Tout savoir sur les problèmes d’ischios

ischios-douleurs-blessure-running
© Jonathon Rosen, David Plunker, Stuart

Les ischios-jambiers sont les muscles qui relient le bassin à l’arrière des genoux, permettant l’extension de la hanche et la flexion du genou. Les blessures aux ischios interviennent quand ils sont trop faibles ou trop tendues pendant un effort.

QUI EST À RISQUE ?

Les problèmes d’ischios surviennent habituellement car ces muscles sont trop faibles. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les personnes très souples sont également sujettes aux blessures aux ischios car, trop étirés, ils sont davantage vulnérables. À l’opposé, les gens incapables de toucher leurs orteils ou qui ont pour habitude de rester assis trop longtemps sont aussi à risque puisque des muscles courts ou durs sont soumis à davantage de tension. Un autre facteur réside dans le déséquilibre quadriceps/ ischios fréquent chez les coureurs qui se focalisent sur les quadri.

PEUT-ON CONTINUER DE COURIR AVEC DES DOULEURS AUX ISCHIOS ?

Si la douleur est soudaine et forte et qu’un hématome apparaît, pas de doute, vous vous êtes fait une déchirure. Il faudra vous reposer pendant plusieurs semaines avant de penser à courir de nouveau. Si la blessure n’est pas trop sévère (petite tension ou légère contracture), vous pourrez courir mais il vous faudra un peu de temps (et de repos) pour retourner dans la zone verte en privilégiant des allures douces. Évitez donc les séances de côtes ou le fractionné. Le vélo, la natation ou la marche en piscine sont de bonnes alternatives.

PLACE À LA RÉÉDUCATION

Il est essentiel de renforcer les ischio- jambiers pour éviter les blessures. Ces muscles, beaucoup plus faibles que les quadriceps, sont malheureusement souvent négligés. Il est conseillé de les travailler en excentrique. Sur un banc à ischio, ramenez les talons vers vos fesses rapidement et contrôlez la descente sur 5 secondes. Vous pouvez également réaliser des massages à l’aide d’un rouleau de mousse afin de supprimer les tensions avant mais aussi après une séance.

ÉVITEZ LA RECHUTE

Resteischios-exercicesz fort grâce aux ponts : allongez-vous sur le dos avec vos pieds posés sur une chaise ou un ballon de gym (swiss ball). Montez votre bassin vers le haut et tendez une jambe. Redescendez lentement votre bassin au sol en ralentissant le mouvement avec votre jambe en appui. Changez de jambe. Répétez 10 fois par jambe. De la compression peut également aider à améliorer la circulation sanguine.

COMMENT PROCÉDER ?

  • Stop ! Douleur violente, soudaine et localisée avec un possible claquement audible en pleine course. Un hématome apparaît.
  • Avec précaution. Gène ou tension récurrente qui vous force à réduire votre allure et à raccourcir votre foulée.
  • Allez courir. Pas de douleur lorsque vous courez en montée ou lors de séances de vitesse, même après de longues heures enposition assise.

Gagnez votre dossard pour l’une des épreuves du marathon de Nantes

Marathon-Nantes-2016

Pour sa sixième édition le marathon de Nantes revient avec un nouveau format. En plus de l’épreuve reine, cette année il y aura deux autres distances avec un semi-marathon et un 10 km en nocturne, « les Foulées de l’Eléphant », qui aura lieu le samedi soir.

Ce n’est pas tout puisqu’il y aura également un tout nouveau parcours pour les 42,195 km. Si le départ se fait toujours depuis le parvis de la Cathédrale, les participants auront l’occasion de remonter l’Erdre jusqu’au Pont du Général de la Motte Rouge avant de longer l’Ile de Versailles jusqu’au Jardin des Plantes. Les 4000 coureurs attendus traverseront notamment la ville Saint-Sébastien-sur-Loire ou encore celle de Rezé. L’arrivée, quant à elle, se situe toujours au niveau du Cours du Champ de Mars.

Un parcours plus roulant et urbain qui donnera l’occasion aux marathoniens de découvrir tout le patrimoine de Nantes et ses alentours.

Marathon-Nantes-2016-2Runner’s World vous offre la possibilité de participer au marathon, au semi marathon ainsi qu’aux Foulées de l’Eléphant (10 km) qui auront lieu le 16 et 17 avril 2016 !

Pour participer, il suffit de liker notre page Facebook et partager l’article sur votre mur, ainsi que de laisser votre nom, prénom et e-mail en commentaire, et la distance sur laquelle vous voulez être aligné !

Vous avez jusqu’au 13 mars pour tenter votre chance !

4 types d’exercices en intérieur

exercices-interieurs

Il fait froid. Alors, la sortie, forcément, c’est beaucoup moins tentant. Que faire dans ces conditions ? Raccrocher les baskets jusqu’au printemps prochain ? Bien sûr que non… Même si vous maintenez un entraînement minimal, vous devez absolument veiller à conserver un certain niveau de travail pour ne pas perdre vos acquis. Comment faire ? Remplacez une ou deux séances par des cours en intérieur. L’avantage est double : non seulement vous ne subirez plus les aléas météorologiques, mais vous pourrez travailler en complément de vos entraînements et gagner ainsi en souplesse et en résistance. Autre avantage, vous travaillerez des groupes musculaires un peu oubliés par la course à pied. Enfin, certaines activités sont bienvenues pour maîtriser son mental. Un élément clé dans la performance.

BODYPUMP

La musculation sur machine ? Ennuyeuse ! Le Bodypump est donc le cours qu’il vous faut pour cibler un renforcement musculaire global : le haut du corps, le bas du corps, aucun muscle ou presque n’est oublié ! Comment ? Avec des poids et des haltères, vous réalisez des mouvements de musculation classiques comme les squats, les développés couchés, les curls… Le nombre de répétitions et l’enchaînement des groupes musculaires travaillés (épaules, mollets, quadriceps, abdos, etc.) dépendent du cours suivi et du niveau. Mais quelle que soit l’option choisie, le cours se déroule toujours en rythme et en musique ! Le Bodypump est un cours dynamique, vous pouvez brûler jusqu’à 600 kilocalories pendant une séance de 60 minutes.

POURQUOI C’EST EFFICACE ? Le renforcement musculaire est indispensable à la performance. N’importe quel athlète de haut niveau, et quel que soit le sport qu’il pratique, se muscle en profondeur. C’est ce qui peut faire la différence le jour où l’on veut faire un chrono. Pour bénéficier au maximum des cours de Bodypump sans ruiner vos entraînements, allez-y progressivement et augmentez les charges toutes les six semaines.

SWISS BALL ET BOSU

Le swiss ball est un énorme ballon souple sur lequel on pratique des exercices d’étirement et de renforcement du dos. Le travail permet d’atteindre des muscles profonds et de développer l’équilibre et la concentration (il en faut pour ne pas tomber du ballon !). Le Bosu est un demi-ballon qui comporte une partie bombée et une partie plate. Il peut s’utiliser des deux côtés (comme un swiss ball ou comme un step), ce qui permet un travail global très complet si on conjugue les deux utilisations dans une même séance : renforcement musculaire, équilibre, souplesse, stabilité…

POURQUOI C’EST EFFICACE ? Bosu ou swiss ball, les deux accessoires permettent à la fois un travail de renforcement musculaire en profondeur (on parle de « core training ») et des exercices d’étirement. Au final, vous pouvez gagner en souplesse tout en travaillant en douceur les articulations. Un vrai plus pour ménager genoux et chevilles, très sollicités pendant la course. Le travail en équilibre est aussi intéressant pour les traileurs qui doivent composer avec des terrains changeants.

TAÏ-CHI-CHUAN

Il s’agit d’exécuter une série de mouvements lents tout en restant concentré sur ce que l’on fait et sa respiration. Le but est de faire circuler l’énergie (le « chi ») et donc d’évacuer le stress et booster son bien-être. Mais le taï-chi a d’autres avantages : il permet d’acquérir un mental plus fort et préserve la souplesse. Accessible à tous, le taï-chi ne demande pas une pratique soutenue pour ressentir les premiers effets bénéfiques.

POURQUOI C’EST EFFICACE ? Bienvenu pour récupérer après une grosse fatigue ou une blessure, ou pour « souffler » pendant une préparation. Les séances s’intègrent facilement dans le planning : vous pouvez en faire les jours d’entraînement, puis, avec un peu de pratique, travailler seul.

GYM SUÉDOISE

Comme son nom l’indique, c’est une activité qui vient de Suède, où elle est très populaire, et qui se pratique sans accessoires ! Mais attention, même si l’on peut pratiquer quels que soient son âge et son niveau physique, cela n’a rien à voir avec la gym de nos grands-mères ! La gym suédoise est intense, les mouvements s’enchaînent à un rythme soutenu, et l’intégralité de la séance se déroule sur une musique entraînante. C’est une activité complète, car elle inclut dans une même séance des mouvements de résistance, des étirements, du fitness. En fait, c’est un peu un « package » tous sports : cardio, course, musculation, stretching… Et même de la relaxation, placée en toute fin de séance. Le déroulement des cours ne doit rien au hasard, puisque les enchaînements ont été mis au point par un kinésithérapeute pour optimiser les exercices, mais aussi protéger le dos et les articulations.

POURQUOI C’EST EFFICACE ? Si vous êtes vraiment obligé d’espacer les séances, la gym suédoise peut être un bon relais, car c’est une activité vraiment complète. Vous risquez moins de perdre le rythme d’entraînement et vous vous sentirez plus performant lors de la reprise. La relaxation placée en fin de séance peut être une aubaine pour les coureurs stressés et ceux qui perdent leurs moyens les jours de compétition.

Essayez la technique Alexander pour courir mieux

Technique-Alexander-running-courir

« Je ne peux pas vraiment dire que la technique Alexander m’a permis de courir plus vite, explique Sam Murphy, mais une chose est sûre, elle m’a permis de courir mieux. De devenir un meilleur coureur qui a pleinement conscience des mouvements de son corps, un coureur qui sait quand il faut être plus à fond, quand il faut relâcher la pression. Un coureur qui éprouve du plaisir dans le simple fait de poser un pied devant l’autre. Un coureur qui est maître de sa course, une sorte de capitaine qui contrôle l’ensemble de son corps pour en tirer le meilleur parti. Un coureur qui court mieux aujourd’hui, à 40 ans, que quand il en avait 20 ! »

Qu’est-ce que la technique Alexander ?

Cette technique a été mise au point par un acteur de théâtre australien, Frederick Matthias Alexander, lassé d’être handicapé par des extinctions de voix à répétition. C’est en s’observant longuement à l’aide de miroirs qu’il a mis au point sa technique, fondée sur une sorte de réapprentissage de la bonne posture. L’acteur réalise en effet que ses soucis de voix sont directement liés à des crispations invisibles qui se sont installées au fil du temps. En 1930, F. M. Alexander ouvre son école, et se consacre alors quasi exclusivement à sa méthode. Pour résumer, la technique Alexander est plutôt une forme de rééducation posturale, il s’agit avant tout de se libérer de mauvaises postures inconscientes (la sédentarité moderne serait en partie responsable de ces mauvais positionnements) et de réapprendre à sentir son corps, bouger, évoluer. La notion de conscience y est aussi très importante. Avoir conscience de son corps, voilà la clé de la méthode. Bien sûr, sur le papier, cela paraît un peu simpliste. Dans les faits, prendre conscience de son corps est un travail long et parfois fastidieux. Car qui dit prendre conscience de son corps, dit rompre totalement avec des habitudes, des postures ou des mouvements qui sont devenus « naturels », mais qui en fait ne le sont pas, d’où les crispations, douleurs, contreperformances sur le plan sportif, etc. Mais cela signifie aussi garder son corps et son esprit en connexion. Bon pied, bon oeil, c’est l’objectif !

Passer un cap

« La plupart des coureurs que je connais sont venus à la technique Alexander pour deux raisons principales : soit parce qu’ils se blessaient, soit parce qu’ils stagnaient au niveau de leurs performances, continue Sam Murphy. J’avais ces deux raisons en tête quand j’ai commencé les cours, il y a douze ans. En appliquant les principes de la technique Alexander, j’ai appris à courir en étant le plus efficace possible : mettre la pensée au centre du mouvement, ne pas appuyer sur les orteils, limiter l’effort. » Souvent, on associe course et effort. Un bon coureur est celui qui est capable de dépasser ses limites, de courir malgré la douleur. Oui. On peut effectivement tirer beaucoup de satisfaction à continuer à rouler malgré un pneu crevé ! On peut aussi chercher à regonfler la roue. C’est un peu l’idée de la technique Alexander. Cette technique ne s’improvise pas, elle doit être enseignée par des professeurs ayant suivi une formation. Orientez-vous vers des centres qui ont pignon sur rue.

Essayer à la maison

1/ Allongez-vous avant de courir
À moins que vous ne sortiez du lit, votre colonne vertébrale se sera obligatoirement « tassée » parce que vous serez resté assis ou debout depuis plusieurs heures. C’est aussi souvent au niveau du dos que s’accumulent les tensions. Allongez-vous pendant quelques minutes, genou plié et tête légèrement surélevée (vous pouvez placer un livre sous votre tête) pour libérer votre colonne des tensions.

2/ Courez lentement
C’est en courant lentement que vous pourrez vraiment décomposer votre mouvement et trouver ce qui cloche éventuellement : votre pied est-il lourd, votre tête est-elle bien positionnée (si vous avez mal à la nuque, la réponse est non), votre buste est-il droit ? Petit à petit, vous pourrez trouver le meilleur mouvement.

3/ Travaillez votre posture
« Les genoux verrouillés et le fémur dans l’alignement… Ainsi mon corps est parfaitement aligné, des épaules aux genoux en passant par les hanches, explique Sam Murphy. La plupart des gens courent comme s’ils étaient assis et ne s’en rendent pas vraiment compte, car ils ignorent les signaux envoyés par leur corps. »

3 exercices pour rendre vos genoux moins vulnérables

genoux-renforcement-exercice
© Getty Image

Fréquent chez le runner, le syndrome patello-fémoral est associé à des raideurs, un déséquilibre musculaire ou de mauvaises habitudes d’entraînement. Les symptômes ? Une douleur dans la région de la rotule ou au genou qui augmente au cours de l’entraînement, lors de longues périodes en position assise ou en descendant des escaliers. Une mauvaise biomécanique au niveau de la rotule, des hanches, des pieds ou encore des problèmes lombaires en sont la cause, ce qui déséquilibre votre bassin. Ces exercices ciblés contribueront à rendre vos genoux plus stables et moins vulnérables.

QUADRICEPS ET ROULEAU GENOUX-CUISSES

Allongé face au sol, un rouleau de mousse placé sous vos genoux. Placez vos coudes sur le sol pour y prendre appui, puis faites rouler votre corps en arrière jusqu’à ce que le rouleau atteigne le haut de vos cuisses. Lentement, faites-le ensuite rouler en sens inverse.

Exercice-genoux-1

Exercice-genoux-2POUSSÉES ACCROUPIES

Debout, les pieds bien écartés. Abaissez votre bassin et pliez vos genoux. Une fois accroupi, placez vos mains sur le sol. Tendez vos jambes d’un coup de manière à vous placer en position de pompe. Ramenez rapidement vos jambes en position accroupie. Réalisez le mouvement durant 40 secondes, récupérez, puis répétez-le.

 

exercice-genoux-3BALANCEMENT LATÉRAL

Tenez-vous dos droit, genoux fléchis, pieds bien écartés au sol. Décalez le poids de votre corps sur votre jambe droite en veillant à garder le talon au sol, puis, sans vous relever, basculez votre poids sur la jambe gauche. Alternez le mouvement dans les deux sens pendant 40 secondes, récupérez, puis répétez.

Trois conseils pour réadapter votre foulée

1. Demandez à un ami de vous observer courir. Vos genoux ont-ils tendance à rentrer vers l’intérieur ? Normalement, ils devraient être dans l’axe de vos jambes. Le renforcement musculaire peut vous aider à corriger ce défaut, parlez-en à votre coach.

2. Gardez la forme en faisant travailler le haut de votre corps, en misant sur la piscine et le vélo que vous pourrez pratiquer sans douleur pour vos genoux.

3. Si vous enflez du genou ou si la douleur ne s’estompe pas au bout de deux mois, prenez rendez-vous avec votre médecin, vous pourriez avoir un problème plus grave.

5 conseils pour prendre du plaisir à chaque séance

courir-plaisir-conseils

1/ L’introspection, vous testerez

Que vous soyez novice ou runner confirmé, consacrez vos prochaines séances à analyser ce que la course vous apporte. Le plaisir de vous aérer, de sentir votre corps en mouvement, d’avoir fait de multiples connaissances. N’y songez pas uniquement après avoir franchi la ligne d’arrivée d’une compétition. Remémorez-vous ces petits bonheurs au quotidien. En vous concentrant sur la pratique du running en tant que telle, plus que sur vos résultats, vous vous sentirez plus puissant.

2/ Des défis, vous vous lancerez

Remplacez une de vos séances familières et faciles par un nouvel exercice. Ce peut être une petite côte à gravir à plusieurs reprises ou une accélération de votre cadence en deuxième partie de séance.

3/ Ce qui vous fait plaisir, vous ferez

Beaucoup de séances se ressemblent. Si vous détestez, par exemple, les séances rapides, sachez que vous pourrez obtenir des résultats similaires en effectuant du fartlek. Vous pouvez également courir 2-3-4-4-3-2 minutes à votre allure « 10 km », entrecoupées à chaque fois de quelques minutes moins soutenues. Vos séances faciles vous ennuient ? Rameutez des amis au niveau similaire qui pourront faire un bout de chemin à vos côtés.

4/ La « positive attitude », vous adopterez

Chaque semaine (ou plus souvent si vous préparez une course), imaginez-vous courir à l’allure désirée, finir votre course à fond, au sprint, et franchir la ligne d’arrivée, excité comme un vainqueur. Vous représenter ainsi mentalement fort vous permettra de vous sentir plus puissant – et heureux – sur votre prochaine course.

5/ À plusieurs, vous courrez

Convertissez un ami à la course à pied ou rejoignez un groupe de runners ; courir à plusieurs, ça aide à rester motivé(e) toute l’année ! Et c’est tellement appréciable de partager amitié et entraînement.

Que faire après une blessure ?

Devoir arrêter sa préparation marathon après six semaines d’entraînement et à quinze jours de la course, c’est quelque chose que je ne souhaite à personne. » Maxime, 35 ans, en aurait presque les larmes aux yeux : « Le ciel vous tombe sur la tête. Des semaines d’efforts balayés en quelques jours, un objectif fixé depuis des mois à oublier en un claquement de doigt. » Tendinite, aponévrose, périostite, fracture de fatigue… des compagnons de galère que les coureurs connaissent bien, malheureusement. Les noms sont peut-être différents, mais les conséquences sont souvent les mêmes : un repos forcé et une condamnation à la sédentarité, autant dire une saison en enfer. Mais le plus terrible avec la blessure, c’est qu’elle arrive toujours au mauvais moment : « C’est précisément lorsque nous atteignons un pic de forme que la blessure peut survenir, explique Fernand Kolbeck, plusieurs fois champion de France de marathon et entraîneur. Il faut savoir lever le pied à temps, et ne jamais en faire trop. Nous oublions souvent d’écouter les signaux d’alerte envoyés par le corps. Et c’est alors trop tard. »

LE REPOS FORCE, PREMIÈRE EPREUVE

Une fois la douleur installée, le coureur entame un parcours de santé vécu comme une galère sans nom, et commence par la même occasion à creuser le trou de la Sécurité sociale. Médecin du sport, examens, spécialistes, kinésithérapeute… notre sportif diminué va compenser son besoin de courir par un appétit boulimique d’information. Tous les conseils sont les bienvenus (même les pires) pour guérir et courir le plus vite possible. Or, le problème avec un sport traumatisant comme la course à pied, c’est la répétition du geste. Une large majorité des blessures est directement causée par une sur-sollicitation tendineuse ou articulaire. Et malheureusement la formule est toujours à peu près la même : pour guérir, il faut d’abord réduire le geste, et donc diminuer, voire arrêter la course. Pour le sportif blessé, le problème devient alors quasi métaphysique. Car après quelques jours d’arrêt forcé, le manque commence à se faire sentir : « La première semaine est la plus horrible, se souvient Maxime, on ressasse les entraînements ratés et l’objectif qui approche inexorablement. Mais l’espoir reste malgré tout chevillé au corps, la possibilité de pouvoir rechausser ses baskets reste toujours présente dans un coin de la tête. » « C’est un état très particulier, selon Philippe Rigaut, médecin du sport. D’une certaine manière, il n’y a pas pire sportif que le coureur. Il ferait tout pour pouvoir courir immédiatement. Il est souvent impossible de le raisonner, surtout lorsqu’un repos total lui est prescrit. »

CULTIVER LA PATIENCE

Si les coureurs chaussent leurs baskets, c’est généralement pour satisfaire un besoin. La course favorise la libération d’endorphines, « sorte d’hormones du bonheur » qui procurent un état de relative plénitude. Une fois qu’il a goûté à ce bien-être, notre coureur à toutes les chances de devenir accro : « La perspective d’un sevrage brutal est alors souvent vécue comme une véritable catastrophe. C’est comme si le monde s’écroulait. Un état de manque qui apparaît, du fait notamment de l’arrêt de la production d’endorphines, toujours selon Philippe Rigaut. Dans une certaine mesure, cela peut effectivement s’apparenter à une forme d’addiction. » Le coureur aura toujours beaucoup de mal à se raisonner, tiraillé entre l’envie de courir et la nécessité de devoir s’arrêter pour guérir. Pourtant il existe des solutions pour éviter de tourner en rond dans sa tête : « Pour compenser, le sportif blessé peut commencer une autre activité physique, en privilégiant un sport porté comme la natation ou le vélo, qui permettent de limiter la fonte musculaire et de conserver une certaine adaptation cardiovasculaire. » C’est aussi un moyen de continuer à produire ce fameux carburant, les endorphines.

LA BLESSURE FAIT-ELLE PERDRE TOUS SES ACQUIS ?

Le coureur anxieux et diminué a souvent l’impression qu’il va perdre en quelques jours des qualités durement acquises au fil des entraînements : « Il est important de relativiser. On ne perd pas tous ses acquis en quelques semaines d’arrêt. Cela dépend de la morphologie de chacun. Il est difficile d’être précis, car chaque sportif est différent. Il possède son propre niveau, son expérience, ses capacités athlétiques et cardiovasculaires. » Ainsi, certains coureurs bien charpentés vont sans doute perdre un peu de masse musculaire, mais cette perte de poids peut aussi être compensée par une augmentation de la vitesse puisqu’ils sont plus légers. Si l’on prend par exemple un marathonien valant 2 heures 20minutes, après quatre semaines d’arrêt il ne reviendra pas tout de suite à un tel chrono, mais son niveau restera tout de même parmi les meilleurs sur la distance. A contrario, un coureur débutant, blessé après seulement six mois d’entraînement, repartira quasiment à zéro.

LA BAGUETTE MAGIQUE N’EXISTE PAS

Rares sont les coureurs ayant déjà passé plusieurs années sans souffrir à un moment ou à un autre d’une petite douleur. Il suffit d’ailleurs d’un bref passage dans un vestiaire après une course pour s’en apercevoir. Les conversations tournent majoritairement autour d’un bobo passé ou en devenir. La course est une activité traumatisante, c’est un fait. Ajoutez-y une addiction importante et vous obtenez un mélange explosif pour les nerfs du coureur. « Il faut savoir prendre du repos. Savoir s’arrêter quelques jours n’est jamais un mauvais calcul, cela vaut toujours mieux que de devoir stopper la course durant des semaines », conseille le sage Fernand Kolbeck. Sommeil, récupération, hydratation, progressivité dans le kilométrage et dans l’intensité, des conseils de bon sens, mais pas toujours évidents à appliquer. Surtout lorsque la progression est là et que les premières courses ont été cochées sur le calendrier. Éviter la blessure implique d’abord une bonne connaissance de soi. Lever le pied au bon moment, avant qu’il ne soit trop tard, cela s’apprend. Et si, malgré tout, un jour ou l’autre le mal se manifeste, essayez de prendre un peu de recul, et d’oublier la frustration du moment. Après tout, il ne s’agit que de course à pied. Vous verrez qu’un peu de détachement est un remède efficace pour guérir vite et pour ne pas laisser trop longtemps ses baskets au placard.

Libérez-vous grâce au Reiki

reiki-mental-courir-running

Venu tout droit du Japon, le reiki connaît aujourd’hui un certain développement dans l’Hexagone. Cette méthode, non médicale, est surtout utilisée en vue de juguler le stress, de tendre vers un épanouissement personnel, de se libérer de tensions physiques et nerveuses. Pour résumer, c’est une méthode de rééquilibrage du corps et de l’esprit. Le terme « reiki » vient du japonais « esprit » ou « âme », alors que le « ki » renvoie à l’énergie. À cheval entre les pratiques zen et la « médecine douce », le reiki se veut une réponse globale à l’ensemble des dysfonctionnements corporels et mentaux. En réalité, le reiki n’ayant aucune assise scientifique, il est préférable de l’aborder comme une technique permettant de booster son mental, de dénouer les tensions, de simplement se sentir mieux, même si certains coureurs s’en servent pour « soulager » petits bobos et douleurs récurrentes.

LE PRINCIPE DU REIKI

L’idée est de faire circuler l’énergie convenablement dans le corps via des points méridiens (les chakras), comme ce peut être le cas avec les arts martiaux, le yoga, la méditation. Dans le reiki, le geste est très simple puisqu’il s’agit seulement de garder une main au-dessus de la zone que l’on souhaite traiter. Ce geste permet de rééquilibrer les énergies qui circulent. La séance se pratique généralement dans un endroit propice à la détente, allongé et habillé. Parallèlement aux séances de reiki, il est possible, voire recommandé, de pratiquer la méditation ou le yoga.

L’ADAPTER À LA COURSE

Avant une course importante, par exemple, ou après un entraînement difficile, une séance de reiki peut être une option soit pour aborder la compétition plus sereinement (après tout, même l’effet placebo peut être utile dans ces cas-là !), soit pour se libérer des tensions musculaires. Le reiki peut parfois aussi être utilisé par les coureurs d’ultra ou par ceux qui veulent dépasser leurs limites sur de longues distances, car il permet de se sentir plein d’énergie, revigoré.

Comment s’hydrater lorsqu’on court ?

hydraté-hydratation-boissons-running-courir

L’hydratation est primordiale au cours de n’importe quelle séance. Si vous n’êtes pas suffisamment hydraté, votre volume sanguin baissera et votre cœur devra travailler davantage pour alimenter vos muscles et vous garder au frais. En matière d’hydratation, chaque coureur possède des besoins différents, qui varient en fonction du poids, du niveau de sudation par rapport à la température, à l’humidité et à l’altitude par exemple. Pour autant, cela ne signifie pas que vous devez laisser votre programme d’hydratation au hasard. Ces recommandations vous aideront à étancher votre soif avant, pendant et après votre course.

AVANT COURSE

Une des meilleures façons de limiter le risque de déshydratation durant une course consiste à vous hydrater suffisamment avant. La couleur de vos urines est un bon indice sur ce point. Des urines claires signifient que vous buvez trop. Si la couleur vire au « thé glacé », vous devez boire davantage. Si la couleur s’apparente plutôt à une limonade pâle ou jaune paille, c’est que vous êtes bien hydraté. Ce que vous devriez boire dépendant de la durée de votre course, de ce que votre estomac peut tolérer et de votre degré de déshydratation. À l’exception de l’alcool, toutes les boissons (eau, boissons pour le sport, café, thé, et lait) vous aideront à rester hydraté toute la journée, sachant qu’en règle générale, on recommande de boire entre 170 ml à 230 ml juste avant une course.

EN COURSE

Si vous partez courir 30 kilomètres, prévoyez un ravitaillement liquide à mi-course est une évidence. Mais que faire si vous courez une petite heure ? Ou si vous effectuez 45 minutes de fractionné ? Les recommandations en matière d’hydratation ont évolué ces deux dernières décennies. Une école met l’accent sur le problème de l’hyperhydratation des sportifs, insistant sur le fait que notre organisme est superbement réglé et nous incite à boire lorsque nous avons soif. D’autres spécialistes recommandent de boire suffisamment afin de ne pas perdre plus de 3 % de son poids par la transpiration, pourcentage au-dessus duquel la performance en pâtit. Pour mesurer votre transpiration, un test simple : pesez-vous nu avant une course et gardez en mémoire la quantité d’eau absorbée en course. Pesez-vous nu de nouveau après votre séance, en ajoutant à votre poids la quantité d’eau consommée. Notez qu’au-delà d’une heure de course, les boissons de l’effort vous seront bénéfiques. Ces produits énergétiques contiennent de précieux glucides, utiles à vos muscles en plein effort et des électrolytes comme le sodium et le potassium, que vous éliminez par la sueur.

APRÈS COURSE

Une fois l’effort accompli, buvez jusqu’à ce que vous vous sentiez bien hydraté. La notion de soif est un bon guide. Si vous possédez des marques blanches sur le visage, cela signifie que vous avez perdu un peu de sodium, perte que vous pourrez compenser avec une boisson énergétique qui en contient. Après une course longue et difficile, vous aurez aussi besoin de protéines pour aider vos muscles à refaire le plein.

Le Salon du Running revient le 31 mars

running-salon

Pendant deux jours et demi, la course à pied sera à l’honneur avec le salon du Running (anciennement Running Expo) qui se tiendra du jeudi 31 mars au samedi 2 avril prochain. Plus de 90 000 personnes sont attendues au parc des Expositions de la Porte de Versailles. Les 220 exposants disposés sur 25 000 m2 auront donc la possibilité de dévoiler les tendances et les nouveautés de l’univers running. Des organisateurs d’épreuves, des distributeurs spécialisés dans la diététique ou le coaching, des opérateurs touristiques et des grands équipementiers seront présents, au même titre que Runner’s World qui aura également son stand ! 

Une piste d’athlétisme donnera d’ailleurs l’occasion à des milliers de coureurs de tester les nouveaux modèles de chaussures dans des conditions optimales. Les amateurs de course à pied pourront aussi profiter de séances d’entrainement sous plusieurs formes, allant des échauffements jusqu’au fractionné en passant même par la découverte du yoga. Le tout encadré par une équipe d’athlètes et de coaches spécialisés.

Pour l’édition 2016, le salon sera sous le signe de la santé et du coaching avec trois thématiques centrales : la santé, les coureuses et la relaxation.
Egalement au programme cette année, une nocturne du running qui aura lieu le jeudi 31 mars jusqu’à 22h. Durant cette soirée festive, plusieurs animations seront proposées comme du rétro gaming, des battles de courses de tapis, des concerts ou encore un bar à playlist.

Infos pratiques :
– Entrée gratuite
– Jeudi 31 mars de 15h à 22h
– Vendredi 1er avril de 10h à 20h
– Samedi 2 avril de 9h à 19h
– Lieu : Parc des Expositions, Hall 1, Porte de Versailles – 75015 Paris

Pour plus d’informations : www.salondurunning.fr

- Publicité -

Entraînez-vous !

Une bonne santé

- Publicité -

Alimentation

- Publicité -