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Tous les coureurs ayant un jour subi une longue période sans courir ont connu cette préoccupation : ressortir ses chaussures en suppliant les dieux du running de n’avoir pas tout perdu. Rassurez-vous la mémoire musculaire est là pour vous aider.

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FONCTIONNEMENT DE LA MÉMOIRE MUSCULAIRE

Une étude réalisée en 2010 a démontré que le corps conservait assez longtemps les traces de l’entraînement passé. Des chercheurs de l’université d’Oslo ont prouvé que, après une période d’inactivité, on retrouvait plus rapidement ses capacités musculaires si, auparavant, notre organisme avait déjà été soumis à un entraînement régulier. « Ce mécanisme est aujourd’hui bien connu, explique Nicolas Jeansoulé (responsable du pôle Santé, Performance et Expertise au centre d’entraînement Lisses Sport Académie), à chaque nouvel entraînement, les muscles conservent une trace de leurs efforts passés. » C’est ce que l’on appelle la mémoire musculaire. Plus vous emmagasinez d’entraînement, plus des traces de celui-ci sont présentes dans les muscles.

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UN PROCESSUS CONNU

Ce phénomène est devenu aujourd’hui très bien connu. En multipliant les entraînements et en sollicitant régulièrement les muscles, l’organisme va générer un plus grand nombre de noyaux dans les cellules musculaires. « Ce sont de petites usines à protéines qui contiennent l’ADN nécessaire pour augmenter rapidement le nombre de fibres musculaires en cas de besoin », toujours selon notre expert. Une fois ce processus enclenché, « ces noyaux restent présents dans les cellules musculaires, et ceci, même si l’on arrête l’entraînement et que le muscle n’est plus sollicité ». D’une certaine façon, ces noyaux se tiennent toujours prêts à produire du muscle si le corps est à nouveau soumis à un exercice, « avec pour conséquence l’impression de retrouver très vite de bonnes sensations lors de la reprise ».

DU CERVEAU AU MUSCLE

Pour le sportif qui revient à une pratique passée – contrairement au débutant qui part de zéro –, d’autres éléments rentrent également en ligne de compte et influent sur un retour en forme rapide. La confiance en nos propres gestes et en nos capacités, ainsi que toute l’expérience déjà acquise jouent clairement en notre faveur. Lorsque nous pratiquons une activité, le cerveau envoie des messages à nos muscles sous forme de petites impulsions électriques qui empruntent des « chemins » réguliers. C’est le rôle du système nerveux central. En retour, les muscles répondent en se mettant en mouvement. C’est notamment grâce à cette boucle de rétroaction permanente que les bons muscles sont activés au bon moment. En reproduisant régulièrement la même activité (comme courir), nous allons « creuser » plus profondément ces chemins qui partent du cerveau et vont vers nos muscles, « un peu comme un sillon que l’on creuse légèrement plus à chaque passage ». Voilà pourquoi nous n’oublions pas comment faire du vélo ou comment glisser sur nos skis.

RETOUR GAGNANT

Même après une longue interruption, nous sommes capables de reprendre une activité physique en nous fatiguant moins. Un processus en partie liée à la cylindrée de notre moteur, que l’on appelle le VO2max. Cette valeur (un peu savante) exprime le volume maximal d’oxygène qu’un individu peut respirer, transporter (au niveau cardio-vasculaire) et utiliser (au niveau musculaire). « Plus ce VO2max aura été développé et entretenu par un sportif – surtout entre 25 et 40 ans –, plus ce dernier aura acquis des dispositions importantes qu’il conservera ensuite toute sa vie, et même en cas d’un arrêt prolongé de l’activité ». Ce qui marche pour les muscles fonctionne également pour le coeur. Chez les athlètes bien entraînés, celui-ci est capable de pomper et d’éjecter un gros volume sanguin vers les organes et les muscles, ce qui réduit automatiquement la fréquence des battements et donc la fatigue. « Une étude récente a même permis de démontrer que plus le VO2max était important, plus on diminuait les risques de développer des pathologies neurocognitives comme la maladie d’Alzheimer. » Rassurez-vous ! Si un jour, vous êtes contraint d’arrêter la course, vous retrouverez assez vite de bonnes sensations. Et vous pourrez rapidement recommencer à vous faire plaisir.

Améliorer sa mémoire musculaire : les 5 bonnes pratiques à adopter, en complément de la course.

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DORMIR Une étude de 2013 suggère qu’un athlète qui dort suffisamment, avec un sommeil de qualité, sera aussi plus en mesure de mettre en place une mémoire musculaire.

 

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VISUALISER Le fait de visualiser positivement les effets de son activité sur sa santé et sur soi-même va mobiliser les mêmes influx nerveux que la course réelle.

 

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RESPIRER
La respiration ventrale profonde permet de mieux oxygéner le cerveau, et donc d’améliorer son fonctionnement.

 

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MANGER
Augmentez vos apports en antioxydants, par la consommation de fruits, de légumes et de poisson. Épinards, haricots, poissons non gras peuvent favoriser le processus.

 

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SE MUSCLER
Une musculation quotidienne de tout le corps permet d’augmenter la performance.

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