5 astuces pour muscler votre cerveau

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C’est la pleine saison ! De la course à gogo, le soleil qui fait ses premières apparitions, une bonne forme… Vous avez aussi sans doute des courses en vue, ou déjà aligné quelques lignes de départ et d’arrivée. Vos entraînements sont au point, vous vous sentez en bonne forme physique. C’est le moment idéal pour vous muscler… le cerveau. Eh oui, avoir des quadriceps solides et des jambes affûtées, c’est important pour tenir la distance, mais si votre mental vous lâche au beau milieu d’un marathon, vous aurez beaucoup de mal à poursuivre. Un mental fort, pour un coureur qui tient la distance, c’est ce que nous vous proposons.

Suivre un plan d’entraînement

C’est en suivant un vrai plan d’entraînement que vous pourrez apprécier vos progrès. Or, il n’y a rien de tel que de voir concrètement le chemin parcouru pour doper la confiance en soi. Le premier kilomètre était une torture lors des premières séances ? Constater après quelques semaines que vous pouvez enchaîner les kilomètres le pied léger, voilà qui fait du bien à l’ego et dope la confiance en soi… ce qui permet aussi de progresser.

Mettre de la compétition dans l’entraînement

Parce que le jour d’une course, ce n’est jamais comme à l’entraînement (surtout si vous vous entraînez seul), vous éviterez bien des déconvenues en vous mettant en conditions de course pendant certains entraînements : courez des distances plus longues que celle prévue le jour J, travaillez les sprints, mettez-vous en condition mentale en visant un temps pendant l’entraînement… Vous arriverez plus serein et mieux préparé le jour de la compétition.

Progresser par petits pas

Bien sûr, gravir la montagne en une fois peut-être un challenge intéressant… Mais le risque est aussi grand d’échouer et de se démotiver, voire carrément de raccrocher les baskets. Si le challenge de cette année est un gros poisson (un marathon par exemple, alors que vous n’avez participé jusque-là qu’à des 10 kilomètres), allez-y progressivement. Travaillez d’un côté la vitesse, de l’autre l’endurance, par exemple, pour ne pas tirer d’un seul coup sur la corde. Et progressez par paliers. La bonne option ? Le plan d’entraînement personnalisé, qui tiendra compte de votre niveau de départ.

Se détendre

Quand vous êtes au bout du rouleau (pendant la course, par exemple) et que vous sentez que vous allez abandonner, ne laissez pas votre esprit prendre le mauvais chemin. C’est lui qui peut à ce moment-là vous donner l’énergie nécessaire pour continuer. La bonne attitude ? Détendez-vous autant que possible, ou en tout cas visualisez-vous comme étant le plus détendu possible : épaules relâchées, nuque souple, visage non crispé, souffle fluide …

Se répéter des mantras

C’est une astuce recommandée par de nombreux psychologues du sport… et adoptée par beaucoup d’athlètes de haut niveau. Pendant la course, se répéter toujours la même phrase peut vous donner un rythme, un peu comme une musique, mais sans nuire à votre concentration. Le mantra peut aussi se présenter sous la forme d’une phrase fétiche que l’on peut dégainer au moment où l’on risque de flancher. Emmanuel, marathonien accompli et coureur d’ultra, se répète ainsi, quand il traverse un passage à vide : « Je crois en moi, je ne lâche rien. » « Avant d’utiliser les mantras, j’abandonnais beaucoup plus facilement. Les mantras me permettent de me concentrer et de passer au travers de la tempête sans flancher. »

Fixez-vous de bons objectifs !

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UN BON OBJECTIF EST PERSONNEL

Vous courez pour vous (ou pour le bénéfice que vous en tirez), pas pour faire plaisir à quelqu’un d’autre ou suivre un groupe. Dans le même ordre d’idée, si vous voulez tenir sur la durée, vous devez trouver un challenge qui vous correspond vraiment et colle à votre pratique (selon l’environnement et le nombre des séances).

UN BON OBJECTIF EST ADAPTÉ ET PRÉCIS

Vous réussirez votre objectif s’il est bien défini. Il ne doit pas être hypothétique (faire du trail un jour, participer à un marathon une fois le niveau requis atteint…). Le but est que vous définissiez plusieurs objectifs adaptés à votre pratique actuelle (par exemple, faire 4 sorties par semaine pendant un nombre desemaines déterminé).

UN BON OBJECTIF EST RÉALISTE ET MOTIVANT

Votre objectif doit vous aider à rester motivé, mais aussi à progresser. Visez donc toujours plus haut ! En revanche, restez réaliste. Un bon objectif est un défi que vous serez capable de relever en suivant un entraînement régulier. Il ne s’agit pas de rivaliser avec des athlètes dehaut niveau ou de viser les prochaines olympiades !

UN BON OBJECTIF EST INSCRIT AU CALENDRIER

Vous avez pour objectif de courir un marathon ou de prendre le départ d’un 10km ? En fonction de votre niveau, vous avez toutes vos chances de réussir. Mais quand ? Demain, dans 6mois ou… un jour peut-être? S’il n’est pas prévu à une date précise, et si celle-ci ne correspond pas à un défi réalisable, cela ne sert à rien.

UN BON OBJECTIF REMPLIT SON RÔLE

En d’autres termes, votre objectif doit vous aider à rester motivé tout au long de votre entraînement et/ou à vous dépasser. Si vous raccrochez les baskets au bout de 2 petites semaines ou si le challenge ne vous emballe pas plus que ça, c’est que vous n’avez pas choisi ce qui vouscorrespondait !

Qu’est ce que la mémoire musculaire ?

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Tous les coureurs ayant un jour subi une longue période sans courir ont connu cette préoccupation : ressortir ses chaussures en suppliant les dieux du running de n’avoir pas tout perdu. Rassurez-vous la mémoire musculaire est là pour vous aider.

FONCTIONNEMENT DE LA MÉMOIRE MUSCULAIRE

Une étude réalisée en 2010 a démontré que le corps conservait assez longtemps les traces de l’entraînement passé. Des chercheurs de l’université d’Oslo ont prouvé que, après une période d’inactivité, on retrouvait plus rapidement ses capacités musculaires si, auparavant, notre organisme avait déjà été soumis à un entraînement régulier. « Ce mécanisme est aujourd’hui bien connu, explique Nicolas Jeansoulé (responsable du pôle Santé, Performance et Expertise au centre d’entraînement Lisses Sport Académie), à chaque nouvel entraînement, les muscles conservent une trace de leurs efforts passés. » C’est ce que l’on appelle la mémoire musculaire. Plus vous emmagasinez d’entraînement, plus des traces de celui-ci sont présentes dans les muscles.

UN PROCESSUS CONNU

Ce phénomène est devenu aujourd’hui très bien connu. En multipliant les entraînements et en sollicitant régulièrement les muscles, l’organisme va générer un plus grand nombre de noyaux dans les cellules musculaires. « Ce sont de petites usines à protéines qui contiennent l’ADN nécessaire pour augmenter rapidement le nombre de fibres musculaires en cas de besoin », toujours selon notre expert. Une fois ce processus enclenché, « ces noyaux restent présents dans les cellules musculaires, et ceci, même si l’on arrête l’entraînement et que le muscle n’est plus sollicité ». D’une certaine façon, ces noyaux se tiennent toujours prêts à produire du muscle si le corps est à nouveau soumis à un exercice, « avec pour conséquence l’impression de retrouver très vite de bonnes sensations lors de la reprise ».

DU CERVEAU AU MUSCLE

Pour le sportif qui revient à une pratique passée – contrairement au débutant qui part de zéro –, d’autres éléments rentrent également en ligne de compte et influent sur un retour en forme rapide. La confiance en nos propres gestes et en nos capacités, ainsi que toute l’expérience déjà acquise jouent clairement en notre faveur. Lorsque nous pratiquons une activité, le cerveau envoie des messages à nos muscles sous forme de petites impulsions électriques qui empruntent des « chemins » réguliers. C’est le rôle du système nerveux central. En retour, les muscles répondent en se mettant en mouvement. C’est notamment grâce à cette boucle de rétroaction permanente que les bons muscles sont activés au bon moment. En reproduisant régulièrement la même activité (comme courir), nous allons « creuser » plus profondément ces chemins qui partent du cerveau et vont vers nos muscles, « un peu comme un sillon que l’on creuse légèrement plus à chaque passage ». Voilà pourquoi nous n’oublions pas comment faire du vélo ou comment glisser sur nos skis.

RETOUR GAGNANT

Même après une longue interruption, nous sommes capables de reprendre une activité physique en nous fatiguant moins. Un processus en partie liée à la cylindrée de notre moteur, que l’on appelle le VO2max. Cette valeur (un peu savante) exprime le volume maximal d’oxygène qu’un individu peut respirer, transporter (au niveau cardio-vasculaire) et utiliser (au niveau musculaire). « Plus ce VO2max aura été développé et entretenu par un sportif – surtout entre 25 et 40 ans –, plus ce dernier aura acquis des dispositions importantes qu’il conservera ensuite toute sa vie, et même en cas d’un arrêt prolongé de l’activité ». Ce qui marche pour les muscles fonctionne également pour le coeur. Chez les athlètes bien entraînés, celui-ci est capable de pomper et d’éjecter un gros volume sanguin vers les organes et les muscles, ce qui réduit automatiquement la fréquence des battements et donc la fatigue. « Une étude récente a même permis de démontrer que plus le VO2max était important, plus on diminuait les risques de développer des pathologies neurocognitives comme la maladie d’Alzheimer. » Rassurez-vous ! Si un jour, vous êtes contraint d’arrêter la course, vous retrouverez assez vite de bonnes sensations. Et vous pourrez rapidement recommencer à vous faire plaisir.

Améliorer sa mémoire musculaire : les 5 bonnes pratiques à adopter, en complément de la course.

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DORMIR Une étude de 2013 suggère qu’un athlète qui dort suffisamment, avec un sommeil de qualité, sera aussi plus en mesure de mettre en place une mémoire musculaire.

 

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VISUALISER Le fait de visualiser positivement les effets de son activité sur sa santé et sur soi-même va mobiliser les mêmes influx nerveux que la course réelle.

 

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RESPIRER
La respiration ventrale profonde permet de mieux oxygéner le cerveau, et donc d’améliorer son fonctionnement.

 

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MANGER
Augmentez vos apports en antioxydants, par la consommation de fruits, de légumes et de poisson. Épinards, haricots, poissons non gras peuvent favoriser le processus.

 

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SE MUSCLER
Une musculation quotidienne de tout le corps permet d’augmenter la performance.

Idées recettes pour un régime paléo

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© Olivier Degorce

Le régime paléo est basé sur les aliments que consommaient les hommes à l’ère du paléolithique (-2,5 millions d’années à 10 000 av. J.-C.), c’est à dire les fruits mûrs, les plantes, les noix et des sources de protéines variées. Pour les adeptes du régime paléo, la consommation à l’ère Néolithique des céréales, des produits laitiers et du sucre coïncide avec l’apparition des premières maladies et des carences. Dans un régime paléo il faut proscrire au maximum les produits industriels, les produits laitiers et céréaliers tout comme le sucre issu de la betterave ou des cannes à sucre. Les repas d’un régime paléo sont composés d’une grande variété de légumes crus et cuits accompagnés  d’une source de protéine, qui peut venir d’une viande maigre, d’un poisson, d’un crustacé ou des oeufs. Une alimentation de ce type sur le long terme permettra de retrouver un poids idéal, la santé et la vitalité. Un régime paléo permet aussi de préserver sa masse musculaire ainsi qu’un apport plus important en substances protectrices comme les vitamines ou les minéraux. Il est donc en parfaite adéquation avec le rythme et les besoins d’un coureur.

Runner’s World vous propose deux recettes pour un régime paléo :

Omelette garnie façon paléo (photo ci-dessus)

Saison : printemps
Préparation : 25 min
Cuisson : 10 min
Pour 4 personnes : 400 g de girolles, 100 ml de lait d’amande, 1 botte d’asperges sauvages (ou de pointes d’asperges vertes), 4 gros oeufs, 2 ou 3 tiges d’ail vert, 3 brins de persil, 8 amandes (ou des amandes effilées), 2 c. à soupe d’huile d’olive, Sel et poivre du moulin

Parez les champignons : coupez les pieds et rincez-les rapidement sous l’eau. Laissez les s’égoutter sur un papier absorbant. Lavez les asperges de la même manière. Lavez le persil et l’ail vert. Émincez-les finement. Faites revenir le persil et l’ail vert dans une poêle avec l’huile d’olive pendant 3 min. Ajoutez les asperges et les champignons. Couvrez et laissez cuire doucement pendant 2 min. Fouettez énergiquement les oeufs et le lait d’amande dans un saladier. Salez et poivrez. Versez les oeufs dans la poêle et laissez cuire pendant 5 min à feu moyen. Émincez les amandes au couteau et parsemez sur l’omelette. Servez aussitôt.

Salade de pissenlits aux oeufs de caille

© Olivier Degorce
© Olivier Degorce

Saison : printemps
Préparation : 15 min
Cuisson : 3 min (oeufs)
Pour 4 personnes : 1 saladier de pissenlits, 12 oeufs de caille, 1 pomme, 1 poignée de raisins secs, 8 cerneaux de noix, 1 c. à soupe de graines de sésame. Pour l’assaisonnement : 3 c. à soupe d’huile de chanvre, 1 c. à soupe de miel d’acacia, le jus de 1 citron, 1 gousse d’ail émincée, sel et poivre du moulin

Lavez soigneusement les pissenlits dans plusieurs bains d’eau vinaigrée. Essorez-les puis détaillez-les. Rincez les raisins secs. S’ils manquent de moelleux, réhydratez-les dans un bol d’eau pendant 10 min. Faites cuire les oeufs dans l’eau bouillante pendant 3 min. Refroidissez-les sous l’eau et écalez-les. Coupez la pomme en dés. Cassez les noix. Mélangez les pissenlits, les raisins égouttés, les cerneaux de noix et les dés de pomme dans un saladier. Ajoutez l’assaisonnement et mélangez soigneusement. Faites griller les graines de sésame à sec dans une poêle. Ajoutez les graines encore chaudes à la salade et les oeufs coupés en 2.

Recettes tirées du livre Je mange paléo (ou presque !), d’Amandine Geers et Olivier Degorce, éditions Terre vivante.

Quel échauffement pour quelle course ?

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Ne pas s’échauffer avant la course revient à utiliser des chaussures trop usées – vous arriverez jusqu’au bout, mais sans faire votre meilleur temps. Car l’échauffement prépare le corps et l’esprit. Pour Chris Bennett, coach chez Nike+ Running : « C’est un signal qui vous prépare psychologiquement à devenir un athlète. Vous n’êtes plus au travail ou dans le métro. Vous allez beaucoup vous dépenser. » L’échauffement augmente le rythme cardiaque, la température corporelle, le flux sanguin, et améliore le transport de l’oxygène dans le sang vers les muscles. Un corps échauffé peut davantage se dépasser et va mieux utiliser le glucose qu’un corps au repos. De même, quelques accélérations vous aideront à éliminer la mauvaise énergie et à vous concentrer. Évidemment, la durée de l’échauffement va dépendre de la distance de course et de la vitesse à laquelle vous souhaitez courir – pour une distance réduite et à plus grande vitesse, vous aurez besoin d’un échauffement plus long. Voici comment vous préparer de manière optimale.

ÉCHAUFFEMENT POUR 1500 MÈTRES

Courez 25min puis faites 5 à 8 séries d’accélérations progressives (passez del’allure footing à votre vitesse de course sur 80-90m). «Vos jambes vont s’habituer à la vitesse etse familiariser à l’allure de course », précise le coach Todd Weiss, qui souligne aussi l’importance de l’étirement dynamique: «Notre corps a besoin d’être souple quand on court, et l’étirement dynamique le permet. Habituez-vous à sauter à la corde, essayez detoucher vos orteils, marchez vite, étirez vos jambes.»
FONCTIONNE AUSSI POUR : des séances de sprints de 100 à 400m.

ÉCHAUFFEMENT POUR 5 ET 10 KILOMÈTRES

Commencez par 15min de footing puis faites entre 6 et 8 séries d’accélérations progressives sur 200m, puis 50m d’accélérations rapides. Ces exercices vous aideront à débuter votre course plus vite, selon Bennett : «Quand le départ sera donné, voussaurez comment gérer votre vitesse.»
FONCTIONNE AUSSI POUR : des séances sur 400 à 1 500m.

ÉCHAUFFEMENT POUR UN SEMI-MARATHON

Commencez tranquillement par unpetit footing pendant 10 à 15min, puis faites 2 à 4 séries de 200m, en accélérant doucement jusqu’à atteindre votre vitesse de course. Le semi-marathon étant assez long, vous n’avez pas besoin d’aller le plus vitepossible. FONCTIONNE AUSSI POUR : des séances au seuil.

ÉCHAUFFEMENT POUR UN MARATHON

Sauf si vous êtes un athlète confirmé, vous devez laisser tomber l’échauffement avant le marathon. Courez les 3 premiers kilomètres 2 à 5% plus lentement que la vitesse que vous visez, puis adaptez votre allure pour la maintenir jusqu’à la fin.
FONCTIONNE AUSSI POUR : les sorties longues.

Faire des sorties nature pour progresser

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Même si l’hiver est encore là, le printemps avance doucement. Les journées s’allongent et les températures vont commencer à grimper. C’est le bon moment pour chausser ses runnings et remettre le nez dehors. Préférez les sentiers aux bitume pour vous aérer l’esprit et progresser.

VOUS ÊTES UN COUREUR DÉBUTANT

ESSAYEZ des chemins de terre ou en forêt, assez larges et sans trop de dénivelé. POURQUOI ? « Ces sentiers ne sont pas plus difficiles à courir que les parcours urbains dans la ville, affirme notre expert, par ailleurs coach sportif spécialisé dans la course et le trail. Le principal avantage est qu’ils sont plus amortissants », un vrai plus pour les nouveaux coureurs sujets aux blessures. « Il y a aussi moins de circulation, donc moins de risques. » En outre, commencer à courir en pleine nature est toujours plus motivant que de faire sans cesse les mêmes tours de pâté de maison, « il y a un côté excitant à commencer un nouveau parcours et à explorer de nouveaux chemins ».
LES CONSEILS DE NOTRE EXPERT : « Une séance de 30 à 45 min à la sensation, en alternant si nécessaire des phases de marche. Les plus sportifs pourront s’essayer à quelques côtes légères. »

VOUS ÊTES PLUTÔT SUJET AUX BLESSURES

ESSAYEZ de donner la priorité aux surfaces non traumatisantes, comme l’herbe, le gravier ou les sentiers forestiers. Et même jusqu’aux sentiers un peu plus techniques si vous êtes à l’aise.
POURQUOI ? Ce type de surfaces permet de préserver les articulations et les tendons en atténuant les impacts au sol. « Ces parcours sont plus absorbants et limitent les risques de blessures de répétition (tendinites). Cela évite également d’aggraver les douleurs existantes. » Les parcours plats et rapides nous incitent toujours à courir plus vite, et donc à augmenter le nombre d’impacts au sol. « Il est toujours intéressant d’alterner avec des sentiers vallonnés ou plus sinueux qui vont naturellement nous obliger à ralentir l’allure. » Les chemins © KALENJI techniques permettent également une adaptation musculaire différente et un renforcement plus naturel. Un bénéfice supplémentaire pour tous les coureurs, traileurs ou marathoniens.
LES CONSEILS DE NOTRE EXPERT : « Commencez par un échauffement en jogging tranquille de 15 min. Enchaînez avec une séance comprise entre 30 et 45 min sur parcours varié, et terminez par 10 min de retour au calme en jogging tranquille sur un sentier plat. »

VOUS ÊTES PLUTÔT HABITUÉ AU TAPIS DE COURSE

ESSAYEZ tous les chemins à votre portée, en privilégiant plutôt des sentiers de terre, de gravier ou des sentiers forestiers. En somme, des parcours plats et sans difficultés techniques.
POURQUOI ? La course sur tapis a ses avantages, particulièrement pour les sportifs pressés ou débordés (ou frileux). Mais parallèlement, plus vous serez stressé, plus vous aurez besoin de passer du temps à l’extérieur pour pratiquer une activité physique. Si possible loin d’un environnement urbain et bruyant, et plus proche du calme de la nature. Une étude (publiée dans le British Journal of Sports Medicine) a récemment démontré que les personnes ressentaient plus de calme intérieur et moins de frustration dans des parcs verts et calmes que dans d’autres endroits de la ville.
LES CONSEILS DE NOTRE EXPERT : « Concentrez-vous d’abord sur la durée de la course et oubliez le kilométrage, car les sentiers nature ne permettent pas de faire de la vitesse. Ne vous fixez pas d’objectifs de longueur, mais essayez de jouer avec le parcours et prenez du plaisir. »

VOUS ÊTES UN ROAD-RUNNER

ESSAYEZ une surface pas trop technique comportant peu d’obstacles, mais avec suffisamment de portions vallonnées pour travailler le renforcement musculaire. POURQUOI ? En phase de conditionnement, avant de commencer une préparation spécifique, par exemple (du 10 km au marathon), un travail en fartlek est particulièrement profitable. En jouant avec des portions vallonnées et d’autres plus rapides sur des sentiers forestiers, vous allez effectuer un excellent travail de changement de rythme. Sur 2 ou 3 semaines, cela vous permettra de vous mettre en jambes et d’être en bonne condition avant d’attaquer la préparation spécifique de votre distance objectif sur route.
LES CONSEILS DE NOTRE EXPERT : « Commencez par 10 à 15 min de jogging en endurance sur parcours plat, puis attaquez la séance. L’objectif est de rester toujours libre de changer d’allure en fonction de vos sensations. Accélérez dans les montées, récupérez dans les descentes, ou fixez-vous des objectifs de vitesse au dernier moment. Par exemple en tentant de rallier le prochain virage le plus vite possible. Durée : de 30 à 45 min suivi d’un retour au calme de 10 min en jogging. »

VOUS ÊTES DÉJÀ UN TRAILEUR

ESSAYEZ un parcours totalement nouveau. Un nouvel itinéraire à découvrir (les GPS sont aussi là pour explorer de nouvelles routes), qui vous inspire et que vous ayez envie de connaître. Autant pour une séance d’entraînement que pour un vrai trail.
POURQUOI ? Si vous passez déjà du temps à vous entraîner hors des sentiers battus et des grandes villes, essayer de nouveaux parcours va vous permettre de relever de nouveaux défis qui vont vous motiver et redynamiser votre entraînement. Posez un doigt sur la carte et allez-y. Autre méthode, profitez d’un trail pour accrocher un dossard. Que ce soit avec l’objectif de faire une perf, ou tout simplement pour un entraînement plus poussé. Ce sera toujours du « gagnant-gagnant », vous allez profiter d’une très bonne sortie en ayant rechargé toutes les batteries (mentales et physiques).
LES CONSEILS DE NOTRE EXPERT : « Choisissez de préférence un itinéraire qui est environ 20 % plus long que vos parcours d’entraînement habituels. Augmentez progressivement la difficulté, et variez régulièrement les itinéraires. Évitez de faire les mêmes parcours pour casser la routine. »

Tout savoir sur la tendinite du tendon d’Achille

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© Jonathon Rosen, David Plunker, Stuart

La tendinite du tendon d’Achille représente plus de 11 % des blessures chez les coureurs, et 8 % des coureurs de Runner’s World affirment l’avoir connue durant leur saison. Des origines aux soins qu’il faut apporter, Runner’s World vous explique tout ce qu’il faut savoir sur la tendinite d’Achille.

QUI EST À RISQUE ?

Les coureurs qui augmentent soudainement leur entraînement (notamment en incluant des côtes et de la vitesse), et qui ont des mollets tendus ou faibles sont vulnérables.

PEUT-ON CONTINUER DE COURIR AVEC UNE TENDINITE DU TENDON D’ACHILLE ?

« Si la douleur est trop importante et qu’il y a lésion, il faudra stopper l’activité, nous explique Émilie Sheep, podologue du sport et coureuse. S’il n’y a pas de lésion, il est possible de conserver une activité minimum en augmentant ses périodes de repos. » Si vous ne faites pas attention, vous risquez de développer un cas suffisamment sérieux pour devoir vous arrêter 6 mois.

tendinite-tendon-achille-étirementPLACE À LA RÉÉDUCATION

Appliquez de la glace 5 fois par jour. Renforcez progressivement vos mollets. Positionnez-vous sur une marche, sur une seule jambe, sur le bout de vos orteils. Lentement, descendez votre talon afin d’étirer le mollet et remontez. Réalisez 20 répétitions par jambe. Allez nager ou pratiquez de la marche aquatique. Évitez le vélo.

 

ÉVITEZ LA RECHUTE

Des mollets puissants protègent vos tendons, il va donc falloir vous astreindre aux exercices de renforcement comme celui proposé ci-dessus. Évitez également les étirements trop violents. Ne portez pas de tongs ou de talons, ou tout ce qui peut irriter votre tendon.

COMMENT PROCÉDER ?

  • Stop ! Douleur sévère et gonflement sous le talon, même au repos. Vous mettre sur la pointe des pieds est douloureux.
  • Avec précaution. Un engourdissement au niveau du talon à la fin de votre run qui persiste après la séance mais disparaît avec de la glace.
  • Allez courir. Pas de douleur lorsque vous palpez votre tendon en partant du talon jusqu’au mollet.

Atteignez (à coup sûr) vos objectifs

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Les temps enregistrés à l’arrivée des grands marathons ces dernières années nous démontrent qu’il est difficile de trouver des sportifs plus motivés que les coureurs. En décortiquant les chronos, on s’aperçoit que les finishers sur marathon ont souvent tendance à passer la ligne d’arrivée bien en avance sur les temps qu’ils s’étaient  fixés au départ. Une étude réalisée l’année dernière sur plus de 9 millions de marathoniens a réussi à montrer que près de 30% des finishers passaient la ligne avant la barrière fatidique des 4h plutôt que dans les minutes qui suivaient. Nous avons voulu comprendre quels étaient leurs secrets pour réaliser leurs objectifs. Lisez et conservez précieusement ces conseils, ils pourraient bien vous servir tout au long de votre vie, et pas seulement en course à pied.

COUREZ POUR LES BONNES RAISONS

«Il est toujours profitable de répondre objectivement aux questions profondes et personnelles sur son activité. Cela permet de donner plus de sens à ce que l’on fait», analyse Makis Chamalidis, psychologue du sport et préparateur mental, rattaché au centre national d’entraînement de Roland- Garros. L’une des raisons pour lesquelles les coureurs n’atteignent pas leurs objectifs est qu’ils ne donnent pas suffsamment de sens à leurs actions. Pour atteindre un but, quel qu’il soit, il faut d’abord qu’il soit en adéquation avec ses valeurs plus profondes.
COMMENT FAIRE ? «Il est préférable de s’habituer à se  fixer régulièrement des buts tout au long de sa vie plutôt que des objectifs ponctuels et limités», car il sera toujours plus intéressant de courir pour une motivation profonde comme perdre du poids, diminuer son stress ou tout simplement pro ter d’un nouveau bien-être, plutôt que de s’entraîner pour des raisons moins profondes, comme relever un pari ou décrocher un nouveau record personnel. L’objectif premier est de comprendre pourquoi la course compte dans votre vie, et ce qu’elle peut vous apporter personnellement. «Quand on sait vraiment pourquoi on fait les choses qu’on entreprend, on les fait toujours mieux», précise notre expert.

AGISSEZ

Pour atteindre un objectif, quel qu’il soit, les psychologues nous conseillent d’adopter une démarche progressive. «Il vaut mieux essayer d’avancer à petits pas, et construire une route qui nous fasse progressivement passer par différentes étapes pour finalement arriver à l’objectif visé.» Ainsi, avant de vous inscrire dans la dernière salle de sport à la mode et de vous lancer tête baissée dans une foule d’activités différentes, commencez déjà par marcher 30min tous les jours, ne serait-ce que pour rejoindre la salle.
COMMENT FAIRE ? Si votre objectif est de réussir à boucler un marathon, il sera beaucoup plus intéressant de commencer par courir d’abord un 10km, puis de passer sur semi-marathon. Il faut «jalonner son objectif pour cimenter la volonté». L’intérêt de cette démarche est de faire toutes les choses en leur temps, «une devise très judicieuse et bien adaptée à un processus mental constructif et positif», explique notre expert. Fixez-vous des objectifs mineurs à atteindre au fur et à mesure de l’entraînement, «comme développer une meilleure foulée, améliorer votre vitesse ou augmenter la durée de la sortie longue». Autant de minichallenges sur lesquels il est beaucoup plus facile de rester concentré, et autant de réussites potentielles bénéfiques pour le moral et pour garder confiance en soi.

PRIORITISEZ VOS OBJECTIFS

Si votre liste d’objectifs comprend un record personnel sur marathon, un projet professionnel ou la préparation d’un nouveau diplôme… soyez assuré d’être déçu d’un côté ou de l’autre, car vous n’arriverez jamais à mener de front et à réussir autant de projets prioritaires. L’expérience nous apprend que l’on a forcément du mal à jongler avec une multitude d’objectifs ambitieux.
COMMENT FAIRE ? L’esprit lui aussi a besoin de repos et de temps de récupération, tout comme le corps. Il est très difficile de maintenir longtemps un haut degré de motivation sans subir à un moment une certaine lassitude physique et mentale. En priorisant vos objectifs, vous pourrez plus facilement déterminer ce qui est réellement important et ce qui peut être relégué à plus tard.

Rythmez vos séances d’endurance !

endurance

En course à pied, l’endurance est certainement le plus naturel et le plus habituel des entraînements. Une séance qui n’en reste pas moins une base incontournable pour toute préparation en course à pied, quel que soit l’objectif visé. Aucune technique, nul besoin de chrono, il suffit de courir à allure tranquille en respectant un rythme régulier (entre 60 et 75 % environ de sa fréquence cardiaque maximale – FCM). Mais cette allure en endurance sera aussi différente selon les coureurs, selon le vécu sportif, les qualités (hérédité), et l’adaptation naturelle au sport pratiqué. Pour certains, l’endurance se situera plutôt à une allure définie à l’avance (4’40’’/km, par exemple), d’autres vont courir une certaine distance sans se soucier de devoir respecter la même vitesse kilométrique. D’autres encore feront plutôt leur sortie longue hebdomadaire en fonction de plusieurs allures, tout en restant toujours dans une zone d’effort modéré, en endurance.

AMÉLIORER SON ENDURANCE, C’EST D’ABORD VARIER LES ALLURES

Selon les spécialistes (entraîneurs et médecins), l’endurance est un subtil mélange entre la capacité à courir le plus longtemps possible et la meilleure vitesse possible (qui sera plus ou moins élevée selon le niveau et l’entraînement). Pour Nicolas Jeansoulé, maître de conférences associé en charge du DU de préparation physique de l’université d’Évry et responsable du centre d’entraînement Lisses Sport Académie, « l’endurance se travaille grâce à un entraînement bien construit et s’améliore en diversifiant les allures. Il faut donc alterner sortie longue et fractionné court ou plus long à VMA. C’est la combinaison de ces différents rythmes qui aura une influence sur la capacité d’endurance et qui habituera progressivement l’organisme à courir plus longtemps en se fatiguant moins. » Pour résumer (et contrairement aux idées reçues), ce n’est pas en courant continuellement à la même allure sur une même distance que vous développerez votre endurance. Bien au contraire, en variant les rythmes, votre organisme devra s’adapter et donc progresser. Une fois cette base posée, le coureur pourra ensuite décliner ses séances en endurance selon ses objectifs. Voici comment bien utiliser cette séance pour en tirer le meilleur parti possible.

LA SÉANCE DE BASE

La sortie en endurance fondamentale est habituellement comprise entre 45 min et 1 h 30 et fait partie des fondamentaux du coureur. Cette séance devra représenter la majeure partie du volume d’entraînement. Elle apporte de nombreux bénéfices, notamment une sollicitation des fibres musculaires à contraction lente (pour courir le plus longtemps possible), une meilleure capillarisation (oxygénation des muscles), et elle permet aussi une adaptation physiologique de l’organisme en développant les mitochondries, véritable centrale énergétique de l’organisme. « Beaucoup de coureurs tiennent uniquement compte du kilométrage, mais ce qui compte avant tout, c’est la régularité et le temps passé dans la bonne zone d’effort. » Mais tout dépend de son entraînement et de l’objectif visé.

Comment faire ?
Le ratio idéal (hors préparation spécifique) serait de courir une 1 h 15 tous les deux jours (1 h 30 maximum). De cette manière, les coureurs les plus rapides font plus de kilomètres (puisqu’ils courent naturellement plus vite), les moins habitués, eux, font moins de volume (leur vitesse en endurance est moindre) et se préservent des blessures.

LA SÉANCE DE RÉCUPÉRATION

La « séance de récup » est un autre basique du coureur. Elle consiste en un effort facile, généralement le lendemain d’une compétition ou d’un entraînement intense (VMA). Son intérêt est de favoriser l’élimination des déchets et des toxines accumulés dans les muscles et d’aider la régénération cellulaire. Des exercices intenses et répétés provoquent des microlésions musculaires et des dommages dans les tissus conjonctifs (qui entourent les muscles), ce qui a terme augmente les risques de blessures et limite la performance générale du coureur. En fait, plus l’effort est bref et intense, pires seront les conséquences, car l’acide lactique accumulé dans certains muscles va mettre du temps à s’évacuer. Un jogging à allure lente dans un effort très modéré va favoriser la circulation et l’élimination de ces toxines. se travaille grâce à un entraînement bien construit et s’améliore en diversifiant les allures. Il faut donc alterner sortie longue et fractionné court ou plus long à VMA. C’est la combinaison de ces différents rythmes qui aura une influence sur la capacité d’endurance et qui habituera progressivement l’organisme à courir plus longtemps en se fatiguant moins. » Pour résumer (et contrairement aux idées reçues), ce n’est pas en courant continuellement à la même allure sur une même distance que vous développerez

Comment faire ? Pour cette séance, l’effort ne devra pas dépasser 60 % de la FCM. Un rythme plus intense rajoute un stress musculaire inutile et contre-productif. Pour qu’une séance de récupération soit vraiment efficace, sa durée ne devra pas dépasser 45 min.

LA SORTIE LONGUE

Pour tous les coureurs (sur route ou en trail), elle est incontournable, que l’on soit en période de préparation ou simplement pour l’entretien général. Elle se court habituellement durant le week-end, et la longueur varie selon la préparation et l’objectif visé (durées différentes selon une prépa 10 km ou une prépa marathon). Dans tous les cas, elle devra représenter à elle seule au moins un tiers du kilométrage global hebdomadaire. La sortie longue ne doit jamais être prise à la légère, car en course de fond, c’est un entraînement fondamental.

Comment faire ? Le rythme idéal dépend de l’objectif à atteindre et du type de préparation. Pour des distances courtes (jusqu’à 10 km), vous pourrez vous baser sur le rythme du 10 km, augmenté d’environ 1’20’’/km. Pour des compétitions plus longues (1 h 30 et plus), commencez doucement avant d’augmenter progressivement l’allure, sans jamais aller jusqu’à l’épuisement et en restant toujours dans la zone d’endurance. Si vous ne possédez pas de cardiofréquencemètre, la parole est un excellent test. Car si vous arrivez à converser en courant, c’est que vous courez à la bonne allure.

A quoi ressemble le coureur moderne ?

enquete

Vous êtes vous déjà comparé avec les autres coureurs ?
Vous connaissez peut-être votre classement dans un marathon ou comment vous vous situez dans votre club ou groupe course à pied, mais qui sont ces autres personnes devant et derrière vous, dans la rue ou pendant une course ?

Alors à quoi ressemble le coureur moderne en 2016 ?

Nous savons que la communauté des coureurs est faite de plusieurs types différents d’athlètes jeunes, vieux, débutants, confirmés, rapides et lents.

Mais nous voulons en savoir plus.
Combien d’entre vous ont couru un marathon ?
Y-a-t-il des régions plus rapides que d’autres ?
Combien de personne parcourent plus de 60 kilomètres par semaine ?
Le chrono et les entrainements sont intéressants, mais les goûts et les habitudes sont sympas aussi.

Aidez-nous à visualiser le coureur français moderne. Notre enquête nécessite environ cinq minutes. C’est vraiment plus simple qu’une longue sortie.

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