Tout savoir sur vos douleurs au genou

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© Mitch Mandel

Course à pied et douleur au genou ? Pour beaucoup (et pas forcément les initiés !), c’est évident : le running serait délétère pour les genoux. Un mythe qui a la vie dure, malgré différentes études contradictoires (selon une étude américaine de l’université de Stanford, les marathoniens souffrent moins d’arthrose du genou que les sédentaires, par exemple). La course à pied n’est pas l’ennemi des articulations. Pour autant, ce n’est pas parce que vous pratiquez que vous ne souffrirez jamais des genoux ! En revanche, en adoptant les bons gestes et en adaptant votre pratique, vous pourrez, dans la majorité des cas, limiter les douleurs. Découvrez tout ce qu’il faut savoir sur les principales douleurs du genou rencontrées chez les coureurs.

SYNDROME ROTULIEN (OU FÉMORO PATELLAIRE)

Où ça fait mal ? La douleur se situe en profondeur au niveau de la rotule et a tendance à s’aggraver après l’entraînement ou quand on monte ou descend des escaliers.
Pourquoi ? Pendant la foulée, le mouvement du tendon provoque une irritation du cartilage.

COMMENT TRAITER ?
– Réduire le kilométrage. Pratiquer des activités qui ne sollicitent pas le genou
– Appliquer de la glace pendant 15 min, 5 fois par jour
– Prendre un antidouleur
– Masser les quadriceps
– Consulter si la douleur persiste

COMMENT PRÉVENIR ?
– Faire les exercices en bas de l’article
– Se masser régulièrement les cuisses (avec un rouleau de massage)
– Raccourcir la foulée pourrait limiter la pression sur l’articulation (compter 170 à 180 pas par minute)

TENDINITE ROTULIENNE

Où ça fait mal ? La douleur siège plus particulièrement sous la rotule et devient de plus en plus vive. Elle augmente sur terrains vallonnés, quand on monte ou descend des marches.
Pourquoi ? Les forces en présence pendant la foulée provoquent une inflammation du tendon.

COMMENT TRAITER ?
– Arrêter la course tant que la douleur est vive. Faire des activités alternatives en attendant
– Appliquer de la glace pendant 15 min, 5 fois par jour
– Une genouillère ou un strap permettent parfois d’atténuer la douleur
– Consulter si la douleur persiste

COMMENT PRÉVENIR ?
– Faire du renforcement musculaire (voir exercices en bas de l’article)
– Masser (avec un rouleau de massage) quotidiennement
– Étirer les quadriceps et les ischios

SYNDROME DE LA BANDELETTE ILIO-TIBIALE (OU DE L’ESSUI-EGLACE)

Où ça fait mal ? La douleur siège sur la face externe du genou et se manifeste pendant l’effort. Pas de douleur au repos ou pendant les activités de la vie courante.
Pourquoi ? La répétition de flexions-extensions provoque des frottements répétés de la bandelette ilio-tibiale, le tendon plat qui relie le fessier au genou, sur le condyle externe du genou. D’où irritation et douleur.

COMMENT TRAITER ?
– Alléger l’entraînement (la douleur doit rester supportable) et pratiquer d’autres activités sportives
– Masser la zone douloureuse (côté muscle de la cuisse, plutôt que sur l’os)
– Consulter un podologue (les orthèses plantaires peuvent aider)
– Consulter rapidement un médecin en cas de douleur trop vive

COMMENT PRÉVENIR ?
– Pratiquer des exercices de renforcement ciblés (voir exercices en bas de l’article)
– Se masser régulièrement les cuisses (avec un rouleau de massage)
– Raccourcir la foulée (compter 170 à 180 pas par minute). Préférer les terrains plats et souples

OSTÉOARTHRITE

Où ça fait mal ? Douleur, gonflement et gêne partout dans l’articulation, en courant ou tout au long de la journée.
Pourquoi ? L’ostéoarthrite (ouarthrose) est due à l’usure du cartilage de l’articulation.

COMMENT TRAITER ?
– Continuer le sport, l’exercice prévient l’arthrose
– Consulter et, si la douleur est sévère, prendre un analgésique (antidouleur) ou un anti-inflammatoire (sur prescription médicale)
– Se renforcer (voir page suivante)

COMMENT PRÉVENIR ?
– Pratiquer une activité physique régulière

6 EXERCICES POUR CONSERVER VOS GENOUX AU TOP

SAUT JAMBES FLÉCHIES

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© Mitch Mandel

Levez vos mains devant vous,  fléchissez les genoux en poussant les fessiers vers l’arrière. Sur une impulsion, sautez aussi haut que vous le pouvez puis revenez au sol doucement en contrôlant le mouvement. Faites 4 séries de 15 répétitions.

 

 

FENTES AVANT

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© Mitch Mandel

Un pied devant, en fente avant, dos bien droit. Ramenez le pied arrière vers l’avant et faites une fente. Continuez ainsi en alternant les jambes. Faites 3 séries de 15 répétitions (1 répétition = 1 fente dechaque jambe).

 

 

FENTES CÔTÉ

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© Mitch Mandel

Mains serrées devant vous, poids du corps sur la jambe gauche, genou gauche fléchi, fessiers poussés vers l’arrière. Sans vous relever, passez de l’autre côté (genou droit fléchi). Faites 3 séries de 15 répétitions en alternant fentes à droite et à gauche.

 

 

GAINAGE GENOU FLÉCHI

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© Mitch Mandel

Mettez-vous en position de gainage, comme pour les pompes. Pliez le genou droit puis étirez-le. Faites de même de l’autre côté. Alternez les 2 côtés aussi vite que possible sans nuire à la position. Faites 3 séries de 15 répétitions (1 répétition = 2 jambes).

 

 

ÉLÉVATION LATÉRALE AVEC ÉLASTIQUE

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© Mitch Mandel

Placez un élastique autour de vos cuisses. Jambes écartées, l’élastique est en tension. Faites 20 pas sur le côté gauche puis sur le côté droit. Faites 3 séries.

 

 

 

ÉLÉVATION DU BASSIN

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© Mitch Mandel

Allongé sur un swiss ball, les mains en appui. Levez les jambes jusqu’à ce qu’elles soient dans l’alignement du buste. Contractez les fessiers et tenez la position. Revenez à la position de départ. Faites 3 séries de 15 répétitions.

Connaissez-vous l’afterburn effect ?

© Gore Wear Running

Lorsque vous débutez la course à pied et que vous augmentez la distance et la vitesse tout en laissant suffisamment de temps à votre corps pour récupérer, celui-ci s’adapte au nouveau stress appliqué, se renforce et s’affine. C’est une bonne chose, en général. Cela vous permet d’atteindre des distances et des allures que vous pensiez jusqu’alors impossibles. Mieux encore, votre cœur ne bat plus aussi vite qu’avant, vous n’êtes plus aussi essoufflé et vous ne transpirez plus autant. Vous avez l’impression d’avoir remporté une victoire ? Eh bien, ce n’est pas qu’une impression !

NE VOUS CONTENTEZ PAS DE REPRODUIRE LE MÊME EFFORT

Mais pour les coureurs qui veulent perdre du poids, cette adaptation a un côté obscur. Grâce à l’entraînement, votre corps devient plus efficace quand vous courez une certaine distance à une allure donnée et vous ne brûlez plus autant de calories : « Si vous vous contentez de courir la même distance et de fournir le même effort jour après jour, votre corps va s’adapter », explique Janet Hamilton, coach sportif (runningstrong.com). La clé pour continuer à renforcer votre corps et à perdre du poids, c’est d’intégrer de l’intensité dans votre entraînement.

L’INTENSITÉ : LA CLÉ DU SUCCÈS

Des recherches ont montré que, lorsque vous augmentez votre effort, vous brûlez plus de calories pendant et après l’entraînement. Une étude publiée dans Physiological Reports a indiqué que les coureurs qui intégraient des entraînements en intervalles à haute intensité augmentaient leur dépense énergétique pendant leurs séances de course à pied et perdaient davantage de calories au repos qu’après une séance standard. Un coureur brûle environ 60 calories par kilomètre (les coureurs plus légers brûlent moins de calories). Des études ont montré que s’entraîner pendant 45 min à une intensité élevée augmentait le nombre de calories brûlées dans les 14 heures après la séance. Le secret de cet afterburn effect, c’est l’intensité. Qu’est-ce que ça veut dire exactement ?

AUGMENTEZ L’INTENSITÉ

Ce sera différent d’une personne à l’autre, mais, de manière générale, il s’agit de s’entraîner à 70 % de votre fréquence cardiaque maximale (FCM). Autrement dit : vous devez courir un peu moins vite que votre allure marathon, un peu plus vite que votre allure footing et mettre suffisamment d’intensité pour transpirer. En augmentant ainsi l’intensité, vous optimisez les effets de l’afterburn effect et vous développez davantage de fibres musculaires à contraction rapide, ces mêmes fibres qui ont tendance à s’atrophier avec l’âge et la sédentarité : « Plus vous avez de fibres musculaires, plus vous brûlez de calories, même au repos », précise Janet Hamilton.

RÉCUPÉREZ POUR PROGRESSER

Faire des efforts plus intenses ne veut pas dire que vous devez courir le plus vite possible lors de chaque séance. Votre système cardio-vasculaire s’adaptera à ce nouveau stress bien plus rapidement que vos muscles, vos os et vos articulations. Il est donc important d’entrecouper vos entraînements exigeants de jours de récupération et de sortie à allure footing pour que votre corps puisse s’adapter et se muscler. Il est également important de varier les types d’exercices intenses pour développer votre puissance. En mixant ainsi les types d’exercices, vous stimulez différentes parties de votre corps. Profitez des autres jours pour récupérer en vous reposant ou en pratiquant une activité à faible impact comme le vélo, le yoga ou le renforcement musculaire (entraînement croisé). Votre corps vous remerciera.

Quelles sont les meilleures méthodes de récupération ?

© Adam Quest

Juger de l’efficacité d’une quelconque aide censée favoriser votre récupération est plus difficile que vous le pensez. Comment mesurer la différence entre un état de « bien-être » et un état de « légère fatigue » au lendemain d’une activité physique intense ? Voici l’avis des scientifiques.

LES ANTIOXYDANTS

La course d’endurance déclenche toute une série de « dérivés réactifs de l’oxygène » qui génèrent du stress oxydatif au niveau des cellules. Les antioxydants peuvent, en partie, neutraliser ce stress. C’est pour cette raison que certaines études affirment que la prise de vitamines C lors des semaines précédant et suivant un marathon peut booster les fonctions immunitaires. Attention ! Les dérivés réactifs de l’oxygène jouent également un rôle prépondérant dans la réparation et l’adaptation post-exercice, et certaines études ont démontré qu’un usage prolongé d’antioxydants comme la vitamine C peut retarder la récupération musculaire et freiner l’amélioration de la condition physique. Pour cette raison, il est préférable de limiter l’usage d’antioxydants à quelques semaines : lors des périodes où les entraînements ou les courses sont particulièrement nombreux.

LE JOGGING

Clarifions les choses pour commencer : l’acide lactique ne provoque pas de douleurs musculaires. Un bon refroidissement du corps après un entraînement permet d’augmenter votre distance de course, mais ne protège pas vos muscles de l’effet du lactate. Une étude norvégienne publiée en 2012 a démontré qu’un échauffement de 20 min est plus efficace qu’un refroidissement de 20 min pour atténuer les douleurs du lendemain. Conclusion : lorsqu’il est question de muscles, mieux vaut prévenir que guérir.

LE BAIN DE GLACE

Régulièrement, une nouvelle étude met en avant l’efficacité ou l’inefficacité du bain de glace. En 2012, l’Institut Anglais du Sport (EIS) a combiné les résultats des 14 meilleures études pour avoir une vision plus globale. Si les mesures d’impacts sur les muscles étaient inégales, le bain de glace atténuait la douleur. Cela peut s’expliquer par le fait que chacun a sa propre définition du bain de glace. D’après les études, les bains alternés ne sont pas aussi efficaces que les bains froids prolongés. Shona Halson, responsable de la récupération post-performance à l’Institut du Sport Australien, estime que passer 10 min dans un bain à moins de 15 °C est suffisant.

LE MASSAGE

Voulez-vous vraiment savoir si le massage est utile ? Heureusement pour vous, la réponse est oui. Pour éviter tout malentendu, les chercheurs de l’université de l’Ohio ont mis des lapins dans une machine administrant des charges de compression dont les effets sont similaires à ceux d’un massage. Ils ont découvert que le massage réduit les enflures et facilite le retour de la force musculaire après une activité intense, et les effets sont encore plus prononcés si le massage est administré peu de temps après l’activité physique plutôt que quelques jours plus tard. D’autres études (sur des humains) utilisant des biopsies musculaires ont démontré que le massage réduit les marqueurs d’inflammation présents dans les muscles, probablement en réponse à des capteurs internes qui détectent les stimulations physiques des cellules. Considérez le massage comme un élément à part entière de votre programme d’entraînement, pas comme un petit plaisir frivole.

LE CRYOSAUNA

Les bienfaits de l’eau glacée étant reconnus, inutile de chercher à vous convaincre de l’intérêt d’une chambre autonome refroidie à -90 °C grâce à de la vapeur d’azote provenant d’un cryosauna (cabine de cryothérapie corps entier – CCE). L’idée est que les vaisseaux sanguins se contractent en réaction au froid, afin de combattre l’inflammation et les douleurs musculaires. D’après certaines études portant sur les cryosaunas, il est évident que cette soudaine fraîcheur extrême provoque une réponse physiologique de la part du corps humain. Que cette réponse soit meilleure que celle apportée par un bain de glace (ou meilleure que de ne rien faire du tout) reste à vérifier.

LA COMPRESSION

À l’instar des bains de glace, les études menées sur les effets des vêtements de compression mènent à des conclusions assez contradictoires. Rien ne prouve encore que porter ce type de vêtements vous permet de courir plus vite, mais les effets constatés sur la récupération sont, eux, plus encourageants. Si personne n’a encore directement testé les effets des chaussettes de compression pendant ou après une sortie longue, les résultats obtenus dans d’autres sports apportent la preuve que la compression atténue réellement les douleurs du lendemain de course et accélère le processus de récupération musculaire. Pour une efficacité maximale, la compression doit débuter aussi tôt que possible après l’exercice. Enfilez les chaussettes dès que vous sortez de la douche et gardez-les environ 1 h.

LES AUTRES AIDES À LA RÉCUPÉRATION

La liste des produits présents sur le marché est longue, et les effets de nombre d’entre eux semblent indéniables, même en l’absence de tests indépendants. Soyez ouverts aux nouveautés et voyez ce qui fonctionne pour vous. Gardez néanmoins toujours à l’esprit qu’il n’existe aucun substitut à la meilleure technique de récupération : le repos.

8 conseils pour courir le matin

Sleepless man in bed at home

Pourquoi les gens aiment-ils courir le matin ? Car cela a des avantages majeurs : en plus d’être plus relaxé avant de commencer votre journée, vous aurez également le sentiment d’avoir accompli quelque chose. Prendre du temps pour faire des exercices le matin vous donne ensuite la capacité de mieux réfléchir et de mieux préparer vos plans pour la journée, voire la semaine, au lieu de vous jeter à bras le corps dans vos dossiers. Cette préparation supplémentaire peut vous rendre beaucoup plus efficace pour atteindre vos objectifs.

Néanmoins, changer une routine, comme la façon dont vous démarrez votre journée est loin d’être une chose aisée. Peu importe le degré de motivation dont vous faîtes preuve le soir avant de vous coucher, il est souvent plus facile d’appuyer plusieurs fois sur le bouton snooze de votre réveil que de sortir de votre lit.

Mais ne soyez pas découragé : si vous voulez vraiment caresser les premiers rayons de soleil et courir aux premières lueurs, voici nos conseils.

COUCHEZ-VOUS SUFFISAMMENT TÔT

Vous savez pertinemment que votre alarme va se déclencher tôt, trop tôt peut-être. Alors, assurez-vous de vous coucher au moins 7 à 8 heures avant votre réveil ne sonne. Comme tout le monde, vous allez être quelque peu irrité en vous réveillant. Accordez-vous quelques minutes de sommeil supplémentaires pour sortir du lit en pleine possession de vos moyens.

PRÉPAREZ VOS AFFAIRES LA VEILLE

Avant de caler vos pieds sous la couette, vérifiez la météo du lendemain. Température, humidité, vous devez vérifier le moindre détail pour préparer la tenue adéquate. Ainsi, en plus de vous enlever une chose à faire dans votre « to do list », vous gagnerez du temps le matin.

RÉCHAUFFEZ-VOUS

Vos muscles sont plus susceptibles d’être plus raides le matin, car vous ne vous êtes pas déplacé depuis quelques heures. Afin de réduire les risques de blessure, commencez votre séance par un échauffement dynamique.

TROUVEZ-VOUS UN COMPAGNON DE COURSE ET SOYEZ DOUX AVEC VOUS-MÊME

Trouver un partenaire de sortie matinale va vous aider à garder votre motivation mais également à éviter que vous n’explosiez en pleine séance. Il faut également se rappeler que les sorties matinales s’apparentent à un processus long à mettre en place que vous ne pourrez pas exécuter parfaitement tous les matins. « Mais une fois que vous avez obtenu le rythme, sortir de votre lit pour chausser votre paire de running sera devenu un reflex pavlovien », explique Sheri Piers, marathonienne et mère de deux enfants. Lorsqu’elle s’entraînait pour les qualifications olympiques, Sheri Piers devait se lever à 4 heures du matin, 6 fois par semaine, en ne dormant parfois que… 4 heures.

ALLEZ-Y DOUCEMENT

« Je n’ai pas décidé du jour au lendemain de me réveiller à 4 h 30 tous les matins », se souvient Kim Nadeau, première femme américaine aux Championnats USATF 2016 et également mère de deux bambins. Après avoir accouché de son deuxième enfant, elle s’est rendu compte que se lever tôt était pour elle, la seule option : « Je me suis rendu compte que le matin, bien avant que mes enfants se lèvent, était le moment le plus productif de la journée. À ce moment-là, je faisais souvent des muffins au four avant qu’ils ne descendent prendre leur
petit-déjeuner ».

Mais Kim Nadeau a décidé d’orienter cette énergie vers l’entraînement, de 5 à 7 heures tous les matins. Elle a également investi dans un tapis de course inclinable pour s’entraîner comme si elle était en train de courir sur des pistes de montagne : « Dorénavant, nos muffins ne sont plus faits maison mais sortent du congélateur, sourie-t-elle. Mais pour moi, les bénéfices d’une course matinale ont été énormes. »

EMBRASSER LE MOUVEMENT

« Les premières étapes seront les plus difficiles, prévient le docteur Jordan Metzl, créateur de l’entraînement New IronStrenght (produit par Runner’s World). Mais après une première fois, puis une seconde, puis une troisième, vous vous rendrez compte que la mécanique est en marche. »

Avec plus de 20 000 patients au compteur, les journées du docteur Metzl sont bien remplies, du matin au soir. Les sorties matinales sont donc indispensables pour lui, compte tenu également de son régime d’entraînement ultra-rigoureux : il a terminé 12 Ironman et plus de 32 marathons. Malgré son palmarès, Jordan Metzl sait combien il est difficile de se motiver. « Parfois, il faut simplement se lever et y aller. Après 20 minutes de course à pied, vous serez heureux d’avoir franchi la porte de votre maison. »

RESTEZ AU CHAUD

« Lorsque je dois me lever très tôt, le pire moment est quand je dois quitter mon lit chaud et douillet pour affronter le carrelage glacial de ma salle de bain, explique Tina Muir, athlète britannique avec un record personnel à 1 h 13 min sur semi. Quand je dois me lever pour aller courir, je me couche directement avec une brassière et un short. Comme ça, je n’ai plus qu’à enfiler des couches plus chaudes avant de passer la porte. »

Tina Muir a également posé son réveil à l’autre bout de la pièce. Elle y a ajouté une note de motivation personnelle : « As-tu envie d’être fière de toi aujourd’hui ? », pour l’aider à se lever.

FAITES LA PAIX AVEC LA DOULEUR

« Se lever très tôt, c’est un peu comme s’épiler à la cire : c’est très douloureux, explique Michele Gonzalez, entraîneuse, écrivaine, ultra-marathonienne et mère à plein temps de deux enfants. Il faut souffrir un peu ».

Pourtant, ses astuces pour se lever tôt sont relativement simple : « il vous suffit de régler votre alarme plus tôt que l’heure à laquelle vous vous réveillez habituellement. Après quelques jours, vous serez fatigué en rentrant chez vous et donc vous irez vous coucher plus tôt », explique-t-elle.

Après avoir été mère au foyer, Michele Gonzalez, ancienne diplômée de l’école militaire de West Point (l’équivalent de Saint-Cyr en France, école de formation des officiers dans l’armée), a combattu en Irak avec le grade de capitaine. Elle est ensuite revenue travailler dans le quartier de Manhattan à New York. Et comme elle habite à plus d’1 h 30 de son lieu de travail et qu’elle souhaite passer le plus de temps possible avec ses deux garçons, elle se lève tous les matins à 4 heures pour aller courir.

Les bienfaits de la course en solitaire

Comme 77 % des coureurs français (enquête FFA/SportLab), vous pratiquez la course en solitaire ? Bonne nouvelle ! Les entraînements solos ont du bon sur de nombreux aspects.

DES SORTIES ADAPTÉES AU NIVEAU DE CHACUN

Ok, vous n’êtes pas boosté par le meneur du groupe, comme cela peut être le cas quand on court en club ou avec des partenaires… Mais vous n’êtes pas non plus plombé par le dernier de la troupe ! Parce que fatalement, dans un groupe… il y a une certaine hétérogénéité de niveaux, à laquelle on s’adapte naturellement, sans vraiment prendre en compte ses réelles possibilités. Néanmoins, l’entraînement en solo, pour ne pas être un frein à la performance, doit « s’appuyer sur un plan personnalisé fait par un coach, avec des exercices adaptés qui pourront éviter des blessures », précise Jean-Claude Lanthier, entraîneur professionnel.

UNE MOTIVATION AU TOP

Courir en solo, ce n’est pas très motivant ? Détrompez-vous. « Du point de vue strictement motivationnel, l’intérêt de pratiquer seul, c’est que l’on se  fixe des objectifs personnels, donc assortis de critères de réussite auto-référencés », explique Christophe Gernigon, professeur à l’université de Montpellier, directeur adjoint chargé de la recherche scientifique à la Faculté des Sciences du Sport (UFR STAPS) et chercheur spécialiste de la motivation. L’intérêt ? On est dans une dynamique positive plus pérenne, au regard de la comparaison sociale induite par la pratique en groupe. Cette dernière est en effet plus risquée, puisque dépendante de la valeur des autres. D’où des sentiments parfois extrêmes : jubilation et fierté si on est meilleur que les autres, mais profond découragement et/ou abandon si on n’atteint pas le niveau.

« Les défis personnels, quant à eux, ne présentent pas un tel risque, tout en restant de très bons promoteurs des ingrédients de la motivation que sont le sentiment de compétence et l’estime de soi », continue notre spécialiste de la motivation. « En outre, avec la technologie embarquée d’aujourd’hui, on dispose d’outils qui permettent de connaître sa valeur et de constater ses progrès personnels, séance après séance. » Courir seul, suivre un plan, surveiller ses progrès avec une appli, une montre, un GPS… ? Se fixer des petits défis à chaque séance ? Il n’y a pas de moyen plus sûr pour rester motivé.

LA COURSE EN SOLITAIRE : UN MOMENT POUR SOI

« Entre les enfants, mon boulot, mes différentes activités et tout le reste… je n’ai jamais vraiment de moment où je suis seule, raconte Karine, 35 ans. Sauf quand je cours. » Alors, Karine n’a absolument pas envie de devoir faire la conversation, d’écouter les autres ou pire… d’être parasitée par des temps, chronos ou encouragements du groupe… « Je suis totalement concentrée sur moi. Mon souffle, mon corps, mes ressentis… et je réfléchis ! C’est vraiment un moment unique, et je parviens souvent à trouver des solutions à mes petits problèmes quand je cours ! »

SE SENTIR LIBRE COMME L’AIR

Le jour ? L’heure ? Le parcours ? C’est vous qui décidez. Et personne d’autre. L’avantage, c’est que vous pouvez complètement vous adapter à vos possibilités et à vos envies. Mieux, vous modulez la séance au jour le jour. Vous vous sentez particulièrement en forme ? Pourquoi ne pas rallonger un peu le parcours ? Au contraire, si rien ne va, vous oubliez le fractionné pour cette fois et optez pour une sortie plus cool.

8 étirements indispensables pour éviter les blessures

Voici des étirements simples pour relâcher les principaux groupes musculaires sollicités en course à pied. Ces étirements, préconisés par Jacky Gauthier dans son livre Chaîne musculaire – Étirements et renforcement – De la théorie à la pratique, permettent de vous prémunir des risques de blessures. La respiration pendant l’exécution, notamment l’expiration, doit permettre un relâchement et une progression dans l’étirement. Chaque position sera tenue au minimum une dizaine de secondes.

ÉTIREMENT DE LA CHAÎNE ANTÉRIEURE DES MEMBRES INFÉRIEURS

En position debout, fléchissez le genou avec le talon, si possible en contact avec les fessiers. Pensez à la contraction des fessiers qui permettra un meilleur étirement de l’avant de la cuisse. Puis changez de jambe.

ÉTIREMENT DE TOUT L’ARRIÈRE DU CORPS

Relâchement de la chaîne postérieure en position assise. Cet exercice postural met en jeu l’étirement de toute la chaîne postérieure avec un renforcement excentrique des muscles profond du dos qui se contractent tout en s’étirant.

ÉTIREMENT DE LA CHAÎNE POSTÉRIEURE

Étirement en chaîne fermée sur le mollet. Les bras tendus permettent d’étirer toute la chaîne postérieure (mollet, ischio-jambiers, érecteurs du rachis). Talon dans le sol, les 2 pointes de pieds orientées vers l’avant, bras tendus dans le prolongement du dos.

ÉTIREMENT DES MUSCLES ANTÉRIEURS DU CORPS

Étirement de la chaîne antérieure. Position de fente avec le pied éventuellement surélevé, bras tendus le plus haut possible. Cette position entraîne une extension de la colonne et permet ainsi un étirement de la chaîne antérieure.

ÉTIREMENT DE LA COLONNE VERTÉBRALE

Marche étirante à réaliser plutôt après une séance d’endurance et permettant de rééquilibrer les pressions exercées sur les disques intervertébraux pendant la course. Tractez sur les deux bras en même temps vers le haut, en croisant les doigts et en poussant toujours plus haut.

ÉTIREMENT DES MUSCLES CROISÉS

Cet exercice permet un relâchement du muscle piriforme (muscle du bassin et de la cuisse), très sollicité en course à pied. Posture à réaliser en position assise. Pliez le genou gauche et posez le pied à l’extérieur du genou droit, le long de la face externe de l’autre genou.

ÉTIREMENT DES MUSCLES LATÉRAUX

Étirement des muscles latéraux de tout le corps dans la position debout. Croisez votre jambe droite derrière la jambe gauche, grandissez votre bras droit vers le ciel et inclinez votre colonne à gauche. L’étirement s’effectue de la partie latérale de la cheville jusqu’au bout des doigts.

ÉTIREMENT DES MUSCLES POSTÉRIEURS

Tendez une jambe en avant en enfonçant votre talon dans le sol. Essayez de faire progresser la tête vers l’avant en vous grandissant. Plus votre buste grandi va s’incliner et plus l’étirement sera important. Vous pouvez ensuite étirer l’autre côté.

Pourquoi le magnésium est-il indispensable pour le coureur ?

Le magnésium (Mg) est considéré comme le minéral de l’énergie. C’est un élément indispensable à la vie, participant à près de 300 réactions métaboliques faisant intervenir les glucides, les lipides et les protéines. C’est le minéral le plus présent dans l’organisme après le calcium et le potassium avec lesquels il participe au maintien des tissus osseux. Essentiellement présent dans les os et les muscles, il intervient dans la transmission de l’influx nerveux, la contraction musculaire, la formation des anticorps et le rythme cardiaque, entre autres. Amis sportifs, tout est dit.

QUELS SONT NOS BESOINS EN MAGNÉSIUM ?

Les besoins en magnésium sont évalués à 5 mg/kg et par jour soit environ 400 mg/jour pour un adulte de 80 kg. Ces besoins passent à 600 mg pour le sportif. Hors, nous sommes quasiment tous carencés en magnésium ! Malheureusement il est presque impossible de le certifier à l’examen sanguin car le sang contient seulement 1% du magnésium organique. Toutefois, chez le sportif, l’anxiété, la nervosité, un stress accru, l’insomnie, les crampes ou les tétanies musculaires sont autant de signes qui suggèrent une carence en magnésium. De plus, les muscles étant fatigués, une perte des performances, un ralentissement dans la progression et une récupération plus longue sont à prévoir.

POURQUOI MANQUONS-NOUS DE MAGNÉSIUM ET COMMENT PALLIER À LA PERTE ?

La cause première est l’alimentation. Le raffinage des aliments, les modes de cuisson et les produits industriels sont responsables d’une grande perte de nutriments. Ce sont les fameuses « calories vides ». Nous consommons des aliments qui ne nous apportent rien, pire, nous déminéralisent par leur digestion. Il est donc essentiel de modifier la composition de nos assiettes et passer de la version « calories vides » à la version
« calories pleines » ! Il convient ainsi d’éviter (voire de bannir) les céréales raffinées, dîtes « blanches » au profit des produits céréaliers complets, des légumineuses, des légumes cuits à la chaleur douce. Il convient également de limiter les produits industriels de type fast-food, pizza, plats cuisinés, viennoiseries et confiseries, etc.

La deuxième cause de fuite magnésique est le stress. Les courses, les objectifs, et parfois même les entraînements sont autant de source de stress supplémentaires à notre vie quotidienne. Il existe des exercices simples de respiration, de méditation et de relaxation pouvant réduire l’impact du stress avant, après et même pendant l’effort ! Les séances de sophrologie et la méditation de la pleine conscience (mindfulness) par exemple, peuvent apporter une aide en ce sens.

Et enfin, le troisième responsable est le stress oxydatif, c’est-à-dire les déchets métaboliques liés à l’activité en elle-même. Lorsque nous faisons du sport, notre métabolisme est augmenté ce qui permet notamment la perte de poids. Cette hyperactivité métabolique accroît également les pertes minérales qui peuvent aller jusqu’à 30 mg par litre de sueur lors d’un effort intense ! Pertes qu’il faudra évidemment combler afin d’éviter les blessures et les baisses de performance.

En résumé : lorsque vous mangez mal, vous manquez de magnésium, vos performances et votre capacité de récupération diminuent, vous augmentez votre sensibilité au stress, ce stress augmente l’acidité tissulaire donc les pertes en magnésium, vous dormez moins bien et vous êtes davantage vulnérable au stress, donc vous mangez mal, etc. C’est un cercle vicieux qui s’instaure.

OÙ TROUVER LE MAGNÉSIUM ?

La source la plus riche en magnésium est le cacao en poudre. C’est pourquoi de nombreux compléments protéinés en contiennent. Le germe de blé est très intéressant car il est également la source la plus élevée de vitamine E (puissant antioxydant). Les oléagineux sont riches en magnésium et sont une source naturelle d’acides gras essentiels : amandes, noix du Brésil, noisettes, noix, noix de cajou. Les algues marines, les légumineuses (pois secs, haricots secs, fèves, lentilles, soja, etc), le chocolat à croquer (à préférer noir), les fruits secs (figues, bananes, dattes, abricots, noix de coco), les céréales complètes (riz, sarrasin, blé, orge, avoine, etc), les légumes à feuilles colorées et certains coquillages et crustacés comme les bigorneaux et les crevettes. Certaines eaux minérales comme Hépar ou Contrex.

QUAND FAUT-IL FAIRE UNE CURE DE MAGNÉSIUM ?

Systématiquement, à la fin de l’hiver lorsque la période de grand froid se termine. Notre organisme, tout comme la nature se réveille et commence à éliminer les déchets de l’hiver : il déstocke. Le métabolisme est relancé, les entraînements de la saison froide nous ont épuisés et retour du soleil rime avec courses. Nous avons donc besoin d’un petit coup de pouce. Autrement, 2 à 3 fois par an, lorsque vous avez moins envie de faire du sport, que votre sommeil vous semble moins réparateur et/ou que vous semblez plus irritables, vous pouvez lancer une cure de magnésium afin de remettre les pendules à l’heure !

COMMENT CHOISIR SA COMPLÉMENTATION EN MAGNÉSIUM ? 

Pour qu’il soit absorbé efficacement dans l’intestin grêle, il faut que le magnésium soit associé aux bonnes molécules autrement il sera en grande partie éliminé dans les selles. Les chlorures et les oxydes, sels de première génération, sont acidifiants et fortement laxatifs réduisant l’absorption du magnésium. Les formes organiques telles que les citrates et les malates, sels de deuxième génération, ont un effet alcalinisant et sont mieux tolérées au niveau digestif (biodisponibilité accrue). Pour faire simple, autant le chlorure de magnésium est une perle en cas d’infection pour stimuler le système immunitaire autant il sera déconseillé pour remédier à un déficit en magnésium ! La forme biodisponible la plus tolérée (non laxative) est le glycérophosphate de magnésium. Un sel dit de troisième génération soluble dans les graisses (liposoluble). Le citrate de magnésium est également biodisponible. Attention au lactate de magnésium pour sa production d’acide lactique, à l’aspartate de magnésium et au glutamate de magnésium qui sont des excitants nerveux ! Lisez bien les étiquettes !

LE SAVIEZ-VOUS ?

  • Le café et l’alcool chassent le magnésium tout comme les anti-inflammatoires, les pilules contraceptives, les corticoïdes et les antidépresseurs.
  • Le sucre blanc est déminéralisant alors que le sucre complet (rapadura) contient des vitamines, des minéraux notamment du magnésium (140 mg/100g) et des antioxydants.
  • Il existe une quantité industrielle de magnésium sur le marché mais peu d’entre eux sont réellement efficaces.
  • Le corps étant bien fait, une prise excessive de magnésium vous conduira aux toilettes avant de vous nuire. Cependant, les insuffisants rénaux devront se montrer prudents et envisageront un avis médical avent toute supplémentation.

4 séances pour perdre du poids

Chaque semaine, effectuez au moins 2 des exercices suivants. Les autres jours, récupérez, faites une sortie à allure lente ou du vélo. Ne tentez pas d’enchaîner 2 exercices d’affilée, cela pourrait entraîner une blessure.

LES SÉANCES AU SEUIL

DESCRIPTION Maintenir une allure soutenue sans sprinter.

INTÉRÊT Un entraînement au seuil améliore votre efficacité : vous pouvez courir plus vite, plus longtemps, en fournissant moins d’efforts.

ACTION Échauffez-vous sur 1 ou 2 km, puis accélérez petit à petit pour atteindre votre allure 10 km pendant 2 km. Récupérez en courant tranquillement pendant 3 min et répétez l’exercice 2 fois. Effectuez un retour au calme sur 1 km.

SENSATIONS Vous devez sentir que vous êtes sorti de votre zone de confort.

PROGRESSION Augmentez la distance au seuil toutes les 2-3 semaines.

LES SÉANCES EN CÔTE

DESCRIPTION Intégrer du dénivelé.

INTÉRÊT Courir en côte permet de développer la puissance (jambes) et la VMA (vitesse maximale aérobie).

ACTION 1 fois par semaine, introduisez des côtes dans votre séance de course à pied (30 à 60 secondes de montée). Lorsque vous courez en côte, restez relâché. Regardez droit devant vous et baissez vos épaules. Visualisez vos pieds qui repoussent le sol, vos jambes qui montent et la route qui s’élève pour rencontrer vos pieds. Dans la descente, ne laissez pas vos pieds taper contre le bitume, évitez de vous pencher en arrière et ne freinez pas avec vos quadriceps. Vous risquez de vous blesser.

SENSATIONS Essayez de maintenir un effort constant dans la montée et dans la descente. Évitez d’accélérer : inutile d’être épuisé une fois en haut.

PROGRESSION Lorsque vous avez gagné en puissance, ajoutez des côtes plus difficiles avec différents degrés et longueurs de pente.

LA SÉANCE DE FRACTIONNÉ

DESCRIPTION Alterner travail très intense (95 % de votre VMA) et récupération. Ce type de séance se fait souvent à l’allure 5 km.

INTÉRÊT Développer votre capacité aérobie et améliorer votre foulée.

ACTION Échauffez-vous pendant 20 min en marchant et en courant. Alternez des 400 m à allure 10 km et des 400 m de récupération (1 × 400 m rapide ; 1 × 400 m récup).

SENSATIONS Vous devez être incapable de tenir une conversation, voire de parler pendant que vous courez votre 400 m à allure très soutenue. Si vous arrivez à vous poser la question « est-ce que je cours assez vite ? » à haute voix et sans reprendre votre souffle, la réponse est non. L’objectif est d’avoir suffisamment de récupération pour refaire un 400 m à une allure très soutenue.

PROGRESSION Commencez par des séries de 2 × 400 m, puis 4 à 6 × 400 m avec une récupération de 400 m (allure footing). Une fois que vous êtes à l’aise et que l’effort n’est plus aussi intense, réduisez la récupération à 200 m. Ou gardez une récupération de 400 m et augmentez la distance du travail en intensité à 600-800 m.

LES SORTIES LONGUES

DESCRIPTION Courir plus longtemps que d’habitude.

INTÉRÊT Les sorties longues vous permettent de construire votre base aérobie, de développer votre endurance et votre mental. Lorsque vous dépassez vos limites en termes de distance et de durée, votre organisme produit plus de mitochondries (centrales énergétiques des cellules) et plus de capillaires (qui transportent le sang vers le coeur), et vous entraînez votre coeur à pomper le sang plus efficacement.

ACTION Commencez par une sortie longue qui représente un tiers du nombre de kilomètres que vous courez chaque semaine. Par exemple, si vous courez 24 km par semaine, commencez par une sortie de 8 km. Si votre objectif est de courir un semi-marathon, vous devrez être capable de faire une sortie longue de 17 km pour être à l’aise le jour de la course. Si vous visez un chrono, votre sortie la plus longue devra être légèrement plus longue que la distance de la course, c’est-à dire entre 21 et 24 km pour un semi-marathon ou 14 km pour un 10 km.

SENSATIONS Trouvez une allure confortable qui vous permet de discuter, que vous pouvez garder jusqu’à la fin pour terminer en forme. Vous devez pouvoir parler, mais si vous pouvez chanter votre chanson préférée, accélérez !

PROGRESSION Ajoutez 2 à 3 km chaque semaine. « C’est plus facile de garder la même allure pendant quelques semaines avant d’ajouter des kilomètres. Vous devriez avoir l’impression de “maîtriser” la distance », précise Janet Hamilton.

5 conseils pour une récupération optimale

© Mizuno

Une récupération optimale est primordiale après une course. Votre corps ayant été soumis à de nombreux traumatismes à tous les niveaux, il est indispensable de le ménager durant les minutes et les heures qui suivent la course. Une récupération optimale vous permettra d’attaquer au mieux la suite de votre saison et aussi d’éviter les blessures.

POUR UNE RÉCUPÉRATION OPTIMALE, MANGEZ !

Manger peut être la dernière chose que vous avez à l’esprit après une course. Toutefois, forcez-vous à prendre une collation dans les vingt minutes après avoir dépassé la ligne d’arrivée. Cela assurera de fait à votre corps une bien meilleure récupération. Une barre énergétique ou une boisson contenant à la fois des glucides et des protéines est la meilleure combinaison pour faire démarrer le processus de réparation. Attendez ensuite 2/3 heures avant d’avaler un repas plus large. Optez pour un mets riche en glucides avec des quantités modérées de protéines. Certaines matières grasses ainsi que la totalité des légumes sont efficaces pour réduire l’inflammation.

RÉHYDRATEZ-VOUS

Ne tardez pas avant de vous réhydrater. Commencez dès la ligne d’arrivée franchie à prendre des fluides. Vous en aurez besoin pour remplacer ce que vous avez perdu durant votre course. Une boisson pour sportifs contenant des électrolytes est idéale pour vous aider à remplacer ce que vous avez sué.

POUR RÉCUPÉRER EFFICACEMENT, DORMEZ !

Mais attention, pas juste après la fin de votre course ! S’allonger sur votre canapé et ne pas bouger n’est pas aussi efficace en matière de récupération qu’une activité physique légère. Certains marchent et font des étirements doux pour garder la circulation sanguine et aider le processus de récupération long. Vous pouvez également utiliser la compression qui améliore la circulation sanguine et donc l’élimination des déchets de vos muscles. Une fois la nuit tombée, ne restez pas éveillé trop tard si vous voulez optimiser la récupération. Allez-vous coucher à une heure décente (avant 23 h) aidera votre corps à produire des hormones pour réparer et reconstruire. Essayez de dormir au moins 8 heures.

OFFREZ-VOUS UN MASSAGE

Traitez vos muscles avec un massage sportif. Si vous avez les moyens d’aller voir un thérapeute/masseur, il sera en mesure de travailler sur les tensions profondes situées dans vos muscles qui se sont développées durant toute votre course. Si vous n’avez pas de masseur autour de vous, utilisez un rouleau en mousse.

ATTENDEZ AVANT DE REPRENDRE LA COURSE À PIED

Après un marathon, ne reprenez pas votre entraînement directement : vous risqueriez de vous blesser. Néanmoins, des exercices bien pensés ne vous feront pas de mal. Si vos jambes sont particulièrement douloureuses, envisagez un entraînement transversale doux sur le vélo ou dans la piscine. Une fois que vous vous sentez un peu mieux, commencez à faire un peu de jogging léger et reconstruisez progressivement votre formation.

Marathon : 5 astuces pour gérer sa course le jour J

Vous avez rigoureusement suivi votre plan d’entraînement ? Sortie longue, fractionné, récupération et diététique, et cette fois-ci vous avez mis toutes les chances de votre côté. Mais encore faut-il avoir anticipé le jour de la course. Le marathon est une distance qui demande de l’anticipation, peu importe l’objectif, que ce soit pour battre un record personnel ou tout simplement pour passer la ligne d’arrivée.

PRÉVOIR SON OBJECTIF DE TEMPS

Anticiper le chrono à l’avance va vous permettre de prévoir une allure de course. Si vous avez couru un semi-marathon ces dernières semaines, vous pourrez utiliser ce chrono de référence. Quoi qu’il en soit, il existe de nombreux calculateurs sur Internet pour estimer un chrono. Vous pouvez également appliquer la règle (générale) du kilomètre perdu : une allure de 12 km/h sur 10 kilomètres donnera 11 km/h sur semi et 10 km/h sur marathon.

Si vous n’avez aucun chrono de référence, vous devrez vous fier à l’allure enregistrée lors d’une sortie longue. Vous pouvez planifier une séance test à trois semaines de la course : commencez par 10 à 15 minutes en endurance, puis augmentez progressivement le rythme jusqu’à atteindre votre objectif d’allure sur une distance comprise entre 17 et 20 kilomètres. Cela vous donnera une bonne indication de votre niveau de forme par rapport à votre objectif. L’effort doit être perçu comme difficile mais toujours soutenable. Si vous n’arrivez pas à tenir l’allure, alors revoyez votre objectif à la baisse et réajustez la préparation.

SPÉCIFICITÉS ET PARTICULARITÉS

Essayez d’obtenir le maximum d’informations sur le parcours, les passages difficiles, les points de ravitaillement, sans oublier la météo habituellement prévue à ce moment de l’année, car tous ces éléments vont jouer sur votre allure de course. Certains coureurs impriment à l’avance une bandelette avec les temps de passages prévus tous les 5 kilomètres (du premier 5000 mètres au 35e kilomètre). Cela vous donnera une indication au fur et à mesure de l’avancée dans la course, en fonction de votre allure et de vos sensations.

Vous devrez aussi préparer à l’entraînement les spécificités de la course. N’hésitez pas à faire vos sorties longues sur des parcours légèrement vallonnés si votre marathon n’est pas très plat ou comporte des difficultés bien identifiées (ponts, faux plats). Par ailleurs, « le départ de la course est toujours un moment délicat, analyse Samir Baala, coach sportif et deux fois champion de France de marathon. Si vous partez derrière, attendez-vous à devoir piétiner plusieurs minutes avant de passer la ligne de départ et à ensuite devoir slalomer entre les coureurs. Réfléchissez au départ en fonction de votre sas et du temps prévu à l’arrivée ».

REPOS, ALIMENTATION ET HYDRATATION

On ne le répétera jamais assez, ne testez pas de nouveaux produits le jour de la course. Les solutions miracles et les derniers gels à la mode vendus sur les nombreux stands exposants la veille de la course sont toujours très tentants, mais vous prenez un risque inutile en les essayant pour votre marathon. « Testez plutôt vos gels et vos boissons lors des sorties longues, ainsi vous n’aurez pas de surprises au niveau de la digestion et des effets attendus le jour de la course. »

Si le départ de la course est aux aurores, habituez-vous à vous coucher et à vous lever plus tôt plusieurs jours à l’avance. Essayez le petit déjeuner de course à l’avance, gardez en mémoire ce qui marche le mieux pour vous pour le jour J. Mémorisez à l’avance les moments où vous devrez prendre un gel et ne sautez aucun ravitaillement en eau (même un simple gobelet) lors du marathon.

FAITES UN PLANNING

« Surtout si c’est votre premier marathon, explique Samir. Prévoyez à l’avance la liste des choses à faire le matin du marathon et même, si possible, la veille de la course. » Pour être sûr de ne rien oublier, essayez de tout planifier à l’avance, du réveil au coup de feu du départ : vêtements, gels, montre, billet de 5 euros, ticket de métro… Prévoyez large, gardez au moins une demi-heure de battement au cas où. Embouteillages ou oubli de dernière minute peuvent encore vous retarder. « Vous devez être derrière la ligne au moins une demi-heure avant le départ, c’est un minimum. Cela vous permettra de vous concentrer, de vous détendre et de faire une pause mentale avant le départ. »

AYEZ UN PLAN MÉTÉO

Prévoyez également un plan B pour le cas où la course ne se déroule pas comme prévu. Une solution de repli avec des temps de passage moins élevés et une allure réduite vous aidera à ne pas sombrer en cas d’imprévu météo, ou de « coup de moins bien ». Chaleur, vent, froid ou tout simplement de mauvaises sensations peuvent venir perturber une belle mécanique de course.

Pour des marathons avec des températures hivernales, prévoyez un vieux T-shirt à manches longues que vous jetterez lorsque vous aurez couru quelques kilomètres. Au contraire, en cas de chaleur, un gobelet d’eau sur la tête aidera à faire baisser la température corporelle et à conserver la tête au frais. En cas de pluie ou de chaleur, la casquette vous protégera efficacement du soleil ou des gouttes qui ruissellent sur le visage. Autant de plans de secours à prévoir et à emporter dans son sac de sport « spécial marathon ».

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Une bonne santé

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Alimentation

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