La sortie longue est-elle indispensable?

© Gore Running Wear

Les coureurs ont souvent une relation ambiguë avec la sortie longue, un mélange d’attirance et d’appréhension. Pour Benjamin Malaty, 15ème au dernier marathon de Paris, c’est une évidence : « La sortie longue développe l’endurance et vous apprend à résister à la fatigue musculaire, deux éléments fondamentaux pour le coureur de fond. »

Le travail d’endurance a aussi pour effet d’apprendre à vos muscles à mieux utiliser le glycogène et à privilégier la filière lipidique ; l’organisme utilise plus facilement les graisses comme carburant principal de l’effort. Voilà pourquoi on perd du poids en courant longtemps et très lentement (tout en limitant l’apport nutritionnel). Ces adaptations physiologiques vont vous aider à courir plus longtemps en supportant mieux la fatigue.

Lors d’une préparation marathon, la sortie longue sert également de répétition générale pour tester l’alimentation et l’équipement. Si la sortie longue n’est pas simple à aborder, elle ne doit pas pour autant se transformer en calvaire. Il existe pour cela des moyens de rendre cet entrainement plus agréable.

FAITES VOTRE SORTIE LONGUE EN MUSIQUE

Une solution pour ne pas se laisser submerger par l’ampleur de l’entrainement, et éviter de rester focalisé sur sa séance consiste à courir en musique. Un peu comme une stratégie de diversion, la musique vous permet de penser à autre chose en vous évadant mentalement. C’est également une façon d’oublier (un peu) la fatigue musculaire, au fil des kilomètres. Des études ont même démontré que la musique réduisait la perception de l’effort et augmentait le temps de course de 10 à 15%.

FAITES VOTRE SORTIE LONGUE À DEUX

Courir à plusieurs peut transformer la sortie longue en une matinée de convivialité. La séance est beaucoup plus ludique, le temps passe bien plus vite et la sortie est aussi plus sûre. Autre avantage, courir en groupe vous rend responsable et écarte la tentation d’écourter l’entrainement.

FAITES VOTRE SORTIE LONGUE GROUPÉ

S’inscrire dans un club et s’entrainer en groupe vous donnera l’occasion de rencontrer d’autres coureurs passionnés, vous apportera une des plus grande régularité dans l’entrainement, des horaires fixes et une vraie source de motivation. « A plusieurs, on est moins tenté de « sécher » la sortie du jour. » Au sein d’une grosse structure, vous bénéficiez d’un bon encadrement et des conseils de l’entraineur. En outre, de petits groupes se forment toujours spontanément en fonction du niveau et des objectifs communs. Une occasion de découvrir de nouveaux parcours d’entrainement déjà testés et approuvés.

FRACTIONNEZ VOTRE SORTIE LONGUE

Fractionner la sortie longue en plusieurs parties peut rendre cet entrainement plus facile. Au lieu de vous concentrer sur 25 kilomètres ou 2 heures de course, divisez la distance en 5 boucles de 5 kilomètres chacune, par exemple. Avec à chaque fois, un point ravitaillement, boisson, étirements, repos. Une récupération de 5 minutes ne va pas influer fondamentalement sur l’objectif de la sortie. Repérer des boucles possibles autour de votre domicile vous permettra aussi d’avoir un point de repli en cas de problème (météo, fringale).

La fracture de stress, la hantise du coureur

La fracture de fatigue, la hantise du coureur.

La fracture de fatigue est une fracture incomplète de l’os. Elle peut être comparée à une fissure osseuse, causée par des contraintes répétées ou inhabituelles. Cette douleur aigue peut alors vous contraindre à arrêter complètement votre entrainement et peut être assez difficile à soigner complètement.

QUELLE EST LA CAUSE D’UNE FRACTURE DE FATIGUE ?

Une fracture de fatigue peut parfois être liée à une carence en minéraux dans l’os ou alors à des infections sous-jacentes. Cependant, si aucune carence n’est détectée, une fracture de fatigue, notamment chez le coureur, est souvent la conséquence d’une augmentation trop rapide du volume d’entrainement. Le corps n’a pas le temps de s’adapter et le stress répété sur les os conduit à des petites fractures, causant ainsi une douleur lancinante.

COMMENT DIAGNOSTIQUER UNE FRACTURE DE FATIGUE ?

Même si la radiographie standard permet d’éliminer d’autres blessures telles que la périostite, elle ne permet pas souvent de détecter une fracture de fatigue à son stade précoce. Aussi, la scintigraphie ou une IRM seront nécessaires pour affirmer le diagnostic d’une fracture de fatigue. Nous vous donnons malgré tout, quelques indices qui pourront vous aider à identifier une fracture de fatigue :

  • D’abord sournoise, la douleur commence à pointer discrètement, vous lance sitôt après une séance, puis disparaît avec le repos.
  • La douleur et le gonflement se localisent à un endroit.
  • De plus en plus présente, la douleur revient séance après séance, devient plus sévère et démarre de plus en plus tôt au cours de l’effort.
  • La fracture de fatigue s’intensifie. Elle se manifeste par une sensation d’engourdissement, de picotements, de difficultés lors de l’étirement, de douleurs intenses.

OÙ SE LOCALISENT LES FRACTURES DE FATIGUE ?

Chez le coureur, les fractures de fatigue sont le plus souvent localisées au niveau du tibia, de l’os naviculaire (de la cheville), le calcanéum (dans le talon), ou les deuxième et troisième métatarses (les os le long du pied). Dans des cas extrêmes et très rares, on peut retrouver une fracture de fatigue au niveau des os du bassin. Cet état, d’autant plus rare, sera très difficile à soigner.

COMMENT TRAITER UNE FRACTURE DE FATIGUE ?

Tout comme pour la périostite, la glace peut aider à soulager la douleur dans le cas d’une fracture de fatigue, mais le seul vrai remède reste le repos. La question reste : pendant combien de temps ? Cela dépend de nombreux facteurs tels que la localisation de votre blessure, votre hygiène de vie et vos capacités de guérison. Il faudra malgré tout vous attendre à rester inactif 4 à 16 semaines. Une fois cette période de repos observée, vous pourrez reprendre progressivement et lentement la course à pied. Cependant, le problème avec les fractures de fatigue est qu’elles sont sournoises. Le risque de contracter à nouveau une fracture de fatigue dans les prochains mois sera alors élevé. À vous de vous écouter.

La récupération quand on fait du fractionné, comment ça marche ?

blessure

Vous le savez, pour travailler la vitesse, rien de mieux que le fractionné : des accélérations entrecoupées de temps de récupération. Sur le papier, ça a l’air très simple, mais dans les faits, combien de temps faut-il pour récupérer entre deux tours de piste ?

RÉCUPÉRATION COURTE : 30 À 60 SECONDES

Des intervalles de récupération ultracourts ont l’avantage de booster au maximum votre entrainement, car votre organisme reste très sollicité, aussi bien sur le plan musculaire que sur le plan respiratoire. Cela vous permet de travailler à fond, aussi bien l’endurance que la vitesse.

À faire : Quand vous voulez donner un coup de collier.

RÉCUPÉRATION COURTE : 2 À 4 MINUTES

En optant pour des temps de récupérations moyens, vous travaillerez plus efficacement votre endurance sur votre vitesse de croisière. A la fin du temps de récupération, par exemple, vous aurez autant récupéré que si vous étiez au milieu d’un entrainement relativement cool.

À faire : Quand vous voulez augmenter votre endurance sur votre vitesse moyenne. Si vous êtes encore débutant (mais avec un peu d’entrainement quand même), courez des portions de 500 mètres avec des temps de récupération de 4 min. Les coureurs à l’aise sur 5 ou 10 km peuvent prévoir des portions de 800 à 1000 mètres à allure moyenne, avec des temps de récupération moyens (2 min à 2 min 30 s). Si vous avez l’habitude de faire des semis ou des marathons, vous pouvez intégrer de la récupération entre deux portions plus longues (tous les 5 à 6 km, par exemple).

RÉCUPÉRATION LONGUE : 4 À 10 MINUTES

Si vous vous arrêtez suffisamment longtemps, vous allez permettre à votre organisme de retrouver un niveau de récupération tel qu’il pourra donner le maximum sur la portion suivante. A la reprise, vous devez vous sentir aussi frais (ou presque) qu’au démarrage.

À faire : Pour travailler la vitesse. Vous devez alors courir à fond sur des intervalles de 500 mètres, par exemple, entre les récupérations, et optimiser les capacités aérobies.

5 questions nutrition à Gilles Dreux, diététicien et coureur

© Ryan Olszewski

Les questions nutrition sont récurrentes chez les coureurs, notamment chez ceux qui souhaitent perdre du poids. Voici pour vous le top 5 des questions nutrition qui arrivent à nos oreilles et les réponses de Gilles Dreux le diététicien maison de Runner’s World.

Je peux perdre jusqu’à 5 kg lors d’une course longue. Est-ce normal ?

Perdre 5 kg, en majorité des liquides via la transpiration, c’est énorme, et c’est le signe que votre organisme souffre, d’où le risque de contre-performance et de difficulté à la récupération. S’il fait chaud, vous vous mettez en danger et risquez un coup de chaleur. Il faut veiller à toujours vous hydrater correctement bien avant le début de la course. Évitez l’alcool les jours avant le départ et buvez 100-150 ml de boisson isotonique (qui apporte des glucides et optimise l’hydratation) toutes les 15-20 min, par petites gorgées.

J’ai déjà couru plusieurs marathons et c’est toujours pareil : je ne mange jamais pendant la course. Mais, s’il ya des oranges aux ravitaillements, je fonce dessus. Qu’en pensez-vous ?

Le fait même que vous fonciez sur les oranges montre que votre corps a besoin d’avaler quelque chose. « Lors d’efforts supérieurs à 60 min, vos réserves de glycogène stockées au niveau musculaire et hépatique vont rapidement s’épuiser, prévient Gilles Dreux, diététicien et coureur. Si vous ne prenez rien pendant la course, la fin de parcours sera très difficile. Ingérer de 30 à 60 g de glucides toutes les heures permet de maintenir l’effort sur une longue période. »

Les coureurs ont-ils intérêt à comptabiliser protéines, glucides et lipides ?

Même s’il ne s’agit pas de comptabiliser les nutriments au gramme près, il est très intéressant de savoir si les repas que vous prenez couvrent vos besoins énergétiques, soit entre 300 et 500 g de glucides par jour (glucides lents en majorité : pâtes, riz, légumes secs, pain…). Côté protéines (viande, poisson, oeuf et, en quantité moindre, céréales, laitages, oléagineux), les apports varient entre 70 et 120 g. Comptez enfin de 40 à 70 g de lipides, en priorité des graisses insaturées : huiles ou margarine, enévitant deles chauffer, et entre 10 et 15 g de beurre par jour pour compléter l’apport en vitamine A.

J’aimerais perdre du poids. Quel plan alimentaire peut-il me permettre de maigrir tout en me préparant pour une course ?

« Le mieux pour perdre du poids en optimisant les performances est de faire les restrictions alimentaires les semaines précédant la compétition. 2 jours avant la course, on retrouvera une alimentation normale sans restriction ni excès avec prédominance des glucides », explique Gilles Dreux. Le matin de la course, mangez « mais toujours sans excès avec un apport en glucides suffisant et des aliments qui ne risquent pas de perturber votre transit », précise notre expert.

MANGEZ, COUREZ ET MINCISSEZ

Même si vous voulez perdre du poids, vous devez vous alimenter correctement pour couvrir les dépenses liées à la course. Essayez le menu suivant la veille d’une course.

PETIT DÉJEUNER 2 oeufs brouillés aux champignons et pousses d’épinards. 1tranche de pain complet. 1 orange.

SNACK 1 yaourt avec quelques fraises coupées en morceaux.

DÉJEUNER 1 filet de poulet grillé, riz brun et courgettes vapeur. Salade de fruits.

SNACK 1 banane

DÎNER Minestrone (légumes et pâtes). Gâteau de riz et 2 petits-beurre.

Progressez en course à pied pendant vos vacances

© Raidlight

Il n’existe rien de mieux que les vacances pour progresser en course à pied. Pourquoi ? Car contrairement aux périodes pendant lesquelles vous travaillez, les vacances vous permettent de disposer de tout le temps que vous souhaitez pour vous entraîner. De plus, partir pendant quelques semaines est une occasion rêver pour changer de terrain d’entraînement et de découvrir de nouvelles disciplines, comme le trail par exemple.

LE TRAIL EN STATION, C’EST POSSIBLE

Chaque été depuis deux ans, la station vosgienne de Gérardmer voit débarquer de nouveaux vacanciers, hommes ou femmes prêts à en découdre avec les pentes vosgiennes, running aux pieds. Durant la belle saison, la station de ski se transforme en station de trail. Le concept n’est pas nouveau, mais il s’étend aujourd’hui sur tous les massifs : Vosges, Pyrénées, Alpes. Au total, une vingtaine de station de montagne font aujourd’hui partie du réseau des stations de trail. Avec la possibilité d’effectuer des stages d’une semaine encadrés par des coachs issus de la station. Un plus pour préparer un ultra par exemple, ou pour travailler une qualité spécifique. Avec la possibilité de profiter d’autres activités en famille.

UN SUIVI COMPLET

Les stations de trail sont aujourd’hui regroupées sous un label avec un cahier des charges rigoureux : « nous proposons 12 parcours balisés pour tous les niveaux. À Gérardmer, les distances vont de 7 à 44 km avec des dénivelés plus ou moins importants, explique Jean-Baptiste Roussat, responsable de la station. Un parcours de 75 km attend les plus acharnés, avec une nuit en refuge pour reproduire les conditions de course d’un ultra ». Coachs, ateliers d’entraînements et base d’accueil, des services obligatoires pour obtenir le label : « c’est une charte de qualité », ajoute Raphaëlle Lavialle, animatrice du réseau des stations de trail. « Les amateurs de verticalité profiteront également d’un kilomètre vertical d’entraînement ».

© Raidlight

LE THALASSO-RUNNING POUR LES ACCROS

Grâce au thalasso-running, vous pourrez allier récupération et entraînement. Des séjours clés en mains proposés par certains centres de Thalassothérapie. Encadré par un coach, le coureur s’entraîne sur semaine complète (fractionné, endurance, fartlek, sortie longue) et profite du centre de soins : « les matins sont consacrés au sport, avec running et préparation physique en salle, les après-midi à la récupération, avec cryothérapie, massage et soins », explique Gaël Moisan, préparateur sportif à la Thalasso de Pornic. Un séjour à la carte, en préparation d’une course ou en récupération après un marathon. « Il ne s’agit pas d’un stage d’athlétisme, mais les bons coureurs y trouveront aussi leur compte ».

POUR ALLER PLUS LOIN

Pour les séjours thalasso et course à pied, comptez environ 1800€ en pension complète avec hébergement et accès complets à tous les soins, y compris la cabine de cryothérapie encore assez rare.

Si vous cherchez l’exotisme et la performance rassemblés dans un même lieu, la station de trail de Salazie sur l’île de la Réunion vous aidera à préparer votre ultra-trail dans un cadre grandiose. Des parcours qu’empruntent notamment la mythique Diagonale des Fous, qui aura lieu du 19 au 22 octobre 2017.

Comment bien choisir sa chaussure pour courir ?

Comment bien choisir sa chaussure pour courir ?

Choisir sa chaussure pour courir peut être un véritable casse-tête ; car une fois au magasin, le vendeur risque certainement de vous poser des questions auxquelles vous ne pourrez peut-être pas répondre : êtes-vous pronateur ou supinateur, sur quel type de terrain courrez-vous le plus fréquemment, etc… Bref, avant de choisir votre paire de running idéale et adaptée à vos besoins, voici les 5 questions auxquelles vous devez répondre.

POUR QUELLE DISTANCE ?

La première question à se poser quand on choisit une chaussure pour courir est de connaître la distance moyenne que l’on souhaite effectuer avec : 10 kilomètres ? Semi ? Marathon ? Toutes les chaussures sont destinées à un usage particulier. Même si certaines sont polyvalentes, il ne faudra pas demander à une « racer » de vous supporter sur un marathon ou plus. Bien évidemment identifier la pratique entre trail et route est également une question fondamentale.

POUR QUEL POIDS ?

Que l’on pèse 45kg ou 90kg, la chaussure que l’on va choisir pour courir ne sera pas la même. Les gammes de chaque marque sont déclinées de manière à apporter une solution pour tous. Un coureur léger aura besoin de beaucoup moins d’amorti et de protection qu’un coureur lourd qui mettra plus de contraintes sur ses articulations. Ici il faudra donc surveiller l’épaisseur de la semelle, la qualité d’amorti de la chaussure et le drop (différence de hauteur entre l’arrière et l’avant de la semelle). Plus il sera haut et plus la chaussure sera confortable et protectrice.

POUR QUEL TYPE DE FOULÉE ?

Il existe trois grands types de foulée, que l’on classe finalement, en course à pied, en deux catégories : les pronateurs, et les foulées universelles ou supinatrices. La foulée universelle, est une foulée ou le pied reste dans l’axe au moment du déroulé au sol, empêchant ainsi à la cheville et au genou de se balader à gauche ou à droite, même de manière légère, à chaque foulée.

La pronation, qui concerne un grand nombre de coureurs, est un phénomène qui va faire que le pied va s’affaisser vers l’intérieur de l’arche à chaque foulée. Ce problème va alors entrainer d’importantes tensions, qui à la longue, peuvent entrainer des blessures. La supination est au contraire un mouvement d’affaissement du pied sur l’extérieur. Pour autant, en course à pied, on ne corrige que la pronation, la supination ne représentant que 5% de la population de coureurs et n’entrainant, visiblement, pas de problèmes majeurs.

Il faut aussi distinguer la foulée médio-pied à celle où l’on pose systématiquement le talon. Le débat est long à ce sujet et mériterait une explication à lui seul. Malgré tout pour choisir sa chaussure pour courir, il est parfois préférable de connaître votre manière d’attaquer le sol. Cependant, la foulée médio-pied, est bien souvent réservée à une certaine élite, pratiquant déjà la course à pied depuis de nombreuses années. Si vous ne savez pas, partez du postulat que vous courez en déroulé complet.

POUR QUELLE FRÉQUENCE DE COURSE ?

Que l’on court 2 fois par semaine ou 6 fois par semaine, la chaussure que vous allez choisir sera différente. Différents modèles existent également entre entrainement et compétition. A vous d’identifier votre fréquence de course pour ensuite choisir la meilleure chaussure.

POUR QUEL PRIX ?

Cette question doit venir à la fin, et non au début de votre liste. Une fois que vous avez identifié plusieurs modèles, il vous faudra ensuite faire votre choix. Bien souvent, les modèles qui ressortiront du lot, à de rares exceptions près, possèderont les même caractéristiques et seront dans la même gamme de prix. Malgré tout, si vous pouvez économiser quelques euros, faites-vous plaisir.

Le meilleur moyen de trouver chaussure à son pied reste, malgré tout, le conseil en magasin spécialisé. Certains d’entre eux sont même équipés de tapis de course et d’autres technologies permettant une analyse assez fine de votre foulée. De plus, les vendeurs connaissent tous les modèles disponibles sur le marché ou presque, ils trouveront forcément la chaussure qui vous convient le mieux !

Courir après une blessure : mode d’emploi

Quand on doit s’arrêter de courir à la suite d’une blessure, l’envie de rechausser les baskets est grande. Si grande, qu’elle peut parfois nous amener à précipiter les choses. Pourtant, la patience doit être votre meilleure alliée dans ce genre de situation, vous pourrez ensuite mieux recommencer à courir.

SI ÇA FAIT MAL, ON N’Y VA PAS

Ce vieil adage, aussi évident qu’il puisse paraître, doit être suivi à la lettre. Tant qu’une douleur se fait sentir, et même si l’envie de courir est plus forte que tout, vous ne devrez pas vous laisser tenter. Attendez réellement d’avoir récupérer l’entière disponibilité de votre corps avant de recommencer à courir, ou vous risquerez d’aggraver votre cas. Une blessure aussi bénigne qu’une contracture musculaire (2 à 3 semaines de repos) peut très vite s’aggraver si elle est mal soignée. Vous risquerez alors de gâcher plusieurs semaines de préparation. De plus, votre corps pourrait avoir tendance à compenser et vous déclencherez alors d’autres blessures. Soyez patient !

IDENTIFIEZ LE MAL

Même si vous avez entièrement soigné la conséquence, il vous faudra identifier la cause de votre blessure. Sinon, vous pourrez commettre de nouveau les mêmes erreurs et vous n’en sortirez jamais. Si il s’agit d’un traumatisme (chute, entorse, etc…) vous ne pourrez pas y faire grand chose. Travaillez le renforcement et la technique pour éviter que cela se reproduise, et soyez vigilent sur vos runs. A contrario, les problèmes plus chroniques peuvent venir d’un manque d’échauffement ou d’un mauvais matériel. Demandez conseil autour de vous si vous avez un doute. Pensez aux étirements, à l’échauffement, et assurez vous que vos chaussures vous correspondent !

REVENEZ TRANQUILLEMENT

Lorsque tous les feux seront aux verts, et que vous pourrez enfin recommencer à courir, il ne faudra pas confondre vitesse et précipitation. Partez du principe que vous ne rattraperez jamais le retard que vous avez perdu dans votre préparation. Par contre songez au fait que, peut-être, cet intermède vous aura fait du bien. Vous aurez gagnez en fraicheur, en motivation et en expérience ! Pour votre retour allez-y tranquillement. Une période de transition d’une à deux semaines devra être envisagée. Au programme, des footings faciles, de la préparation physique générale (PPG), du renforcement musculaire doux, des séances d’assouplissements. Si vous voulez fractionner, privilégiez des fractionnés cours (du style 30-30 ou diagonales sur terrain de football) mais réalisez des accélérations progressives (attention aux changements brutaux de rythme). Préférez des terrains souples mais attention également aux instabilités.

ET SI ÇA NE PASSE PAS ?

On le sait, le sport est un vecteur de bien-être. Ne pas en pratiquer ne doit cependant pas vous ruiner la santé. Profitez de ce repos forcé pour vous occupez de vous et de vos proches. Si malgré tout le besoin de vous dépenser se fait sentir, essayer d’identifier les sports que vous pouvez pratiquer en substitution. La natation ou les sports portés, tels que le vélo, peuvent être de bons remèdes dans certains cas. Si vous ne pouvez rien faire de tout cela. Prenez votre mal en patience.

Comment calculer votre VMA ?

©Corey Jekkins/Getty

Difficile de ne pas entendre parler de VMA quand on se met sérieusement à la course à pied. Dans divers plans vous verrez « courez à 80% de votre VMA », « ne dépassez pas 90% de votre VMA » etc… Mais la VMA qu’est-ce que c’est et comment la calcule-t-on?

QU’EST-CE QUE LA VMA ?

Pour bien comprendre ce qu’est la Vitesse Maximale Aérobie (ou VMA) il nous faut expliquer le fonctionnement de certains processus musculaires. Il existe ce que l’on appelle 3 grandes filières musculaires.

  • La filière aérobie (le coureur de 10 km) est utilisée sur une activité de type endurance où l’effort est modéré. L’oxygène est apporté en quantité suffisante au muscle. Les glucides sont alors consommés avec l’oxygène pour donner du dioxyde de carbone et de l’eau. Cet effort peut être maintenu sur une période supérieure à 6 minutes et reste supportable pour le coureur.
  • La filière anaérobie lactique (le coureur de 400 et 800m) est activée lorsque l’organisme n’est plus capable d’apporter suffisamment d’oxygène aux muscles. Les glucides sont alors métabolisés différemment pour produire de l’acide lactique (ce fameux acide très redouté en course à pied). L’effort devient alors difficilement soutenable au-delà d’une minute.
  • La filière anaérobie alactique (le sprinteur : 100 et 200m) est utilisée pour des efforts très courts et très intenses. Vos muscles sont utilisés au maximum de leur capacité. Cet effort est explosif et très traumatisant pour les muscles. Si vous maintenez cet effort trop longtemps, très vite l’acide lactique fera son apparition, vous passerez alors dans la filière précédente. Il faut environ entre 15 à 30 secondes pour basculer. Sachez par ailleurs qu’un sprinteur n’est capable de courir à son maximum que sur 60 mètres, au-delà il décélère.

Mais revenons-en à nos moutons. La VMA, ou Vitesse Maximale Aérobie, sera la vitesse maximum ou vous pourrez courir, tout en continuant à apporter à vos muscles suffisamment d’oxygène pour empêcher la production d’acide lactique.

COMMENT CALCULER VOTRE VMA ?

Plusieurs tests existent pour calculer sa VMA.

  • Le test VM6 ou demi-Cooper. C’est sans doute le plus simple de tous. Il consiste simplement à se rendre sur une piste d’athlétisme (sachez que généralement le couloir le plus intérieur mesure 400m) et de courir le plus rapidement possible pendant 6 minutes. A la fin du test, mesurez votre distance (1 tour = 400m, 2 tours = 800m, etc..) et multipliez là par dix (si vous avez fait 1600m, alors votre VMA est de 16 km/h). Ce test est un assez bon indicateur de votre VMA.
  • Les tests par paliers. Ils consistent à mettre en place des plots représentant une distance. Un encadrant donne le rythme par un signale sonore. Il faut alors rejoindre le plot en temps pour valider le palier. Le temps accordé diminue progressivement avec la séance, vous forçant à augmenter votre allure. Lorsque vous n’atteignez pas le plot à temps vous vous arrêtez. Le dernier palier franchit représente votre VMA.
  • Les tests en laboratoire. Vous êtes encadré par un professionnel de santé et un coach. Vous courez sur un tapis avec un masque qui permet de mesurer votre débit en air. Chaque minute la vitesse augmente de 0,5 km/h. Lorsque vous vous arrêtez la dernière minute validée entièrement représente votre VMA. L’inconvénient de ce test reste son accessibilité.

La playlist du coureur : juin 2017

Peu importe vos objectifs de course à pied, des morceaux adaptés peuvent booster votre mental. C’est pourquoi nous vous proposerons tous les mois une sélection à même de vous motiver. Car s’il est bien un des effets majeurs de la musique sur l’esprit, c’est sa faculté à détendre le cortex par l’envoi de dopamine, laquelle permet non seulement de ressentir moins de souffrance durant l’effort mais aussi de galvaniser une motivation en berne.

Que vous décidiez de préparer des 10 km, des semis ou des marathons, ou tout simplement perdre du poids ou garder la forme, découvrez la sélection des meilleurs albums de notre journaliste musical et coureur Julien Naït-Bouda.

JAIN, Zanaka

Bonhomie et insouciance traversent ce 1er disque d’une Toulousaine. Par les temps qui courent, il a tout pour chasser les idées noires.

YACHTCLUB, YachtClub

Doté d’un punch sans concession, le rock de ces Palois fait vaciller les genres pour une claque à la vertu régénératrice. Un véritable placebo contre la douleur…

MARVIN & GUY, Dance Abilities

Méconnu sur la scène électronique, le duo italien a signé un disque taillé pour le footing. Ample, rebondi, aérien, et la foulée se fait légère…

ACID ARAB, Musique de France

Ce disque ne déroge pas à leur règle d’une rythmique pulsative faisant la part belle à l’Orient. Une goutte de sueur dans le désert.

CLIPPING, Splendor & Misery

Un flow de malade et des basses bien trap établissent un climat d’urgence de tous les instants. Courir le feu aux fesses a aussi du bon.

3 exercices pour augmenter votre résistance à la douleur

Nous avons tous entendu parler de coureurs ayant réalisé des exploits surhumains. Prenez l’exemple de Kilian Jornet, ce traileur de l’extrême capable de gravir 2 fois l’Everest en moins d’une semaine. Vous pensez que cet homme est surhumain et qu’il ne connait pas la douleur ? Faux ! Il a juste appris à la l’apprivoiser, à l’aimer, et à la repousser. Aujourd’hui nous vous donnons quelques astuces pour augmenter votre résistance à la douleur.

COURIR AMÉLIORE LA RÉSISTANCE À LA DOULEUR

C’est un fait scientifique. En effet, une étude a testé la résistance à la douleur de coureurs confirmés en plongeant leur main dans de l’eau glacée pendant 3 minutes. Les coureurs, qui ont tous tenu les 3 minutes, ont donné une note de 6 sur 10 à la douleur ressentie. Un groupe de contrôle composé uniquement de non-pratiquants à la course à pied a entièrement abandonné à la moitié du temps total, décrivant la douleur comme insoutenable (10/10). L’étude a cependant démontré que les coureurs ressentaient la douleur au même moment que les non-coureurs. Ils sont simplement capables de tolérer cette douleur bien plus longtemps. Si vous souhaitez courir vite et/ou très longtemps, vous ne devez pas seulement améliorer vos capacités physiques mais également votre résistance à la douleur. Voici quelques séances pour vous y aider.

FAITES LA GRENOUILLE

Une étude scientifique un peu particulière a montré que si l’on plongeait une grenouille dans de l’eau bouillante celle-ci bondissait immédiatement hors de l’eau. Alors que si on la plaçait dans de l’eau froide et qu’on portait progressivement l’eau à ébullition la grenouille ne s’enfuyait pas. Sans partir dans un tel extrême, si vous voulez atteindre des vitesses supérieures à celles qui sont les vôtres il faudra amener la douleur progressivement.
Une augmentation progressive de la séance permettra à votre corps et à votre cerveau de s’échauffer, de pousser plus loin et de souffrir plus. Une séance progressive peut durer entre 20 minutes et 2 heures, commence à une allure confortable et le tempo s’accélère à des intervalles réguliers jusqu’à vous faire atteindre une vitesse supérieure à votre allure marathon.

Séance type À la place d’une sortie longue à allure marathon, essayez une sortie progressive de 15 kilomètres avec les 3 derniers kilomètres environ 10 secondes plus rapides que votre allure semi-marathon. Choisissez votre allure de départ en vous basant sur le fait que vous augmenterez cette allure de 10 secondes tous les kilomètres jusqu’au 12e kilomètres. Par exemple, si votre allure semi-marathon est de 5min/km (12km/h), commencez à 6 min 50 s/km pour passer à 5 min/km au 12e km et finir les 3 derniers kilomètres en 4 min 50 s/km.

RÉSISTEZ AU FRACTIONNÉ

Avec l’habitude, nous apprenons à économiser notre énergie pour chacune des séances. C’est une bonne aptitude à avoir, mais cela peut également vous limiter très rapidement. Une fois par mois, essayez une séance qui brise l’habitude et qui vous amènera à vous faire mal (sainement bien entendu).

Séance type Après un échauffement de 25 minutes, courez 8 à 10 fois 600 mètres avec 90 secondes de récupération entre chaque répétition. Le but de la séance : apprendre à votre cerveau à avoir mal. Courez les 4 premières répétitions aussi vite que vous pourrez comme si chacune des répétitions était la dernière de la séance (ce ne sera pas facile, vous devrez vraiment aller chercher au fond de vous-même). Puis continuez comme si rien ne s’était passé auparavant. Ne prenez pas plus de récupération, ne réduisez pas le nombre de répétitions. Ne vous focalisez pas sur la vitesse qui va forcément diminuer, le but est de finir la séance et de persévérer quand la douleur semble insoutenable.

METTEZ DU VOLUME

Une des méthodes usuelles des coureurs est de gérer la douleur en découpant les distances en petits objectifs. Il est en effet plus facile de se concentrer sur le fait de finir le prochain kilomètre plutôt que de visualiser une ligne d’arrivée lointaine. Cependant, cette technique perd de son efficacité si vous devez la répéter 42 fois, donc vous avez besoin de pratique.

Séance type Après un échauffement de 25 minutes, courez 26 fois 200 mètres, ou, si vous ne possédez pas de piste à proximité, 26 fois 45 secondes. Trottinez sur 100 mètres (ou 45 secondes) entre les répétitions. Visez votre allure de 5 kilomètres (l’allure où vous courrez un 5 kilomètres sur piste ou en compétition) ou légèrement plus rapide. Plus la séance avance plus il sera dur de rester concentré et motivé, ne lâchez pas ! Vous devrez courir votre 22e répétition de la même manière que vous avez couru la seconde. Si vous votre objectif est plutôt un semi-marathon ou un 10 km, visez d’avantage 15 à 20 répétitions.

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