Le 1 500 m est un entraînement simple et une excellente distance pour mesurer vos progrès. Vous serez proche de votre VMA (vitesse maximale aérobie) et cette séance impose un certain rythme ainsi qu’une bonne gestion de l’effort. C’est un très bon compromis entre résistance et vitesse, et aussi une distance référence pour mesurer votre progression tout au long de la saison. De plus, il ne nécessite pas forcément beaucoup de récupération. Essayez de prévoir un 1 500 m 1 fois tous les 2 ou 3 mois avec l’une de nos 3 séances.
Privilégiez une piste d’athlétisme ou un parcours facilement mesurable sur votre GPS. Faites un échauffement de 10 min en jogging, puis quelques 100 m. La séance consiste à enchaîner plusieurs 1 500 m en augmentant progressivement l’allure, sans forcer. La première répétition vous donnera un chrono de référence. Vous pouvez répéter jusqu’à 3 x 1 500 m, (distance totale de 4,5 km).
GESTION DE L’ALLURE
Toujours courir le premier tour de piste (ou le premier 500 m) assez facile, pour pouvoir terminer beaucoup plus vite sur les 500 derniers mètres. L’objectif est de diviser le 1 500 m en 3 sections. Une première partie sur 500 m pour se mettre dans le rythme, une deuxième phase en essayant de garder la bonne allure, et enfin terminer les 500 m restants en poussant la machine.
PROGRESSION LINÉAIRE
L’objectif est d’essayer d’améliorer à chaque fois le chrono du 1 500 m précédent, en commençant cependant votre premier 500 m un peu plus lentement. Accélérez ensuite progressivement sur le deuxième, puis sur le troisième 500 m. Respectez toujours la même progressivité de la séance. À l’issue du dernier tour, vous devriez être capable de faire un demi-tour de piste supplémentaire.
RÉSULTATS ET INTÉRÊTS
Au fur et à mesure des séances, les temps vont s’améliorer. Le 1 500 m va vous apporter une bonne vitesse de base et une meilleure économie de course. L’un des grands intérêts du 1 500 m est que le coureur peut jauger rapidement son niveau et sa progression pour se fixer de nouveaux objectifs.
L’objectif des séances de seuil est de courir en maintenant un effort soutenu pour construire à la fois votre vitesse et votre endurance. Voici 4 exercices pour développer vos capacités.
C’est un excellent exercice pour ceux qui débutent le seuil car il divise les portions de seuil en plusieurs segments.
Échauffez-vous pendant 3 minutes.
Courez ensuite à allure lente pendant 5 minutes.
Répétez 4 fois : Courez à 85-90 % de votre vitesse maximale aérobie (VMA) pendant 5 minutes, suivie par 2 minutes de récupération entre chaque série.
À la fin de vos séries, courez à allure moyenne pendant 5 minutes.
Pour terminer, marchez pendant 3 minutes.
Temps : 44 minutes
LE SEUIL ENDURANCE
Cette séance va construire votre endurance en maintenant un effort soutenu sur une longue durée, sur des segments de 10 minutes.
Échauffez-vous pendant 3 minutes.
Courez ensuite à allure lente pendant 5 minutes.
Courez à à 85-90 % de votre vitesse maximale aérobie (VMA) pendant 10 minutes, suivie par 3 minutes à allure modérée.
À la fin de vos séries, courez à allure moyenne pendant 5 minutes.
Pour terminer, marchez pendant 3 minutes.
Temps : 39 minutes
LE SEUIL CLASSIQUE
C’est la séance la plus traditionnelle de seuil que Runner’s World vous propose, avec un échauffement et une bonne dose de dépense physique.
Échauffez-vous pendant 3 minutes.
Courez ensuite à allure lente pendant 10 minutes.
Courez à 85-90 % de votre vitesse maximale aérobie (VMA). (Commencez par 20 minutes au début puis augmentez progressivement la durée).
À la fin de vos séries, courez à allure moyenne pendant 10 minutes.
Pour terminer, marchez pendant 3 minutes.
Temps : 46 à 56 minutes
LE SEUIL VALLONNÉ
Cet exercice vous apprendra à réaliser une séance de seuil sur un parcours vallonné. Le plus ici est que la typographie du parcours va vous faire gagner en force et en endurance. La clé de cette séance réside dans la manière dont vous allez appréhender les montées et les descentes. Pour les premières, n’allez pas trop vite. En revanche, pour les secondes, vous pouvez accélérer.
Échauffez-vous pendant 3 minutes.
Courez ensuite à allure moyenne pendant 10 minutes.
Courez à 85-90 % de votre vitesse maximale aérobie (VMA) pendant 20 à 30 minutes. Ajustez votre rythme en fonction du terrain : plus lent en montée, plus rapide en descente.
À la fin de vos séries, courez à allure moyenne pendant 10 minutes.
Parfois, les aléas de la vie ne vous permettent pas d’aller courir. Si votre travail ou vos enfants, ou même parfois les deux occupent une grosse partie de votre journée, il devient alors compliqué de se dégager 45 minutes dans son calendrier. Mais sachez que s’entraîner assidument et efficacement alors que vous êtes un coureur occupé n’est pas impossible.
Échauffez-vous en marchant à vive allure pendant 2 minutes puis commencez à courir à allure moyenne pendant 20 minutes environ. Passez les 5 dernières minutes à travailler votre souplesse et prenez ensuite 1 minute pour récupérer.
ENTRAÎNEZ-VOUS EN CÔTE
Répartissez cet entraînement en 3 parties : sur du plat d’abord, effectuez un échauffement en marchant à vive allure pendant 2 minutes, puis commencez à courir à allure moyenne pendant 5 minutes seulement. Effectuez ensuite plusieurs répétitions pendant 20 minutes à 80/90 % de votre vitesse maximale en grimpant une pente. Essayez de trouver une partie plate pour récupérer pendant 1 minute entre chaque répétition où descendez simplement la côte. Si vous n’avez de côtes près de chez vous, sachez que cet exercice peut s’effectuer avec des escaliers. Terminez votre séance par une course lente de 2 minutes.
GAGNEZ EN VITESSE
Commencez par un échauffement à allure lente pendant 2 minutes, puis 5 minutes à une allure plus rapide. Pendant 20 minutes, effectuez une séance de fractionné décomposée ainsi : 1 minutes à 90 % de votre vitesse maximale et 2 minutes de récupération entre chaque série. Si vous trouvez cela trop facile, réduisez le temps de récupération entre chaque série. Terminez votre séance par une course lente de 2 minutes.
6 SEMAINES AVANT UNE COURSE
Commencez par un échauffement à allure lente pendant 2 minutes, puis 5 minutes à une allure plus rapide. Courez ensuite pendant 20 minutes à allure modérée, en essayant de sortir de votre zone de confort. Terminez votre séance par une course lente de 2 minutes.
DÉFOULEZ-VOUS
Commencez par un échauffement à allure lente pendant 2 minutes, puis 5 minutes à une allure plus rapide. Pendant 20 minutes, jouez avec votre vitesse en effectuant la séance suivante : courez pendant 30 à 60 secondes à 90 % de votre vitesse maximale. Une manière amusante de réaliser cet exercice est de courir au rythme de votre musique : courez à fond pendant les 30 à 60 premières secondes du morceau, et réduisez la vitesse durant le reste du morceau. Terminez votre séance par une course lente de 2 minutes.
SI VOUS N’AVEZ PAS 30 MINUTES, ESSAYEZ CECI
Prenez vos chaussures de running avec vous durant votre journée de travail. L’objectif est est d’effectuer au moins 30 minutes d’exercices que vous étalerez sur ces 24 heures. Utilisez l’environnement autour de vous pour vous entraîner : courez dans les escaliers, prenez 10 minutes à midi pour marcher après votre déjeuner, et faîtes un peu de renforcement musculaire dès que vous le pouvez.
Votre échauffement habituel consiste en quelques foulées ? Pire, vous ne vous échauffez pas ? Une récente étude a montré que les coureurs étaient plus performants après un échauffement dynamique. Sur les deux groupes testés (le premier courait après une séance d’étirements dynamiques, le second sans aucun échauffement), les coureurs du groupe 1 ont pu poursuivre l’entraînement 2 min 30 de plus que le groupe 2. La séance en question est celle que Runner’s World vous propose ; elle ne vous prendra que 5 min en répétant chaque mouvement 10 fois. Prêt ?
Debout, fléchissez la jambe droite et ramenez le genou vers la poitrine tout en levant le bras gauche. Revenez à la position de départ et recommencez de l’autre côté.
Debout, bras droit devant, fléchissez le genou droit de façon à décrire un angle à 90°, cuisse parallèle au sol, tout en ramenant le bras droit vers l’arrière et le bras gauche vers l’avant. Contractez les quadriceps et étendez la jambe droite. Répétez de l’autre côté.
Le buste légèrement penché en avant, montez la jambe droite, genou fléchi, droit devant vous en basculant le bras gauche vers l’arrière, comme si vous couriez. À partir de cette position, gardez la même amplitude et basculez la jambe droite vers l’arrière tout en alternant les deux bras (bras droit devant). Revenez genou plié devant vous, puis recommencez de l’autre côté.
Debout, contractez les ischios et poussez le genou droit vers l’arrière, le talon le plus près possible des fessiers, tout en basculant le bras droit vers l’arrière et le bras gauche vers l’avant. Revenez à la position de départ et répétez de l’autre côté.
Debout, les deux mains sur la taille, levez la jambe droite en la maintenant tendue à quelques centimètres du sol. Étirez le pied et les orteils vers le haut. Revenez à la position de départ et recommencez de l’autre côté.
Il est de plus en plus rare de croiser des runners sans une montre GPS au poignet. Elles sont devenues indispensables. Si vous n’avez pas encore la votre et que vous souhaitez en faire l’acquisition, Runner’s World a testé pour vous les meilleures montres GPS disponible sur le marché.
Contrairement à la version précédente, l’Apple Watch Nike + est équipée d’un GPS intégré qui capte le signal très rapidement. Plus besoin d’avoir son iPhone sur soi pour sortir courir, ce qui n’est pas négligeable. L’application Nike Running Club est parfaitement intégrée dans la montre, et affiche l’allure moyenne, la distance parcourue, le temps de course. Par ailleurs, la lisibilité des informations en course est impressionnante : l’écran OLED est très performant, même en plein soleil. Le bracelet en fluoélastomère est pratique : un fermoir s’emboîte dans l’une des perforations, et le reste du bracelet se glisse facilement en dessous du bracelet principal.
Pourquoi nous l’aimons :lisibilité, confort, et toutes les fonctionnalités d’une smartwatch !
Autonomie : 6 h en entraînement
GEONAUTE ONMOVE 220, 89,99 €
Une montre GPS à ce prix-là, c’est très attractif. Et pour celui qui cherche un outil peu encombrant pour lui fournir son allure instantanée, moyenne, distance parcourue et temps de course, c’est l’idéal. Le signal GPS est précis, malgré quelques difficultés de captation en ville quand le temps est nuageux. Les informations sont lisibles et la réactivité de la montre ne déçoit pas. De plus, elle est étanche, et propose des entraînements fractionnés personnalisables.
Pourquoi nous l’aimons : simplicité, prix, précision
Autonomie : 7 h en entraînement
GARMIN FORERUNNER 735 XT, 449,99 €
L’utilisation de la Forerunner 735 XT est très simple, en plus d’être agréable. Et ce n’est pas évident tant cette montre GPS est complète. Tous les écrans de contrôle sont configurables comme on le souhaite, et la montre affiche jusqu’à 4 champs (distance, vitesse, allure, fréquence cardiaque par exemple) sur un seul écran. La précision du signal est excellente, et il est rare d’attendre plus de 10 secondes pour l’obtenir, même par temps nuageux et en ville. Le cardiofréquencemètre au poignet dépanne bien lorsqu’on ne dispose pas de ceinture abdominale.
Pourquoi nous l’aimons : précision, configuration et multisport.
Autonomie : 14h d’entraînement
POLAR M600, 349,90 €
Polar revient avec une nouvelle montre connectée destinée aux sportifs exigeants, la M600. Elle fonctionne sous Android Wear, le système Google et propose une synergie complète avec les smartphones Android. Les possibilités d’entrainement (auparavant réservées aux possesseurs de la Polar v800, le haut de gamme de Polar) sont quasi infinies. Une montre à porter au quotidien pour contrôler son activité physique (et son sommeil). Une seule pression sur l’écran couleur suffit pour commencer sa séance, et elle dispose de 4 Go de mémoire pour stocker sa musique.
Pourquoi nous l’aimons : Multifonction, configuration et musique
Autonomie : 8 h en entraînement
SUUNTO SPARTAN ULTRA, 699 €
La Spartan Ultra est une montre imposante, complète, et très évolutive compte tenu des nombreuses mises à jour de prévue. Son écran tactile est très pratique, surtout en course et même par temps de pluie, et vient palier les 2 boutons supprimés (comparés aux autres modèles de la marque), pour n’en laisser que 3. Les informations de course sont fiables et complètes, particulièrement lorsqu’on choisit le mode « 7 champs », qui inclut notamment le dénivelé positif, négatif, et l’altitude. Pour les traileurs, c’est donc une bénédiction, d’autant plus qu’elle propose une option navigation précise et lisible.
Pourquoi nous l’aimons : multi-activité (80 pré-enregistrées), finitions de qualité, altimètre barométrique
Autonomie : 18 h en entraînement
TOMTOM RUNNER 3 CARDIO + MUSIQUE, 249 €
Par rapport à la Runner 2, la principale évolution consiste en un suivi d’itinéraire. Vous découvrirez votre parcours en temps réel et pourrez revenir sur vos pas facilement. Le bouton principal situé en dessous de l’écran se révèle très pratique d’utilisation, au même titre que l’interface. La présence de 3 Go alloués à la musique, qui se diffuse via bluetooth. Idéal pour ceux qui courent en musique : plus besoin de téléphone ni de lecteur. Petit bémol pour la rapidité de captation de signal, notamment en ville (aucun problème en nature), mais la précision du suivi GPS est très bonne.
Pourquoi nous l’aimons :musique, simplicité, précision.
Une alimentation déséquilibrée, l’âge ou encore la génétique peuvent être des causes de cartilages moins denses, en moins bonne santé. Or le cartilage joue un rôle essentiel dans la mobilité des articulations. Voici 5 aliments à mettre au menu pour garder des articulations au top.
Pourquoi ? Des chercheurs italiens ont ajouté de l’huile d’olive extravierge à l’alimentation de rats dont les articulations étaient endommagées. Après 8 semaines, ils ont noté une nette augmentation de la lubricine (une protéine qui lubrifie les articulations) chez eux, comparativement aux rats qui suivaient un régime sans huile).
Comment ? Un filet sur les poissons ou viandes grillés, en vinaigrette, dans les marinades…
2. LE KÉFIR
Pourquoi ? Selon une récente étude américaine, le lait fermenté, disponible au rayon bio des supermarchés est un probiotique riche en L-casei qui n’a pas son pareil pour booster l’immunité et limiter les inflammations articulaires.
Comment ? Remplacez de temps en temps les yaourts traditionnels par du kéfir.
3. LES ORANGES
Pourquoi ? Des patients souffrant d’ostéo-arthrite du genou ont vu leurs douleurs diminuer après 8 semaines durant lesquelles ils devaient avaler des extraits de peau d’orange. D’après les chercheurs ayant mené l’étude, cette amélioration serait due à un flavonoïde présent dans la peau des agrumes : la nobilétine.
Comment ? Essayez de consommer au maximum la peau blanche et parsemez vos plats et salades de zestes d’oranges bio.
4. LE SAUMON
Pourquoi ? Le saumon est très bien pourvu en oméga-3, bénéfiques pour les articulations, notamment chez les personnes souffrant d’arthrose. Les oméga-3 ont en outre des vertus anti-inflammatoires qui permettent de diminuer les douleurs.
Comment ? Le saumon, idéalement pourvu en oméga-3.
5. LE CURCUMA
Pourquoi ? Plusieurs études ont mis en avant dernièrement les propriétés anti-inflammatoires du curcuma. La curcumine, contenu dans cette épice, lutte ainsi contre les inflammations chroniques, notamment articulaires.
Comment ? Une pincée dans les sauces, les légumes sautés ou les vinaigrettes.
Courir longtemps et aller plus vite en faisant moins d’efforts. Équation impossible ? Pas forcément. Car tout est une question de filière énergétique et d’économie, en habituant l’organisme à mieux utiliser l’oxygène. Voilà pourquoi la filière aérobie est importante pour tous les efforts d’intensité modérée à soutenue. En agissant sur la filière aérobie, le coureur va progresser, « car le corps va apprendre peu à peu à s’économiser en utilisant plus efficacement le glycogène », explique notre expert Samir Baala, triple champion de France de marathon.
La recherche a démontré que les coureurs qui faisaient le plus de kilomètres (plus de 100 km hebdomadaires) développaient une meilleure économie de course. Un effort modéré permet d’agrandir le réseau cellulaire et d’augmenter le nombre de mitochondries (considérées comme les usines à fabriquer l’énergie utilisée par nos muscles) : « Courir longtemps et doucement permet donc de développer les canaux susceptibles de transporter le glycogène vers les muscles et d’accroître le nombre de mitochondries dans les cellules », analyse notre coach.
Mais inutile pour autant de s’astreindre à des kilométrages de cycliste, « essayez simplement de répartir votre entraînement : 70 à 80 % devra être consacré à un effort long et modéré (endurance) et 10 à 15 % à un effort intensif à vitesse maximale aérobie (VMA). » Le reste sera consacré au seuil, à l’allure course ou à un renforcement musculaire.
JOUEZ SUR LES RYTHMES
L’endurance, mais pas seulement : « Les séances d’intensité vont aussi améliorer la qualité des échanges et la production d’énergie en général », c’est le juste dosage entre les intensités (endurance et VMA) qui va permettre au coureur d’améliorer son économie de course. Mais au-delà de l’entraînement, l’écoute de ses sensations de course est tout aussi importante : « Idéalement, les séances d’intensité ne devraient pas se courir au GPS, mais plutôt aux sensations, ajoute notre expert. Les chiffres dictés par la montre ne seront jamais aussi bénéfiques que l’effort réellement perçu, les résultats seront aussi plus intéressants à long terme. »
Si la météo est mauvaise (vent, froid) ou si le coureur n’est pas en forme, « il doit pouvoir adapter sa séance pour que l’entraînement soit le plus profitable possible afin de limiter les risques de blessures et de fatigue. Et pour poursuivre sa préparation, « mieux vaut remplacer un 10×400m en étant fatigué ou en faisant face au vent par une séance en endurance active intégrant un 30 secondes rapides x 30 secondes plus lentes. »
LE BON ÉQUILIBRE DES FORCES
« Des exercices réguliers permettent au coureur de fond de repousser la fatigue musculaire et donc de maintenir une meilleure posture générale malgré la durée d’entraînement. » Inutile pour autant de soulever de la fonte et de prendre de la masse musculaire, « l’intérêt est plutôt de travailler la souplesse, l’explosivité et la résistance musculaire. Pour cela, il n’est pas nécessaire de faire de la musculation lourde, il faut plutôt privilégier un renforcement adapté et ciblé. »
MONTEZ POUR ÉCONOMISER
Il n’y a pas de meilleur renforcement musculaire que les séances de côtes. Tout simplement parce que c’est un travail naturel pour le coureur : « Vous allez renforcer les muscles, les rendre plus résistants pour la course, mais vous allez également améliorer la foulée et le geste technique. » L’enchaînement des séances de vitesse et de dénivelé va donc avoir une influence à moyen terme sur la filière aérobie et sur le geste technique. Tout cela va jouer en faveur d’une progression générale sur le plan technique, et, sur le plan physiologique, va permettre « de recycler bien mieux les lipides comme carburant
de l’effort durant les sorties longues ».
PLUS DE PUISSANCE, MOINS D’EFFORTS
Les séances de côtes renforcent les muscles importants. Essayez l’un de ces entraînements 1 fois par semaine.
FARTLEK EN CÔTE
Sur une boucle de 5 à 10 km avec des côtes légères et régulières. Jouez avec la vitesse pour aller plus vite à chaque tour (ou à chaque côte). Maintenez votre rythme de départ.
ENCHAÎNEMENT
Sur une pente modérée et régulière sur 200 à 400 m. Abordez la pente à votre allure 5 km. Les efforts ne doivent pas dépasser 2 min. Récupérez en jogging dans la descente. 5 à 10 répétitions.
CIRCUIT DE CÔTES
Sur 2 côtes successives (fort dénivelé et pente moins forte). Abordez la côte avec un fort dénivelé en sprint (10 à 15 secondes d’effort). Récupérez en courant (allure 10 km) puis passez à la côte modérée (allure 5 km) pendant 45 à 60 secondes. Récupérez en jogging. 3 à 4 répétitions.
La pratique du trail offre une myriade de bénéfices pour les coureurs sur route, dont l’amélioration de la puissance, de l’équilibre et de l’endurance. Mais le véritable intérêt du trail est que cette pratique requiert 100 % de votre attention. Avant de débuter le trail et parcourir les chemins vallonnés, gardez ces six conseils en tête.
Ajustez vos objectifs et courez en essayant de gérer votre effort. Car sur une course de type trail, vous vous apercevrez rapidement que le rythme est beaucoup plus lent que sur une course sur route mais aussi que vous vous fatiguerez plus vite, surtout si vous débutez le trail. Parcourir une distance donnée sur un trail peut vous prendre deux fois plus de temps que sur un parcours classique. Il est donc important de vous concentrer sur votre nouveau rythme de course en essayant de le gérer par rapport à l’effort fourni.
MARCHEZ
Pour faire simple, laissez-vous transporter par les chemins et courez en fonction du terrain. Vous pouvez même marcher pour maintenir votre niveau d’effort constant, notamment lorsque vous affronterez une pente raide. Nombreux sont les ultra-traileurs à marcher lors des montées et à courir sur les secteurs plats et en descente. Cette technique vous permettra d’être plus résistant et de vous adapter aux nouvelles exigences du trail. Ce ne sera ensuite qu’une question de semaines avant que vous ne fassiez plus qu’un avec le terrain.
TEMPS PLUTÔT QUE DISTANCE
Plus le chemin est long, plus il sera difficile pour vous d’avaler les kilomètres. Il est donc plus sage de courir pendant une durée donnée que sur une certaine distance. Lors de votre première course, la meilleure manière de débuter et de développer votre confiance est de courir à l’arrière du peloton : cela aura pour effet de réduire les chances de vous perdre et vous permettra de courir durant toute la période de temps approximative que vous vous êtes fixée au départ. D’ici là, vous pourrez construire des itinéraires adaptés à votre forme physique, à votre expérience et à vos objectifs.
COMMENCEZ DOUCEMENT
Comme à chaque fois que vous commencez un nouveau sport, il est plus judicieux de débuter votre course le plus lentement possible, notamment les 30 premières minutes. Bien que l’impact soit amoindri sur les sentiers, l’énergie dépensée sera plus élevée et pourrait affecter votre temps de récupération. Fabriquez vos séances d’entraînement en fonction de ses données et laissez votre corps récupérer pendant au moins deux jours après une course ou un entraînement.
TRAIL : COMMENT S’ENTRAÎNER ?
Tout comme les séances d’entraînement types seuil ou fractionné permettent d’améliorer votre vitesse sur route, courir sur des sentiers escarpés faits de rochers et autres obstacles vous aidera à stimuler vos compétences, votre puissance ainsi que votre agilité. Lorsque vous débutez, il est préférable de marcher lorsque vous rencontrez des obstacles sur votre chemin. Comme lorsque vous développez votre condition physique en courant sur piste, vous développerez votre endurance et votre force lorsque vous irez courir sur les sentiers battus. Par exemple, commencez par un échauffement de 10 minutes sur route puis effectuez plusieurs répétitions de 30 à 90 secondes sur un sentier plus technique. Vous développerez ainsi une familiarité avec les obstacles et renforcerez vos capacités.
LA LIGNE DE VUE
Pour bien courir en trail, l’idéal est de vous créer une ligne de vue. La ligne de vue correspond à la distance entre vos yeux et un bout du chemin, généralement situé à quelques mètres devant vous. Cela vous permettra de maintenir votre tête dans une bonne position et de garder l’équilibre. Grâce à cette technique, vous commencerez à savoir instinctivement où poser les pieds et surtout, vous serez plus à l’aise pendant votre course. Focalisez-vous sur cette ligne, car il peut être tentant de regarder ailleurs ; dans ce cas, vous augmentez considérablement le risque de chute.
Si vous sentez l’amour pour le trail vous envahir, il serait préférable d’investir dans une bonne paire de chaussures spécifique au trail. Elle vous offrira une meilleure stabilité et vous évitera les mauvaises blessures, comme l’entorse à la cheville. Mais le plus important reste de profiter de l’aventure !
Il existe deux types de renforcement : d’un côté la préparation physique générale et de l’autre la préparation physique spécifique (PPS). Nous aborderons ici la PPG.
La PPG est malheureusement souvent vécue par les coureurs comme un exercice contraignant. « Une majorité de runners souhaitent d’abord courir, pour eux la PPG reste un type d’entraînement extérieur à leur pratique, alors qu’au contraire elle devrait être un élément principal », explique Olivier Gaillard, coach sportif et marathonien. Les contraintes articulaires sont telles que tout ce qui peut agir en faveur du renforcement et d’une meilleure répartition des charges au moment de l’impact au sol est un plus. « La PPG joue sur deux aspects importants, elle permet d’abord de limiter les risques de blessures et elle favorise également une progression plus rapide et plus efficace, en course sur route comme en trail. »
ÉVITER LES BLESSURES
L’objectif de la PPG est de renforcer de façon optimale tout l’appareil musculosquelettique, avec un intérêt évident : limiter (voire éviter) les blessures. En sachant que les problèmes musculaires, tendineux, voire osseux, demeurent la cause principale d’arrêt de la pratique. La PPG est efficace car elle permet de renforcer des zones moins sollicitées en course à pied mais qui jouent un rôle important dans le geste technique.
La PPG diminue donc mathématiquement les risques de blessures. D’où l’importance de bien travailler tous les groupes musculaires du bas du corps, mais aussi des épaules, des bras et du dos, sans oublier la sangle abdominale « qui reste primordiale pour assurer le gainage du coureur et un bon maintien ». Un entraînement bien construit en course à pied ne se limite jamais à seulement courir. Le renforcement musculaire, tout comme l’alimentation et la récupération, font également partie de la préparation.
PROGRESSER PLUS VITE
La PPG est appelée, à tort, « périphérique », car elle n’est pas considérée comme de la course à pied, une erreur qui en dit long. « Les apports de la PPG au niveau de l’entraînement sont largement sous-estimés », explique Olivier Gaillard. Un sentiment partagé par Samir Baala, plusieurs fois champion de France de marathon, aujourd’hui traileur de haut niveau. « Ne pas faire de PPG est une faute préjudiciable à toute préparation », que ce soit au niveau du gainage, du renforcement « mais aussi du développement de l’amplitude du mouvement ou de la résistance musculaire », explique notre expert Runner’s World, par ailleurs coach sportif.
« Pour moi, la PPG est un entraînement à part entière qui fait partie de ma préparation, quel que soit l’objectif, du 10 kilomètres au trail long. » Il faut pouvoir accepter de limiter sa course pour réaliser d’autres types de séances, que ce soit pour la PPG comme pour les éducatifs spécifiques. « De toute façon, un jour ou l’autre le coureur va être rattrapé par la blessure ou par la stagnation », conclut Olivier Gaillard.
UN MEILLEUR GESTE TECHNIQUE
Autre bénéfice appréciable, la PPG est fondamentale pour améliorer l’efficacité de la course. « Des exercices réguliers sont un vrai plus, car ils vont permettre au coureur de fond de repousser la fatigue musculaire, donc de maintenir une meilleure posture générale malgré les heures passées sur le bitume », analyse Olivier Gaillard. En compétition, au bout d’un certain temps d’effort, la dégradation de la foulée est inévitable.
« C’est encore plus vrai en trail, ajoute Samir Baala, qui est passé récemment de la route à la course nature. Il suffit d’ailleurs de regarder les coureurs à la fin d’un marathon, l’affaissement et les tics posturaux apparaissent et augmentent encore plus la fatigue musculaire. » Le marathonien entre alors dans un cercle vicieux, la mauvaise posture provoquée par la fatigue ne fait qu’encore augmenter la fatigue ressentie, et vice-versa.
On appelle cela la haute intensité: l’objectif est de pousser le système cardio-vasculaire au bout de ses capacités pour l’amener à se dépasser et surtout l’obliger à s’adapter, et donc à progresser. Même si la haute intensité est plutôt utilisée par les demi-fondeurs et les sprinteurs, des études ont démontré qu’en montant dans les tours il y avait un impact intéressant sur l’endurance, la résistance et les allures cibles.
Avec un effort important, on joue simultanément sur 2 filières : la filière aérobie (apport d’oxygène dans l’organisme : endurance, seuil) et la filière anaérobie (sans apport d’oxygène, au-delà de la vitesse maximale aérobie ou VMA). En s’entraînant sur des temps d’efforts très courts (entre 10 et 60 secondes) suivis de temps de récupération assez longs, on génère une dette d’oxygène qui va solliciter tout le système aérobie.
Les champions courent des sprints à très haute intensité pendant 15 à 20 secondes et les font suivre par des temps de récupération compris entre 20 à 40 fois le temps d’effort. Mais inutile d’aller jusque-là : en cherchant la survitesse en fractionné, on travaille déjà en haute intensité.
GRÂCE À LA HAUTE INTENSITÉ, VOTRE COEUR SERA PLUS PUISSANT
Selon votre condition physique et votre niveau, vous pourrez vous entraîner avec des sprints très courts et des récupérations équivalentes de 8 à 16 fois le temps d’effort. À ce niveau, vous allez solliciter le système aérobie dans les phases de récupération. Cette sollicitation importante expliquerait les bénéfices constatés par la suite dans les autres filières. Globalement, ce type de séance a des effets intéressants sur la vitesse, mais aussi sur l’endurance et la résistance, sans oublier l’efficacité de la foulée et l’adaptation musculaire. L’entraînement en haute intensité va ainsi permettre de faire travailler tout le système cardio-vasculaire (dans une certaine mesure). Le cœur devient plus puissant et pompe plus de sang pour alimenter plus rapidement les muscles. À l’autre bout de la chaîne, l’élimination des toxines (lactates) sera également plus efficace.
COMMENT FAIRE
Prévoyez une séance PAL (puissance anaérobie lactique) à haute intensité, 1 fois par mois, en remplacement d’un fractionné court ; par exemple, sous forme de fractions de 150 à 300 m (pour un volume total compris entre 800 à 1200 m) à une intensité supérieure à 135 % de VMA. Respectez des temps de récupération totale (repos) de 5 ou 6 min entre chaque répétition.
PENSEZ AU RENFORCEMENT MUSCULAIRE
Revers de la médaille, ce type de séance est à réserver aux coureurs aguerris et habitués des fractionnés, car les contraintes articulaires et musculaires sont très fortes. L’échauffement est fondamental : footing, étirements dynamiques et lignes droites. Le travail en haute intensité est très « sollicitant » pour les muscles postérieurs; le mieux est donc de faire un renforcement musculaire préventif (de type excentrique, en étirant et en renforçant le muscle dans le même mouvement).