Comment soigner une déchirure musculaire ?

Cette douleur soudaine en plein effort qui vous « électrocute » et vous stoppe dans votre foulée élégante, vous ne la connaissez pas encore. Et pourtant, la déchirure musculaire est une blessure fréquente chez le coureur. En effet, la sollicitation permanente, surtout lors d’efforts intenses, de vos muscles peut entrainer une déchirure soudaine des fibres qui sont mises sous-tension. Cette déchirure est ressentie comme une véritable décharge électrique en plein effort qui vous oblige à vous arrêter. Impossible ensuite de repartir. Aujourd’hui, Runner’s World vous explique comment prévenir, ou à défaut, soigner une déchirure.

Comment ne pas s’y perdre ?

Avant toute chose, il vous faut identifier les différents types de douleurs musculaires. De la simple crampe, au claquage, en passant par la contracture, les termes sont multiples et les effets différents. Les douleurs telles que les crampes ne créent pas de véritables lésions musculaires et ne sont pas, de ce fait, dangereuses pour la suite de votre préparation. Les courbatures, quant à elles, ne sont que des microlésions dont on peut facilement récupérer. Vient ensuite les douleurs plus contraignantes. Et parmi elles, il faudra différencier les contractures et les formes de déchirures.

La contracture est un point de contraction qui persiste après l’effort et qui est douloureux en un point. La fibre contractée doit alors être travaillée afin de la relâcher lentement. On privilégiera donc l’utilisation du chaud et des massages. Les formes de déchirures cependant, sont des ruptures plus ou moins importantes des fibres musculaires. Dans l’ordre, proportionnellement à la quantité de fibres rompues, on retrouve :

  • L’élongation : seules quelques fibres ont rompu. La douleur est vive mais pas insoutenable.
  • La déchirure : de nombreuses fibres ont rompu sur des distances allant de plusieurs millimètres à quelques centimètres. La douleur vous fait boiter sérieusement. Un hématome peut apparaître sur la zone touchée ou en bas du muscle.
  • Le claquage : une grande partie des fibres musculaires ont rompu. Impossible de marcher. La blessure s’étend sur plusieurs centimètres. Un hématome apparaît.

Comment soigner une déchirure musculaire.

La première chose à faire est de stopper toute activité sollicitant le muscle atteint. Ne songez même pas à vous étirer ! Vous risqueriez d’aggraver fortement la situation. Mettez immédiatement de la glace. Et dès que vous le pouvez glacez encore et encore. Allez immédiatement voir un médecin et demandez lui une échographie pour voir l’étendue des dégâts. Ensuite, faites-vous prescrire des séances de kiné. Lui seul pourra vous rééduquer correctement. Il faudra réaliser des séances d’électrostimulation ou d’autres techniques non-intrusives disponibles chez votre kiné. Une fois la première cicatrisation réalisée, il y a de fortes chances que vos fibres ne s’alignent pas très bien. Votre kiné pratiquera alors un MTP (Massage Transversal Profond). Ce massage, pas très agréable, aura pour but de rompre les fibres mal alignées pour permettre une meilleure cicatrisation. Une fois la cicatrisation correctement effectuée, vous devrez réaliser une rééducation et une échographie de contrôle pour vérifier que vous pouvez reprendre une activité sportive normale.

Combien de temps sans courir ?

En fonction du nombre de fibres rompues, vous pourrez passer d’une semaine à deux mois loin des baskets. Un temps qu’il vous faudra respecter si vous ne souhaitez pas aggraver votre cas.

Le renforcement musculaire pour prévenir les déchirures.

Un muscle faible est un muscle fragile. Pour prévenir des déchirures musculaires, vous devrez effectuer du renforcement musculaire sur l’ensemble de vos muscles sollicités lors de la course (mollets, ischio-jambiers, fessiers, adducteurs, quadriceps, etc…) N’oubliez pas de travailler à la fois en concentrique (contraction rapide et relâchement rapide) mais également en excentrique (contraction rapide et retour contrôlé lent) et en isométrique (contraction rapide, maintien de la position, relâchement lent). Pensez également à vous étirer lentement et correctement régulièrement. Un muscle souple est un muscle sain.

Comment perdre du poids en courant ?

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Vous pratiquez la course à pied de manière intensive et pourtant vous continuez de grossir. Alors, comment perdre du poids en courant ?

Vous vous entrainez 4, 5, 6 fois par semaine et pourtant cette vilaine couche de graisse continue à vous embêter. Impossible de la faire partir malgré les kilomètres avalés. Vous pensez tout bien faire ? Peut être pas tant que ça.

Adaptez votre régime

Il faut savoir que pour perdre du poids en courant, un principe très simple s’applique : les dépenses énergétiques liées à la course à pied doivent être supérieures à ce que vous apportez à votre corps. Si vous vous goinfrez à chaque repas, vous ne pourrez, avec toutes les courses du monde, définitivement pas maigrir. Il faut adapter votre régime pour qu’il vous apporte toutes les ressources nécessaires pour la course à pied mais que vous puissiez quand même être en bilan négatif (plus de calories dépensées que consommées). Si vous n’arrivez pas à vous concocter un régime par vous-même faites appel à un professionnel.

Combien de fois dois-je courir par semaine ?

Il a été montré que pour pouvoir consommer les graisses le corps avait besoin d’une activité régulière. Rien ne sert donc de sortir pour vous donner bonne conscience une fois par semaine cela ne marchera pas. L’idéal est de pratiquer au minimum 3 séances par semaine.

Quel type de séance pour perdre du poids ?

On a longtemps pensé que plus on courrait longtemps plus on perdait du poids. En fait, il s’avère que cela n’est pas entièrement vrai. Il est vrai qu’une activité longue fera suer. Mais la transpiration est composée  à 99% d’eau et sera compensée par l’hydratation post-course. La consommation de graisses semble accentuée par des séances de courte à moyenne durée à forte intensité. Une bonne séance de fractionnés en somme, fera consommer 9 fois plus de graisse qu’une séance à intensité modérée.

Et après ?

Beaucoup de gens confondent mincir et renforcer. A un moment vous atteindrez le minimum conseillé pour votre métabolisme. Il faudra alors songer à renforcer vos muscles pour vous sculpter une silhouette. Il faudra aussi arrêter de regarder votre balance. Ce n’est pas parce que vous mincissez que vous perdez du poids, le muscle étant plus lourd que la graisse. Faîtes plutôt confiance à votre jean ou à votre miroir, en général ils sont de bons indicateurs.

Douleurs au dos, faut-il arrêter de courir?

Douleurs au dos, faut-il arrêter de courir?

Près de 80% des français souffrent de douleurs au dos, mais faut-il vraiment pour autant s’arrêter de courir quand cela vous arrive? Runner’s World a posé 5 questions à David Popesco, médecin du sport, voici ses réponses.

Les coureurs sont-ils plus sujets aux problèmes de dos ? Pourquoi ?

Non, ils le sont a priori moins que la population générale. L’explication vient de la physiologie de la colonne vertébrale, plus particulièrement de celle du disque intervertébral. On pensait auparavant que les lombalgies venaient uniquement des contraintes imposées au disque. Celui-ci se fendait, et laissait passer des fragments du noyau discal (protusion) ou le noyau entier (hernie discale), ce qui comprimait une racine nerveuse, d’où la douleur. On contre-indiquait tout sport sollicitant pour la colonne vertébrale, dont la course à pied. Les travaux récents ont montré que la déshydratation du disque intervertébral, qui survient avec le temps, intervenait énormément également. Les mouvements que la course à pied impose à la colonne transforment un peu les disques en éponges, écrasés entre deux vertèbres, qui une fois comprimés se détendent pour « aspirer » l’eau et se réhydrater. Par ailleurs, la musculation de la sangle abdominale, des muscles latéraux pariétaux et paravertébraux que provoque la course à pied aide à maintenir une posture de qualité et limite les mouvements de cisaillement de la colonne vertébrale. Enfin, il faut savoir que le disque intervertébral est un corps étranger pour l’organisme : dans sa situation normale, il ne se passe rien. Dès qu’une pathologie le sort de son emplacement anatomique, il se produit une réaction inflammatoire qui tend à vouloir le digérer. C’est ce qui provoque la douleur de lombalgie. C’est ainsi que 80% des lombalgies disparaissent spontanément avec le temps.

Quelles sont les pathologies du dos les plus courantes chez les coureurs ?

Avant tout celle de la dégénérescence discale, commune à toute personne dans le temps. Elle peut aller jusqu’à la hernie discale.  Viennent les anomalies de posture, de statique de la colonne, dues à une contrainte trop importante (entraînement excessif, surpoids, chaussures non adaptées, activité préférentiellement pratiquée sur sol dur, bitumeux). Les tassements vertébraux surviennent avec l’âge. Mais un coureur régulier est plus protégé qu’un sédentaire, car les sollicitations imposées aux os les rendent moins fragiles. Accessoirement, les pathologies rares tumorales, bénignes ou malignes.

Une mauvaise posture pendant la course peut-elle entrainer un mal de dos ?

Oui, par déséquilibre des chaînes musculaires postérieures, ou antérieures-postérieures, des contractures des muscles vertébraux peuvent survenir, au même titre qu’une contracture du mollet.

Quand faut-il arrêter l’entrainement ?

Lorsque la douleur ne permet plus de courir, lorsque l’on présente des troubles neurologiques, fourmillements, paralysie, douleurs franches de sciatique. Par ailleurs, il ne faut pas se dire que l’amélioration de la douleur sous traitement permet de reprendre le sport. Ce camouflage ne signe pas une guérison.

Quels sont les bons gestes en prévention ?

Des chaussures adaptées – éventuellement équipées de semelles orthopédiques spécifiques -, un entrainement progressif, tant en volume qu’en intensité, la variété des terrains d’entrainement, la limitation de la position assise (la pire pour les lombalgies), une activité physique régulière (3 sorties hebdomadaires en course à pied, par exemple), deux ou trois séances de gainage hebdomadaires.

Les 4 règles d’or pour bien débuter la course à pied

Équipez-vous correctement

Si la chaussure ne fait pas le coureur, elle peut parfois éviter les blessures. Bien vous équiper est donc primordial lorsque vous débutez. Il faudra investir un minimum dans des chaussures de running adaptées à votre niveau, votre morphologie, vos objectifs, etc… Le mieux est d’aller en boutique spécialisée afin d’obtenir les meilleurs conseils et un suivi personalisé. Découvrez ici, nos astuces pour bien choisir sa chaussure de running.

De même, il faudra penser à investir un petit peu dans des accessoires. Une montre de running est un véritable atout. Inutile d’investir dans la dernière bête de course à la mode, qui fait boussole, carte interactive, ordinateur de bord… Non, pour vos footings et entraînements il vous suffira de rechercher une montre qui fasse GPS (afin d’enregistrer et d’afficher en temps réel votre vitesse et votre distance), et qui, si possible, enregistre votre fréquence cardiaque.

Mesdames, la poitrine étant une partie sensible de votre anatomie, protégez-la ! En course elle sera soumise à très rude épreuve. Un soutien gorge de sport est fortement recommandé.

Planifiez vos entraînements

Planifier veut dire « quand et où ? » Noter clairement sur votre agenda vos séances afin de savoir à l’avance, semaine par semaine, quels moments seront dédiés à votre activité. Décidez également en amont du lieu de votre entraînement. Tout cela permettra à la course à pied de s’inscrire dans votre emploi du temps et pour vous, de ne pas laisser tomber par manque d’organisation.

Allez-y progressivement

Bien souvent, les gens abandonnent la course à pied car « c’est trop dur ». Qu’à cela ne tienne. Simplifiez-vous la vie en y allant doucement. Vous n’avez pas besoin de battre le record du monde du 10 km dès votre première sortie. Le maître mot doit être « plaisir ». Pour cela il faut que vos premières sorties soient douces et que vous puissiez tenir une conversation sur l’ensemble du footing. Vous n’en êtes pas capable en courant ? Dans ce cas, alternez marche et course, toujours en gardant ce principe en tête. Ne grillez pas les étapes. Une fois une allure maitrisée, accélérez légèrement ou allongez un peu la distance en fonction de votre objectif.

Suivez un programme

Si vous souhaitez progresser rapidement, à un moment, de simples footings ne suffiront plus. Il faudra également être juste dans vos entraînements et varier les séances. Pour cela, il est conseillé de suivre un plan d’entraînement. Demandez conseil à un coach, ou encore mieux, inscrivez-vous dans un club.

8 erreurs à ne pas commettre le jour d’une course

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© RunCzech

Erreur n°1 : Je psychote !

Parce que vous êtes un local, un habitué des lieux, un habitant du quartier, vous connaissez la course comme votre poche. Cette fameuse côte au kilomètre 16, vous la connaissez par cœur, elle va faire mal c’est sûr ! Soudain vous vous mettez à psychoter, à l’appréhender, à vous en faire une montagne, au point de ne plus savoir comment courir. Détendez-vous ! C’est la même difficulté que vous connaissez depuis toujours. Anticiper un obstacle peut être une bonne chose dans la gestion de l’effort mais peut également vous détruire psychologiquement, prenez les obstacles un par un et vous verrez, la ligne d’arrivée se présentera à vous bien plus rapidement que vous ne le pensiez.

Erreur n°2 : Je ne recharge pas les batteries

Distrait par ces paysages magnifiques, l’ambiance le long de la course, focalisé sur le chronomètre, vous en oubliez l’essentiel : l’hydratation et la recharge en énergie. Si vous attendez que votre corps vous informe de lui même que vous n’avez pas remis d’essence dans le moteur, il sera trop tard ! Tout comme vous planifiez vos temps intermédiaires, planifiez votre plan d’hydratation et de nutrition sur la course et tenez vous en ! Vous pensez que perdre 2 minutes pour recharger vos batteries sera un drame dans le fil de votre course ? Attendez de voir le nombre de minutes que vous perdrez une fois que votre corps vous aura rappelé à l’ordre ! L’hydratation et la nutrition, surtout sur de longues courses, sont essentielles !

Erreur n°3 : J’arrive en retard

Qui n’a pas déjà vu, en tant que spectateur, cette scène assez ahurissante d’un coureur prenant le départ alors que tout le monde est déjà parti ? Ou cette scène où le coureur en retard saute maladroitement les barrières des sas pour prendre le départ sans échauffement, ni préparation adéquate ? Arriver en retard sur une course est surement l’une des erreurs les plus difficiles à réparer. Pour que cela ne vous arrive pas, anticiper votre préparation du matin. Même si la course part très tôt, levez vous 3 heures avant pour déjeuner. Préparez vos affaires la veille. Arrivez environ 45 minutes avant le début de la course pour vous laisser le temps de vous imprégner des lieux, de l’ambiance et aussi vous permettre de vous échauffer. Vous préparerez ainsi votre corps et votre esprit à ce long effort qui les attend.

Erreur n°4 : J’ai trop mangé

C’est une erreur basique. Par peur d’avoir fin, le coureur mange à se remplir le ventre. Oui mais voilà, l’effort qui vous attend mettra à rude épreuve votre système digestif. Une fois que l’effort s’intensifie, le sang est en priorité envoyé à vos muscles, laissant très peu d’énergie pour la digestion. Tout ce qui n’aura pas été assimilé à ce moment précis, devra trouver un moyen de s’en aller…vous voyez l’image ?

Erreur n°5 : Je n’ai pas mangé

Et oui, on a de tous les extrêmes sur une course. Par peur de ne pas digérer correctement, effrayé par des problèmes gastriques, ou simplement anxieux et sans faim le matin de la course, vous n’avez pas mangé. Vous le paierez, croyez-nous ! A un moment ou un autre votre corps vous rappellera que pour courir il faut avoir de l’énergie, énergie que vous ne lui avez pas donnée. Pour éviter les deux erreurs 4 et 5, planifiez dans votre entrainement une sortie longue par semaine qui se déroulera plus ou moins dans les mêmes conditions que la course au niveau horaire. Mangez 3 heures avant votre sortie. Faites des essais et voyez quelle est la quantité et le type de nourriture qui vous correspond le mieux. Le jour de la course ne changez absolument rien.

Erreur n°6 : Je me suis mal habillé

C’est une erreur que l’on observe régulièrement. Il est fréquent de voir des coureurs habillés de la tête au pied pour une course où la chaleur est annoncée ou, à contrario, de voir des coureurs se prendre pour les rois de la montagne en partant avec un short et un tee-shirt sous des températures polaires. La pluie ou la neige sont également des éléments à prendre en compte dans votre choix vestimentaire. Si le soleil est annoncé, prévoyez une casquette et des lunettes. Si il fait très froid, pensez à vos extrémités. Bref, regardez la météo qu’il fera et adaptez votre tenue vestimentaire. Un coup de chaud comme une hypothermie laisseront des traces sur votre organisme le jour de la course.

Erreur n°7 : Je suis parti trop vite

C’est sans doute l’erreur n°1, celle que tout le monde commet au moins une fois dans sa vie de coureur. Vous êtes excité par la course, votre plan de course est précis à la seconde près, le moindre faux pas et votre record s’envole. Vous vous sentez pousser des ailes sur la ligne de départ. Ainsi, au moment du starter vous vous élancez comme une fusée. Vous voilà en tête du peloton, mais est-ce vraiment votre place ? Vous payez ensuite votre excès d’optimisme. Prenez le temps au départ. Respirez calmement et détendez vous. Placez vous aussi de manière cohérente dans le peloton. Ne partez pas devant si vous ne jouez pas les premières places (sauf si des obstacles ne se situent pas loin après le départ et que vous voulez éviter de vous retrouver coincé). Quand le départ est donné il y a de fortes chances que vous soyez emporté. Ce n’est pas un drame mais revenez très rapidement à votre vitesse de croisière. Evitez le surrégime et tout ira bien.

Erreur n°8 : J’ai oublié le plaisir

C’est peut être la plus triste des erreurs. Vous avez couru cette course que vous attendiez depuis des mois, voire des années, et rien ne se passe comme vous le voulez. Vous êtes partis trop vite, vous avez voulu suivre quelqu’un, vous avez été débordé par le stress. Au final, vous en avez oublié le principal : le plaisir. C’est le meilleur moyen de se dégouter de la course à pied. Quelque soit votre résultat il n’aura qu’un goût amer si le plaisir de courir n’a pas été présent tout au long de votre course. Même si vous souffrez rappelez vous pourquoi vous courez et qu’est-ce que cela apporte à votre bien-être. C’est essentiel à votre équilibre de coureur.

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Vincent Luis : « Pendant 2 ans, je vais me faire plaisir en course à pied »

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© Nike

Le triathlète français Vincent Luis a expliqué pourquoi il n’est pas parvenu à remporter l’épreuve olympique, et de quoi son avenir allait être fait, juste avant une séance de fractionné ouverte au public, organisée par son sponsor Nike au Stade Charlety à Paris. Et la course à pied devrait occuper une place prépondérante !

Comment se sont passés les 27 jours qui ont suivi l’épreuve olympique ?
Depuis que j’ai passé la ligne des Jeux, je ne me suis pas entraîné. Je laisse passer ce weekend pour faire un peu la fête, et je reprends lundi. Le repos fait du bien. Du moins les deux premières semaines. Tu peux aller manger une pizza, boire un verre… Puis les deux dernières semaines sont plus d’ordre psychologique. Car j’ai envie de reprendre l’entraînement. Même si après 15 jours j’ai déjà récupéré, je coupe 1 mois entier pour me dire : « j’ai bien été frustré, donc je peux y retourner ».

Avez-vous pris du recul depuis les Jeux ?
Je n’ai pas voulu débriefé à chaud avec mes coaches. On a pris notre temps, attendu de rentrer pour discuter, d’échanger autour de plusieurs diners. J’ai ressenti des choses que mes coaches n’ont pas vu, et inversement.

Comme quoi ?
Dès le début de la course à pied par exemple, ils ont bien vu que j’étais crispé. Aussi, 2 jours avant l’épreuve olympique, j’ai oublié mes gels pour la course. Ils ne me l’ont pas dit tout de suite, mais c’était un truc qui ne me ressemblait absolument pas. Tout un tas de petits trucs qui ont leur importance. Mais avec Maxime Hutteau et Farouk Madaci, mes coach natation et course à pied, on est d’accord pour dire qu’il n’y a pas eu de soucis de planification ou d’entraînement. On a tout étudié depuis 4 ans et on sait que ça fonctionne comme ça. Ça n’a pas fonctionné aux JO, mais ça a fonctionné 10 fois avant.

Qu’est-ce qui n’a pas marché aux Jeux ?
Dès le début de la course, j’ai senti que ce n’était pas une bonne journée. Dès la natation et même sur le vélo, j’ai vu que c’était compliqué. Tout le monde me dit que c’est sur la course à pied que j’ai eu du mal, mais c’est là où ça se voit. Alors que ça se joue avant. J’ai pris beaucoup de relais en vélo, mais c’était ma stratégie. Si j’avais été en forme, j’aurais fait la même chose. Je me suis entraîné pour gagner. J’avais des cartes en main, je les ai posées sur la table, et ça n’a pas suffi. Je suis déçu, mais je suis rentré à la maison sans aucun regret. Je venais pour l’or, et je fais 7e.

Vous avez été lâché par les frères Brownlee 1500/2000 m après le départ de l’épreuve de course à pied, comment s’est passée la suite ?
Honnêtement, dès le départ de la course à pied, je savais que ça allait être un chemin de croix, et qu’il allait falloir survivre. Je ne savais pas comment les autres se sentaient, car l’épreuve de vélo était très intense. Donc je me suis dit qu’il fallait tenter. Quand je me suis fait lâcher par les deux frangins (médaillés d’or et d’argent), je savais que j’allais me faire ramasser. Je me suis dit que je perdrai des secondes mais que si je pouvais les rattraper sur la fin, ce serait bien. Mais j’ai senti que ça ne faisait que de ralentir, c’était perdu. Donc que ce soit la 5e, la 7e ou 10e place, ça n’a rien changé pour moi.
En triathlon, la France n’a jamais eu de médailles olympiques, donc une médaille aurait pu sauver la face. Mais pour moi, les Jeux, tu les gagnes ou tu les perds : le deuxième est le premier des derniers. C’est une philosophie, mais c’est la mienne. Je ne m’entraîne pas 40 heures par semaine pour faire deuxième !

Vous avez laissé planer le doute quant à la suite de votre carrière, mais vous avez annoncé que vous repartez pour 4 ans. Qu’est ce qui a fait pencher la balance ?
En franchissant la ligne d’arrivée, je me suis dit : tout ça pour ça ? Je suis passé à côté de pas mal de trucs. J’ai commencé à m’investir totalement dans le tri à 21 ans. Un jeune de cet âge n’aspire pas à s’entraîner 8h par jour, se coucher à 21h et se lever à 6h du mat’… Je l’ai fait, je ne le regrette pas.
Je me suis beaucoup posé la question pour savoir si je devais le refaire ou pas. Et j’ai regardé comment la course s’était passée, la carrière que j’ai eue jusque-là. Je me suis demandé : dans 4 ans, penses-tu pouvoir être meilleur, et gagner les Jeux ? La réponse est clairement oui. Depuis que j’ai commencé le triathlon, mon rêve c’est de gagner les Jeux. Donc tant que je suis persuadé que je peux le faire, je ne peux pas passer à côté.

« Je pense que je suis capable de faire 1 h 03 min sur semi »

Que pouvez-vous améliorer ?
Je pense qu’il faut que je fasse plus de compétition, car je me suis beaucoup entraîné pendant ces deux dernières années. Quelqu’un comme Javier Gomez Noya, quintuple champion du monde, fait quasiment 30 courses par an. Et ça marche ! Je ne sais pas si ça va le faire pour moi, mais je vais essayer. Pendant 2 ans, je vais faire plus de compétitions, et on verra le résultat. Le volume d’entraînement va donc s’alléger. Je pense aussi moins nager, car c’est mon point fort, et c’est ce qui me fait le moins vibrer. Mais je vais plus courir, prendre plus de dossards dans des épreuves de course à pied.

C’est dans la course à pied que vous prenez du plaisir ?
Oui, c’est clairement ce que j’aime le plus. Même l’année dernière, je voulais absolument faire plus de courses indoor, des cross (Vincent Luis est vice-champion de France 2016 de cross-country, ndlr). Mais je me suis un peu calmé, grâce à mon coach.

Vous posez-vous la question de vous consacrer uniquement à la course à pied ?
Oui clairement. Mais il faut savoir raison-garder, et ce que j’aime, c’est gagner des courses en triathlon. Donc il faut que je me donne les moyens.

Qu’aimez-vous dans la course à pied ?
Les athlètes. Ils ont un physique énorme. Quand je voyais les batailles entre Hicham El Guerrouj et Noureddine Morceli, les 5000 m de Vénuste Niyongabo, ça me passionnait. D’ailleurs, quand j’ai rencontré Vénuste Niyongabo grâce à mon sponsor, il m’a demandé de lui raconter ma course. Je venais de faire 3e d’une étape de coupe du monde de triathlon. Mais je lui ai dit : « Non, c’est à toi de me raconter ton 5000m des JO d’Atlanta ! » (Niyongabo a remporté le titre olympique, ndlr). Puis je m’entends super bien avec Mo Farah, nous avons fait pas mal de séances ensemble à Font-Romeu. J’adore l’esprit d’aller courir plus de 200 km par semaine.

Quelle est votre distance favorite ?
Le 5000 et le 10000 m. Mais je vais faire plus de cross internationaux. Un peu d’indoor avec du 1500 et du 3000, faire quelques meetings. Pendant 2 ans, je vais me faire plaisir sur ces disciplines.

Avez-vous déjà des courses de prévues ?
Je vais participer au 10 km Paris Centre le 2 octobre, et courir la San Silvestre Vallecana, une course de 10 km à Madrid le 31 décembre. Puis très probablement faire un semi-marathon en fin d’année. Je pense que je suis capable de faire 1 h 03 min sur semi. Après, le marathon fait rêver aussi. Mais pas pour tout de suite, car ça s’éloigne beaucoup du triathlon…

Comment récupérer entre les fractionnés ?

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Faire du fractionné implique forcément une période de récupération. Mais à sans cesse repousser ses limites, l’envie est grande de s’arrêter, de poser les mains sur les genoux, et de chercher désespérément un second souffle. Cependant, l’expérience nous montre quelque chose de fondamentale : conserver un petit trot léger permet de mieux récupérer entre les fractionnés et surtout, de mieux repartir. La raison à cela est simple, courir permet de conserver une importante circulation sanguine qui permet d’éliminer plus rapidement les toxines et l’acide lactique qui s’accumulent dans vos muscles quand vous courez. De plus, conserver le rythme cardiaque à une certaine fréquence vous permettra de ne pas subir de « choc » au redémarrage. Mais cela ne veut pas dire que courir est toujours la meilleure façon de récupérer. Rester debout ou marcher peut également permettre de mieux récupérer. Le choix de votre récupération dépendra de ce que vous souhaitez accomplir durant votre séance.

Quand faut-il courir pour récupérer entre les fractionnés ?

Des chercheurs anglais ont suivi l’évolution de l’acide lactique chez des cyclistes durant des phases de récupération « active » et des phases « passives ». Ils ont ainsi montré que pour que la phase active soit efficace sur l’élimination de l’acide lactique, il fallait qu’elle dure au minimum 90 secondes.

Il est donc nécessaire de conserver un footing léger sur des séances telles que des 4x1000m avec des temps de récupération allant de 3 à 4 minutes. Vos jambes seront allégées pour la prochaine répétition.

Quand marcher pour récupérer entre les fractionnés ?

Puisque il faut 90 secondes à la récupération active pour être efficace, il suffirait donc de marcher sur des intervalles de récupération inférieurs à 90 secondes ? Ce postulat serait vrai si vous étiez à fond sur l’ensemble de la période de course et que vos muscles avaient atteint leur charge maximum d’acide lactique. Or sur des séances de VMA (Vitesse Maximum en Aérobie), cela peut prendre plusieurs minutes. Là où marcher sera le plus bénéfique, sera durant des séances de vitesse pure. Pour exemple des séances de 6x200m à 90 – 100% de votre vitesse maximum avec 2 minutes de récupération. Marchez jusqu’à récupération complète.

Quand faut-il repousser ses limites ?

Marcher ou trotter ne sont pas les seules options pour récupérer entre les fractionnés. Certains marathoniens s’amusent à courir de longs intervalles à leur vitesse seuil (semi-marathon, 10kms) et alternent avec des périodes plus douces à 80% de leur VMA. Cette technique permet d’apprendre au corps à se débarrasser rapidement de l’acide lactique tout en conservant un rythme de course. Essayez une séance avec 4x5min à une allure 10sec/km plus rapide que votre allure semi-marathon et alternez avec des périodes de récupération de 5min à une allure 10sec/km plus lente que votre allure marathon. Faites cela durant une préparation marathon et quand vous vous sentirez plus en forme, accélérez la période de récupération jusqu’à votre allure marathon.

Gagnez votre dossard pour le Marathon de La Rochelle Serge Vigot

C’est bientôt le début de la saison des courses d’automne, et Runner’s World vous donne une nouvelle fois la possibilité de gagner votre dossard pour l’une d’entre elles, et pas des moindres !
Le 27 novembre 2016 à La Rochelle sera, pour la 26ème fois consécutivement, le théâtre de grands moments de sport, de partage, de générosité, de convivialité, de souffrances parfois, et de bonheur.

marathon-la-rochelleVenez prendre plaisir à courir dans les rues rochelaises, venez faire tomber vos records, venez relever le défi du marathon.
L’arrivée aux pieds des deux tours, les récompenses marathon : le fameux coupe-vent, la médaille, les huîtres, la rose, le sourire et la bienveillance des 1300 bénévoles seront autant de souvenirs forts de votre course à La Rochelle.

Clip édition 2016

Pour tenter de remporter l’un des 5 dossards Marathon de La Rochelle Serge Vigot mise en jeu par tirage au sort (personne non inscrite et dossard non cessible), il suffit de liker notre page Facebook et partager l’article sur votre mur, ainsi que de laisser votre nom, prénom et e-mail en commentaire.

Vous avez jusqu’au 25 septembre pour tenter votre chance !

Jeu concours : remportez votre séjour pour le Marathon de Venise

Cette année encore, Runner’s World vous propose de gagner votre dossard pour le Marathon de Venise qui aura lieu le 23 octobre prochain. Mais nous ne nous arrêtons pas là ! Et si nous vous offrions votre hébergement sur place ?

Avec le jeu concours Marathon de Venise de Runner’s World, tentez de gagner :

  • 2 dossards pour le Marathon de Venise (courez en couple, en famille ou entre amis
  • 2 nuits en 1/2 pension pour 2 personnes dans l’hôtel de l’organisation (où séjourneront notamment les athlètes élite)
  • les transferts (de l’hôtel vers le départ)fotovenicelogo

Pour participer, inscrivez votre nom et votre adresse mail en commentaire de cet article, liker l’article sur la page Facebook et partagez-le sur votre propre mur Facebook. Vous avez jusqu’au vendredi 23 septembre 18h00.

Les 8 aliments à éviter quand on court !

Les 8 aliments à éviter quand on court !

Bien manger commence par bien faire les courses. Ce que vous mettez ou non dans votre caddie va déterminer par la suite le niveau de votre nutrition. En laissant certains aliments riches en sel, sucres ou graisses pénétrer chez vous, ou en oubliant certains aliments essentiels comme les fruits, les légumes, les aliments riches en fibres, vous ne vous facilitez pas la tache. Bien manger commence par une liste de course saine, et voici 9 aliments à éviter à tout prix.

1. Les pains blancs et bruns

Les pains blancs enrichis sont raffinés à l’extrême et appauvris en nutriments comparés au pain complet. Le son et le germe ont été enlevé du pain blanc pour augmenter la conservation, et avec eux, sont également retirés les fibres, le fer et les vitamines B dont vous avez besoin. Mais ce n’est pas parce qu’un pain est brun que cela le rend meilleur pour la santé ! Vérifiez les ingrédients. Le mot « complet » doit apparaitre. Les céréales complètes ont prouvé leur efficacité à réduire les risques de cancer, de maladies cardiaques, les diabètes de type 2 et l’obésité.

2. Les chips, les cookies et les gâteaux

Tous ces aliments sont bourrés de calories, de sucres ajoutés et/ou de graisses. De plus, ils ne possèdent pas les nutriments, les vitamines et les minéraux dont votre corps a besoin pour être en bonne santé. Si vous voulez absolument un encas, préférez un fruit comme une pomme.

3. Les jus

Même si ils sont labellisés « 100% pur jus », il est préférable d’éviter les jus. Bien évidemment, ils sont riches en vitamines et en minéraux, mais ils contiennent également des calories et du sucre, et sont privés de fibres. Il est alors plus dur pour le corps de comprendre le message et de se dire « j’ai fait le plein » quand vous buvez vos calories. A la place, préférez de l’eau, du lait, ou tout autre boisson sans calorie.

4. Les sodas

Ce sont peut être les pires ! Ils sont riches en sucre et en calories. Et même si les version light affirment ne pas possédez de calories, les édulcorants et les différents acides ne seront pas vos meilleurs amis pour tenter de conserver une santé de fer.

5. Les produits laitiers gras

Le lait entier, le fromage, les yaourts sont remplis de sucre et de matière grasse dont vous n’avez pas besoin. Quand vous choisissez du lait, pensez à du lait écrémé ou essayez des laits végétaux comme le lait de soja ou le lait de riz. Goutez aux fromages ou aux crèmes allégés. Pour les yaourts, choisissez des produits pauvres en sucre.

6. Les soupes à base de crème

Les soupes vous nourriront et vous réchaufferont les jours froids. Cependant, évitez les soupes à base de crème, comme la crème de brocoli ou la crème de champignons. A la place, privilégiez les soupes à base de bouillon avec moins de 150 calories, moins de 3 g de lipides et moins de 149 mg de sodium par portion.

7. L’alcool

Evitez les boissons à base d’alcool. Elles sont riches en sucre et en calories. Même si certaines boissons semblent montrer quelques vertus antioxydantes, le mieux est de tout simplement les éviter.

8. Les plats congelés

C’est sûr, ils sont pratiques et les portions sont prédéfinies pour vous. Mais ils contiennent également beaucoup de calories, de matières grasses et de sel. Vérifiez également les portions, beaucoup de plats semblent initialement prévus pour une personne alors qu’ils le sont pour deux, changeant ainsi tous les apports caloriques journaliers.

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