Le bon usage du tapis

Le tapis offre de nombreux avantages par rapport à la route, à condition d’adapter vos exercices en fonction des conditions.

1. SACHEZ VOUS ADAPTER

Ayez, par exemple, le réflexe d’incliner le tapis de 2 % pour essayer de simuler la présence d’un vent de face. Puisqu’il n’existe aucun véritable moyen de reproduire la résistance du vent, trouvez vos propres ajustements.

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2. DES FOULÉES PLUS COURTES

Si la régularité et le relatif confort du tapis sont un avantage, les coureurs ont tendance à raccourcir leur foulée. C’est comme courir sur de l’herbe plutôt que sur une surface ferme plus éprouvante. Soyez à l’écoute de votre corps pour trouver une allure confortable. Si votre allure habituelle à l’extérieur vous semble trop dure, ralentissez.

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3. HYDRATEZ-VOUS

Compte tenue de l’absence d’air ambiant vous allez beaucoup suer sur le tapis. Pour éviter de vous déshydrater, buvez 2 à 4 gorgées d’eau toutes les 15 min.

5 exercices pour la salle

1. SIMULATIONS DE COURSE

FAITES-LE pour vous préparer pour une course.

Ne serait-ce pas formidable de pouvoir vous entraîner à franchir les côtes de votre prochaine course ? C’est possible : vous pouvez reproduire la topographie de votre compétition à venir sur le tapis.

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L’EXERCICE : Reproduisez le parcours en enregistrant la carte altimétrique de la course dans la machine. Vous pouvez reproduire une pente assassine située aux 2/3 d’un 10 km en paramétrant l’inclinaison à l’aide d’un bouton.

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L’AVANTAGE : Le jour de la course, vous pouvez aborder la pente assassine qui se dresse devant vous en toute confiance et avec le sourire, sachant que vous l’avez déjà gravie auparavant. Vous verrez, cela fonctionne.

2. INTERVALLES ALÉATOIRES

FAITES-LE pour varier.

Les changements imprévus d’inclinaison et de vitesse permettent d’accroître la difficulté de l’exercice, car ils vous obligent à solliciter d’autres muscles.

L’EXERCICE : Une simple variation dans votre course vous permet d’éviter la lassitude. Essayez 10 min d’échauffement, 20 min à intervalles aléatoires et 10 min de récupération.

L’AVANTAGE : Si vous manquez de temps, c’est un pic d’intensité sur une courte période. De plus, c’est un changement sain pour les coureurs invétérés qui aiment tout planifier.

3. INTERVALLES DE VITESSE

FAITES-LE pour gagner en vitesse.

La plupart des coureurs ralentissent lors des intervalles, car ils sont fatigués. En salle, c’est vous qui freinez le tapis.

L’EXERCICE : Essayez 3 séries de 3 min à une allure 8 secondes supérieure à celle d’un 5 km. Il faut quelques secondes au tapis pour passer à votre vitesse d’intervalle, lancez donc le chrono lorsque vous l’avez atteinte. Ajoutez 1 série de plus tous les 15 jours.

L’AVANTAGE : Très dur, mais les résultats sont garantis.

4. COURSE AU SEUIL AVEC TV

FAITES-LE pour gagner en constance.

Les courses au seuil sont difficiles à mettre en place, surtout pour les novices. Le tapis vous permet de conserver l’allure désirée.

L’EXERCICE : Trouvez un tapis équipé d’une télé et mettez-vous sur une chaîne d’info pendant 10 min, puis choisissez votre programme favori les 30 min suivantes. Échauffez-vous 10 min et courez à votre allure seuil lorsque votre programme débute. Trottinez pendant les pubs. Prenez 5 min de récupération.

L’AVANTAGE : Avec le temps, essayez de tenir votre allure seuil durant les 30 min.

5. RÉPÉTITIONS EN PENTE

FAITES-LE pour concevoir votre propre terrain.

Vous pouvez contrôler l’inclinaison, et vous n’avez pas à courir et trop solliciter vos quadriceps. Réduisez plutôt l’inclinaison pendant quelques minutes, puis rétablissez-la.

L’EXERCICE : Répétez des courses de 1 min avec une inclinaison de 4 %, suivies de 2 min plus lentes sur plat. Allez jusqu’à 10 répétitions à 6 %. Si c’est un réel défi cardio-vasculaire, le travail de vos jambes est facilité.

L’AVANTAGE : L’intensité est la même que lors d’un entraînement sur piste, mais sur la piste, vos jambes doivent s’activer beaucoup plus vite, ce qui augmente le risque de blessures.

Les avantages de la course en salle

Le tapis de course peut être bien plus qu’une solution de dépannage en cas de mauvais temps ou lorsque bébé dort à l’étage. Bien utilisé, le tapis peut vous aider à entretenir ou développer votre forme physique tout au long de l’hiver et vous permettre de préparer au mieux la saison printanière.

Si vous participez à un marathon au printemps, tel que celui de Paris, le tapis vous permet de vous entraîner au chaud.

Le tapis n’offre pas seulement la possibilité de courir sous des  températures plus clémentes, il vous permet aussi de paramétrer votre préparation tout en préservant vos articulations. Plus important encore, vous pouvez vous imposer une allure.

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Il vous faudra peut-être un peu de temps pour prendre du plaisir. Mais ce n’est pas un problème, à condition que cela ne devienne pas trop routinier. Sachez varier les plaisirs. Alternez allure constante et courses fractionnées, par exemple. Ne laissez pas la lassitude s’installer, car votre corps risquerait de s’adapter et votre entraînement serait moins efficace.

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Peur du tapis ?

Voici 9 bonnes raisons de vous entraîner en salle.

1. C’est le seul moyen de faire une course au seuil un matin froid et enneigé sans se poser de questions sur la tenue que l’on va porter.
2. Pas besoin de vous inquiéter de la régularité de votre allure, le tapis s’en charge pour vous.
3. Vous pouvez conditionner vos jambes à courir sur toute une variété de pentes, même si vous vivez dans le nord de la France.
4. Plus besoin de vous dépêcher d’aller courir avant qu’il ne fasse nuit, il vous suffit d’allumer la lumière.
5. Terminé la superposition de couches, les frissons et les grosses lessives.
6. Vous n’avez pas à pousser un bébé joggeur de 20 kg en haut des côtes pentues.
7. Vous pouvez multiplier les répétitions sans avoir à chercher une côte adaptée (ou avoir à les redescendre).
8. Un tapis est souvent moins traumatisant pour votre corps lorsque vous revenez de blessure.
9. C’est le seul endroit où vous pourrez regarder un film tout en courant.

Progression naturelle

Il y a 10 ans, les courses progressives étaient l’arme secrète des athlètes kényans. Aujourd’hui, ce type d’entraînement s’est développé et n’est plus réservé aux impressionnants coureurs est-africains. De nombreux coureurs et entraîneurs pratiquent la course progressive. En revanche, il est plus difficile de savoir quand et comment la pratiquer. Le terme « course progressive » désigne un changement d’allure au cours de la séance, qui commence lentement et se termine à un rythme plus élevé. La différence d’allure entre le début et la fin de la sortie peut être minime ou importante. L’objectif peut être un travail à une allure inférieure au seuil ou un effort intense à une allure supérieure à votre allure de course. Voire les deux en même temps. Cette possibilité de variation est l’atout principal de ce type d’entraînement : la course progressive constitue un outil d’entraînement polyvalent pour le coureur. Vous travaillerez également différentes allures et systèmes énergétiques sans avoir besoin de connaître votre VO2max ou votre seuil aérobie. Mais en tant que coureur, vous avez besoin de quelques conseils pour savoir quelle distance courir et quelle allure maintenir. Les voici.

Sortie longue à allure modérée/course

La séance : commencez par courir 60 min à 1 h 10 à allure modérée (environ 1 min de plus au km que votre allure marathon), puis enchaînez avec 50 à 60 min à votre allure marathon.
Quand : comme simulation marathon, au milieu ou à la fin de votre préparation.
Remarque : c’est une séance difficile. Avec l’échauffement et le retour au calme, cela fait beaucoup de kilomètres, dont la plupart à une allure très soutenue. Cette séance est efficace car elle permet au corps de courir le plus vite possible à la fin d’une sortie longue, quand les jambes sont fatiguées.

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Fractionné allure 5 km

La séance : courez les 15 premières minutes à 50 % de votre allure de course, puis 13 min à 75 %, 10 min à votre allure de course et enfin 7 min plus vite.
Quand : la plupart des coureurs le font en début d’année. Certains athlètes remplacent leurs séances de fractionné par des courses progressives.
Remarque : la course progressive est le moyen idéal pour développer une solide base aérobie. En général, les coureurs ont du mal à courir les 7 dernières minutes plus vite que leur allure de course, mais c’est essentiel pour augmenter le seuil.

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Aller-retour au seuil

La séance : courez à une allure footing pendant 10 à 20 min. Faites demi-tour et courez 2 à 5 min plus vite qu’à l’aller (selon la distance et votre condition physique), au seuil.
Quand : plusieurs fois pendant votre préparation d’un 5 km.
Remarque : l’objectif est de fournir un effort modéré, en dessous de l’allure de course. L’allure peut être plus rapide si vous êtes à l’aise. L’effort doit être soutenu mais confortable, et vous devez être capable de parler en courant.

Accélération progressive

La séance : course progressive de 15 km avec augmentation de l’allure tous les 2,5 km. Commencez en dessous de votre allure marathon et courez environ 5 secondes plus vite au km à chaque nouveau segment, jusqu’au dernier segment de 2,5 km où vous devez avoir atteint votre allure semi.
Quand : au milieu de votre préparation marathon.
Remarque : ces courses progressives sont très utiles car elles permettent de faire du volume et « d’amorcer la pompe » à la fin grâce à l’accélération mesurée et relâchée.

Sortie longue progressive

La séance : 31 à 36 km. Commencez lentement et accélérez progressivement votre allure au kilomètres pour courir 1 min plus vite au km 16. Continuez votre accélération pour perdre encore 30 s au km 24. Terminez la séance à votre allure marathon.
Quand : 1 semaine sur 2 au cours des 12 dernières semaines de votre prépa marathon.
Remarque : le marathonien Pete Pfitzinger se souvient : « On avait un bon groupe d’entraînement. Si un coureur devait faire une séance difficile, on faisait des A/R, et quand on courait dans la direction qui nous ramenait chez nous, on était motivés et on accélérait. »

Sortie longue avec finish rapide

La séance : commencez à votre allure footing. Lorsque vous arrivez à 10 km avant la fin, accélérez pour courir à votre allure objectif sur marathon. Puis à 3 km avant l’arrivée, accélérez encore et terminez en sprint sur les 400 derniers mètres.
Quand : faites cette séance de 3 à 4 reprises toutes les 2 semaines au milieu de votre préparation marathon. Il faut en revanche que vous ayez déjà réalisé plusieurs sorties longues à allure régulière voire en endurance fondamentale pour ne pas vous blesser.
Remarque : les 10 à 30 dernières minutes sont comme une course en soi. Essayez de courir aussi vite que vous pouvez et sprintez sur les derniers 400 m avant l’arrivée. 

Aucune pente n’est trop raide

Le coureur de demi-fond australien Herb Elliot avait pour habitude de s’entraîner dans les dunes de sable. En 1960, il remporte le titre olympique sur 1 500 m et bat son propre record du monde. Depuis son succès, la gestion des pentes fait partie de nombreux programmes d’entraînement. Mais une étude australienne a démontré qu’il ne suffit pas de sprinter en montée et en descente pour gagner. Des tests effectués sur la vitesse, la consommation d’oxygène, la fréquence cardiaque et la foulée d’un groupe de coureurs sur un contre-la-montre vallonné de 10 km ont permis de mettre en avant certaines erreurs de gestion d’effort. Voici quelques conseils pour les éviter.

Lors de l’ascension

Votre effort doit être régulier (équivalent à celui sur terrain plat et soutenable) ou vous risquez de consommer de l’énergie que vous ne pourrez récupérer. La plupart des coureurs testés ont fait cette erreur : leur allure trop soutenue a accéléré leur respiration et leur rythme cardiaque, comme lors d’un sprint.

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LA SOLUTION : 1 ou 2 fois par semaine, entraînez-vous sur de longues pentes pour trouver votre allure. Choisissez des ascensions de 10 min minimum. Reproduisez l’effort que vous auriez fourni sur du plat, qu’importe votre sentiment de lenteur. Écoutez votre respiration, ralentissez si besoin.

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Au sommet

Une fois au sommet, il faut, en moyenne, 78 secondes aux coureurs pour retrouver leur allure naturelle. C’est en partie dû à leur surrégime en montée et au raccourcissement de leur foulée. Il est naturel de maintenir cette foulée raccourcie le temps de la récupération, et cela demande un véritable effort pour se contrôler.

LA SOLUTION : Travaillez les foulées « longues » pour pouvoir accélérer. Travaillez vos transitions sur une ascension d’environ 45 secondes. Courez à fond jusqu’au sommet, puis allongez votre foulée et accélérez pendant 15 secondes pour assimiler la transition. Trottinez pour récupérer. Répétez 6 à 10 fois.

En descente

Certains coureurs sont meilleurs en descente. Si tous les coureurs ralentissent en montée (de 23 % en moyenne), leur allure augmente de 5 à 25 % en descente. Sans entraînement, vous finirez par freiner en descente, car vous n’êtes pas habitué au martèlement.

LA SOLUTION : Une bonne forme physique est essentielle si vous voulez tirer profit de la gravité. Après une course, faites
4 à 6 répétitions de foulées de 100 m en étant relâché, sur une pente douce. Puis, avec le temps, choisissez des pentes plus prononcées. Gardez les bras écartés pour équilibrer le corps, raccourcissez votre foulée. Écoutez votre respiration et accélérez si vous en êtes capable.

Plus haut, plus vite, plus fort !

Incorporez l’un de ces exercices à votre programme hebdomadaire.

Seuil super régulier : Courez 20 à 30 min à votre allure seuil et concentrez-vous bien sur le contrôle et la régularité de votre respiration lorsque vous allez attaquer l’ascension.

Fartlek en pente : Courez 30 min en accélérant en montée et en descente, poursuivez l’accélération pendant 10 secondes après chaque dénivellation. Ralentissez l’allure sur le plat pour récupérer.

20 astuces pour aller plus vite

Faites court

Commencez par quelques accélérations. Accélérez pendant 6 min, marchez 1 min, puis répétez.

Ajoutez un peu de fartlek

Ajoutez d’abord quelques accélérations. Celles-ci peuvent varier de 30 secondes à 1 min.

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Faites du fractionné

6 x 1 min avec 3 min de marche ou de footing pour récupérer, ou 5 x 2 min avec 5 min de footing.

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Courtes répétitions

Après 2 mois de travail de vitesse, faites une séance de courtes répétitions : 5 x 300 m avec 4 min de récupération ou 10 x 200 m avec 3 min de récupération.

Glissez en pente

Laissez-vous entraîner par votre centre de gravité (80 à 85 % de votre plein régime) sur la pente des côtes. Limitez-vous à 150 m, l’idée étant d’accélérer sans puiser dans vos réserves.

L’entraînement pyramidal

Commencez par 120 m, ajoutez 20 m à chaque répétition, jusqu’à atteindre 200 m. Puis revenez à 120 m. Courez à allure 400 m. Marchez pour récupérer.

Répétitions rapides

Pour 200 ou 300 m : courez 6 à 10 x 200 m avec 3 min de récupération ou 5 à 8 x 300 m avec 5 min de récupération. Débutez à allure 800 m, finissez à plein régime.

Faites une séance test

Celle-ci doit reproduire un 800 m. Couplez 2 courses de 500 m et 300 m ou 600 et 200 m à votre allure de 800 m.

Gagnez en puissance

Trouvez un terrain ouvert et tracez un circuit de 800 à 1 000 m. Courez à allure 5 km, trottinez 5 min, puis faites un deuxième circuit avec pour objectif d’améliorer votre chrono de 3 secondes. Répétez 5 fois en gardant le même objectif.

Poursuivez

Essayez maintenant 5 x 800 m en gagnant 10 secondes par rapport à votre allure 5 km sur chaque 800 m. Le temps de récupération doit être équivalent au temps de course.

Enchaînez les kilomètres

Échauffez-vous sur 5 km. Puis courez 4 x 1 km plus rapidement que votre allure 10 km, avec 3  min de footing
entre-deux.

Créez vos pyramides…

Essayez 1 000 m, 2 000 m, 3 000 m, 2 000 m, 1 000 m à votre allure semi-marathon, avec 4 min de récupération entre-deux.

…ou demi-pyramides

Si vous manquez de temps, essayez 400 m, 800 m, 1 200 m, 1 600 m, 2 000 m à allure supérieure à votre allure 10 km. Trottinez sur 400 m entre-deux.

Découpez une séance de vitesse de 2 km

400 m à allure 5 km, 400 m de footing, 300 m à allure de course, 300 m de footing, 200 m à allure légèrement supérieure, footing de 200 m, 100 m un peu plus rapides, footing sur 100 m.

Soyez plus endurant

Courez 8 km, alternez accélérations de 3 min à allure 10 km et 90 s de récupération.

En hors-piste…

Trottinez 10 min, puis courez 1 min 40 à votre allure sur 1 km, trottinez 3 min, puis accélérez à nouveau sur 100 m. Commencez par 3 répétitions et allez progressivement jusqu’à 10.

 … Ou sur piste

Courez 8 tours, alternez 200 m rapides (mais pas à plein régime) et 200 m lents.

Allez jusqu’à 5 km

Divisez les en 5 x 1 000 m. Courez 800 m à allure 10 km, puis à allure 300 m sur les derniers 200 m, avec 3 min de récupération.

Découpez les sorties longues

Courez à votre allure marathon pendant 5 min, puis à allure 10 km pendant 1 min. Répétez pendant 30 min.

Divisez votre temps

Si vous voulez courir un marathon en 3 h 27, faites des répétitions de 800 m en 3 min 27.

Pour une récupération totale

Votre instinct vous invite peut-être à reprendre votre souffle entre 2 répétitions, mais trottiner peut vous aider à courir plus vite lors du prochain intervalle. Cela facilite en effet la circulation sanguine et l’élimination des déchets métaboliques engendrés par l’effort. Néanmoins, la marche permet à la phosphocréatine des muscles (leur carburant) de se renouveler correctement. Le choix dépend de vos attentes.

Quand trottiner

Lors d’une récupération « active » (type footing), le taux de lactate chute après une période d’environ 90 secondes, mais il ne chutera pas si la période est plus courte. Mieux vaut trottiner entre 2 répétitions de 3 à 5 min. Des répétitions telles que 4 x 1,2 km à une allure 5 km, avec 3 à 4 min de repos, vous occasionneront une sensation de lourdeur au niveau des jambes. Le footing vous permettra d’éliminer cette sensation.

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Quand marcher

L’élimination des lactates s’accélérant après environ 90 secondes, il est tentant de marcher pour une récupération plus courte. Récupérez en marchant lorsque vos fractionnés sont courts et que vous travaillez votre vitesse maximale. Dans ce cas, démarrer avec le plein de phosphocréatine représente un réel avantage. Pour un 6 x 200 m avec repos de 2 min, marchez durant toute la récupération.

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Quand forcer

Les coureurs de semi ou de marathon peuvent instaurer des intervalles un peu plus rapides que leur allure seuil, avec une récupération légèrement plus lente que le seuil. Votre corps apprend ainsi à évacuer le lactate vers le système sanguin où il est réutilisé comme carburant.

Essayez ceci : 4 x 5 min à une allure 8 secondes plus rapide que celle d’un semi. Récupérez à une allure 8 à 12 secondes plus lente que celle d’un marathon.

Changez à toute allure

Vous pensez que le travail de vitesse est réservé aux chasseurs de records ? Détrompez-vous. Des études suggèrent qu’une série d’accélérations comprises entre 30 secondes et 5 min et entrecoupées de périodes de repos engendre plus efficacement de grands changements physiologiques (meilleur contrôle de votre glycémie, meilleur fonctionnement des vaisseaux sanguins…) que les courses lentes. Et dans ce domaine, les courses fractionnées sont au moins aussi bénéfiques que les courses à vitesse constante.
En plus d’une meilleure amplitude de vos articulations et une meilleure gestion de votre allure, le travail de vitesse peut également vous conférer un sentiment d’aisance et d’endurance mentale.

« C’EST MON PREMIER 5K, MA PRIORITÉ N’EST PAS LA VITESSE. »

Plus la distance est faible, plus le travail de vitesse est important. Que vous visiez ou non un RP, vous améliorerez votre apport en sucre dans le sang, votre cœur et votre mental seront plus résistants. Cela vous permettra de mieux gérer votre 5 km, tandis que les courtes accélérations développeront votre puissance aérobie.

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L’EXERCICE

Vous pouvez travailler la vitesse plus souvent (2 fois par semaine) que les coureurs visant des courses longues. Essayez le fartlek : en fin de course, accélérez 4 min, trottinez 2 min, accélérez 3 min, trottinez 2 min, accélérez 1 min. Ou faites des répétitions en pente : échauffez-vous 10 min sur une pente que vous gravissez en 45 secondes Montez à une allure intense mais contrôlée. Redescendez en marchant. Faites 8 à 10 répétitions.

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« JE COURS POUR MON BIEN-ÊTRE, PAS POUR UN CHRONO. »

Le muscle squelettique est essentiel pour absorber le glucose dans la nourriture et contrôler votre glycémie. Parce que l’entraînement fractionné sollicite un plus grand nombre de fibres musculaires, il génère une plus large « éponge » interne et vous permet ainsi de lutter contre le diabète. Il contribue également au renforcement des muscles du cœur et des vaisseaux sanguins, et développe le nombre de mitochondries (véritables moteurs de vos muscles) pour une meilleure transformation de ces derniers en carburant.

L’EXERCICE

Échauffez-vous pendant 15 min. Courez 1 min à allure 10 km (l’équivalent d’un 7 ou 8 sur une échelle d’effort de 1 à 10). Marchez ou trottinez 1 min, puis répétez. Commencez par faire 4 à 6 répétitions. Allez jusqu’à 10 répétitions.

« JE VEUX PERDRE DU POIDS, INUTILE DE COURIR VITE. »

Plus vous courez vite, plus vous brûlez de calories. L’entraînement fractionné inciterait le corps à brûler plus de calories pendant les heures suivant l’activité. S’il ne doit pas remplacer la sortie à vitesse modérée, un entraînement de vitesse hebdomadaire permet de solliciter d’autres muscles et éventuellement de réduire les risques de blessures (à condition de procéder progressivement).

L’EXERCICE

Plus l’intensité sera soutenue, plus vous perdrez de poids. Échauffez-vous, puis courez à allure 10 km pendant 3 à 5 min. Répétez 6 à 10 fois. Puis trottinez ou marchez 3 à 5 min. Si vous courez sur tapis, réglez l’inclinaison à 5 % et courez à allure modérée pendant 3 min. Ramenez-le à zéro et maintenez la même allure pendant 3 min. Répétez 6 à 10 fois.

« JE PRÉPARE UN MARATHON, JE VEUX GAGNER EN ENDURANCE. »

Nombreux sont les coureurs qui sont partis en trombe et ont fini par s’écrouler à la fin d’un marathon. Les répétitions rapides apprennent à votre corps à modifier son attitude rapidement et efficacement, quelle que soit la vitesse ou la distance. Les répétitions rapides vous permettent également de renforcer vos muscles à contraction rapide afin qu’ils puissent prendre le relais, lorsque d’autres muscles sont fatigués, et de vous économiser.

L’EXERCICE

Commencez par 6 à 10 x 200 m à allure 5 km et avec un footing de 200 m entre les deux, 1 fois par semaine. Puis, augmentez la distance (par ex, 5 x 400 m à allure 5 à 10 km, ou 4 x 600 m à allure 10 km). Le nombre total de kilomètres à allure rapide ne doit pas excéder 10 % de votre total hebdomadaire.

Trouvez votre tempo idéal

OBJECTIF : Débuter

La coach Gale Bernhardt utilise ce programme en 4 semaines pour les néo-coureurs au seuil. Échauffement et récupération de 10 à 15 min.

Semaine 1 5 x 3 min à allure seuil, trottinez 60 secondes entre 2 répétitions (si vous ressentez le besoin de marcher, c’est que l’intensité est trop élevée).
Semaine 2 5 x 4 min à allure seuil, trottinez 60 secondes pour récupérer.
Semaine 3 4 x 5 min à allure seuil, trottinez 90 secondes pour récupérer.
Semaine 4 20 min à allure seuil stable.

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OBJECTIF : 5 à 10 km

Courez 5 km sans forcer, puis 2 répétitions de 3 km à allure 10 km et 2 km à allure 5 km. Récupérez en courant 2 km sans forcer entre 2 répétitions. Courez ensuite 3 km, sans forcer, pour récupérer, pour un total de 13 ou 16 km.

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OBJECTIF : Semi à marathon

Réalisez cette longue et éprouvante sortie 1 ou 2 fois durant votre préparation. Après un échauffement, courez 5 km (pour les semi-marathoniens) ou 10 km (pour les marathoniens) à votre seuil le plus bas. Trottinez pendant 5 min, puis parcourez à nouveau 5 ou 10 km. Ceci devrait vous permettre de gagner en endurance.

LE BON RYTHME

Pour vous assurer que vous courez à la bonne allure, utilisez 1 de ces 4 méthodes afin de jauger votre intensité :

Votre allure actuelle : Ajoutez 30 à 40 secondes par km à votre allure actuelle sur 5 km ou 15 à 20 secondes à votre allure actuelle sur 10 km.

Fréquence cardiaque : Courez à 85-90 % de votre rythme cardiaque maximal (utilisez un cardiofréquencemètre).

Fatigue ressentie : Un 8 sur une échelle de 1 à 10 (5 correspondant à un effort maîtrisé, et 9-10 à une course).

Le test de la parole

Vous devez être capable de dire quelques mots. Si vous tenez une conversation, c’est que votre allure est trop lente.

Un tempo parfait

Psst ! Envie de courir comme un champion ? D’accord, cela ne fera pas de vous le meilleur, mais votre régime d’entraînement peut vous aider à établir de nouveaux RP, en incorporant simplement une méthode qui a permis aux coureurs éthiopiens d’atteindre les sommets.

Leur secret ? Les sorties au seuil, cet entraînement à allure plus élevée, d’où l’expression « confortablement intenses ». Cette méthode a été rendue célèbre par un entraîneur d’origine suédoise, Toby Tanser. En 1995, alors qu’il fait partie de l’élite sur piste, il s’entraîne avec les meilleurs Kenyans pendant 7 mois.

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Leurs cadences sont classiques : 15 min d’échauffement, au moins 20 min à une allure plus soutenue mais gérable et, enfin, 15 min de retour au calme, 2 fois par semaine. « Chez les Kenyans, les bases de l’entraînement reposent quasi exclusivement sur l’entraînement au seuil », confie Toby Tanser.

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Aujourd’hui, lui et de nombreux autres experts pensent que la course au seuil est l’entraînement le plus important pour améliorer sa vitesse, quelle que soit la distance. Si rien ne vaut la sortie longue pour travailler votre endurance, la course au seuil est cruciale pour maintenir votre vitesse sur la distance. En fait, l’entraînement au seuil est plus important que le travail de vitesse pour les coureurs de semi et de marathon. Il vous fera forcément progresser, vous aurez simplement besoin d’une bonne dose de motivation.

POURQUOI ÇA MARCHE

La course au seuil améliore une variable physiologique cruciale : l’utilisation de l’oxygène. La majorité des coureurs entraînent leur système cardio à mieux le véhiculer vers les muscles, mais pas à l’utiliser une fois qu’il est arrivé à destination. La course au seuil apprend au corps à utiliser plus efficacement l’oxygène pour le métabolisme.

Comment ? En augmentant le seuil lactique (point de fatigue du corps à une certaine allure). Lors des séances au seuil, les ions hydrogène et lactate, produits dérivés du métabolisme, sont relâchés dans les muscles. Ils donnent de l’acidité aux muscles et mènent à la fatigue. Plus vous vous entraînez, plus vous élevez votre seuil en permettant à vos muscles de mieux utiliser ces produits dérivés. Les muscles (qui n’ont pas atteint leur nouveau seuil) produisent alors moins d’acidité et continuent de se contracter : vous courez plus longtemps et plus vite !

SOYEZ EFFICACE

Il faut néanmoins consacrer un certain temps à la bonne intensité. Mieux vaut éviter les sorties trop courtes ou trop lentes. Les ions hydrogène doivent être présents suffisamment longtemps dans les muscles pour que ceux-ci s’habituent à les utiliser. Généralement, 20 min suffisent, ou alors 3 ou 5 km si votre objectif est une bonne forme physique générale ou
un 5 km. Les coureurs visant des distances plus longues doivent réaliser des séances au seuil plus longues au pic de leur semaine d’entraînement : 6 à 10 km pour un 10 km, 10 à 13 km pour un semi et 13 à 16 km pour un marathon.

QUEL RESSENTI ?

Celui d’une activité intense mais « maîtrisée ». Vous êtes à fond, mais ce n’est pas une course. En même temps, vous seriez heureux de ralentir. Vous serez encore plus heureux si la course au seuil devient une habitude et vous permet d’obtenir des résultats dignes d’un champion.

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Entraînez-vous !

Une bonne santé

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