Mangez des fruits et légumes et cuisinez

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© Peter Yang

Pratiquer la course à pied ne veut pas dire que programmer des entrainements et sorties. C’est aussi suivre l’hygiène de vie qui va avec. Un détail déterminant que souligne le Emmanuel Gault, trailer membre du Team Asics. Alors dégustez fruits et légumes et cuisinez vos repas vous-même.

Mangez des fruits et des légumes

Faibles en calories et riches en nutriments essentiels, les légumes sont indispensables à l’alimentation des coureurs, « ils assurent un apport vitaminique et minéral optimal mais aussi une bonne hydratation », souligne Emmanuel Gault, membre du Team Asics. Grâce aux protéines et aux antioxydants qu’ils contiennent, ils participent à la récupération et à la régénération musculaire. Les fruits et légumes constituent la base de la pyramide alimentaire, ils doivent donc être consommés quotidiennement. « Il faut donc bannir le traditionnel duo viande blanche et pâtes et plutôt enrichir son assiette avec des légumes, du poisson et des féculents variés : riz brun, pommes de terre, quinoa, lentilles. »

PRENEZ L’HABITUDE

  • Préférez vos favoris Ne vous étouffez pas d’épinards si vous détestez ça. Achetez d’abord les fruits et légumes qui vous font envie, même s’ils sont plus chers ou moins intéressants d’un point de vue nutritionnel.
  • Ajoutez-les à vos menus Lorsque vous achetez un nouveau légume, apprenez d’abord à le cuisiner. Les épinards sont-ils bons à la poêle ? Mélangés en salade ou en smoothie ? Pour cela, vous avez nos pages recettes.

Cuisinez à la maison plus souvent

Calories, sucre et sel aiment se cacher dans les plats des restaurants. Manger à chaque fois dehors vous fera prendre des risques nutritionnels. « La plupart des plats préparés sont enrichis en graisse et sucre inutiles. Acheter des aliments de bonne qualité et bio, évite à l’organisme de faire des eff orts supplémentaires pour éliminer les toxines et les pesticides présents dans ces aliments », explique Emmanuel Gault. Inutile de devenir un Master Chef en bio, apprenez juste à préparer et à bien sélectionner vos aliments pour faire les bons choix nutritionnels. « Il est aussi important de lire les étiquettes. Si rien n’est à banir, il faut s’éloigner des aliments raffi nés et préparés avec des ajouts divers et inconnus. »

PRENEZ L’HABITUDE

  • Prenez un nouveau départ Inscrivez-vous à des cours de cuisine.
  • Nettoyez votre cuisine Réaménagez ou repensez les rangements en plaçant d’abord au premier plan les ustensiles et les outils nécessaires pour cuisiner. Planche à découper, râpe à légumes et mixeur doivent désormais être accessibles.
  • Recréez vos envies Essayez de reproduire vos recettes favorites chez vous. À la clé un double bénéfice : vous aurez appris une bonne recette en contrôlant les ingrédients et vous vous ferez plaisir à moindre coût.
  • Planifiez Prenez 30 min à 1 h hebdomadaire pour trouver de nouvelles recettes et vous rendre au supermarché. Vous y découvrirez sans doute des épices et de nouveaux légumes pour agrémenter et renouveler vos recettes.

4 conseils pour courir avec les premières chaleurs

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© Zohar Lazar

Vous avez continué à courir en hiver et augmenté le volume d’entraînement au printemps ? Vous voilà donc enfin prêt pour vos premiers rendez-vous estivaux. Reste à prévoir les conditions météo, et en ce domaine, une surprise n’est jamais à exclure. Il existe pourtant des solutions pour faire face aux premières chaleurs. Il faut, pour cela, s’intéresser un peu à un sujet pas très ragoûtant mais pourtant essentiel en été. Vous allez découvrir que la transpiration n’est pas seulement une sensation désagréable, mais une adaptation essentielle qui nous permet de réguler naturellement la température de l’organisme.

COMMENT ÇA MARCHE ET COMMENT LIMITER LES PREMIÈRES CHALEURS ?

La transpiration consiste enune perte d’eau, mais aussi d’électrolytes, comme le sodium, le potassium, le calcium ou le magnésium, par exemple, à des concentrations très diverses selon chacun. « L’important est de limiter le plus possible les pertes », prévient notre expert Nicolas Jeansoulé, responsable du Pôle santé, performance et expertise au centre d’entraînement Lisses Sport Académie. « Pour cela, il faut s’habituer à la chaleur en s’entraînant. Cela permet d’abaisser progressivement et naturellement le niveau de sudation. Avec l’entraînement, le coeur bat plus fort et moins vite, l’organisme consomme moins, les pertes sont mécaniquement moins importantes. » Et la meilleure façon de se préparer à la chaleur reste encore de l’anticiper. « Beaucoup d’études se sont intéressées à la question et les résultats ont montré que la répétition d’exercices en ambiance chaude permettait de mieux supporter le stress thermique. » La solution est donc de programmer des footings en endurance (45min) aux moments les plus chauds de la journée.

RUSEZ POUR VOUS HABITUER

Si les températures extérieures ne sont pas au rendez-vous pour bien vous préparer aux conditions de votre future course, vous pouvez essayer de les reproduire. Une séance sur tapis sera forcément perçue comme plus chaude du fait notamment de l’absence de vent relatif. Autre solution, ajoutez des couches de vêtements supplémentaires pour simuler les conditions de chaleur. Dernier conseil de notre expert: « Essayez de prévoir quelques séances de sauna, de type 3×7min. Bougez et restez actif dans le sauna pour reproduire un effort physique. »

QUELS BÉNÉFICES POUR VOUS ?

On constate que la sueur est moins concentrée chez les personnes entraînées, ce qui leur permet de conserver plus efficacement les minéraux, « d’autre part, le flux sanguin cutané est moins important et la perfusion musculaire s’en trouve donc améliorée ». On constate également une augmentation du volume sanguin total après une période d’entraînement en ambiance chaude. Conséquence: l’organisme gère mieux la chaleur.

HYDRATEZ-VOUS

Pour permettre à l’organisme de supporter la chaleur en limitant les pertes, l’hydratation reste primordiale, « il faut boire normalement et sans exagération. En buvant régulièrement par petite gorgée, de 3 h à 15 min avant la sortie. » Deuxième étape, boire durant la sortie, de 150 à 300 ml toutes les 15 à 20 min (hydratation avec minéraux), « avant la sensation de soif ». Puis enfin, refaire ses réserves après l’effort « pour la récupération hydrique, et la restauration des pertes minérales ».

Quels nutriments pour quels bénéfices ?

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Si les entraînements sont importants pour un coureur, l’hygiène de vie l’est tout autant. Cela commence bien évidemment par l’alimentation. Certains nutriments pourraient vous surprendre par leurs apports et leurs bénéfices. Solidification des os et des articulations ou encore récupération musculaire sont autant d’effets positifs que peuvent vous apporter des aliments bien spécifiques. Voici ce qu’il faut rajouter dans vos assiettes pour en bénéficier.

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© Matt Rainey

 

POUR des os solides
PLUS DE magnésium
MANGEZ du tofu, des bettes, des noix de cajou
INFO BONUS Ajoutez 120 g de tofu et 30 g de noix de cajou dans une poêlée pour couvrir 30 % des AJR.

Les besoins en magnésium oscillent entre 400 et 420 mg/jour pour les hommes et 310 à 320 mg/jour pour les femmes. Ils sont plus importants encore chez les sportifs (10 à 20 %) à cause de la perte via la transpiration. Des besoins qui ne sont pas couverts pour 20 % de la population, selon une étude SU.VI.MAX (2003). Or, le magnésium joue un rôle important, notamment dans la densité osseuse. Consommez régulièrement légumes secs, chocolat, légumes verts…

 

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©Matt Rainey

POUR la récupération musculaire
PLUS DE vitamine E
MANGEZ des amandes, des épinards, de l’avocat
INFO BONUS Les acides gras contenus dans l’avocat permettent une meilleure absorption de la vitamine E.

La vitamine E est un puissant antioxydant qui aide à la protection et à la réparation des tissus endommagés par l’oxydation liée à l’effort. La meilleure façon de couvrir ses besoins en vitamines E est de consommer des aliments qui en sont riches. D’après différentes études, la supplémentation n’aurait pas d’effets aussi bénéfiques.

 

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© Matt Rainey

POUR le contrôle musculaire
PLUS DE choline
MANGEZ des oeufs, du foie, de la viande rouge
INFOS BONUS 1 steak de 85 g environ apporte 80 mg de choline.

La choline est un nutriment essentiel assurant un rôle dans la transmission entre le cerveau et les muscles. Elle est importante pour lescoureurs car elle intervient dans le contrôle musculaire. Des recherches ont montré que l’exercice d’endurance diminuait lestaux de choline conduisant à la fatigue. Misez sur la viande, les cacahuètes, le poisson, les légumineuses…

 

 

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© Matt Rainey

POUR des articulations solides
PLUS DE cuivre
MANGEZ des clams, des graines de tournesol, des haricots
INFO BONUS 100 g de clams couvrent 30 % des besoins journaliers en cuivre. Préparez-les à la marinière

Cet oligo-élément participe à la formation du collagène dans les tissus et prévient ainsi les douleurs articulaires (action anti-inflammatoire). C’est un boosteur du système immunitaire. Privilégiez les fruits de mer, les graines, les abats et les légumineuses.

 

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© Matt Rainey

POUR métaboliser les protéines
PLUS DE vitamine B6
MANGEZ des bananes, du poulet, de la courge poivrée
INFO BONUS 1 courge poivrée coupée en deux garnie de riz sauvage fournit une bonne dose de vitamine b6.

Plus vous vous entraînez, plus vos besoins en protéines augmentent. La vitamine B6 joue un rôle dans l’assimilation des protéines, elle est donc particulièrement intéressante pour les coureurs. Le corps ne produit ni ne stocke cette vitamine, elle doit donc être contenue dans l’alimentation. Les abats, le poisson, la levure de bière sont d’autres options pour mettre delavitamine B6 dans l’assiette.

N’oubliez pas l’échauffement et le renforcement

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© Peter Yang

Pour pratiquer la course à pied comme dans n’importe quel sport il y a une marche à suivre. Olivier Gaillard, coach sportif, et Fabrice Roos, kinésithérapeute, vous proposent leurs conseils running pour évitez les blessures et améliorer votre forme physique.

Courez, mais pas seulement

Le renforcement musculaire participe à l’amélioration de votre forme et diminue le risque de blessure : « La souplesse et le renforcement musculaire sur le haut du corps sont essentiels, mais ils sont souvent laissés de côté, voire carrément oubliés des coureurs », affirme Olivier Gaillard, coach sportif et entraîneur de course hors stade. Même si toutes les études tendent à démontrer l’importance de la préparation physique générale (PPG) en course à pied, « les coureurs veulent d’abord courir, la PPG est considérée comme secondaire, alors qu’au contraire elle devrait être un élément prioritaire pour chaque coureur ». Intégrez progressivement 1 ou 2 séances de PPG par semaine (pompes, fentes avant, gainage abdominal ventral et latéral).

PRENEZ L’HABITUDE

  • Construisez Les exercices de PPG sont préférables à la fin d’une séance en endurance ou lors d’une journée de repos, la PPG est ainsi réellement profitable. Les exercices et les séances peuvent varier selon les objectifs et la charge d’entraînement de chacun.
  • À faire partout Certains exercices peuvent être réalisés le matin au réveil ou durant la journée lors d’une pause, au bureau. Inutile de vouloir se rendre systématiquement sur une piste d’athlétisme.
  •  Allez en salle N’hésitez pas à vous rendre en salle, vous bénéficierez des conseils du coach et vous pourrez tester de nouveaux exercices. « La salle peut être un bon complément à la course pour garder une bonne sollicitation cardiovasculaire et physique », explique notre coach.
  •  Changez régulièrement Au bout de quelques semaines d’exercices votre organisme va s’habituer, « variez alors les exercices et les intensités, faites-en un peu plus ou différemment. Ou essayez-en de nouveaux. »

Ne négligez pas les préparatifs

La course à pied induit des mouvements répétitifs qui, à la longue, peuvent réduire l’élasticité des muscles et la souplesse des articulations, un facteur de blessures (tendinites). Un échauffement bien conduit avant chaque séance intensive prépare les muscles à l’effort et active le système nerveux. « Commencez par vous échauffer avec un footing tranquille de 10 à 15 min en endurance, puis faites quelques lignes droites sur 100 m à allure soutenue. Terminez par une série d’exercices activo-dynamiques », préconise notre expert Fabrice Roos, kinésithérapeute du sport. Une fois votre séance de vitesse bouclée, « il est toujours conseillé de revenir au calme par un footing de 10 min pour commencer à éliminer les toxines accumulées durant un effort intense. Vous pourrez également terminer par des étirements passifs (4 répétitions de 4 à 6 secondes par muscle, sans forcer). » L’échauffement est nécessaire pour les entraînements en intensité (fractionné, seuil, côtes), pas pour les sorties en endurance.

PRENEZ L’HABITUDE

  •  Commencez doucement Prenez l’habitude de faire des étirements régulièrement à chaque entraînement de vitesse, avec un échauffement bien conduit et un retour au calme.
  • Ancrez l’habitude Pour inscrire de nouvelles habitudes, il faut parfois les intégrer à celles déjà installées. À chaque fois que vous sortirez votre tenue de vitesse, pensez à l’échauffement et au retour au calme.
  •  Misez sur le matériel Et pourquoi ne pas acheter son tapis de gym ? Un tapis en mousse ne coûte qu’une vingtaine d’euros. « Certains exercices avec des accessoires (ballon de gym ou bossu) demandent d’être d’abord vus avec des professionnels, mais sont un vrai plus. »
  •  Jouez la montre Si vous n’avez que 45 min de libre, vous n’arriverez certainement pas à caser l’échauffement et le retour au calme. Adaptez alors vos horaires. Pour les entraînements plus intensifs, prévoyez toujours une marge supplémentaire.

L’importance du calcium pour les coureurs

Calcium
©Fotolia

Le calcium (Ca) est de loin le minéral le plus abondant de l’organisme. Il constitue l’élément essentiel des os et des dents, formant une des principales réserves alcalines du corps. Combiné au phosphore, il contribue à la solidité du squelette et participe à l’équilibre acido-basique. Il intervient également dans la contraction musculaire, la coagulation sanguine, la transmission nerveuse et le transport d’oxygène, entre autres. On retrouve chez un adulte moyen environ 1,2 kg de calcium dont 99 % dans les os et les dents. Le 1 % restant se situe dans le plasma sanguin et le liquide intracellulaire où il est soit ionisé (Ca²+) soit lié à des protéines (albumine et globuline). Malgré la grande consommation de produits laitiers, les carences en calcium ne sont pas exceptionnelles dans les pays industrialisés.

NOS BESOINS EN CALCIUM

Les besoins en calcium sont assez mal définis car ils dépendent de nombreux facteurs. Ils varient d’une personne à l’autre. Les recommandations se basent davantage sur l’équilibre entre l’apport alimentaire, l’absorption et l’excrétion du calcium. Les autorités sanitaires (OMS* et FAO*) reconnaissent que cet équilibre est atteint avec un apport journalier de 520 mg. Elles reconnaissent également le paradoxe du calcium dont l’absorption varie en fonction inverse de l’apport : plus il y a d’entrée calcique, moins le calcium sera absorbé.
Un autre facteur pouvant pertuber l’absoprtion calcique est l’excès de phosphore. Notre consommation de phosphore est, en effet, 2 à 3 fois supérieure aux besoins physiologiques. Le rapport calcium/phosopore est déséquilibré, favorisant les maladies cardiovasculaires, osseuses et rénales.

QU’EST-CE QUI EMPÊCHE LE CALCIUM DE SE FIXER ?

En tout premier lieu, l’acidité organique. Un milieu acide stimule les cellules destructrices du tissu osseux (ostéoclastes). Une consommation excessive de phosphore (acidifiant), de protéines animales (acidifiantes) et de sodium (acidifiant) augmente les pertes de calcium par les voies urinaires. L’organisme puise dans les réserves osseuses pour tamponner l’excès d’acidité, c’est le début de la décalcification. Certains médicaments empêchent l’assimilation du calcium comme certains antibiotiques ou les hormones thyroïdiennes. D’autres augmentent les besoins calciques tels que certains diurétiques, les anticonvulsivants, les corticostéroïdes, entre autres. Demandez conseil à votre médecin ! La fixation du calcium est aussi conditionnée par un apport suffisant en vitamine D. Elle favorise l’absorption intestinale des minéraux indispensables au squelette et régule leur fixation dans les os.

COMMENT ÉVITER LES CARENCES ?

Encore une fois, il convient de privilégier une diète riche en fruits et légumes. L’OMS et la FAO reconnaissent qu’une alimentation végétarienne (plus alcaline) favorise l’absorption du calcium en limitant les pertes urinaires. La vitamine D provient en partie de l’alimentation (huile de foie de morue et autres poissons gras), et en partie par la synthétisation cutanée sous l’action du soleil (UVB). Le moyen le plus efficace pour faire le plein de vitamine D et permettre l’absorption intestinale du calcium est de s’exposer quotidiennement au soleil en se protégeant évidemment. L’hiver, la vitamine D peut être prescrite par un médecin.

QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES D’UNE CARENCE EN CALCIUM ?

Les déficiences en calcium sont généralement liées aux carences en vitamine D mais aussi aux carences en magnésium. Elles se traduisent par un manque de motivation, une fatigabilité à l’effort et une baisse des performances. Le calcium prévient les crampes et permet le relâchement musculaire. Les carences peuvent engendrer des troubles neuromusculaires (tétanie) qui se traduisent par des spasmes (parfois des convulsions), et à long terme, peuvent apparaître des problèmes de peau, de dents et évidemment une décalcification osseuse.

LES EXCÈS DE CALCIUM

L’intoxication peut être source de nombreux troubles comme des urines abondantes, des troubles cardiaques et une calcification des tissus, entre autres. Le calcium étant en partie éliminé par les urines, des cristaux de calcium peuvent se former dans les reins et provoquer des calculs. Les excès surviennent principalement lors de supplémentations calciques non contrôlées ou chez les grands buveurs de lait (syndrome de Burnett). Il a été mis en évidence qu’une supplémentation de calcium de synthèse de plus de 1,4 g pouvait nuire à la santé.

LA PROBLÉMATIQUE DU LAIT DE VACHE

Qu’un élément soit présent en grande quantité dans l’alimentation n’implique pas qu’il soit bien absorbé. Ainsi les pays qui consomment le plus de produits laitiers ont les individus les plus grands avec les os les plus lourds mais également le taux le plus élevé de fractures et inversement, les pays qui en consomment peu ont le taux de fractures osseuses le plus bas. La consommation du calcium du lait augmente la masse osseuse mais pas sa densité. Le rapport calcium/phosphore du lait est inadapté. Il contient trop de phosphore ce qui acidifie le sang et perturbe l’absorption du calcium. Contrairement aux idées reçues, 100 ml de lait ne contient que 130 mg de calcium.

  • Ce sont les fromages qui comptent le taux le plus élevé de calcium : 1,3 g pour 100 g de parmesan mais il contient également 1,5 g de sodium !
  • Le lait cru est alcalinisant mais le lait stérilisé est acidifiant.
  •  L’assimilation du calcium du lait excède rarement 35 % contre 50 à 70 % pour le calcium végétal.
  • Le lait de vache est riche en protéines animales, protéines composées à 80 % de caséine, une protéine qui coagule en milieu acide. Elles deviennent plus difficiles à digérer car peu solubles dans les liquides organiques.

OÙ TROUVER LE CALCIUM VÉGÉTAL ?

Le calcium se trouve dans beaucoup de végétaux et/ou de préparations à base de végétaux. Voici une liste d’aliments compagnons ostéomusculaires : le wakame, les amandes, le lait de coco, les oranges, les prunes, les pois chiches, les haricots rouges, verts et blancs, les graines de sésame, de tournesol, de courge et de chia, les figues, dattes et abricots séchés, le persil, le fenouil, les noisettes, l’aneth, le thym, l’origan, la menthe, le persil, la sauge, la marjolaine, le basilic, le cacao en poudre, les choux (chinois, frisé, vert, etc.), les blettes, les brocolis, le tofu, les artichauts, et bien d’autres dans des proportions moindres mais bien présentes.

PAR EXEMPLE : 100 g de blettes à la crème de soja et aux graines de sésame représentent 150 mg de calcium assimilable contre 44 mg pour 100 ml de lait. Les « laits » végétaux sont de bonnes sources en calcium car ils sont souvent enrichis par des algues marines : lait de noisettes, de soja, de riz, etc. Certaines eaux minérales sont aussi très riches en calcium : Hépar, Courmayeur ou encore Contrex.

LE SAVIEZ-VOUS ?

  •  2 g de sel entraînent une élimination de 30 mg de calcium.
  • « Running mom » : les besoins calciques augmentent pendant la grossesse (800 mg/jour) et l’allaitement (1 g/jour).
  • La caséine (protéine principale du lait de vache) est utilisée dans la fabrication de la colle à bois, de la peinture et dans les traitements du cuir. Elle « colle » aussi sur les parois de l’intestin !
  •  Les aliments très riches en calcium et en phosphore empêchent la synthèse de la vitamine D.
  •  Le wakame est une algue brune d’origine asiatique très utilisée dans la cuisine japonaise. C’est le végétal le plus riche en calcium (1,3 g pour 100 g).
  •  Les Asiatiques et les Africains absorbent plus facilement le calcium que les Caucasiens (sources OMS et FAO).
  •  Le calcium intervient dans la fabrication de l’uranium et du plutonium.
  • Aucune étude n’a encore démontré que le calcium du lait de vache était mieux absorbé que celui des autres aliments.

Retrouvez nos autres articles sur les électrolytes avec le magnésium, ainsi que potassium et le sodium !

Pourquoi devez-vous absolument courir en juin ?

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© Fotolia

Au moins de juin, nous allons profiter de journées plus longues, et le mauvais temps ne va durer éternellement ! Courir en juin vous permettra de profiter de la moyenne quotidienne de 16h de lumière, c’est donc le moment parfait pour chausser vos baskets. Vous n’avez donc aucune excuse pour ne pas courir plus. C’est le mois idéal pour profiter encore plus de votre sport sous des températures – plus ou moins – clémentes. Notre expert Benoît Mauvieux, chercheur à l’INSERM (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale) et spécialisé en chronobiologie, nous explique pourquoi.

QU’EST-CE QUE LA PÉRIODE CIRCADIENNE ?

L’homme étant un animal diurne, son comportement est donc essentiellement orienté vers une période active en journée, suivie d’un repos récupérateur durant la nuit. « Nous sommes extrêmement sensibles à la lumière. C’est elle qui va stimuler notre horloge biologique interne et nous permettre d’entraîner notre rythme veille/sommeil sur les 24 h que compte une journée. C’est ce que l’on appelle la période circadienne. » Si les jours sont plus longs en juin, le repos pourrait donc être potentiellement moins important. Or, notre organisme est bien fait car notre sommeil s’adapte à nos besoins, « en d’autres termes, l’organisme s’adapte en mettant en place un sommeil plus récupérateur ». Une bonne nouvelle pour le coureur enmal d’entraînement.

QUELLE SÉANCE À QUEL MOMENT ?

Si les conditions sont plus favorables, l’organisme n’est pas pour autant prêt à tout accepter, « car contrairement au rythme veille/sommeil, le rythme circadien de la température corporelle, lui, varie très peu d’une saison à l’autre ». Les paramètres de la performance (VO2, viscosité musculaire, recrutement musculaire, influx nerveux…) suivent l’évolution de la température corporelle, « celle-ci augmentant au fur et à mesure de la journée ». Les muscles fonctionnant de manière optimale à une certaine température, « l’organisme sera donc plus apte à fournir un effort important en fin de journée ». En respectant ce rythme biologique, on comprend que si l’on peut faire sa sortie en endurance (45 min) le matin au saut du lit, sa séance de fractionné ou de seuil sera plutôt à programmer en fin d’après-midi.

LE BON MOMENT POUR CROISER L’ENTRAÎNEMENT

Les journées étant plus longues à cette période, vous pourrez plus facilement essayer de nouvelles activités qui demandent du temps. C’est le bon moment pour croiser son entraînement avec des sports portés (vélo, natation) et entraîner de nouveaux groupes musculaires. « D’autant plus que des études ont démontré qu’on assimilait mieux les apprentissages techniques le matin que le soir.»

Soyez du matin et variez

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© Peter Yang

Le quotidien des coureurs est fait de défis. Courir un semi-marathon, un marathon voire même se lancer à l’assaut d’un ultra. Mais une fois ces défis réalisés, il n’est pas rare que nous faisions une pause comme pour marquer la fin d’un temps. « Les coureurs qui parviennent à se projeter plus loin vont surfer sur leurs succès et réussir à entretenir leur motivation. Les autres risquent de stagner. L’important est d’entretenir une dynamique positive», analyse Makis Chamalidis, psychologue du sport. Alors changez vos habitudes dès maintenant grâce à notre dossier en 6 parties ! Voici nos deux premiers conseils running pour mieux courir et prendre du plaisir, en attendant les prochains qui vous seront dévoilés lundi !

Préférez le matin

Vous aviez bien prévu de courir 10 km après le bureau, mais entre les embouteillages et les enfants à chercher, la nuit est tombée. Vous êtes désormais condamné à une sortie (trop) tardive. La solution est pourtant facile, il suffit d’inverser et de commencer la journée en s’entraînant. « Courir le matin est sans doute le meilleur moyen de rester constant dans l’entraînement, explique Samir Baala, triple champion de France de marathon, vous aurez l’impression d’avoir déjà accompli quelque chose avant les autres et, surtout, vous serez plus en forme pour attaquer la journée. » Grâce à une meilleure oxygénation du cerveau, c’est prouvé.

PRENEZ L’HABITUDE

  • Essayez d’abord Commencez par vous tester en faisant 1 ou 2 sorties matinales hebdomadaires. Assurez-vous simplement de vous coucher suffisamment tôt.
  •  Réglez le rituel Préparez vos vêtements et votre matériel la veille, vous éliminerez ainsi les excuses matinales qui vous poussent à rester au lit. Programmez votre machine à café à l’avance et placez votre réveil à l’autre bout de la pièce, vous éviterez la tentation de l’éteindre en restant couché.
  •  Courez doucement Des sorties matinales trop intensives sont traumatisantes. Ne programmez pas une séance de fractionné ou d’allure marathon dès le saut du lit, mais faites plutôt des sorties douces (en endurance) n’excédant pas 1 h 15.
  •  Donnez-vous du temps De nouvelles habitudes sont toujours difficiles à prendre au début. Elles nécessitent une « réinitialisation » de son horloge biologique. Les sorties matinales peuvent demander un peu de temps avant de s’installer. Mettez en place ce nouveau rituel matinal de préférence au printemps ou en été, lorsque les jours sont plus longs.

Variez les plaisirs

Si vous avez déjà du mal à caser 3 ou 4 sorties hebdomadaires dans votre planning, vous n’arriverez sans doute pas à rajouter d’autres activités. Et pourtant, de nouveaux sports comme la natation, le vélo ou le ski de fond peuvent vous apporter beaucoup. Ces activités vont solliciter de nouveaux groupes musculaires, vous pourrez ainsi réduire des déséquilibres posturaux et développer une musculature plus harmonieuse. L’entraînement croisé va aussi participer à votre longévité de coureur. Et si vous deviez subir un jour une blessure, vous pourrez facilement compenser.

PRENEZ L’HABITUDE

  •  Restez cohérent S’astreindre à un rendez-vous régulier est le bon moyen d’assimiler une activité. Une sortie vélo dominicale ou des balades régulières en ski de fond durant l’hiver vont vous permettre d’intégrer plus naturellement de nouveaux sports.
  • Soyez réaliste Ne commencez pas immédiatement un sport trop difficile, vous risqueriez de vous lasser et de le payer cher (blessure, fatigue). Préférez des activités non traumatisantes et flexibles.
  • Choisissez judicieusement En quête d’un nouveau record personnel ? Préférez une activité qui fasse travailler les jambes, comme le ski de fond ou l’aquarunning. Mais si votre objectif est seulement la condition physique, alors variez librement les sports.
  • Soyez efficace Prenez votre nouvelle activité comme séance de récupération, un jour de repos, « et avec une intensité suffisamment basse », souligne Olivier Gaillard. En cas de blessure, vous pourrez transformer cette activité complémentaire en sport principal.

5 exercices de renforcement musculaire pour les coureurs

© Matt Rainey

Au départ d’une course, il est assez simple de courir avec la bonne posture –la tête droite, les épaules à la verticale du bassin. Mais avec la fatigue, la posture se dégrade – votre tête et votre buste basculent vers l’avant, vos épaules s’effondrent. Cela peut vous ralentir, ou pire, engendrer des blessures, rendant les derniers kilomètres beaucoup plus difficiles. En ajoutant quelques exercices de renforcement à vos séances, votre corps pourra conserver la bonne posture plus longtemps. Réalisez ces exercices dans un circuit que vous répéterez trois fois.

GAINAGE RENVERSÉ AVEC MONTÉE DE JAMBES

© Matt Rainey

Travaille les muscles lombaires ainsi que les fessiers.

À FAIRE Allongez-vous dos au sol sur vos coudes et vos talons. Levez votre bassin, puis soulevez votre jambe gauche tendue. Maintenez quelques secondes, puis changez de jambe en maintenant le bassin surélevé. Alternez sur 30 à 60 secondes sans jamais laisser le bassin s’effondrer.

LA BICYCLETTE

©Matt Rainey
©Matt Rainey

Travaille vos abdominaux inférieurs en dynamique en reproduisant une gestuelle de course.

À FAIRE Allongez-vous sur le dos. Pliez votre jambe droite à 90°. Soulevez votre jambe gauche du sol de quelques centimètres en la gardant tendue. Maintenez 2secondes puis changez de jambes. Alternez sur 30 à 60 secondes.

 

 

LE PONT QUI MARCHE

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© Matt Rainey

Renforce les psoas et les fessiers afin destabiliser de bassin.

À FAIRE Allongez-vous sur le dos, le pied droit posé au sol et la jambe gauche tendue (à 45° avec le sol). Soulevez votre bassin pour aligner jambe-bassin-épaule. Maintenez 2 secondes, puis en gardant le bassin surélevé, changez de jambe. Alternez sur 30 à 60 secondes.

 

GAINAGE EN ÉQUILIBRE

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© Matt Rainey

Cible les abdominaux, les psoas et les fessiers. Parfait pour stabiliser le bassin.

À FAIRE Positionnez-vous face au sol sur lescoudes et la pointe des pieds. Gainez vos abdos et vos fessiers pour lever votre jambe gauche et votre bras droit à l’horizontale. Maintenez 2 secondes, puis posez. Changez de jambe et de bras. Alternez sur 30 à 60 secondes.

 

GAINAGE LATÉRAL JAMBE LEVÉE

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© Matt Rainey

Renforce les obliques pour maintenir votre colonne vertébrale en course.

À FAIRE Allongez-vous sur le côté sur votre coude et votre pied. Vous devez observer un alignement parfait de tout votre corps. Levez et descendez votre jambe supérieure durant 15 à 30 secondes. Changez de côté et recommencez sur 15 à 30 secondes.

 

Pourquoi courir un 5 km ?

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Aux États-Unis, le 5 km est une distance à part entière comme l’est le 10 km, le semi-marathon ou bien évidemment le marathon. En France cette épreuve jugée souvent trop courte est souvent délaissée. Pourtant elle est vraiment intéressante aussi bien pour travailler sa vitesse et sa VMA que pour s’entrainer sur des distances plus longues. Voici 4 raisons de s’élancer sur un 5 km.

POUR ALLER PLUS VITE

Franchir une première ligne d’arrivée est un souvenir inoubliable et, bien souvent, le début d’une grande et belle aventure. Pour l’entraînement, la compétition ou tout simplement pour le plaisir, vous risquez peut-être de vous prendre au jeu et d’avoir envie d’aller encore plus vite lors d’une prochaine course. Et ce qui est bien avec le 5 km, c’est que vous n’aurez pas besoin d’attendre très longtemps pour recommencer.

FAITES-LE Pour ceux visant d’abord la performance, il faut respecter une semaine de récupération avant de reprendre un nouveau cycle de 3 à 4 semaines de préparation. Les coureurs débutants pourront reproduire des courses à l’entraînement pour cumuler les bénéfices. En effectuant, par exemple, un jogging de 30 à 40 min, suivi d’une accélération à la fin de chaque kilomètre (sur 200m environ). Les coureurs expérimentés pourront se concentrer sur la vitesse grâce à du fractionné court en début de semaine (10×200 à 400m) et plus long en fin de semaine (3×1 000m). Sans oublier les 2 sorties hebdomadaires en endurance, et la sortie longue du week-end(1h). Le renforcement musculaire doit être une priorité, «le travail de côte est idéal pour cela, explique Samir Baala, coach sportif et plusieurs fois champion de France de marathon, car il permet un renforcement naturel, dans son sport, en développant aussi d’autres qualités comme le cardio ou la technique de course». Essayez de trouver une pente douce et progressive (de 45secondes à 1min demontée) pour enchaîner des accélérations en montée, revenez ensuite à votre point de départ en jogging (ou en marchant). Commencez par 5 répétitions, puis augmentez progressivement tous les quinze jours pour atteindre 10 répétitions. Mais oubliez la séance de côtes la semaine précédant la course.

POUR EN PROFITER

Indépendamment du niveau et de l’objectif, courir à plusieurs sur un 5 km peut aussi devenir un rendez-vous ludique et convivial. Vous allez, sans vous en rendre compte, vous prendre au jeu et pro ter de l’émulation de la course. Et sur une si courte distance, il y a finalement peu de risque d’exagérer.

FAITES-LE Même si vos allures et vos objectifs sont différents, vous trouverez toujours un moyen de vous mêler à des groupes et de rencontrer d’autres coureurs. Durant l’échauffement ou le retour au calme, par exemple. Durant l’entraînement, vous pouvez vous joindre à un groupe un peu plus rapide pour les fractionnés durant la semaine, et récupérer tout seul en jogging les autres jours. Une astuce pour profiter de rythmes plus élevés sur les séances de qualité.

POUR MIEUX VOUS PRÉPARER

Planifier un ou deux 5 km en préparation d’un semi ou d’un marathon est un excellent moyen de s’habituer à la compétition et d’acquérir une bonne expérience, sans accumuler pour autant une fatigue excessive pour la suite de la préparation. Le 5 km permet de se tester pour se faire une bonne idée de son état de forme, c’est aussi un moyen de valider sa progression dans le cas de plus longues préparations.

FAITES-LE Courez plutôt votre 5 km au début de votre préparation. Commencez d’abord par un footing facile d’une durée égale à celle du 5 km, puis alignez-vous sur laligne de départ et faites votre meilleure course possible. Si tout se passe bien, vous prendrez alors confiance dans votre préparation. À l’inverse, si vous jugez votre performance décevante, ne soyez pas découragé, car ce n’est pas votre objectif principal. Vous pouvez faire un 5 km par mois pour jauger vos progrès, ou essayer de placer une fun run un dimanche, le jour de la sortie longue et cumuler ensuite avec cette dernière. L’objectif est d’utiliser la distance dans votre préparation spécifique.

POUR ESSAYER QUELQUE CHOSE DE NOUVEAU

Si vous souhaitez courir différemment et original, les fun runs sont une bonne solution. Imaginez courir à travers des nuages de peinture (Color Run), grimé ou déguisé ? Ces nouvelles courses d’abord basées sur le fun attirent désormais de plus en plus d’amateurs, en dehors de toute notion de performance. Les débutants peuvent profiter d’une première expérience ludique en compétition, et les performers d’une bonne occasion de casser la monotonie de la préparation.

FAITES-LE Dans la mesure du possible, planifiez votre course avant ou après un objectif, pour éviter les interruptions de préparation. Inutile de prévoir votre cardio et de vous préparer pour faire un chrono. Ce n’est pas le but. Prévoyez plutôt des vêtements pas trop onéreux et de quoi prendre une bonne douche à l’arrivée. Pour les plus téméraires, les courses type Muddy Run ou Strongman vous permettront de vous tester sur des parcours très musclés (sensations garanties).

LES PROCHAINS 5 KM : 

  • Course du Don : 4 juin, Marseille (Bouche-du-Rhône)
  • Ham’N tes Baskets : 4 juin, Han-en-Artois (Pas-de-Calais)
  • Odyssea Dijon : 5 juin, Dijon (Côte-d’Or)
  • Courants de la liberté à Caen : 11 juin, Caen (Calvados)
  • Boucles Sézannaises : 19 juin, Sézanne (Marne)
  • Foulées de la Cathédrale : 25 juin, Chartres (Eure-et-Loir)
  • Tour du Lac de Vassivière : 25 juin, Peyrat-le-Château (Haute-Vienne)

L’importance du potassium et du sodium pour les coureurs

Potassium-sodium
®Fotolia

Le potassium (K) est naturellement présent dans l’organisme.  Le potassium représente la quasi-totalité des ions intracellulaires (à l’intérieur des cellules, on retrouve 90 % du potassium du corps humain). Son principal rôle est d’intervenir dans la contraction et l’excitabilité des muscles. Il participe également à la synthèse des protéines et au métabolisme des glucides. Il est nécessaire, entre autres, à la transmission de l’influx nerveux et au bon fonctionnement cardiaque. Le sodium (Na) est l’élément prépondérant dans le sang et les liquides extracellulaires (à l’extérieur des cellules). Il permet de maintenir l’équilibre des liquides et l’hydratation des cellules tout en ayant une action importante dans l’excitabilité de nos muscles. C’est aussi le sodium qui transporte l’oxygène et la plupart des nutriments vers l’intérieur de la cellule. Ensemble, le sodium et le potassium régissent les échanges entre les milieux intra et extracellulaires. Le potassium à l’intérieur de la cellule et le sodium à l’extérieur de la cellule. Ils sont le Yin et le Yang, complémentaires et inséparables.

COMMENT CELA FONCTIONNE-T-IL ?

Un ingénieux mécanisme de pompe permet au sodium de pénétrer dans la cellule et d’en ressortir une fois sa tâche effectuée. Cette pompe permet d’échanger les ions sodium intracellulaires (Na+) avec les ions potassium extracellulaires (K+). Cette répartition est une des conditions de vie de nos cellules, en particulier pour notre cerveau et pour nos muscles. Si la cellule restait gorgée d’eau et de sodium, elle cesserait de fonctionner. Ce système ne peut évidemment fonctionner que si le potassium est présent en quantité suffisante.

SELS, AMIS OU ENNEMIS ?

Les discours sur les effets néfastes du sel datent des années 1970 lorsqu’un chercheur américain a rapporté la preuve « inébranlable » de la relation entre hypertension artérielle et sel en donnant l’équivalent humain de 500 g de sodium par jour à de pauvres rats ! Même s’il est vrai que le sel raffiné, blanc, vendu couramment, n’a plus aucune valeur thérapeutique, le véritable problème reste l’équilibre sodium/potassium. Le manque de sel n’est pas dangereux, le manque de potassium, oui. Alors que les besoins en sodium sont de 0,5 à 2 g par jour, il est courant de constater une consommation de sel allant jusqu’à 10 g par jour ! Les besoins en potassium sont évalués entre 3 et 5 g par jour et devraient être, dans la grande majorité des cas, largement assurés par l’alimentation. « Devraient » car le raffinage des aliments et les cultures intensives appauvrissent nos fruits et légumes en vitamines et en minéraux.

QUELLES SONT LES CAUSES ET LES CONSÉQUENCES D’UN MANQUE DE POTASSIUM ET DE SODIUM ?

Une carence en potassium peut survenir lors d’une activité intense (plus de 3 h) pratiquée par grosse chaleur et si les pertes sudorales importantes ne sont pas compensées après l’effort. Les marathoniens et trailers ont tout intérêt à consommer des fruits secs durant leur épreuve (abricots, raisins, bananes, figues) et si certains préfèrent les boissons d’effort, l’eau de coco 100 % naturelle est extrêmement hydratante et représente une excellente source de minéraux, notamment de potassium. L’assimilation du potassium se faisant dans les intestins, des diarrhées importantes et des vomissements peuvent survenir et entraîner une perte des performances, d’où l’importance de bien choisir sa boisson d’effort et/ou de récupération.
LES CONSÉQUENCES SONT D’ABORD MUSCULAIRES : crampes nocturnes, courbatures, douleurs, rhumatismes, faiblesse musculaire et arythmie (battements cardiaques irréguliers). Mais aussi maux de tête, insomnie et irritabilité, paresse intestinale, ballonnements, douleurs abdominales et constipation. Un manque de potassium engendre également une perte plus importante de calcium. Contrairement aux autres nutriments, il convient d’insister sur le fait que l’apport alimentaire de sodium est largement excédentaire et que la carence en sodium n’est fréquente que chez les personnes âgées ou hospitalisées.

COMMENT ÉVITER LES CARENCES EN SODIUM ET POTASSIUM ?

Comme toujours, la solution réside dans l’augmentation de sa consommation de fruits et de légumes et de limiter les aliments transformés. Mieux vaut éviter le sel raffiné au profit du sel marin, complet et idéalement, la fleur de sel, ainsi que les algues marines séchées. Le potassium est un minéral essentiellement présent dans les végétaux sous forme de bicarbonates, de citrates et de phosphates. Les haricots blancs sont une excellente source de potassium ainsi que le soja, les pommes de terre (a fortiori avec leur peau), les patates douces, les lentilles, les pois cassés, les courges, les épinards, les bananes, les abricots frais et secs, la noix de coco, le persil, l’avocat, les céréales complètes notamment le riz et le blé, etc. Le rapport harmonieux sodium/potassium est de 1 volume de sodium pour 5 volumes de potassium. C’est ce rapport que l’on retrouve dans le riz complet, une référence dans l’équilibre alimentaire.

Y A-T-IL DES RISQUES EN CAS DE SURCONSOMMATION DE POTASSIUM ET DE SODIUM ?

Oui. Les complications d’une consommation excessive de sodium se situent dans la rétention des liquides organiques ce qui provoque un accroissement du volume sanguin, donc une augmentation de la pression sanguine et donc des risques d’accidents cardiovasculaires. La supplémentation de sodium durant un effort de moins de 4 h peut induire des troubles gastro-intestinaux. De manière générale, l’utilisation de pastilles (ou comprimés) de sodium est déconseillée. Les excès de potassium sont assez rares et s’observent le plus souvent chez des sujets souffrant d’insuffisances rénales ou surrénales (maladie d’Addison) ou d’un déficit en insuline (diabète de type I) et lors d’associations médicamenteuses destinées à traiter l’hypertension artérielle. Ils se traduisent essentiellement par des troubles cardiaques (palpitations, diminution du rythme cardiaque), des tremblements musculaires et un engourdissement des membres.

LE CHLORE : UN SOLIDE COMPLÉMENT

Le chlore est un élément extrêmement abondant dans la nature. On le trouve dans les mers et les océans, les rivières et, par conséquent, dans tous les végétaux. Son nom vient du grec et signifie « vert pâle ». Contrairement aux quatre autres électrolytes, le chlore est un ion négatif (Cl-). Associé au sodium il forme le chlorure de sodium, autrement dit, le sel de table. Il participe ainsi à l’équilibre acido-basique et au maintien de l’hydratation des milieux extracellulaires. Le chlore contribue à la formation de l’acide chlorhydrique, composant principal des sucs gastriques. Il intervient ainsi dans les processus de dégradation des aliments dans l’estomac, notamment des protéines.

BESOINS, CARENCES ET EXCÈS

Les besoins en chlore sont évalués à 1 g par jour et sont largement couverts par l’alimentation. La carence en chlore peut induire des problèmes digestifs et un déficit en potassium. L’excès de chlore est normalement éliminé par les urines. EN RÉSUMÉ : le chlore, le sodium et le potassium sont trois éléments naturellement présents dans l’organisme et l’alimentation. Ils interviennent tous les trois dans le maintien de l’équilibre acidobasique, l’hydratation des cellules et la contraction musculaire. Les apports sont couverts par un régime équilibré riche en végétaux et suffisent normalement à compenser les pertes. Un complément de potassium peut être utile lors d’une épreuve de plus de 3 h et par temps chaud. Un excès de chlorure de sodium induit un déséquilibre du potassium réduisant les activités cellulaires et provoquant une rétention d’eau. Plus on mange de sel, plus on augmente nos besoins en potassium. Compensez les pertes minérales après l’effort : buvez de l’eau de coco et mangez des fruits secs.

LE SAVIEZ-VOUS ?

  • Le magnésium est nécessaire au fonctionnement de la pompe sodium/potassium.
  • Nos ancêtres chasseurs/cueilleurs consommaient quotidiennement 11 g de potassium contre 0,7 g de sodium.
  • Les plats cuisinés contiennent du glutamate de sodium (E621), un additif alimentaire neurotoxique qui peut rendre aussi dépendant que la nicotine ou certaines drogues !
  • Il existe un sel dit « allégé » composé de chlorure de potassium (E508) dont la saveur se rapproche du chlorure de sodium mais qui peut provoquer des diarrhées et vomissements (déshydratation) et des faiblesses générales.
  • « Running mom » : les besoins en potassium augmentent pendant l’allaitement passant de 4,7 g à 5,1 g par jour.  L’eau de coco est une boisson de récupération idéale car elle est peu sucrée et riche en vitamines et minéraux, notamment en potassium. Elle est différente du lait de coco !
  • Malgré une alimentation riche en graisses, les Français connaissent le taux de mortalité cardiovasculaire le plus faible de la planète. C’est le « french paradox ». Une des causes est la consommation de vin : 1 litre de vin contient 800 mg de potassium !
  • Le chlore sous sa forme gazeuse a été utilisé comme arme chimique : décès par asphyxie et/ou hémorragie interne.
  • Le chlore entre dans la composition des désinfectants d’eaux de piscines, certes, mais également dans la fabrication des vêtements, des chaussures, des pare-chocs de voitures, ainsi que dans les organes artificiels (poumons, coeurs) et certains médicaments comme le clotrimazol qui traite les mycoses des pieds du sportif.
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