Comment appliquer la médecine chinoise aux coureurs ?

© Magann. Un homme pratiquant le Qi-Gong tôt le matin sur le lac Starnberg, Allemagne.

La Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC) est une pratique ancestrale dont on retrouve les premiers éléments d’existence 1200 ans avant JC. Depuis la fin des années 70, cette médecine s’est développée en Occident et propose aujourd’hui une approche de la santé qui peut séduire les coureurs. Explications.

Approche de santé globale

La MTC se distingue de notre médicine allopathique sur deux points essentiels. Tout d’abord la MTC aborde toujours l’individu dans son ensemble : aussi bien sur le plan physique, anatomique que psychologique. La notion d’équilibre via l’énergie (le Qi) est la base de de l’harmonie (entre le Yin et le Yang). Le but est de parvenir à un état de santé optimal pour être en meilleure forme bien sûr, mais aussi de diminuer les risques de tomber malade. Ensuite, la MTC ne s’attache pas à soulager les symptômes comme le fait notre médecine allopathique mais bel est bien à rechercher les causes du déséquilibre qui aura provoqué les symptômes.

Les branches thérapeutiques de la MTC

La MTC s’articule autour de 4 grandes branches thérapeutiques, qui sont complémentaires : les techniques externes (comme l’acupuncture ou les massages), les remèdes à base de plantes, la diététique, les techniques de relaxation corps et esprit (exercices physiques comme le Qi-Gong ou les techniques de relaxation ou de méditation). La pharmacopée chinoise (qui débouche sur la phytothérapie) est l’une des plus riches au monde. Mais attention, aucune de ces branches thérapeutiques n’est anodine, il s’agit d’une médecine à part entière, même si elle est souvent appelée douce ou alternative.

Pratique encadrée pour les sportifs avertis

Que l’on soit sportif ou non, se tourner vers la MTC demande d’appréhender cette dernière dans son ensemble. Pour en tirer le meilleur parti, il faut voir un praticien avant l’apparition de douleurs ou de symptômes. L’idée pour les coureurs est donc de vraiment utiliser la MTC en prévention, et dans le but de gagner en mieux-être et donc de mieux courir. LA MTC peut ainsi jouer un rôle positif sur le sommeil, le stress, le poids, la posture, la forme en général… et donc les performances. Néanmoins, elle ne se substitue pas pour autant à la médecine allopathique. En cas de blessure, de douleurs persistantes ou de pathologie, la consultation chez un médecin du sport reste la meilleure possibilité.

La MTC : Quel intérêt pour les coureurs ?

La réponse de Bertrand Bimont, praticien en médecine traditionnelle chinoise et fondateur des laboratoires Bimont.

Bertrand Bimont
Bertrand Bimont

La médecine traditionnelle chinoise est une thérapie globale se basant sur l’étude de la nature. Elle est par conséquent en adéquation avec un sport comme la course à pied dont la philosophie est le bien-être corporel, émotionnel, ainsi que sa proximité avec la nature. Cette médecine globale va permettre une approche plus approfondie de « l’être » dans sa quête propre de connaissance, mais également établir une approche préventive des risques liés à ce sport. Elle intervient de façon curative sur les traumatismes du coureur, les inflammations articulaires, les douleurs musculaires ; elle permet l’optimisation de l’alimentation en fonction du profil énergétique et un travail émotionnel sur les organes qui ont une fonction physique (par exemple : un travail sur le foie, siège des colères et des non-deuils gouvernant les muscles et les tendons, dont un déséquilibre pourra être à l’origine de tendinites et claquages ou déchirures musculaires). Cette médecine peut vite devenir une alliée de poids pour les sportifs pratiquant la course à pied.

4 conseils pour s’adapter aux situations imprévues

S’en tenir à son plan est important, mais il ne peut pas toujours être optimal. Vous devrez parfois vous adapter à la situation et aux imprévus. Voici ce qu’il faut faire si…

Vos partenaires de course ont prévu une sortie longue un autre jour

Réadaptez votre préparation en fonction de ce changement de programme. La sortie longue du week-end se court plutôt le dimanche pour des raisons pratiques, mais vous pouvez aussi la faire un autre jour de la semaine. Surveillez votre rythme et la durée pour ne pas vous griller à une allure trop rapide.

Il y a un 10 km sympa à courir la semaine prochaine

Il ne faut pas hésiter à se faire plaisir dès qu’on le peut. Attention toutefois à réadapter vos séances au cours de la semaine qui précède la course et à suffisamment récupérer la semaine qui suit. Dans le cas d’un marathon, la course ne doit pas avoir lieu dans les deux dernières semaines de la préparation.

Vous avez manqué une séance VMA et vous êtes obligé de la placer avant la sortie longue

Ce n’est pas un problème ; au contraire, vous travaillerez ainsi la surfatigue et vous obligerez votre organisme à s’adapter. Vous jouerez aussi simultanément ou presque sur deux filières énergétiques et brûlerez plus de calories. Restez à l’écoute de vos sensations.

Vous êtes épuisé ou vous n’avez tout simplement pas envie

Apprendre à construire une préparation nous impose parfois des erreurs ou des mauvais choix. Ce n’est pas très grave ; veillez simplement à avoir toujours suffisamment de temps de récupération et à garder intacte votre envie de courir.

Que faire si vous loupez une séance ?

séance
© Ewald Sadie

Parfois, vous n’avez pas d’autre choix que d’annuler votre séance. Voici ce qu’il faut faire si…

Vous êtes dans l’obligation de manquer une séance

S’il s’agit d’une seule séance, ce n’est pas très grave. N’essayez pas de la rattraper à tout prix, mais poursuivez votre entraînement. Si vous devez faire l’impasse sur plusieurs séances à la suite, vous serez obligé de réévaluer votre objectif.

Vous êtes dans l’obligation de manquer deux séances

Reprogrammer votre entraînement en fonction de votre objectif et laissez de côté les séances qui ne sont pas indispensables. Par exemple, si vous préparez un marathon, priorité à la sortie longue. Si vous essayez de perdre du poids, conservez les séances VMA.

Vous manquez de sommeil

S’il s’agit d’une nuit blanche, à moins d’une sortie en endurance de
45 min, abandonnez les séances d’intensité (VMA et sortie longue). Votre priorité est votre sommeil, l’organisme ayant besoin de repos avant de réaliser un effort.

Vous ne trouvez tout simplement pas le temps

La solution ? Étalez vos séances tout au long de la journée : au lieu de 45 min, faites deux fois 30 min le matin et le midi. Vous pouvez aussi mettre à profit le déjeuner pour faire des exercices de renforcement. En revanche, vous devrez oublier les séances de qualité.

Pourquoi faut-il courir sans montre GPS ?

gps

Il y a d’abord eu les cardiofréquencemètres, puis les GPS sont apparus et ont à nouveau bouleversé le marché. Les applications smartphones et les montres connectées sont aujourd’hui bien parties pour devenir nos nouveaux compagnons technologiques. Des outils désormais majoritairement utilisés, à tel point qu’il peut nous arriver de paramétrer d’abord notre GPS avant même d’enfiler nos running. « Ce n’est pas du tout une bonne solution », annonce d’entrée Gilles Rocca, entraîneur de course à pied et préparateur de Yohan Diniz. Il ajoute : « courir aux sensations permet d’acquérir une confiance en soi en compétition, mais cela permet aussi de conserver l’envie et le plaisir de courir, sans être constamment focalisé sur les informations de ses joujoux technologiques ». Dans certain cas, le GPS n’est même pas bénéfique à vos performances. Se lancer par exemple dans une séance de fractionné alors que la forme n’est pas là sera forcément contre-productif, voire risqué. A l’inverse, se laisser enfermer dans une allure programmée à l’avance sur son GPS alors que la forme est au rendez-vous pourrait tout aussi bien vous priver d’un bon chrono.

Calez votre allure

Pour apprendre à caler vos sensations sur le bon rythme, il faut nécessairement apprivoiser les quatre allures fondamentales en course à pied :

  • La récupération : Allure très lente, vous pouvez tenir une conversation.
  • L’endurance fondamentale : Allure lente, vous pouvez parler en courant
  • Le seuil : Allure pouvant être soutenue entre 5 et 15 minutes sans être complètement essoufflé.
  • Le fractionné (VMA) : De 90 secondes à 3 minutes, effort maximum et impossibilité de parler.

Essayez de visualiser une couleur pour chaque zone d’effort (vert, jaune, orange et rouge par exemple) et, selon vos sensations, de classer votre effort dans la bonne couleur. Apprendre à mémoriser les bonnes allures ne sera possible qu’en alternant régulièrement les séances différentes. L’habitude et la répétition vous permettront peu à peu d’intégrer les allures et même de déterminer précisément votre vitesse en fonction de vos sensations.

Détachez votre GPS

Commencez par faire une sortie par semaine sans GPS, plutôt une séance en endurance ou de récupération. Vous pouvez aussi essayer faire un entraînement qualitatif où l’objectif sera alors d’enregistrer mentalement la bonne vitesse. « Vous allez pour cela courir une série de 1000m, sans jamais regarder le chrono ou le GPS avant ou pendant le fractionné. Vous vérifierez les résultats une fois la séance terminée », explique Gilles Rocca. Le meilleur moyen restant encore de s’entraîner à plusieurs : votre partenaire de course vous donne le temps au tout dernier moment. Vous allez ainsi instinctivement intégrer la bonne allure et l’associer à votre effort.

Sachez l’utiliser

« Si finalement ne pas porter de GPS et se priver de toute indication mesurée durant votre course vous parait trop difficile, rien ne vous empêche de porter occasionnellement votre montre durant certaines séances, sachant qu’elle vous permet aussi de rester dans les bonnes zones d’entraînements, en endurance ou au seuil par exemple », nuance Grégoire Neimari, ancien de Garmin aujourd’hui distributeur de la marque Tom-Tom. « La montre GPS peut quand même être un garde-fou pour beaucoup de coureurs ayant tendance à toujours vouloir aller trop vite, sans oublier qu’elle permet d’enregistrer chaque séance sur des sites internet dédiés. »

La tendinite : le mal du coureur ?

Nos conseils pour éviter la tendinite.

« Au départ, je n’ai pas fait fait attention à la douleur. Ca tiraillait un peu sous le mollet mais ça restait supportable. Puis au fil du temps, la douleur a commencé à devenir de plus en plus présente. Au final, ça fait un an que je souffre d’une tendinite du tendon d’Achille dont je n’arrive pas à me débarrasser », témoigne Philippe, un coureur pourtant aguerri.

En laissant traîner, Philippe a t-il commis l’erreur de ne pas se soigner à temps ? « Pas forcément, j’ai consulté assez tôt et pourtant rien n’y fait ».

Gilles Balleydier, kinésithérapeute spécialisé en traumatologie du sport, l’affirme : « les causes de la tendinite peuvent être multiples et certaines peuvent être compliquées à soigner. » Il existe cependant des moyens de prévenir et d’éviter la mésaventure de Philippe. Gilles Balleydier nous explique tout sur la tendinite.

1. Qu’est ce que la tendinite ?

« La tendinite est une inflammation du tendon, les tendons étant des sortes de « cordes » qui constituent la terminaison ou l’origine du corps musculaire et permettent d’accrocher les os aux muscles. Les tendinites les plus fréquentes sont celles du coude (tennis elbow) chez les tennismen, du tendon d’Achille, du genou (tendinite sous-rotulienne et de la patte d’oie), de l’épaule et du poignet. »

© Fotolia

2. Comment distinguer une tendinite ?

« À la palpation, on peut remarquer une inflammation du tendon d’insertion si le tendon est rigide. Si on sent un tendon congestionné, une fibrose avec parfois des nodules, le risque de tendinite n’est pas loin. Un  tendon trop large, trop épais conduit à une perte d’élasticité. Et plus il est congestionné, plus on risque la rupture. En fait, le tendon est nourri et oxygéné par la circulation du sang. Lorsqu’il est trop congestionné, trop enflammé, il n’est plus nourri et oxygéné normalement, l’acide lactique ne s’évacue plus normalement. Il devient de plus en plus épais, il étouffe et peut conduire à la rupture dans les cas les plus graves. »

3. Comment reconnaître la douleur d’une tendinite ?

« La douleur est mécanique. On va la sentir en mouvement, à la contraction musculaire lors de l’effort. En cas de tendinite du coude au tennis (tennis elbow), la douleur va être tellement présente qu’on ne pourra plus porter sa raquette. La tendinite est due à la répétition anormale d’un mouvement. Quelqu’un qui court et qui ne fait jamais d’étirements risque plus souvent une tendinite car le muscle n’est plus oxygéné. On ne lui redonne pas son élasticité initial car on ne permet pas l’oxygénation normal des tissus. »

4. Quelles sont les causes principales de la tendinite ?

Un mauvais équipement, en l’occurrence des chaussures inadaptées, peut être le premier facteur de tendinite. Un coureur novice qui voudrait s’affranchir d’une chaussure avec un bon amorti au profit d’une chaussure légère et peu amortissante augmente les risques de blessure. Pour un premier achat, je suggère d’aller dans les magasins de sport spécialisés et de se faire conseiller afin de se diriger vers le modèle le plus adéquat. Beaucoup de  débutants sont plus attirés par le look des chaussures qu’ils achètent que par leur caractéristiques techniques (amorti, drop, poids…). C’est souvent une erreur à ne pas commettre car le choix judicieux d’un modèle est souvent déterminant tant pour la performance que pour la santé du coureur.

Les changements soudains de foulée peuvent aussi occasionner des blessures. Un coureur ayant l’habitude de courir sur le talon et qui décide de privilégier l’avant-pied va solliciter beaucoup plus le muscle du mollet. Sans une adaptation et un entraînement progressif, le muscle risque de ne pas supporter ce changement de foulée. Ce qui entraîne généralement blessure et complications. De mauvaises semelles peuvent dans certains cas être aussi à l’origine d’un début de blessure.

Certains chercheurs ont également observé que la nutrition avait un rôle prépondérant dans les cause ou les préventions des blessures. Le corps déploie beaucoup moins d’inflammations musculo-tendineuse avec la suppression du gluten ou la diminution voire la suppression du lactose de vache par exemple. En effet, ces éléments conduisent à déclencher dans l’estomac des inflammations périphériques au niveau des tendons.

On sait que les problèmes dentaires (caries, couronnes mal soignées…) déclenchent aussi des problèmes inflammatoires. Les tendinites peuvent également être provoquées par des traitements médicamenteux (certains antibiotiques). Dans ce genre de cas extrême mais rare, la tendinite  peut mettre des années à disparaître.

5. Comment la prévenir ?

« Je conseille souvent à des patients qui veulent débuter la course à pied d’aller consulter un podologue du sport pour déterminer le type de foulée. Il pourra s’il le faut s’équiper de semelles thermoformée. Le fait de connaître sa foulée permet aussi de choisir le bon modèle de chaussures. Il faut savoir également que lorsque cour, chaque foulée est équivalente à trois à quatre fois le poids du corps. Entre la vibration du sol et le poids du corps, la charge est énorme. A chaque appui sur le sol, un simple déséquilibre peut provoquer une tendinite.

D’où l’importante du choix de la chaussure et j’insiste sur ce point. D’un point de vue purement physiologique, il faut être capable de mesurer l’effort que l’on est capable de supporter et être prêt à ne pas en faire trop si l’on est pas bien préparé. Les tendinites sont fréquentes chez les personnes qui ne s’entraînent pas régulièrement ou qui décident soudain de s’y (re)mettre à un rythme soutenu sans préparation. Pour les coureurs plus confirmés, un sur-entraînement est aussi un facteur de blessure. Un athlète qui dépasse ses capacités, court de manière exagérée et soumet son corps à une trop forte contraction musculaire risque la tendinite. Autre conseil important, il convient de boire régulièrement avant, pendant et après l’effort et de s’échauffer correctement avant chaque sortie. Et n’oubliez pas de vous étirer doucement après la pratique pour oxygéner les muscles et libérer les tensions. »

6. Comment la soigner ?

N’attendez pas que la douleur persiste. Dès les premiers symptômes alarmants (tendon qui tiraille, douleur à l’effort…), une visite chez un médecin du sport est indispensable pour diagnostiquer le type de blessure. Il peut vous proposer des traitements médicamenteux (anti-inflammatoires…) ou des décontractants musculaires en pommade. Si la tendinite est déjà bien installé, ce genre de traitement n’est pas efficace. Il déterminera ensuite la nécessité ou non de suivre des séances de kinésithérapie.

Le kiné procédera par massages transverses-profonds pour décongestionner le tendon – l’idée est de faire saigner le tendon pour libérer les fibroses et faire en sorte que la circulation du sang et donc l’oxygénation du muscle se fasse à nouveau normalement –  ce qui va permettre de cicatriser le tendon.

Les ultra-sons sont aussi utilisés pour calmer les inflammations et cicatriser la blessure. Le drainage enfin permet de nettoyer les tissus en relançant les échanges circulatoires veineux et lymphatiques. En cas de tendinite persistante, on peut parfois avoir recours aux ondes de choc, à la mésothérapie, voire à une infiltration. La dernière solution consiste à opérer mais ce cas reste extrêmement rare.

4 astuces pour bien préparer votre saison

Si l’on s’en tient strictement au calendrier, il est déjà temps de rechausser les baskets, pour se faire plaisir ou pour préparer un nouvel objectif. Mais avant de remettre son dossard en vue d’un prochain marathon (ou une autre), « il faut d’abord évaluer sa forme et son niveau », explique Samir Baala, coach et plusieurs fois champions de France de marathon. « En effet, si le corps et l’esprit ne sont pas prêts, si l’envie n’est pas là, le coureur aura du mal à atteindre son objectif ou à se faire plaisir ». Voici quelques astuces pour savoir où vous en êtes et profiter de l’automne, une saison idéale où températures et courses font bon ménage.

Soyez à l’écoute de votre corps

01Reprenez doucement en effectuant une course test ; vous pourrez ainsi évaluer de façon certaine votre état physique. Soyez à l’écoute de vos sensations pour détecter les petites douleurs qui pourraient se manifester.
Si vous avez le moindre doute, arrêtez immédiatement et consultez un médecin du sport. « Il est difficile, voire impossible de reprendre un entraînement un peu structuré quand on souffre d’une blessure. Vous encourez le risque d’aggraver la douleur et de devoir arrêter définitivement la course », avertit notre expert.
Rester en permanence à l’écoute de son corps constitue donc l’un des principes de base de la course à pied. Assurez-vous également que votre matériel – chaussures et vêtements techniques – est en bon état.
Généralement un coureur régulier (trois à quatre sorties par semaine) aura besoin de deux paires de chaussures de running par saison (printemps et automne), sans compter les éventuelles runnings de course pour les compétiteurs.

Prenez du plaisir

02Le fait d’acheter un dossard et de viser un nouveau marathon ne signifie pas pour autant que vous avez mentalement envie de relever ce nouveau défi. « Beaucoup de nouveaux marathoniens s’alignent sur une première course en voulant réaliser un pari avec des amis ou par défi personnel. Ce n’est pas toujours la meilleure façon de procéder, car vous risquez fort de vous lasser ou pire, de vous dégoûter.
Le marathon est une course difficile qui exige une préparation longue et intense (de huit à douze semaines) »
.
Avant d’acheter votre dossard, demandez-vous pourquoi vous voulez faire cette course. Si la réponse est pour le plaisir, sans contrainte ni obligation, c’est très bien. Essayez toujours de privilégier votre plaisir personnel ; c’est généralement le meilleur moyen de tenir sur le long terme.
Dernier conseil : mixez la course avec d’autres sports – vélo, natation, randonnée, ski de fond, etc. C’est excellent pour le corps… et pour l’esprit.

Testez vos performances

03Si vous visez un nouveau record personnel ou un chrono, ne commencez pas votre préparation à un rythme effréné, « respectez toujours une progressivité dans l’intensité et dans le volume », conseille Samir Baala, « optez pour un plan d’entraînement bien pensé, et n’augmentez jamais votre kilométrage de plus de 10% par semaine ».
« Il est aussi fondamental de bien connaître son niveau réel avant de débuter sa préparation », explique notre expert, « l’erreur est assez répandue chez les coureurs de commencer un plan d’entraînement en se basant sur une expérience passée, avec des données physiologiques devenues obsolètes ».
La Vitesse Maximale Aérobie (VMA) et le Vo2max évoluent rapidement en fonction de l’intensité et de la pratique sportive. Un arrêt prolongé, ou un surcroit d’activité aura forcément fait évoluer votre VMA. Il faudra donc adapter votre plan à votre objectif. Pour obtenir des données fiables, correspondant à votre état actuel, un test de terrain – type VAMEVAL – ou d’effort est fortement recommandé avant de commencer votre préparation.
Un test vous permettra par ailleurs d’obtenir des informations utiles pour la suite de votre saison.

4 conseils pour diversifier votre entraînement

entrainement

« Apporter de la diversité à son entraînement est fondamental pour progresser », explique Stéphane Doutreleau, cardiologue du sport et traileur expérimenté. C’est même indispensable selon lui : « dans une certaine mesure, la diversification des activités surprend l’organisme et évite la répétition de séances toujours identiques. Se mettre en état de déséquilibre va obliger notre corps à s’adapter en fonction de nouvelles sollicitations ».

Explorer de nouvelles façons de courir

Un nouveau parcours, un autre environnement ou tout simplement courir sans GPS ni musique peuvent aussi modifier votre façon de faire du running. En course à pied, le changement est bénéfique, car ce qui fait du bien à la tête va forcément avoir des implications au niveau des jambes. N’hésitez pas à modifier régulièrement vos terrains d’entraînement.

Diversifier vos pratiques sportives

« Une ou deux fois par semaine, essayez un autre sport. Natation ou vélo vont permettre à votre corps et à votre esprit de faire une pause. Le vélo est un sport porté, il permet aussi de faire de la récupération active en s’aérant l’esprit et en récupérant ». Vous pouvez également essayer la natation, qui est sans doute le meilleur sport qui soit pour travailler tous les muscles sans risque de blessures.

Trouver de nouveaux objectifs

Adopter un nouveau type d’entraînement et se fixer de nouveaux objectifs est une bonne source de motivation. « Essayez différentes distances et surfaces, plus courtes ou plus longues, sur chemin ou sur route ou lancez-vous dans le triathlon ou dans une saison de cross ».

Entraînez-vous sur des terrains variés

« L’entraînement de type fartlek, en nature est excellent, ces séances améliorent le rendement grâce à un meilleur apport d’oxygène et à la sollicitation de différentes fibres musculaires. Le mieux est encore de jouer avec le terrain et les obstacles naturels, vous fractionnerez spontanément sans vous en rendre compte ».

Revivez le semi-marathon de Disneyland Paris

Half Marathon Run Disney in Marne la Vallee
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Vous souffrez d’une blessure ? Trouvez un plan B !

blessure

Vous avez trop forcé durant votre préparation et une blessure vient contrarier vos plans. Aucune chance de reprendre la préparation pour espérer s’aligner sur la ligne de départ ? Misez plutôt sur un nouvel objectif pour rebondir en utilisant les acquis de la préparation.

Votre prochaine course : d’ici à deux semaines

Récupérez grâce à des séances de marche et des étirements durant quelques jours après que votre objectif initial est passé. Ensuite, courez facile en endurance ou au seuil (mais sans exagérer) en gardant au moins quatre jours de repos avant le jour de votre deuxième objectif. Restez à l’écoute de votre corps, vous saurez si c’est votre jour J.

Votre prochaine course : d’ici à trois semaines

Marche, étirements et course en endurance (1h maxi) pendant une semaine. Deux semaines avant le jour de votre deuxième objectif, essayez de tenir l’allure de course visée pendant 10 à 12 kilomètres, complétez avec quelques sorties en endurance. Pour la dernière semaine, reprenez simplement la phase d’affûtage initialement prévue lors de votre premier objectif.

Votre prochaine course : d’ici à quatre semaines ou plus

Récupérez pendant une semaine (marche, étirements et sortie en endurance), puis reprenez la préparation initiale de votre premier objectif, à S-3. Si vous vous sentez bien, faites une sortie de 20 à 30 kilomètres à deux semaines du jour J. Dernière semaine semblable à celle prévue lors de votre premier objectif. Semaine d’affûtage.

Progresser en côte la clé du succès en course à pied !

Comment passer de la route au trail en toute simplicité ?

Nous l’avons vu récemment, lors des championnats d’Europe de marathon avec la victoire de Christelle Daunay, savoir gérer les côtes est un atout non négligeable, même pour le coureur sur route. De plus, le travail en côte, que ce soit en montée ou en descente, permet de renforcer la structure musculaire et d’améliorer son rendement en course. Voici quelques astuces pour vous faire progresser en côte, aussi bien dans la montée, que dans la descente.

Progresser en côte : la montée

La méthode la plus efficace pour courir une course plate est de conserver une allure constante. En côte, vous devez plutôt maintenir un effort constant. Un effort qui devra être sensiblement équivalent à votre allure seuil sur route au risque de vous cramez et de ne plus être capable d’enchainer les répétitions. L’erreur fréquente quand on fait des côtes, est de partir à fond et de voir son rythme cardiaque monter en flèche comme lors d’un sprint.

A faire : Une ou deux fois par semaine, travaillez votre résistance seuil en réalisant un travail en côte. Si cela est possible, trouvez une côte qui nécessite 10 minutes d’ascension. Tentez de reproduire l’effort que vous voudriez produire sur le plat, peu importe si vous devez aller très lentement. Ecoutez-vous, si çà ne va pas, ralentissez encore ! Vous pourrez répéter l’ascension en fonction de vos envies.

« Attaquer dans la descente »

Christelle Daunay, lors de son marathon victorieux aux championnats d’Europe, l’avait annoncé et l’a réalisé : « il ne faut pas attaquer en montée mais dans la descente« . En effet, certaines personnes sont meilleures que d’autres en descente. Alors que tous les coureurs ont tendance à réduire leur vitesse de manière équivalente en montée (un ralentissement de 23% en moyenne), ils ont une capacité d’accélération totalement différente en descente : entre 5 à 25% d’accélération. Si vous n’avez pas l’habitude de vous entrainez à cet exercice vous risquerez de perdre beaucoup de temps en course, tout comme l’italienne a craqué face à la française à Zurich.

A faire : Une bonne santé physique est essentielle pour tirer avantage de la gravité. Après un bon footing de 30 minutes, réalisez 4 à 6 descentes de 100 mètres avec une pente raisonnable en accélérant. Augmentez ensuite au fur et à mesure l’inclinaison si vous le pouvez. Privilégiez des foulées courtes mais fréquentes pour limiter les impacts tout en gardant le contrôle à chaque instant. Aidez-vous de vos bras pour trouver l’équilibre. Comme pour la montée, écoutez-vous. Si vous vous sentez trop facile c’est que vous pouvez encore accélérer sans vous faire mal.

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