4 bonnes raisons de courir

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Se fixer une course en ligne de mire est toujours enthousiasmant, mais la perspective d’épingler un dossard n’est pas toujours l’unique raison qui nous fait chausser les running. Certains souhaitent perdre du poids, être en forme ou tout simplement se faire plaisir sans la pression du chronomètre. Identifier ses motivations et vos raisons profondes  vous permettra de courir heureux et longtemps.

LA SANTÉ AVANT TOUT

Une étude parue en début d’année dans le très sérieux Journal of the American College of Cardiology, et largement reprise dans les médias, suggérait qu’une fréquence et une intensité de course trop élevée pouvait être contre-productive et exposait les coureurs trop assidus à des risques de décès prématurés équivalents aux sédentaires. Des résultats surprenants, mais à relativiser selon Laurent Monassier, professeur en pharmacologie à la faculté de médecine de Strasbourg et traileur: « Tout d’abord, il s’agit d’une étude rétrospective où la mesure de l’activité physique reposait exclusivement sur l’interrogatoire. Ensuite, le taux d’événements dans le groupe dit à activité physique intense était extrêmement faible et on ne connaissait pas les causes de décès. Pour finir, l’activité intense était définie comme une course aux alentours de 11km/h, une vitesse finalement assez lente pour une majorité de pratiquants. Si on se fie à ces résultats, nous devrions donc faire face à une épidémie de décès chez les sportifs amateurs et professionnels, ce qui heureusement n’est pas le cas. »

Au-delà de ces études difficilement vérifiables, l’important est d’abord de mettre en place une régularité et une progressivité. 3 à 4 séances hebdomadaires d’environ 45 min représentent un très bon compromis entre forme, bien-être et progression. Certains pourront même ajouter un travail qualitatif sous la forme de 15/15ou de 30/30. Une activité croisée permet aussi de varier les sollicitations. Mais, dans tous les cas, « il faut adapter sa pratique à sa situation personnelle (poids, état de forme, passé sportif, pathologies…) ».

PERDRE DU POIDS

Courir longtemps (plus de 40 min) en endurance permet de brûler les graisses. Lors d’un exercice physique, l’organisme utilisera d’abord les glucides pour les transformer en énergie et faire fonctionner les muscles (un peu comme un carburant). « Mais l’intensité et la durée de l’exercice influent également sur l’épuisement des réserves et le passage plus ou moins rapide à une nouvelle filière énergétique. À partir d’une certaine durée d’effort, les lipides sont alors prioritairement utilisés», explique Véronique Rousseau, professeur de sport et diététicienne-nutritionniste à l’INSEP (Institut national du sport, de l’expertise et de la performance). Mais ce n’est pas en courant 2 h d’affilée chaque dimanche que l’on maigrira forcément plus vite : « Cela dépend del’intensité et de la durée de l’effort, mais aussi de la fréquence des entraînements et de l’ensemble des dépenses énergétiques, poursuit notre diététicienne, auteure d’une méthode inédite pour mincir (Très bien merci, avec Joël Robuchon).

Par exemple, si l’on court très vite et très longtemps, l’organisme épuisera plus vite les glucides et passera plus rapidement à une nouvelle filière énergétique. » L’articulation des différents entraînements jouant donc aussi un rôle important, « le coureur désireux de perdre du poids aura donc intérêt à diversifier ses séances pour maintenir une dépense énergétique optimale et surtout à contrôler son alimentation surle long terme».

DIMINUER LE STRESS

La course procure un état de bien-être et permet de diminuer le stress. Un lointain héritage du temps où nous étions chasseurs. À cette époque, la nourriture était alors une préoccupation fondamentale, et nous devions courir (très) longtemps pour attraper notre dîner etéprouver une satisfaction après avoir fourni un effort. Ce mécanisme chimique perdure encore aujourd’hui, il explique en partie pourquoi nous sommes si zen en courant: « Notre organisme sécrète des molécules chimiques provoquant un état de bien-être en récompense d’un effort accompli. Mais il produit également des substances durant l’effort qui nous permettent de supporter la douleur et d’atteindre notre objectif », explique Laurent Monassier.

Cette fameuse ivresse du coureur de fond, ressentie ou bout d’un certain temps, agit un peu comme un antalgique naturel diminuant la fatigue etmasquant la douleur, « tout est lié au noyau accumbens, un ensemble de neurones situés dans une zone du cerveau qui joue un rôle important dans le système de récompense, dans le plaisir, mais aussi dans l’accoutumance et la dépendance ». Idéalement, pour atteindre cet état de bien-être, il faut pousser un peu la machine, mais pas trop. Les endorphines sont sécrétées en réponse à l’inconfort provoqué par un effort en endurance qui ne doit pas être trop intense et suffisamment long.

RENCONTRER DU MONDE

En France, le nombre decoureurs est estimé à 8,5 millions. Une grande majorité n’intégrera jamais de clubs, jugés trop élitistes. Un stéréotype malheureusement infondé car courir en club, c’est avant tout intégrer un groupe et une communauté. « Les séances communes sont des rendez-vous que je ne raterais pour rien au monde, explique Cédric, licencié FFA à Villeurbanne, du côté de Lyon, pour moi, ce sont des repères qui me permettent d’organiser ma semaine, de gérer mon emploi du temps et de structurer mes entraînements. »

Courir en groupe est encore la meilleure façon de rester motivé. «Le groupe permet de rester concentré sur les raisons qui nous poussent à courir. C’est aussi une source de motivation et un endroit pour échanger», ajoute Cédric. Courir en club, c’est aussi la liberté de pouvoir choisir quand s’entraîner ensemble et quand courir seul. Un luxe dans un sport réputé plutôt solitaire.

Progressez sans vous fatiguer en été

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© Kirsten Ulve

L’été est un bon moment pour tester de nouvelles méthodes. L’accumulation des séances ne mène pas à une progression plus rapide. La course est d’abord basée sur l’endurance aérobie (65 à 75% de sa FCM [fréquence cardiaque maximale]) et doit représenter la majeure partie de l’entraînement. «Toutes les études montrent l’importance de l’endurance fondamentale pour environ 80% du volume global», selon Nicolas Jeansoulé, responsable du pôle Santé, performance et expertise au centre d’entraînement Lisses Sport Académie. «Pour la perte de poids, l’endurance va également habituer l’organisme à changer de filière énergétique pour optimiser l’utilisation des graisses comme carburant principal de l’effort.»

POUSSEZ LA MACHINE

L’optimisation des séances de VMA (vitesse maximale aérobie) et d’endurance vous permettra de jouer sur plusieurs tableaux: «Dans une séance intense, l’organisme va d’abord utiliser les sucres rapides, au détriment des lipides qui, dans un premier temps, sont mis de côté. Ces lipides seront seulement utilisés 10 à 15h après la séance VMA.» Et si vous prévoyez une sortie en endurance dès le lendemain, vous multipliez les chances de perdre du poids et de réaliser un entraînement plus profitable Pendant l’été, période moins active, il est plus facile de tester de nouveaux entraînements, comme la méthode polarisée qui est utilisée par les champions kenyans. Ces derniers consacrent environ 85% de leur volume à l’endurance, 15% à l’intensité (VMA) et 5% à l’allure intermédiaire (seuil). «L’objectif est de se préparer plus efficacement en limitant la casse musculaire, les blessures et la fatigue physique. Les séances au seuil (à environ 80% de la VMA) sont souvent traumatisantes et laissent des traces.»

JOUEZ SUR LES BLOCS

Tout l’intérêt de cette méthode est d’assembler les séances. Ces blocs sont généralement constitués d’un entraînement VMA et d’une sortie en endurance. On alterne alors une séance de VMA courte (200 à 400m) avec une séance en endurance. Ainsi, l’entraînement est plus efficace car les effets des sorties en endurance et de la séance VMA sont augmentés, et pas que pour la perte de poids, mais aussi pour la progression et l’efficacité générale. L’important est de toujours bien respecter le temps de l’endurance. L’inconvénient –qui n’en est pas vraiment un pendant les vacances– est le temps nécessaire pour mettre en pratique cette méthode. À vous d’organiser vos vacances pour privilégier, voire augmenter l’endurance et profiter des avantages de l’entraînement polarisé. Dernier conseil, la zone d’endurance est la même en course à pied qu’à vélo (ce sont les muscles utilisés qui changent). Il suffit d’utiliser un cardiofréquencemètre.

Soyez plus actifs et n’oubliez pas le petit déjeuner

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© Peter Yang

Pratiquer la course à pied ne veut pas dire que programmer des entrainements et sorties. C’est aussi suivre l’hygiène de vie qui va avec. Un détail déterminant que souligne le Emmanuel Gault, trailer membre du Team Asics. Alors n’oubliez pas le petit déjeuner et restez actifs même au travail.

Soyez plus actifs

Même les plus sportifs passent en moyenne plus de 10 h par jour assis sur leur chaise. Cette position, si elle n’est pas la plus inconfortable, n’est pas très dynamique. Réfléchissez à vos déplacements, avez-vous vraiment besoin de la voiture ? L’ascenseur est-il si important ? Avez-vous besoin d’être assis au moment de la pause ? Nul besoin de vous inscrire dans une salle de sport pour recommencer à bouger. En y réfléchissant, vous pourriez dépenser tout autant d’énergie en modifiant (un peu) vos habitudes.

PRENEZ L’HABITUDE

  • Utilisez la technologie Les montres connectées permettent d’enregistrer tous vos mouvements durant la journée, sans oublier les applications sur smartphone qui vous donnent en temps réel vos activités du jour.
  • Planifiez de mini-objectifs Utiliser ces trackers d’activité va vous permettre de vous fixer de petits objectifs. Une aide non négligeable pour intégrer de nouvelles habitudes.
  • Rappelez-vous Si vous le pouvez, programmez 2 alarmes sur votre téléphone, ordinateur ou sur votre montre d’activité, une en milieu de matinée et une autre dans l’après-midi pour vous indiquer le temps de faire un peu d’exercice.
  • Privilégiez la station debout Essayez de rester debout plus longtemps, à la cafétéria ou dans les transports.

Concentrez-vous sur le petit déjeuner

Les apports caloriques devraient être logiquement plus importants au moment de débuter la journée, alors même que notre organisme redémarre et que nous avons physiquement et mentalement besoin d’énergie. « Le petit déjeuner est le starter de la journée, il doit donc être copieux, confirme Emmanuel Gault, champion de Trail, vainqueur de la CCC et de l’Eco-trail de Paris, il est très important pour restaurer le capital énergétique. Je me réserve une demi-heure pour un petit déjeuner complet, composé de fruits frais. Mais aussi de pain, de céréales, de fruits secs et de protéines animales. » Le petit déjeuner joue un rôle important dans le contrôle de l’appétit et dans la régulation de la prise alimentaire durant la journée, « pour les sportifs avec un entraînement régulier, l’apport du petit déjeuner est encore plus déterminant ».

PRENEZ L’HABITUDE

  • Choisissez bien Un petit déjeuner devrait comporter un fruit de saison ou un jus de fruit (avec fibres), des céréales ou du pain complet, confiture ou miel. Sans oublier un yaourt nature, ou une faisselle. Un oeuf ou une tranche de jambon.
  • Composez votre menu Variez les plaisirs et préférez certains aliments en fonction de vos goûts, car la notion de satisfaction est importante.
  • Quel apport ? Idéalement, le petit déjeuner devrait apporter environ 25 % des calories nécessaires au déroulement d’une journée normale. Un homme devrait donc consommer de 2 100 kcal (personnes sédentaires) à 3 500 kcal (entraînement régulier et intensif). Un peu moins pour les femmes (1 800 à 2 800 kcal).
  • Prenez le temps Petit-déjeunez tranquillement. Évitez de manger debout ou en faisant autre chose. Posez-vous et profitez, c’est important.

6 conseils pour vous libérez des pensées parasites

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La différence entre une bonne et une mauvaise séance commence souvent dans la tête. Si vous appréhendez trop un entraînement perçu comme difficile ouennuyeux, votre corps a toutes les chances de suivre votre mental et de subir la séance. Conséquence: l’entraînement risque d’être bel et bien fidèle à ce que vous redoutiez. Mais rassurez-vous, ce mécanisme est réversible. Il est tout à fait possible d’inverser la tendance, encore faut-il pouvoir identifier et gérer ses pensées parasites.

POUR COURIR HEUREUX, LIBÉREZ-VOUS !

«Pour parvenir à un état de bien-être, il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton. Les jours sans, il faut toujours se rappeler pourquoi on court, et, dans la mesure du possible, essayer de donner du sens à son activité», analyse Makis Chamalidis, psychologue spécialisé en sport, en charge de nombreux champions et rattaché au Centre national d’entraînement de Roland- Garros. L’une des raisons pour lesquelles le sportif peut être démotivé est qu’il oublie ses objectifs principaux. Des piqûres de rappel sont toujours nécessaires pour rester en phase avec ses motivations profondes.

COMMENT FAIRE ?

«Il vaut toujours mieux se fixer des objectifs de moyens, plutôt que des objectifs de résultats», autrement dit, il est plus intéressant de faire des petits pas qui dépendent de soi, comme veiller à sa nutrition, à sa respiration ou à sa posture, plutôt que de se fixer des objectifs qui ne dépendent pas que de soi (aller plus vite que telle personne, chercher un chrono pour lequel on n’est pas encore prêt…). «Le coureur doit bien comprendre en quoi la course lui est bénéfique et tout ce qu’elle apporte concrètement à sa vie personnelle.»

CHASSEZ LES PENSÉES PARASITES

«Ne laissez pas le stress vous envahir et ne le subissez pas. Essayez plutôt de vous recentrer sur du concret, comme les séances d’entraînement déjà faites, ou les objectifs accomplis. Des choses bien réelles qui vous ont permis de vivre des moments enthousiasmants. Autant de souvenirs agréables et motivants.» Ainsi, vous éviterez de vous laisser entraîner par des pensées parasites.

NE RECHERCHEZ PAS IMMÉDIATEMENT LE BIEN-ÊTRE

«Il faut accepter que la satisfaction ne vienne pas immédiatement, car chacun fonctionne différemment. Il faut donc apprendre à se connaître et à identifier ce qui provoque le déclic. On ne peut pas obtenir à chaque séance un bien-être et un plaisir immédiats. Certains jours, nous pouvons être plus fatigués ou moins en forme.»

ÉVITEZ DE TROP PENSER

«Si le coureur espère atteindre un état de plénitude à chaque séance, il y a finalement peu de chance que cela se produise, car il est difficile de convoquer cet état de bien-être. Plus on cherche à l’obtenir, plus on y pense, et finalement moins il y a de chance d’y parvenir. Apprendre à être patient et revenir aux fondamentaux est beaucoup plus efficace.»

RESTEZ CONCENTRÉ SUR L’INSTANT PRÉSENT

«Se recentrer sur des choses simples va vous aider à mieux courir. On a tout intérêt à se concentrer sur ce que l’on est en train de faire et sur l’instant présent plutôt que de chercher à vouloir toujours extrapoler. Occupez-vous de bien faire les petites choses qui dépendent de vous sans calculer. Vous ferez l’addition à la fin.»

Le yoga pour les coureurs

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©MITCH MANDEL

Le yoga et la course à pied peuvent très bien être entrelacés- un peu à l’image des jambes sur cette photo. Il a de multiples bénéfices sur le corps d’un coureur (agilité, amplitude des mouvements, renforcement musculaire) mais aussi sur son mental (plus concentré, moins stressé). Le yoga est l’activité de récupération parfaite pour les coureurs. Il soulage la douleur et la tension dans vos muscles les plus sollicités et rétabli votre amplitude de mouvement afin que vous puissiez mieux courir lors de votre prochaine sortie.

Voici quelques poses de yoga à faire après une sortie ou lors d’un jour de repos. Il se peut que dans un premier temps vous vous sentiez un peu mal à l’aise, surtout si vous débutez en yoga et que vous courrez avec des muscles tendus depuis longtemps. Faites au plus simple pour chaque position et ne poussez jamais au point d’avoir mal. A force de faire ce programme, vous remarquerez une amélioration sur et en dehors le tapis de yoga.

Le chien tête en bas

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BÉNÉFICES : Étire les ischios-jambiers, mollets et voute plantaire ; renforce les épaules.

À FAIRE : Commencez sur les mains et les genoux. Alignez vos poignets sous vos épaules et vos genoux sous vos hanches. Écartez vos doigts et appuyez sur vos paumes. Pliez vos orteils et soulevez vos genoux du sol. Essayez doucement de redresser vos jambes et levez vos hanches pour former un V inversé. Respirez profondément pendant 10 respirations. Comme vos muscles se relâchent, essayez de redresser un peu plus vos jambes et touchez avec vos talons le tapis.

Fente basse

Fente-basseBÉNÉFICES : Étire les fléchisseurs de hanches ; renforce les ischio-jambiers et les quadriceps. 

A FAIRE : À partir de la position du chien tête en bas, placez votre pied droit en avant, entre vos mains. Abaissez votre genou gauche et en gardant le genou droit en place, faites glisser le gauche en arrière. Tournez le dessus de votre pied gauche vers le sol et levez votre torse à la verticale. Faites glissez vos bras sur les côtés et levez-les au-dessus de votre tête. Descendez votre coccyx vers le sol et regarder en haut. Restez ainsi pendant 10 respirations, relâchez, et refaites la même chose de l’autre côté.

La pose des orteils

La pose des orteils BÉNÉFICES : Aide à prévenir la fasciite plantaire en étirant les tibias et les voutes plantaires.

À FAIRE : Agenouillez-vous sur le tapis avec vos orteils repliés sous vous. Asseyez-vous sur vos talons (vous pouvez placer un bloc de yoga ou un oreiller entre vos talons et vos fesses). Respirez 10 fois profondément. Ensuite, tendez les orteils, placez vos mains sur le tapis derrière vous, et penchez-vous en arrière comme si vous tentiez de lever les genoux pour les mettre en dehors du tapis. Si vos genoux ne s’élèvent pas très haut, ne vous inquiétez pas. Vous aurez toujours l’impression d’un étirement agréable au niveau de vos tibias et de vos voutes plantaires.

Inclinaison de la main jusqu’au gros orteil

Inclinaison de la main jusqu’au gros orteilBÉNÉFICES : Étire les ischios-jambiers

À FAIRE : Allongez-vous sur votre dos avec les deux jambes tendues. Pliez votre genou droit, nouer une sangle de yoga (ou une laisse de chien ou une serviette) autour de la voute de votre pied droit et tenez les deux extrémités de la sangle avec la main droite. Essayez de redresser votre genou droit. Comme votre ischio-jambier se relâche, essayez de tirer doucement un peu plus en arrière. Mais ne forcez pas – vous devriez ressentir un bon étirement à l’arrière de la cuisse. Maintenant la position pendant 10 respiration et faites la même chose pour l’autre jambe.

Le pigeon incliné

pigeon-incliné BÉNÉFICES : Libère la tension et les raideurs au niveau des hanches

À FAIRE : Allongez-vous sur votre dos avec vos genoux pliés et vos cuisses espacés de la largeur d’une hanche. Faites que votre cheville gauche se croise avec votre cuisse droite. Passez votre bras gauche à travers l’espace entre vos cuisses et passez votre bras droit autour de l’extérieur de votre cuisse droite.

Croisez vos mains en dessous de votre genou droit et fléchissez votre pied gauche. Si votre tête à tendance à s’enlever du tapis, mettez un oreiller ou un bloc derrière votre tête. Tenez la position pendant 10 respirations et faites la même chose pour l’autre jambe.

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BÉNÉFICES : Améliore l’amplitude des mouvements des hanches ; détend les fessiers et les ischio-jambiers.

À FAIRE : Allongez-vous sur votre dos et croisez vos genoux, mettez vos pieds sur les côtés. Tenez votre pied droit avec votre main gauche et votre pied gauche avec votre main droite. Si cela est plus confortable, attrapez vos tibias. Ramenez vos talons vers votre corps, puis sur les côtés et orientez les vers le haut. Maintenez la posture pendant 10 respirations, puis changez de jambe.

 

La posture du crocodile

posture-du-crocodileBÉNÉFICES : Détend le bas du dos et étire les fessiers.

A FAIRE : À partir de la position de la vache inclinée, abaissez vos jambes et tourner les vers la gauche tout en gardant vos jambes entrelacées. Tendez les bras sur vos côtés. Tournez la tête vers la droite et détendez-vous pendant 10 respirations. Changez de côté.

Les jambes contre le mur

jambes-contre-murBÉNÉFICES : Soulage la tension dans les jambes, les pieds et le dos ; étire les ischio-jambiers et fessiers.

A FAIRE : Glissez-vous à proximité du mur, avec vos hanches aussi près de la base du mur de façon à ce que soit confortable. Levez vos jambes contre le mur et allongez-vous. Restez ainsi de 10 respirations à 10 minutes. Certaines personnes somnolent légèrement.   

Courez plus longtemps et équipez-vous

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© Peter Yang

Si la course à pied est certainement un des sports les plus simples à pratiquer, il y a tout de même quelques conseils et habitudes à prendre. Évidemment cela commence par l’entrainement mais aussi par quelques petites astuces pour mieux pratiquer le running. Aujourd’hui nous vous donnons deux autres conseils : courez plus longtemps et ne négligez pas l’importance de l’équipement.

Courez plus longtemps (au moins 1 fois par semaine)

Les efforts longs et modérés vont développer votre capacité à courir longtemps, l’endurance étant une base incontournable. « D’un point de vue physiologique, ce type de séance va développer et améliorer le réseau des vaisseaux capillaires, et donc la circulation sanguine vers les muscles, analyse Nicolas Jeansoulé, responsable du Pôle santé, performance et expertise au centre d’entraînement Lisses Sport Académie. Elle permet aussi d’augmenter le nombre de mitochondries, véritables centrales énergétiques de nos muscles, mais ce qui compte avant tout, c’est la régularité et le temps passé dans la bonne zone d’effort. » Les débutants devront d’abord s’habituer à 3 sorties hebdomadaires (de 45 min à 1 h) avant de programmer une sortie longue hebdomadaire.

PRENEZ L’HABITUDE

  • Planifiez Programmez vos sorties à long terme. Prévoyez plutôt la sortie longue le matin, afin de garder le reste de votre dimanche libre.
  • Ménagez-vous Si vous programmez une sortie longue le matin, prévoyez votre alimentation en conséquence et surveillez votre sommeil.
  • Testez de nouveaux parcours N’hésitez pas à essayer de nouveaux parcours. La découverte de nouveaux environnements fait partie des petits plaisirs procurés par la sortie longue.
  • Trouvez des amis Avoir des soutiens positifs vous permettra d’ancrer de nouvelles habitudes. Essayez de trouver des partenaires de course à votre niveau et dont vous appréciez la compagnie.

Sortez toujours bien couverts

La course à pied est un sport qui apporte des bénéfices en matière de santé et de condition physique, mais qui nécessite d’avoir un minimum d’équipement. Si de bonnes chaussures de running sont évidemment un préalable, les vêtements sont aussi importants. Les fabricants développent aujourd’hui des matières techniques spécialement étudiées pour la course, il serait dommage de vous en passer. Courir avec un t-shirt en coton qui se transforme en serpillière collante et irritante n’est pas très agréable. Les vêtements techniques permettent d’évacuer l’humidité et de retenir (ou évacuer) la chaleur. Les grandes enseignes généralistes développent aussi des vêtements techniques de bonne qualité.

PRENEZ L’HABITUDE

  • Priorité aux extrémités La tête, les oreilles, les pieds et les mains sont plus sensibles au froid et au chaud. Attention à bien les protéger en été comme en hiver. Une casquette humidifiée lorsqu’il fait chaud, ou un bonnet technique en hiver sont des investissements prioritaires. Tout comme les gants.
  • La question des running Une question incontournable, presque vitale. Runner’s World publie tous les mois des tests indépendants, réalisés par nos journalistes et testeurs. C’est le meilleur moyen de bien choisir en toute connaissance de cause. Demandez à tester les modèles dans le magasin avant de les acheter, et faites toujours passer vos sensations et votre confort avant tout.
  • Technique et utilisation Toutes les marques proposent aujourd’hui leurs matières et leurs tissus spécifiques destinés à la course selon les conditions climatiques et le type d’épreuve. Nous publions également tous les mois des tests des derniers vêtements techniques.
  • La règle des 3 couches Durant l’hiver (en dessous de 5 °C), il faut superposer 3 couches de vêtements. D’abord un t-shirt léger et respirant, ensuite un t-shirt à manches longues, et enfin une veste imperméable pour favoriser l’évacuation de l’humidité et couper le vent.

5 exercices pour progresser dans les côtes

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© Mitch Mandel

A moins que vous ne vous entrainiez que sur piste, il y a de fortes chances que vous vous retrouviez confrontés à des côtes et des descentes pendant l’entraînement. C’est même un très bon exercice pour travailler la vitesse et gagner en force. Attention toutefois, côtes et descentes sollicitent beaucoup la musculature et peuvent engendrer fatigue et blessure si la posture est mauvaise. Pour faire face, voici quelques exercices de renforcement musculaire ciblés.

Fentes sur le côté (voir photo)

Travaille les quadriceps et les fessiers.

Comment ? Faites un pas sur le côté droit en fléchissant le genou jusqu’à ce que la cuisse soit parallèle au sol. Revenez à la position de départ en poussant avec le pied droit. Répétez le mouvement du côté gauche. Faites 20 répétitions au total, de chaque côté.

SQUAT

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© Mitch Mandel

Fait travailler les fessiers, les ischio-jambiers et les quadriceps (principaux muscles sollicités en montée).

Comment ? Jambes écartées dela largeur des épaules, un haltère dans chaque main. Maintenez les bras fléchis et descendez les fessiers en position assise, les cuisses parallèles au sol. Remontez lentement. Gardez le regard droit devant. Faites 25 répétitions en contrôlant le mouvement.

SOULEVÉ DE TERRE

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© Mitch Mandel

Renforce fessiers, ischio-jambiers et mollets, pour mieux contrôler la descente.

Comment ? Debout, jambes écartées de la largeur des épaules. Descendez le buste, dos droit, genoux légèrement  fléchis et attrapez les haltères au sol. Remontez en tirant les épaules vers l’arrière, dos gainé. Redescendez lentement, touchez les haltères au sol, puis remontez. Faites 25 répétitions en contrôlant le mouvement.

SUR UNE MARCHE

Développe les quadriceps pour mieux assurer en montée.

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© Mitch Mandel

Comment ? Un haltère dans chaque main, le pied droit sur une marche ou un step. Basculez le poids du corps sur le talon pendant la montée et contractez les fessiers. Reposez le pied au sol en contrôlant le mouvement. Recommencez avec le pied gauche. Faites 20 répétitions de chaque côté.

FENTES AVANT

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© Mitch Mandel

Travaille la force et la stabilité et permet de garder une bonne posture, en montée et en descente.

Comment ? Pointes de pieds vers l’avant, un haltère dans chaque main. Faites un pas en avant avec le pied gauche puis  fléchissez le genou jusqu’à ce que la cuisse soit parallèle au sol. Votre genou droit doit presque effleurer le sol. Attention, le genou gauche ne doit pas dépasser les orteils. Revenez à la position de départ et recommencez de l’autre côté. Faites 20 répétitions de chaque côté.

Les exercices running de Meb

© Holly Andres

Meb Keflezighi, vice-champion olympique sur marathon lors des Jeux Olympiques d’Athènes est un grand spécialiste de la distance comme le prouve ses victoires lors du Marathon de New York 2009 (2 h 09 min 15 s) et sur celui de Boston en 2014 (2 h 08 min 37 s). 

Les exercices running qui vont suivre vont vous aider à améliorer votre technique de course de plusieurs façons : en renforçant vos structures musculaires, en améliorant votre amplitude en exagérant vos mouvements, en améliorant la communication entre votre système nerveux et vos muscles, et en vous faisant prendre conscience de votre technique. Prévoyez de réaliser ces exercices running au moins 2 fois par semaine, même si cela impose de raccourcir vos séances. Vous n’avez pas à les effectuer tous à chaque fois. Variez parmi ceux dont vous avez le plus besoin. Les effets obtenus – une plus grande vitesse et moins de risque de blessure – par rapport à l’investissement seront bien meilleurs que l’enchaînement excessif de kilomètres.

3 EXERCICES DE BONDISSEMENT

Ces différents exercices de bondissement vont améliorer votre foulée et vous aider à monter les genoux. Vous travaillerez également l’équilibre sur un pied. Effectuez les exercices sur 20 m. Récupérez et recommencez. Réalisez-les au moins 2 fois.

  1. Bondissez vers l’avant en montant votre genou à 90° alors que le pied de cette jambe levée reste parallèle au sol. Pensez à garder les bras synchronisés avec vos jambes.
  2. Bondissez vers l’avant en emmenant votre pied sous la fesse puis tendez la jambe vers l’avant (voir photo ci-dessus).
  3. Réalisez des « talon-fesse » dynamiques en imaginant que votre talon va venir taper le dessous de votre fesse. Gardez la jambe au sol parfaitement tendue. Réalisez des mouvements rapides.7

FOULÉE DYNAMIQUE

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© Holly Andres

Cet exercice running permet de raccourcir votre temps d’impact et vous donne une foulée plus dynamique. Vous allez également améliorer vos montées de genoux et l’amplitude de mouvements de votre bassin. Déplacez-vous 20 m dans une direction puis dans la direction opposée.

  1. De manière dynamique, déplacez-vous latéralement vers la gauche en croisant votre jambe droite devant votre jambe gauche, puis derrière (voir photo ci-dessus). Pivotez votre bassin et vos bras.
  2. Réalisez le même exercice en montant votre genou situé devant à 90°.
  3.  Sur la pointe des pieds, réalisez l’exercice aussi vite que possible.

EXERCICE DE SAUTS

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© Holly Andres

Cet exercice permet de synchroniser vos muscles entre eux, augmente votre puissance de poussée, améliore vos déplacements dans l’espace et renforce certains muscles parfois négligés.

  1. Bondissez vers l’avant sur chaque jambe, en avançant de quelques centimètres seulement à chaque saut, puis réalisez un bond de 3 m vers l’avant et 3 m vers l’arrière.
  2. Restez en appui sur une jambe, puis bondissez de 3 m vers l’avant puis de 3 m vers l’arrière (voir photo ci-dessus). Changez de jambe.
  3. Réalisez-la même chose mais sur le côté et pour les 2 jambes.

LES FENTES

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© Holly Andres

Les fentes travaillent votre gainage et améliorent votre équilibre.

  1. Levez un genou à 90° avant d’effectuer une foulée vers l’avant et de contrôler la descente pour poser votre pied en avant. Votre genou reste à 90° (voir photo ci-dessus). Poussez avec les muscles fessiers de la jambe avant pour ramener la jambe arrière. Répétez les fentes sur 20 m.
  2. Faites la même chose en arrière (oui, oui, c’est difficile !).
  3. Fentes latérales croisées : tenez-vous sur la jambe gauche. Croisez votre jambe droite devant la gauche et descendez en squat aussi bas que possible. Revenez en maintenant la jambe droite levée et recommencez. Faites 10 répétitions de chaque côté.

LES SQUATS LATÉRAUX

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© Holly Andres

Les exercices latéraux permettent d’engager les muscles des fessiers et améliorent votre équilibre qui est particulièrement important sur les sentiers ou les terrains techniques. Réalisez-les sur 20 m dans chaque direction.

  1. Positionnez-vous en squats, pieds joints, et marchez de côté.
  2. Positionnez-vous en squats avec les pieds à la largeur des épaules. Croisez votre jambe droite devant la gauche puis ramenez votre pied gauche.
  3.  Faites la même chose en carioca (jambe droite croisée devant la gauche puis croisée derrière).

Débranchez et dormez assez

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©Ewald Sadie

Les coureurs n’échappent pas au fait d’avoir des habitudes, quelles soient bonnes ou mauvaises. Si vos habitudes de coureurs vont logiquement directement affecter vos performances, celles du quotidien ont également une énorme influence. Alors débranchez pour courir simplement et essayez de dormir correctement.

Débranchez (de temps en temps)

Pour les coureurs scotchés à leur GPS ou pour ceux qui ne courent qu’avec leurs écouteurs dans les oreilles, il est bon, parfois,  de courir librement sans appareil électronique. Alors débranchez et vous découvrirez de nouvelles sensations en apprenant à écouter votre corps et votre respiration. La course est aussi un moment de calme qui permet de se recentrer. Vous serez surpris de constater tous les bénéfices apportés grâce à ces moments d’introspection. En outre, vous allez également mieux profiter de votre environnement et découvrir de nouveaux parcours.

PRENEZ L’HABITUDE

  • Délimitez vos entraînements Les séances en endurance, les sorties en forêt ou en nature, ou les retours de blessure sont souvent les bons moments pour courir sans obligation de rythme ou d’allure.
  • Souvenez-vous en Cette habitude est délicate à mettre en place, surtout si vous ne sortez jamais sans matériel électronique (smartphone ou cardio). Optez pour une approche cohérente et fixez-vous une journée par semaine durant laquelle vous laisserez de côté vos appareils.
  • Préférez le temps à la durée Mesurer sa course en fonction d’une durée et non d’une distance vous permettra de délaisser plus facilement le GPS. Si vous ressentez malgré tout le besoin de visualiser votre effort, essayez de vous fier à des repères visuels sur votre parcours.
  • Appuyez sur le bouton reset Lors de ces sorties libres, apprenez à vraiment déconnecter, en vous libérant des problèmes de la journée. Réfléchissez à des choses positives, faites le point avec vous-même.

Dormez suffisamment assez

Certaines habitudes simples et naturelles ont des conséquences importantes sur votre activité sportive, mais aussi sur votre quotidien. Le repos participe à la régénération des tissus musculaires, mais il permet aussi de récupérer mentalement et de recharger ses batteries. Des nuits trop courtes auront forcément des conséquences sur votre forme, mais également sur votre fatigue générale ainsi que votre stress. Avec, sur le long terme, le risque de développer plus vite certaines maladies (diabète, obésité). La plupart des individus ont besoin de 6 à 8 h de sommeil par jour, mais nous ne sommes pas tous égaux. À vous d’être attentif et à l’écoute de vos besoins.

PRENEZ L’HABITUDE

  • Sacralisez votre coucher Commencez par ajouter une dizaine de minutes supplémentaires de temps de sommeil chaque nuit. Et surtout, essayez de sacraliser 1 h de tranquillité avant de vous coucher. Pour vous apaiser.
  • Débranchez Au cours de cette dernière heure de tranquillité, éteignez ou limitez le plus possible vos écrans (télé, ordinateur, smartphone, etc.). La lumière bleue émise par ces appareils perturbe la production de mélatonine, une hormone qui permet de réguler les rythmes chrono-biologiques, et influe sur la qualité du sommeil. Préférez la lecture d’un bon livre, ou une musique calme.
  • Limitez les excitants Le café risque fortement de perturber l’endormissement : « La caféine agit comme un stimulant du système nerveux central et du système cardio-vasculaire », explique Laurent Monassier, professeur en pharmacologie à la faculté de médecine de Strasbourg, « son effet pharmacologique intervient même à faible dose ».
  • Préférez le sommeil Si vous n’êtes décidément pas du matin (et même si vous vous couchez plus tôt), alors ne cherchez pas à courir absolument. Certains ont tout simplement besoin de réveils calmes et de sommeil.

Travaillez votre posture avec Meb

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© Holly Andres

Meb Keflezighi, vice-champion olympique sur marathon lors des Jeux Olympiques d’Athènes est un grand spécialiste de la distance comme le prouve ses victoires lors du Marathon de New York 2009 (2 h 09 min 15 s) et sur celui de Boston en 2014 (2 h 08 min 37 s). L’athlète américain vous explique l’importance de la posture de course et vous donnent ses astuces pour améliorer la votre.

La course à pied est l’un des rares sports où l’on trouve, même parmi les plus assidus, des pratiquants qui ne se soucient pas de leur technique. Vous entendrez souvent dire : « Contente toi de courir et ton corps trouvera la technique la plus efficace. » Je ne suis pas d’accord avec cette façon de penser. Chaque chose est perfectible, et la technique de course ne fait pas exception. Pourtant, des coureurs qui semblaient posséder une mauvaise technique ont déjà remporté des courses et même battu des records. L’exemple le plus marquant pour moi, c’est celui de Paula Radcliffe, athlète britannique qui a établi en 2003 l’actuel record du monde féminin du marathon en 2 h 15 min 25 s. Je me rappelle la première fois que je l’ai vue sur un 10 000 m en Europe. J’ai pensé : « Il n’y a aucune chance pour qu’elle remporte la course, avec sa tête et sa nuque qui bougent comme ça. » Et pourtant, elle a gagné. Depuis, j’ai appris que l’important, c’est le moteur – votre coeur et vos poumons. Mais cela ne veut pas dire pour autant que les coureurs avec des défauts dans leur technique ne peuvent pas devenir meilleurs qu’ils ne le sont déjà. Parfois, nous héritons de bizarreries physiques qui sont profondément ancrées en nous ; il peut alors s’avérer désastreux de tenter de courir avec une technique diamétralement différente. Mais nous pouvons malgré tout tenter de travailler nos points faibles. Ma main gauche a tendance à se balancer quand je cours. En étant concentré, je peux me souvenir de la garder proche de mon corps et je peux courir plus efficacement. Vous pouvez toujours améliorer quelque chose. À quel point l’amélioration sera grande ? Cela dépend de vous. Mais voici quelques conseils pour tendre vers la meilleure posture de course.

TÊTE DROITE

Imaginez que vous avez un oeuf sur le sommet du crâne que vous ne voulez pas laisser tomber. Si vous pouvez maintenir cette position, avec vos oreilles positionnées au-dessus de vos épaules, alors vous pourrez monter les genoux plus haut pour garder la tête droite. Cela vous conférera une meilleure fréquence et vous permettra de couvrir plus de distance. Regardez droit devant vous, loin, à 20 ou 30 m, plutôt que vos pieds ou le sol. Vous pourrez baisser légèrement le regard dans les côtes ou sur des sentiers techniques.

POSITION DES BRAS

Balancez vos bras dans la direction dans laquelle vous courez. Imaginez que vous allez frapper quelque chose et ramenez vos bras aussi vite que possible. L’intérieur de vos poignets doit frôler votre taille. Pour mieux visualiser, je compare ce mouvement aux vieux cow-boys qui doivent bouger leurs bras rapidement pour attraper leur pistolet.

RENTREZ LE VENTRE

Restez gainé et rentrez l’estomac comme si quelqu’un essayait de vous frapper.

JEU DE JAMBES

Quand votre jambe droite quitte le sol et se projette vers l’avant, votre pied droit doit se porter au niveau de votre genou gauche. Atteindre la hauteur des mollets peut être un premier objectif pour les gens qui ont l’habitude de traîner les pieds. Vous éviterez ainsi d’attaquer le sol avec le talon et couvrirez plus de distance à chaque foulée.

ATTENTION À L’IMPACT

Votre pied doit impacter le sol sous votre centre de gravité. Si vous attaquez du talon trop en amont vous briserez l’alignement de votre corps, augmenterez le temps d’impact et perdrez donc en efficacité par rapport à une transition rapide vers la foulée suivante.

LES AUTRES CONSEILS POUR LA VIE QUOTIDIENNE :

  • NE RESTEZ PAS ASSIS Levez-vous au moins 2 fois par heure. Ne passez pas plus d’une heure d’affilée assis. Marcher une petite minute peut aider à réveiller vos muscles.
  • RESTEZ DEBOUT Préférez un bureau en position debout ou possédant une hauteur ajustable.
  • UTILISEZ UNE BALLE Certains coureurs utilisent un swiss ball comme chaise de bureau. S’asseoir sur un de ces gros ballons permet de travailler la posture et le gainage et d’engager les fessiers.
  • TENEZ-VOUS DROIT Asseyez-vous le dos droit avec vos pieds au sol, vos jambes pliées à 90°. Gardez le dos et la tête alignés. Vos oreilles doivent se situer juste au-dessus de votre ligne d’épaules.
  • FAITES UN TOUR Si je dois rester assis plusieurs heures, je fais une marche pour me détendre en amont. Essayez de vous dégourdir les jambes durant les réunions. Mais attention, vous tenir debout parce que vous êtes un coureur ne sera d’aucune aide pour votre carrière (sauf si vous travaillez à Runner’s World).
  • PENSEZ À LA COMPRESSION Si vous restez debout pendant plusieurs heures, portez des chaussettes de compression pour améliorer votre circulation sanguine. Les femmes devraient éviter les talons hauts car ils raccourcissent le travail des mollets et des tendons d’Achille.
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