Pendant les vacances, faites du vélo pour progresser en course à pied !

Le vélo est sans doute le meilleur ami du coureur. C’est paradoxal, mais c’est une réalité : « en termes de volume et aussi de qualité, car on peut reproduire l’effort cardiovasculaire et travailler son endurance », explique Cyril Amiot, entraîneur de triathlon.

VARIEZ LES SÉANCES POUR LE PLAISIR

Pour le coureur, ce sport porté, sans traumatisme est tout bénéfique : « si l’on souhaite mettre en pratique un entraînement polarisé, on peut plutôt réaliser ses séances d’endurance en vélo et réserver la course à pied pour ses séances de VMA », analyse Cyril Amiot, « on développe ainsi des qualités dans son sport de prédilection ». Cela permet aussi de mieux récupérer physiquement et de varier les séances pour plus de plaisir.

VTT ET TRAIL, LE COUPLE PARFAIT

Le VTT est très proche du trail : l’enchaînement des montées et des descentes, les accélérations brutales. Pour Manu Gaut, traileur professionnel, membre de la Team Asics, « c’est un effort similaire au VTT. Les efforts sont brefs et répétés, les muscles des jambes sont sollicités et on bénéficie d’un renforcement naturel, ce qui permet de mieux gérer le dénivelé. « Il y a aussi un bénéfice au niveau du gainage abdominal car la position n’est pas la même que sur un vélo de route », toujours selon notre expert trail. Le VTT permet de renforcer ses quadriceps et de limiter tout comme pour le vélo de route, les traumatismes articulaires dus à la répétition des impacts, « mais l’association VTT et trail est beaucoup plus intéressante pour un traileur que pour un marathonien ».

LE SPORT, MAIS AUSSI LES VACANCES

Le sport, l’entraînement… Nous ne sommes pas tous des champions de course à pied ! Veillez surtout à ce que le sport ne déborde pas trop sur vos vacances : « le sport doit s’intégrer à sa vie familiale et personnelle et non le contraire. Il faut essayer de préserver des moments partagés. Il vaut mieux prévoir sa séance de vélo ou de course à pied tôt le matin, pour garder le reste de la journée libre », explique Cyril Amiot. Le sport ne doit jamais être une contrainte, surtout en vacances.

5 erreurs d’alimentation avant une course

fitness, sport, people and healthy lifestyle concept - woman drinking water after doing sports over dubai city street or waterfront background

Vous avez passé beaucoup de temps à vous entrainer pour l’objectif de l’année. Celui-ci approche à grand pas et vous devez certainement désormais faire très attention à votre hygiène de vie et notamment à votre alimentation. Mais faites-vous les choses correctement ?

Votre alimentation avant une course a un impact important sur votre performance. Malheureusement les coureurs ont tendance à se plonger dans certains extrêmes.

ERREUR N°1 : MANGER DES PÂTES

Beaucoup de coureurs aiment faire le plein de glucides le soir précédant la course. Et pourquoi pas ? Ils pourront ensuite tout bruler le lendemain ! Mais malheureusement, surcharger votre organisme avec trop de glucides peut conduire à des problèmes digestifs.

La solution : Consommez des quantités modérées, et non d’énormes portions, de glucides pendant plusieurs jours précédant la course. N’importe quelle nourriture apportée en abondance de manière soudaine sera nocive pour l’organisme. Restez dans la modération et habituez votre corps progressivement.

ERREUR N°2 : BOIRE DES LITRES D’EAU

Trop boire avant une course vous fera vous sentir ballonné. De plus, cela diluera votre quantité d’électrolytes, ces minéraux aidant au relâchement musculaire. Vous pourrez alors accentuer votre risque de crampes et réduire vos performances.

La solution : Les jours précédant la course buvez normalement comme vous l’avez toujours fait (en admettant que vous aviez une hydratation normale) pour rester hydraté. Le matin de la course, buvez un demi-litre d’eau 2 à 3 heures avant la course pour laisser le temps à votre organisme de tout assimiler. Reprenez un verre ou deux avant le départ.

ERREUR N°3 : FAIRE LE PLEIN DE FIBRES

Pour quelqu’un qui a l’habitude de manger des légumes crus, des haricots, ou des céréales, ce genre d’alimentation ne devrait pas poser de problèmes avant une course. Cependant, si vous avez l’habitude de vous nourrir de pizzas ou de frites, les jours d’avant course ne sont pas les bons pour se révéler soudainement végétarien. Vous risquez de créer d’importants troubles digestifs et de ruiner votre préparation.

La solution : Si vous pensez que les fibres sont indispensables, tout comme les cas n°2 et n°3, habituez votre corps en amont. Il faudra malgré tout faire attention à ne pas trop en manger pour conserver un confort digestif stable. Une coupe d’ananas frais, une poignée de cerise ou quelques brocolis par repas devraient faire l’affaire.

ERREUR N°4 : SAUTER LE PETIT-DÉJEUNER

Vous êtes trop anxieux pour manger quelque chose le matin de la course ? Ce n’est pourtant pas une raison pour ne rien avaler. Manger avant une course permet de conserver la glycémie à son niveau optimal et de fournir au corps l’énergie dont il aura besoin pour la course.

La solution : Si vous savez que la nervosité vous prendra, réveillez-vous un peu plus tôt et prenez votre petit-déjeuner tranquillement, peut être en regardant la télé ou en lisant un journal, ou simplement sur votre balcon en laissant le lever du soleil vous émerveiller. Si vous n’arrivez vraiment pas à avaler quelque chose de solide, pourquoi ne pas tenter un smoothie ? Faites-le à base de bananes, de jus de fruit et de lait. Ces aliments sont souvent assez facilement tolérés par les estomacs, donnent de l’énergie et ne vous donneront pas la sensation d’être trop plein.

ERREUR N°5 : ESSAYER QUELQUE CHOSE DE NOUVEAU

Si vous n’avez jamais mangé de sushi, n’en commandez pas avant une course. Vous devez absolument savoir comment chaque aliment a l’habitude d’affecter votre organisme. Ce n’est pas le moment de tenter des expériences de dernière minute. Sauf si vous voulez passer votre nuit aux toilettes et en ressortir déshydraté.

La solution : Mangez ce que vous connaissez. Regardez sur le site de la course de quoi seront composés les ravitaillements et si cela ne vous convient pas emmenez votre propre réserve. N’ayez pas peur d’esquiver le repas d’avant course ou le petit-déjeuner de l’organisation. De plus, vous en profiterez pour vous protéger du stress de la foule.

Vous en avez plein le dos ? 

1 / OSPREY DURO SOLO, 45 €

Conçue pour les adeptes de la sobriété, cette ceinture est équipée d’un fourreau pour gourde d’une contenance de 570 ml. Une fenêtre pour écran tactile permet d’avoir accès rapidement aux commandes de son smartphone et garantit ainsi une vue permanente sur son application d’entraînement.

2 / SALOMON SLAB ADV SKIN 1, 65 €

Fabriquée pour survivre aux ultratrails les plus intenses, la ceinture S-Lab ADV Skin 1 dispose de 2 compartiments avant et arrière, pouvant contenir une bouteille isotherme flexible de 25cl. La poche arrière peut quant à elle facilement contenir des vêtements et des équipements de sécurité.

3 / OXSITIS FLASKBELT RACE ZÈBRE, 45 €

La force de ce modèle imaginé par Oxsitis réside dans son ergonomie. Stable et adaptable à toutes les morphologies, cette ceinture dispose de 3 poches: une centrale et deux sur les côtés, qui peuvent contenir 2 bidons de 20 cl. On pourrait juste lui reprocher son manque de capacité destockage.

4 / LIFESTRAW STEEL, 64,95 €

Cette paille spéciale dispose d’une technologie permettant de s’hydrater dans n’importe quel point d’eau. Son procédé de filtration à 2 niveaux est d’abord composé de fibres creuses permettant d’éliminer bactéries et autres protozoaires. Le second en charbon actif permet de supprimer le chlore etle mauvais goût.

Peut-on changer de stratégie le jour d’une course ?

S’il y a un principe absolu à suivre à la lettre, c’est bien celui de ne jamais tenter quelque chose de nouveau le jour d’une course. Une règle fondamentale à respecter dans pratiquement tous les domaines (alimentation, matériel, hydratation, etc.), mais il y a quelques exceptions : « Parfois le meilleur moment pour expérimenter une nouvelle stratégie est justement lors d’une compétition. Un peu comme à l’entraînement, si quelque chose ne tourne pas rond, le coureur pourra changer de stratégie et en tirer les bénéfices », explique notre coach, Samir Baala. Il peut arriver que l’on ne soit pas en forme, pas suffisamment préparé ou tout simplement fatigué, « cela peut-être l’occasion d’en profiter pour tester une nouvelle stratégie ». Si vous n’êtes pas dans un bon jour, vous n’avez rien à perdre. C’est donc un bon moyen d’acquérir de nouvelles techniques qui pourraient resservir pour une autre course.

N’HÉSITEZ PAS À MARCHER

Plutôt que de courir en permanence, pourquoi ne pas intégrer des phases de marche ? « En particulier sur les distances les plus longues, car marcher durant quelques minutes peut alors vous permettre de récupérer en abaissant votre fréquence cardiaque et vous aider à vous recentrer sur vous », conseille notre expert, 3 fois champion de France de marathon.

© Dan Wooder

COMMENT FAIRE Essayez de marcher à chaque ravitaillement, soit environ tous les 5 à 6 km lors d’un marathon. « Une autre stratégie consiste à mettre en place un ratio efficace de 10/1, par exemple. Ce qui peut se traduire par une alternance de 10 min de course et 1 min de marche. Adoptez un pas rapide pour ne pas perdre trop de temps et ne pas trop vous refroidir. » En cas de difficulté, cette stratégie de la marche pourrait vous permettre de finalement rallier la ligne d’arrivée alors que vous auriez peut-être été contraint d’abandonner si vous aviez continué de courir.

CONSOMMEZ MOINS

Les coureurs ont souvent tendance à se suralimenter durant la course, ce qui peut entraîner des soucis de digestion. « Pour les distances allant jusqu’au semi-marathon, vous pouvez théoriquement vous passer de gels, à condition de vous être correctement alimenté avant la course et les jours précédents. » Contentez-vous de boire de l’eau très régulièrement, le corps humain a assez d’énergie stockée pour terminer une course de 21 km.

© Dan Wooder

COMMENT FAIRE Essayez déjà de vous limiter à la bonne veille H2O durant la course, réduisez la consommation de gels et autres apports en glucides, en sachant que vous pourrez vous ravitailler à l’arrivée, avec modération. Selon vos objectifs, le fait de limiter vos apports lors du ravitaillement à l’arrivée peut vous aider à favoriser votre perte de poids. Dans ce cas, buvez plus d’eau et limitez les barres énergétiques et le chocolat à l’issue de la course. Privilégiez les fruits secs et la banane, que vous pouvez accompagner d’une boisson isotonique.

CHANGEZ DE BRAQUET

Puisque vous n’en êtes plus à espérer un record personnel, autant tenter de nouvelles choses. Et pourquoi pas être un peu plus aventureux avec votre allure ? Dans le cas d’un 5 km ou d’un 10 km, commencez à un rythme soutenu et essayez de vous accrocher durant le reste de la course. Qui sait, vous pourriez peut-être vous surprendre? Rien ne vous empêche de ralentir si besoin. Dans le cas d’un semi-marathon, restez dans votre allure durant la première moitié de la course, puis accélérez franchement dans la deuxième partie.

© Dan Wooder

COMMENT FAIRE Pour un 10 km, par exemple, essayez de vous caler sur un rythme de 10 à 20 secondes plus rapide au kilomètre que votre allure prévue (par exemple 4 min/km plutôt que 4 min 10 s/km). Si vous tenez le rythme durant la deuxième partie de course, amusez-vous à rattraper les autres coureurs et à les dépasser sans cesse jusqu’à l’arrivée. Le fait de « ramasser les morts » va vous apporter une motivation supplémentaire jusqu’à la ligne d’arrivée.

Top 6 des meilleurs sacs d’hydratation pour l’été

Dans les courses sur route, particulièrement sur semi et marathon, il est de plus en plus fréquent de croiser des coureurs équipés d’un sac d’hydratation dans le dos. Et cela se comprend : ils peuvent ainsi s’hydrater à tout moment sans être encombré. Runner’s World vous présente sa sélection des 6 meilleurs sacs d’hydrations !

1 / USWE AIRBORNE 2, 94,95 €

Nouvelle arrivante sur le marché du running, la marque suédoise Uswe propose un sac d’hydratation révolutionnaire. Pourquoi ? Car le Airborne 2 possède un harnais à 4 points de fixation appelé « No More Dancing Monkey », qui reprend les mêmes attaches qu’un parachute. Cette spécificité permet à ce modèle de rester fixé sur votre dos, sans rebondir à chaque impact, tel un singe qui s’agrippe à une branche.

2 / KALENJI, 17,99 €

Ce sac d’hydratation a tout pour lui: son prix, qui est aussi léger que son poids, lui permet de se classer parmi les modèles les moins chers de notre sélection. Sa légèreté est également un atout : comme il ne pèse que 190 g (poche d’eau comprise), vous en oublierez presque que vous courez avec un sac sur le dos. Si vous effectuez une sortie longue par temps sec, vous pourrez également ajouter 5 autres litres en les répartissant dans les poches avant et arrière.

3 / OSPREY DURO 1.5, 80 €

Le Duro 1.5 étant le dernier né de la gamme, il profite de toutes les innovations. Ce sac ne se limite pas à l’hydratation puisqu’il permet de transporter également des vêtements, des pièces d’équipement, des boissons ainsi que des aliments. Le harnais de type gilet offre une stabilité élevée de la charge et un grand confort. Il dispose aussi d’un système d’attache de bâtons de marche nommé « Stow-on-the-Go ».

4 / OXSITIS HYDRAGON PULSE 7 ZÈBRE, 135 €

Ce sac d’hydratation est un peu plus gros que les autres modèles présentés : il a une capacité de 7 litres de rangement. Livré avec 2 flasques souples de 50 cl qui doivent être placés sur les bretelles, il peut être équipé d’une poche à eau de 1 ou 2 litres. Avantage très pratique pour les coureurs nocturnes, des marquages réfléchissants sont présents sur le sac pour plus de sécurité.

5 / SALOMON AGILE 2 SET, 70 €

Avec son petit volume, l’Agile 2 est vraiment facile à emporter, que ce soit pour la course ou tout autre sport. Le système de bretelles est conçu pour vous permettre de bouger plus confortablement, sans que vous soyez gêné par les frictions incessantes du mesh pendant l’effort. Le sac est fourni avec une poche à eau de 1,5 l pour l’hydratation et permet d’emporter le strict nécessaire, par exemple un petit vêtement, une barre énergétique et un trousseau de clés.

6 / CAMELBAK ULTRA PRO VEST, 99,95 €

La première chose que l’on remarque sur l’Ultra Pro Vest, c’est que ce sac d’hydratation est très léger (180 g). Une fois sur le dos et lorsqu’on commence à courir, il ne se sent absolument pas. Son côté pratique se ressent vite : les 2 flasques fournies sont faciles d’accès, et une poche sécurisée permet de ranger votre smartphone, tout aussi facile d’accès.

Quels sont les bienfaits de l’entraînement à la japonaise ?

© MRHAYATA

Contrairement au Kenya ou à l’Éthiopie, le Japon n’a jamais vraiment été considéré comme une nation de coureurs de fond. Pourtant depuis 1991, les marathoniens japonais ont remporté 19 médailles olympiques et mondiales sur marathon. Et en 2015, le Japon a enregistré le plus grand nombre de finishers sur marathon (559 991). Pourtant, s’entraîner à Osaka n’est à priori pas si différent que de fractionner à Paris ou à Berlin. Alors que peut bien nous enseigner l’entraînement à la sauce japonaise ?

CHEMINER POUR TROUVER LA VOIE

Bien qu’il n’y ait pas de méthode d’entraînement spécifiquement japonaise, une des explications de leur réussite résiderait dans le kilométrage. Jusqu’à 300 km par semaine pour les champions, une aberration pour bon nombre d’entraîneurs européens. Lors d’une préparation marathon, la double championne olympique Yuko Arimori se souvient avoir un jour couru 2 séances de 20 km, une le matin et l’autre le soir, puis d’avoir enchaîné avec 50 km dès le lendemain. De longues distances, mais une récupération optimisée allant parfois jusqu’à la promenade en marchant.

Même si peu de coureurs peuvent digérer 1 000 kilomètres de course par mois (eh oui), un tel volume peut permettre de s’habituer à une fatigue musculaire. Pour suivre cette voie du samouraï, il vous faudra donc courir plus et plus longtemps. Avec par exemple des microcycles de quatre semaines basés sur le kilométrage et l’endurance, mais ne tentez surtout pas d’atteindre de tels volumes. En Europe, les entraîneurs misent plutôt sur la science et la diversification pour travailler les allures et limiter les risques de blessures tout en améliorant plus efficacement l’endurance.

LE SENS DU SACRIFICE

Pour préparer ses coureurs à un départ très matinal, lors des championnats du monde en 2007 à Osaka, un entraîneur japonais a demandé à ses coureurs de prendre leur petit-déjeuner tous les jours à 4h du matin, pendant presque un mois. Après tout, rien d’illogique dans tout cela, le mot le plus utilisé au Japon étant doryoku, qui signifie effort (d’après une étude du diffuseur national).

Un exemple parlant : les Japonais sont capables, pour se renforcer et s’aguerrir, de courir des distances incroyables en tournant sur une piste d’athlétisme et en effectuant des centaines de tour. À méditer.

PARTAGER LA COURSE

Si le marathon est populaire, les Japonais apprécient surtout les ekidens, un marathon couru en relais et par équipe de 4 à 6 coureurs. Dans son livre sur la culture de la course japonaise, [amazon_textlink asin=’057130317X’ text=’The Way of the Runner’ template=’ProductLink’ store=’wwwrunnerswor-21′ marketplace=’FR’ link_id=’475baae3-4458-11e7-8ca6-31ec5368bea8′], l’écrivain Adharanand Finn explique que l’ekiden incarne bien le concept de wa, qui concerne l’harmonie du groupe. Un concept japonais ancré dans la culture populaire.

Vous courez pour la communauté, et pas seulement pour vous-même. Et les temps réalisés entre deux relais (10 km par exemple) sont parfois bien meilleurs que les records sur les distances correspondantes. En France, les ekidens sont désormais suffisamment nombreux pour expérimenter le wa. Notre auteur raconte sa rencontre avec Kenji Takao, qui a remporté les Jeux d’Asie en 1998 sur 10 000 mètres en résistant à un coureur du Qatar dans la dernière ligne droite, « j’ai gagné à cause de mon entraînement ekiden », avait alors expliqué Takao, « car avec l’ekiden, vous ne laissez jamais passer personne ».

Le travail en excentrique pour progresser

Le travail en excentrique : un atout pour les coureurs.

La préparation physique et la musculation sont des éléments indispensables du plan d’entrainement du coureur qui souhaite progresser. En développant correctement sa musculature le coureur va améliorer sa posture, sa foulée et son rendement. Cependant, chaque muscle a un mode de fonctionnement qui lui est propre au cours de la foulée et devra donc être travaillé en conséquence. Aujourd’hui nous vous disons tout sur le travail en excentrique et sur ses bienfaits dans la course à pied.

TRAVAIL EN EXCENTRIQUE VS TRAVAIL EN CONCENTRIQUE

Un muscle peut travailler de deux manières principales : en concentrique et en excentrique. Le travail en concentrique est celui que nous connaissons tous. Le muscle ce contracte pour raccourcir son trajet et donc provoquer une flexion au niveau de l’articulation à laquelle il est rattaché. Pour exemple, si vous contractez votre biceps brachial (au niveau du bras) votre bras formera un angle droit.

Mais une autre forme de travail musculaire existe : le travail en excentrique. Dans ce cas de figure, le muscle ne sert pas à créer un mouvement de flexion mais à ralentir un mouvement d’extension. Prenons l’exemple précédent : votre bras est à 90° et un ami vous appuie sur l’avant-bras pour vous obliger à le détendre. Votre biceps brachial ne travaillera alors plus en concentrique mais en excentrique : il servira à ralentir le mouvement d’extension provoqué par la pression exercée par votre ami.

Au niveau de la foulée les muscles aussi subissent un travail en excentrique. C’est notamment le cas des ischio-jambiers, ces muscles situés à l’arrière de votre cuisse. Lorsque vous serez en phase d’extension de votre foulée, de fortes tensions viendront s’appliquer sur les muscles pouvant parfois amener à des dommages si le muscle n’est pas préparé.

LE TRAVAIL EN EXCENTRIQUE, POUR QUI ET POUR QUOI ?

Entendons-nous bien, lors d’un footing les tensions à l’arrière de la cuisse sont minimes et vous avez peu de chance de vous blesser. Cependant, si vous accélérez et que votre foulée prend de l’amplitude, vos ischios subiront davantage de tensions lors de ce qu’on appelle, la phase d’ouverture (lorsque votre jambe se tend vers l’avant pour aller chercher l’impact au sol). Ces tensions peuvent alors conduire à l’élongation, la déchirure ou le claquage (ruptures plus ou moins importantes des fibres musculaires).

Pour illustrer tout cela, nous vous proposons de visualiser les sprinteurs de haut niveau que vous pouvez admirer à la télévision. Il est fréquent lors d’une course de voir un athlète s’arrêter subitement en plein milieu d’une course, les muscles de sa cuisse n’ont pas supporté les tensions imposées au cours de la course.

Outre pour la vitesse, le travail en excentrique est très important pour les traileurs. En effet, lors des descentes, les muscles postérieurs de la cuisse agissent comme des freins qui, à la longue, peuvent lâcher, conduisant au même résultat que ce qui est cité plus haut.

COMMENT RÉALISER UN TRAVAIL EN EXCENTRIQUE ?

Pour préparer vos muscles à de telles tensions, des mouvements existent qui vont non seulement agir en précaution mais également vous apporter de réels bienfaits sur votre foulée.

  • Le travail en excentrique sur banc : c’est peut être le travail le plus compliqué à mettre en place car il nécessite l’aide d’un ami ou d’une machine particulière. En salle de musculation vous pouvez trouver ce genre de machines. Elles permettent, à l’aide de pistons à air comprimé, de vider la charge lors de la contraction et d’imposer une charge lors de l’extension. Il vous suffit alors de retenir le mouvement d’extension pour obtenir un travail en excentrique efficace. Si vous n’avez pas de machine à disposition. Allongez-vous sur un banc sur le ventre, remontez vos talons au dessus de vos fesses et demandez à un ami d’appliquer une tension régulière raisonnable afin de vous obligez à détendre vos jambes. Retenez le mouvement jusqu’à extension complète. Répétez le mouvement 10 fois sur 5 séries.
  • Les fentes avant : ce mouvement de musculation particulier va solliciter l’ensemble des muscles impliqués lors de la phase antérieure de votre foulée.
  • Les foulées bondissantes : cet exercice est parfait pour travailler correctement le renforcement musculaire pour une foulée performante. Il consiste en de simples bondissements d’une jambe à l’autre. Vous devrez vous appliquer à bien rester gainé sur chaque bondissement, à monter le genou antérieur à l’horizontale et à pousser correctement au niveau de la jambe postérieure. Pour éviter de vous écraser entre chaque foulée, vous devrez armer votre pied avant, c’est à dire le conserver relevé vers le haut et non pointé vers le bas. Cela vous permettra alors de mieux répondre à l’impact du sol et à repartir immédiatement vers la foulée suivante. Pour maitriser votre geste, vous devrez avoir le buste droit et les bras devront suivre un mouvement opposé aux jambes (jambes droite en avant = bras gauche en avant et vice-versa). Conservez les bras pliés à 90°, ce ne sont que les épaules qui bougent, cela vous permettra d’avoir un rendement idéal lors de votre mouvement.

6 exercices pour renforcer vos genoux

Les clés que nous vous donnons ici pour renforcer vos genoux s’appliquent aussi bien dans le cas d’une réathlétisation que dans le cas de prévention d’une blessure. Idéalement vos séances sans course à pied devront inclure des étirements et des exercices de renforcement musculaire. Des étirements permettront de prévenir les blessures de la bande illio-tibiale (syndrome de l’essuie glace), alors que le renforcement permettra d’améliorer votre stabilité.

ÉTIREMENT DE LA BANDELETTE ILIO-TIBIALE

Maintenez chaque étirement pendant 15 à 20 secondes puis changez de côté.

Le mur : Maintenez vous à 20 centimètres d’un mur, de côté. Faites un squat, de manière à vous retrouver en position de chaise, le dos droit, les fesses à l’aplomb des talons. Penchez alors votre corps à l’opposé du mur de telle sorte que votre bassin touche le mur. Cela va étirer les muscles de votre bande ilio-tibiale.

 

Etirements latéraux : Debout, croisez les pieds et penchez votre corps sur le côté en maintenant vos mains tendues au dessus de votre tête. Allez aussi loin que vous le pouvez sans plier ni forcer sur les genoux.

 

L’étirement en T : Debout, pieds serrés, mettez vous face à un mur. Mettez vos bras en T. En appui contre le mur avec le bras gauche, allez cherchez en arrière et en bas avec votre bras droit, sans bouger les genoux.

MOUVEMENT DE RENFORCEMENT : FESSIERS, QUADRICEPS, PSOAS

Ces mouvements sont à faire lors d’une journée sans course à pied afin de travailler les muscles sans fatigue. Pensez cependant à vous échauffer par des mouvements simples ou par un peu de vélo d’appartement.

Mouvements de jmbes : renforcer les genoux passe par un renforcement des fessiers pour prévenir les douleurs de la bande illio-tibiale. « En renforçant ces muscles vous diminuez les tensions sur la bande » précise Sharon Flynn, médecin du sport. Allongez-vous sur votre côté. Soulevez votre jambe supérieure et revenez à votre position initiale. Répétez 30 fois de chaque côté.

Le coup de pied élastique : attachez un élastique de renforcement à un élément solide d’un côté et à votre pied de l’autre côté. Faites face à la partie où est attachée l’élastique et tendez votre jambe vers l’arrière en maitrisant le retour à la position initiale. Puis retournez-vous, tournez le dos à l’attache et tendez votre jambe vers l’avant. Commencez avec 2 séries de 20 répétitions dans les deux directions et pour chaque jambe. Quand vous serez aguerri vous pourrez viser 3 séries de 50 répétitions.

Le step : c’est le sport connu des habitués du sport en salle, le step. Avec un élément surélevé de 25 centimètres environ, partez de côté, montez votre pied gauche sur la marche et montez dynamiquement votre genou droit à l’horizontal. Revenez à la position initiale et recommencez. Cela renforce les muscles latéraux des quadriceps et aide à renforcer les genoux. Faites 2 séries de 12 répétitions de chaque côté.

Renforcez vos pieds pour mieux progresser

Le renforcement des pieds peut vous apporter un plus, surtout pour ceux qui ont l’habitude de courir sur l’avant du pied. Vos orteils jouent un rôle important dans la phase de propulsion et d’atterrissage. « Mettre en place des exercices réguliers pour reconnecter vos orteils avec votre cerveau peut vous faire gagner en efficacité et devenir plus rapide », conseille Kesh Patel, entraîneur spécialisé dans la technique du barefoot.

LE GROS ORTEIL EN DESSOUS orteils

Pliez votre gros orteil gauche sous votre pied. Utilisez éventuellement vos mains pour vous aider. Exercez-vous sur une surface molle (tapis de gym, matelas…) car l’amplitude du mouvement peut être limitée par le sol, et la position difficile. Tenez aussi longtemps que vous le pouvez, puis relâchez et répétez l’exercice sur l’autre pied.

LE GROS ORTEIL AU DESSUS  orteils2

Sur la même surface, repliez vos quatre doigts sous votre pied, en laissant le gros orteil tendu vers l’avant. Poussez sur le gros orteil vers le bas du sol pour augmenter la pression. Tenez la position durant 30 secondes, puis relâchez et répéter l’exercice sur l’autre pied.

IMPULSION DU GROS ORTEIL orteils3

Asseyez-vous sur vos deux talons joints, en équilibre sur la pointe des pieds pour étirer vos orteils. Une fois dans une position relâchée, enfoncez le gros orteil dans le sol de manière répétée (sous forme d’impulsion), votre corps doit basculer d’avant en arrière. Continuez durant une minute.

IMPULSION ET EXTENSION ARRIÈREorteils 5

Dans la même position que pour l’exercice d’impulsions du gros orteil, placez vos mains sur vos deux talons et repoussez doucement vos hanches et le bas du dos vers l’avant, tout en redressant vos bras. Poussez ensuite sur vos doigts de pieds pour donner une série d’impulsion et d’extensions. Répétez durant une minute.

FLEXION PLANTAIREOrteils 4

Asseyez-vous à nouveau sur vos talons, mais essayez d’allonger vos pieds afin que la voute plantaire soit orientée vers le haut et que vos orteils pointent derrière vous (flexion plantaire).
La position doit toujours rester confortable. Vous sentirez alors que le dessus du pied s’étire progressivement. Tenez une minute.

Continuez à courir après 40 ans

40, 50 ans ou bien plus ? La course à pied n’impose aucune limite d’âge et l’on peut pratiquer (voire même débuter) quelle que soit son année de naissance. Fini le temps où l’on pensait que bouger après un certain âge était synonyme de risques pour la santé. Aujourd’hui, toutes les études s’accordent là-dessus : la sédentarité est le pire ennemi de votre santé, car elle entraîne un encrassement des artères, des problèmes de surpoids, cardiovasculaires, etc.

L’Organisation mondiale de la santé indique à ce sujet : «  Au niveau mondial, près de 31 % des adultes âgés de 15 ans et plus manquaient d’activité physique en 2008 (28 % d’hommes et 34 % de femmes). Environ 3,2 millions de décès chaque année sont attribuables au manque d’exercice. » Pour autant, la course à pied ne peut se pratiquer sans prendre quelques précautions, d’autant plus lorsqu’on avance en âge. Il n’est donc pas question de se lancer bille en tête et d’enchaîner les kilomètres sans bilan préalable, notamment si vous n’avez jamais pratiqué aucune activité physique jusque-là.

RESPECTER DAME NATURE

Les faits sont là. Avec l’âge, l’organisme subit des modifications inéluctables. On ne court donc pas à 40 ans (ou plus) comme on court à 20 ans. Vitesse, performance, blessures ou douleurs… Généralement, la donne change avec l’âge et le profil des coureurs, qui n’ont pas tous le même « potentiel ». L’âge n’est donc pas le seul élément qui entre en compte dans la performance. D’ailleurs, certains vétérans peuvent être bluffants côté chrono. « J’ai un ami dans mon groupe de course, raconte Bruno Heubi, 54 ans, un ancien boulanger de 68 ans. Il vient de faire 3 h 08 min au marathon du Mont-Saint-Michel ! »

Tout est permis, donc. À condition de consulter régulièrement un médecin, de rester à l’écoute de son corps, de conserver une alimentation équilibrée et d’avoir une hygiène de vie cohérente avec la pratique de la course à pied… Mieux courir après 40 ans (dans de bonnes conditions, toujours) peut se révéler une excellente idée pour rester en forme et en bonne santé. Voire même ralentir les ravages du temps.

LES CONSÉQUENCES DU RUNNING APRÈS 40 ANS

« Elles sont avant tout positives, explique le docteur David Popesco, médecin du sport et coureur. Car elles retardent le vieillissement physiologique et contribuent, lorsque l’on court régulièrement, à la préservation du tonus musculaire et de l’équilibre. Il y a donc diminution du risque de chutes, donc de fractures (notamment vertébrales et du col du fémur). La course à pied après 40 ans permet de limiter la perte de capital osseux, de conserver un tonus musculaire protecteur et un entraînement cardiaque garant de bonne santé. Il existe par ailleurs une régulation hormonale, qui permet de mieux réguler le métabolisme, et qui limite la variation de masse grasse. » Du tout bénéf’, donc.

Dans la mesure où l’on se sent en forme, où l’on poursuit un entraînement de façon régulière et progressive et où l’on sait s’arrêter en cas de pépin… mais aussi à la condition de faire un examen préalable. « Le début de la course à pied à 40 ans et plus ne peut être que bénéfique pour la santé, poursuit le docteur Popesco, dans la mesure où l’on délaisse la sédentarité. Mais cela nécessite une consultation médicale avant reprise, avec la réalisation d’un électrocardiogramme et éventuellement une épreuve d’effort, puis une régularité dans l’activité physique. »

UN SUIVI PARTICULIER ?

Tout dépend évidemment du profil du coureur de plus de 40 ans, de ses antécédents médicaux, de son passé de sportif. Entre un néophyte en surpoids et un sportif affuté, l’implication médicale et l’entraînement seront forcément différents. Et entre 40, 50 et 60 ans ou plus, le suivi santé ne sera pas le même.

« Jusqu’à 40-45 ans, en dehors de problèmes médicaux, il n’y a pas de précautions à prendre en particulier, explique ainsi notre médecin du sport. On constate toutefois que la distance des compétitions s’allonge avec l’âge (du fait de la diminution de la VO2max et des vitesses d’entrainement). Bien entendu, un suivi médical annuel, avec un électrocardiogramme biannuel semble indispensable. Au-delà de 45 ans, l’augmentation de fréquence de l’angine de poitrine dans la population, notamment masculine, impose la réalisation d’une épreuve d’effort biannuelle. Il est également souhaitable de diminuer l’intensité des séances de qualité, à adapter à ses épreuves d’effort, de privilégier les séances d’endurance aérobie (aux alentours de 85 % de la FCM) aux séances de VMA. Il faut également laisser davantage de place aux séances en endurance fondamentale. »

Une visite annuelle obligatoire chez le médecin est le gage d’une pratique en toute santé, notamment parce qu’elle permettra de déceler certains problèmes cachés. Le médecin pourra ainsi vous orienter vers des examens complémentaires, demander un bilan sanguin (pour détecter d’éventuelles carences)… En dehors de cette visite, un avis médical est hautement recommandé en cas de baisse de forme notable, de douleur qui perdure au-delà de l’entraînement, de chute, etc.

QUEL ENTRAÎNEMENT ?

Côté entraînement, il est également préférable de moduler un peu l’effort pour éviter les traumatismes et les douleurs récurrentes. Là aussi, le profil du coureur est à prendre en compte, explique notre expert.

« Tout dépend du degré d’entraînement. Un coureur à 40 km hebdomadaires sera plus protégé qu’un coureur à une seule séance dans la semaine. On peut éventuellement ressentir la nécessité d’un échauffement plus long à partir de 40 ans, l’augmentation de température corporelle optimale pour l’effort étant plus longue à venir. Les séances intenses peuvent nécessiter un peu plus de récupération (métabolismes de régénération protéique moins efficace à 40 ans qu’à 20 ans), les articulations peuvent être un peu plus douloureuses (moins de sécrétion de liquide synovial). Mais une fois de plus, l’importance de l’entrainement entre en jeu. »

Echauffement, récupération (souvent plus longue avec l’âge), distance et intensité, ne cherchez pas à calquer votre entraînement sur ceux que vous faisiez à 20 ans. Adaptez-vous et revoyez en profondeur votre façon de vous entraîner pour tirer le meilleur parti de votre âge. Car oui, on peut aussi viser le haut niveau après 40 ans, et sans forcément chercher le chrono. « On compense la baisse de performance physique par une meilleure gestion de l’effort, un meilleur suivi santé et plus de sagesse. C’est une pratique plus réfléchie, et donc plus efficace », conclut Bruno Heubi.

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