courir en juin
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Au moins de juin, nous allons profiter de journées plus longues, et le mauvais temps ne va durer éternellement ! Courir en juin vous permettra de profiter de la moyenne quotidienne de 16h de lumière, c’est donc le moment parfait pour chausser vos baskets. Vous n’avez donc aucune excuse pour ne pas courir plus. C’est le mois idéal pour profiter encore plus de votre sport sous des températures – plus ou moins – clémentes. Notre expert Benoît Mauvieux, chercheur à l’INSERM (Institut National de la Santé Et de la Recherche Médicale) et spécialisé en chronobiologie, nous explique pourquoi.

QU’EST-CE QUE LA PÉRIODE CIRCADIENNE ?

L’homme étant un animal diurne, son comportement est donc essentiellement orienté vers une période active en journée, suivie d’un repos récupérateur durant la nuit. « Nous sommes extrêmement sensibles à la lumière. C’est elle qui va stimuler notre horloge biologique interne et nous permettre d’entraîner notre rythme veille/sommeil sur les 24 h que compte une journée. C’est ce que l’on appelle la période circadienne. » Si les jours sont plus longs en juin, le repos pourrait donc être potentiellement moins important. Or, notre organisme est bien fait car notre sommeil s’adapte à nos besoins, « en d’autres termes, l’organisme s’adapte en mettant en place un sommeil plus récupérateur ». Une bonne nouvelle pour le coureur enmal d’entraînement.

QUELLE SÉANCE À QUEL MOMENT ?

Si les conditions sont plus favorables, l’organisme n’est pas pour autant prêt à tout accepter, « car contrairement au rythme veille/sommeil, le rythme circadien de la température corporelle, lui, varie très peu d’une saison à l’autre ». Les paramètres de la performance (VO2, viscosité musculaire, recrutement musculaire, influx nerveux…) suivent l’évolution de la température corporelle, « celle-ci augmentant au fur et à mesure de la journée ». Les muscles fonctionnant de manière optimale à une certaine température, « l’organisme sera donc plus apte à fournir un effort important en fin de journée ». En respectant ce rythme biologique, on comprend que si l’on peut faire sa sortie en endurance (45 min) le matin au saut du lit, sa séance de fractionné ou de seuil sera plutôt à programmer en fin d’après-midi.

LE BON MOMENT POUR CROISER L’ENTRAÎNEMENT

Les journées étant plus longues à cette période, vous pourrez plus facilement essayer de nouvelles activités qui demandent du temps. C’est le bon moment pour croiser son entraînement avec des sports portés (vélo, natation) et entraîner de nouveaux groupes musculaires. « D’autant plus que des études ont démontré qu’on assimilait mieux les apprentissages techniques le matin que le soir.»