Le gras et le running

Pendant plusieurs décennies, les règles nutritionnelles préconisaient la limite des acides gras saturés. Dans les années 1960, les experts décrétaient à l’unanimité que manger des aliments riches en acides gras saturés comme la viande rouge et les produits laitiers entiers augmentait le risque de maladie cardiovasculaire. Les gens qui faisaient déjà attention à leur santé et au bon fonctionnement de leur organisme en ont tenu compte et ont fortement réduit leur consommation de tels aliments. Mais plusieurs études récentes viennent remettre ce commandement nutritionnel ancestral en question. L’une d’entre elles, publiée dans la revue Annals of Internal Medicine au début de l’année dernière, a analysé 76 études et n’a trouvé aucune corrélation entre les acides gras saturés et les maladies cardiovasculaires. Une autre analyse publiée en 2010 est parvenue à une conclusion similaire. Les acides gras saturés ne sont peut-être pas les démons qu’on vous a décrits.

Avant de fêter cette nouvelle en dévorant un double cheeseburger au bacon, sachez qu’il y a un hic : ce n’est pas parce que ces examens d’études n’ont pas trouvé de corrélation qu’il n’y en a pas. Nombre de ces études n’avaient pas pour objectif de trouver une relation de cause à effet directe. En outre, les participants devaient eux-mêmes noter toutes les informations concernant leurs régimes alimentaires, et même avec la meilleure volonté du monde, de telles informations se révèlent souvent inexactes ou erronées. Mais des études randomisées et contrôlées ont également été réalisées, et les chercheurs peuvent affirmer avec certitude que les acides gras saturés augmentent le taux de cholestérol LDL dans le sang. Et comme le LDL contribue à la formation de dépôts lipidiques dans les artères, il est l’un des 2 principaux facteurs de risque pour les maladies cardiovasculaires. Lorsque les gras saturés sont remplacés par les bons gras polyinsaturés (que l’on trouve dans le poisson et les huiles végétales), le taux de LDL diminue, tout comme l’incidence des maladies cardiovasculaires. Il y a d’autres raisons à cet excès de prudence : les régimes riches en gras saturés ont été associés à certains cancers et les viandes transformées à un risque de diabète accru.

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Mais il y a une bonne nouvelle. Une étude a découvert que les acides gras saturés pouvaient avoir des bienfaits sur la santé. Par exemple, certains acides gras saturés à chaîne moyenne comme l’acide laurique (présent dans l’huile de noix de coco) ont la capacité d’être immédiatement transformés en énergie au lieu d’être stockés. Et il s’avère que supprimer complètement les gras saturés de son régime alimentaire a un effet négatif : cela entraîne une diminution du taux de « bon » cholestérol HDL, qui élimine le « mauvais » LDL du sang.

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Pour faire le bon choix, regardez votre assiette dans son ensemble et ne vous préoccupez pas d’un seul nutriment. Certains aliments plus riches en gras saturés sont vraiment nourrissants, et vous y perdrez en les retirant de votre alimentation. Par exemple, la viande rouge contient du fer, du zinc et des protéines ; le lait entier est une excellente source de calcium et de vitamine D ; le bœuf nourri à l’herbe et les produits laitiers apportent des acides linoléiques conjugués qui ont été associés à la perte de poids. Sans oublier que les aliments riches en lipides sont plus savoureux et rassasiants, ce qui diminue l’appétit.

Un régime alimentaire varié intégrant des aliments naturels complets – y compris des gras saturés – vous apporte de nombreux nutriments essentiels pour rester en forme. Alors faites-vous plaisir (sans excès et de temps en temps) et dégustez des tartines de beurre (occasionnellement). Tant que vous mangez aussi plein de légumes, de fruits, de céréales complètes et de protéines maigres, vous ferez du bien à votre corps et à votre foulée !

Gras saturés superstars

Cuisse de poulet : Riche en zinc, qui renforce le système immunitaire. 3 g de gras saturés pour 100 g.
Œuf : Riche en protéines et en acides aminés. 2 g de gras saturés par œuf.
Cheddar : 1/5 de votre apport journalier en calcium par tranche. 21 g de gras saturés pour 100 g.
Noix de Macadamia : Riche en manganèse. 10 g de gras saturés pour 100 g.
Yaourt au lait entier : Beaucoup de probiotiques, associés à la perte de poids. 2 g de gras saturés pour 100 g.
Viande rouge : Une bonne source de vitamine B12, pour un regain d’énergie. 3 g de gras saturés pour 100 g.

Du beurre dans votre café ?

Certains coureurs élite se mettent à boire leur café « au beurre ». Est-ce vraiment une bonne idée ?

Nouvelle tendance chez les coureurs : ils mettent du beurre ou de l’huile (comme l’huile de noix de coco) dans leur café. C’est le bulletproof coffee, tiré du livre The Bulletproof Diet, de Dave Asprey (disponible en anglais). Ses adeptes affirment qu’un tel café leur apporte de l’énergie pendant plus longtemps, réduit l’appétit et aide à brûler davantage de graisse. Pour le marathonien olympique américain Ryan Hall, « c’est un café très crémeux, mousseux et savoureux qui réveille et apporte de l’énergie pendant des heures ». Le gras permettrait de maintenir le bon taux d’hormones. Cette boisson contient plus de 400 kcal et au moins 200 mg de caféine. Pas étonnant qu’on se sente bien après l’avoir bue. Pour ce qui est de la perte de poids et des bienfaits métaboliques, rien ne prouve que boire ce café à la place d’un vrai petit déjeuner modifie la façon dont votre organisme consomme l’énergie. Mais si vous pouvez vous permettre autant de calories, il n’y a pas de mal à commencer votre journée par une tasse de café « au beurre » .

 

Devenez un maître du temps

Les athlètes de catégorie Masters sont la preuve que 70 % du déclin naturel n’est pas lié à l’âge, mais au déconditionnement (perte de forme physique par manque d’activité). Des chercheurs dont l’étude portait sur les athlètes d’endurance ont découvert des octogénaires dotés de capacités musculaires et cardiaques semblables à celles d’athlètes de 20 ans. Et les récentes performances des athlètes féminines de catégorie Masters (plus de 40 ans) nous obligent à redéfinir la durée de la « force de l’âge ».

Par exemple, le record du monde de marathon chez les plus de 50 ans est à 2 h 31 min 5 s (établi par l’Ukrainienne Tatyana Pozdnyakova en 2005). Ce temps lui aurait permis de figurer dans la première moitié des marathoniens olympiques à Londres en 2012. « Nous découvrons seulement ce dont le corps humain est capable, déclare Greg Wells, auteur de Superbodies: Peak Performance Secrets from the World’s Best Athletes (disponible en anglais). Nous devons oublier nos préjugés concernant le vieillissement. »

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Greg Wells pense que l’activité physique est le meilleur remède actuel contre le vieillissement et les maladies chroniques. « Si nous parvenions à trouver un médicament aussi efficace que l’activité physique, ce serait la plus grande découverte jamais faite. Là, il vous suffit d’aller courir, poursuit-il. De nombreuses études montrent à présent que l’entraînement impacte le corps humain, quel que soit l’âge. L’exercice vous permet de rester jeune. » Nos corps vieillissent, naturellement, et cela est inévitable, malheureusement. Mais les coureurs qui savent s’en tenir à leur programme peuvent retarder l’échéance. Cela demande du travail, mais ça en vaut la peine.

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1. LE TEMPS LE DIRA

RISQUE DE BLESSURE : Dans une étude portant sur 2 500 séniors et menée par le Dr Vonda, chirurgien orthopédique et auteur de Fitness after 40 (disponible en anglais), 89 % des sujets ont été victimes, au moins une fois, d’une blessure d’origine sportive depuis l’âge de 50 ans.

DÉCLIN DU DÉBIT CARDIAQUE : En moyenne, la quantité d’oxygène que nous sommes en mesure d’inhaler et de pomper vers nos muscles décline de 1 % par an entre 35 et 70 ans.

RALENTISSEMENT : Les performances baissent généralement de 1 % par an entre 30 et 50 ans, de 2 % entre 50 et 75 ans et de 8 % au-delà.

DÉCLIN DE LA CAPACITÉ PULMONAIRE : Votre capacité respiratoire maximale peut décliner de 40 % entre 20 et 70 ans.

PERTE DE DEXTÉRITÉ ET DE FLEXIBILITÉ : Muscles, ligaments et tendons se raidissent avec l’âge. La flexibilité peut décliner de 6 % par décennie après 50 ans, même si vous faites du sport régulièrement.

PERTE DE DENSITÉ OSSEUSE : À partir de 30 ans, la quantité de cellules osseuses peut décliner à l’allure de 0,3 % à 2 % par an. Chez les femmes ménopausées, la perte peut atteindre plus de 3 % par an lors des 2-3 années précédant la ménopause et jusqu’à 10 ans après.

PERTE DE MASSE MUSCULAIRE : Entre 50 et 70 ans, il est possible de perdre près de 15 % de notre masse musculaire maigre tous les 10 ans. Le temps n’endigue pas ce flot non plus : après 70 ans, c’est 30 %.

PERTE D’ŒSTROGÈNE : Cette puissante hormone stéroïde réduit l’inflammation, stimule la réparation des muscles et la régénération et permet aux femmes de brûler des graisses. Les femmes ménopausées possèdent quasiment autant d’hormones que les hommes.

2. ENTRAÎNEMENT EN 3 ZONES

ZONE 1

COURSES LÉGÈRES : 75 % de votre distance hebdomadaire

Les coureurs de catégorie Masters doivent privilégier cette zone d’activité légère lors de leur entraînement. Celui-ci incite gentiment le corps à procéder à de nombreuses adaptations. Tendons et muscles (dont le cœur) deviennent plus forts. Idem pour les poumons : le nombre de globules rouges augmente, les vaisseaux sanguins développent encore plus de capillaires et de mitochondries (organites cellulaires convertissant la nourriture en carburant). Ceux-ci se multiplient et deviennent jusqu’à 35 % plus grosses, brûlant ainsi encore plus de graisses et produisant davantage d’énergie.

ZONE 2

ALLURES CIBLÉES : 5 à 10 % de votre distance hebdomadaire

La deuxième zone d’entraînement est souvent appelée « zone seuil ». Utilisez un GPS pour régler et gérer votre allure ou faites le test de la parole : vous ne devez pas être en mesure de dire plus que quelques mots. Bien qu’elle corresponde à une allure de course, on recommande d’accorder le minimum de temps à cette zone, car la majorité des adaptations ont lieu dans la première (aérobie) et la troisième zone.

ZONE 3

CÔTES OU COURSES RAPIDES : 15 à 20 % de votre distance hebdomadaire
Cette zone d’entraînement plus intense est souvent appelée « zone d’anaérobie ou de seuil lactique ». L’entraînement intense offre de nombreux avantages, booste votre VO2 max, augmente la capacité de votre corps à convertir les acides lactiques en carburant et améliore votre capacité cardiovasculaire. Ce genre d’entraînement intense apporte également de la vitalité à votre corps en le sollicitant suffisamment pour qu’il produise des hormones de croissance permettant de réparer et de renouveler vos muscles. Cela permet aussi de brûler activement vos calories.

3. PLUS, C’EST MIEUX

Concernant la dose à prescrire, Wells estime que plus d’exercice est toujours mieux que moins. « Je pense que préparer un marathon est bon pour la santé, dit-il, car cela facilite le transport d’oxygène. Vos poumons, votre cœur, votre sang, vos muscles, votre cerveau et votre système nerveux sont mis sous pression. Le stress stimule votre corps afin qu’il s’adapte et s’améliore, et ce jusqu’à la récupération. »

Les scientifiques avaient coutume de dire qu’après 60 ans, notre corps perd son aptitude à s’adapter à l’exercice. Aujourd’hui, la recherche et les performances des Masters démontrent que les personnes plus âgées savent s’adapter aussi bien que les jeunes adultes, qu’il soit question de densité osseuse, de capacité aérobie, de force musculaire ou d’aptitude cardiovasculaire générale.

Les bons mouvements pour les abdos

Vous faites les mauvais exercices

L’ERREUR : Les coureurs font souvent l’erreur de faire des exercices provenant directement de l’industrie du fitness. Les abdos classiques sont inefficaces pour la majeure partie des coureurs, car ils ne permettent pas de travailler les muscles abdominaux profonds qui garantissent votre stabilité.
LA SOLUTION : Faites des exercices et des mouvements qui vous permettent de travailler les muscles de course. La planche latérale ou la planche avec relevé renforcent obliques, muscles latéraux de votre tronc et transverses. Ces muscles abdominaux enveloppent votre tronc tel un corset.

Vous développez des habitudes

L’ERREUR : Même si vous avez dépassé le stade des abdominaux, il se peut que vous ayez développé une certaine forme de routine qui ne vous est pas bénéfique. Mettez régulièrement vos muscles au défi afin d’être toujours plus performant lorsque vous courez.
LA SOLUTION : Variez vos exercices d’entraînement. Faites en sorte de les rendre toujours plus difficiles. Tenez en équilibre sur une jambe ou changez la position de votre bras. Utilisez des accessoires tels que la planche d’équilibre (plate-forme instable qui force vos muscles abdominaux à travailler pour rester en équilibre).

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Vous travaillez trop vite

L’ERREUR : Si vos mouvements sont trop rapides lors des exercices, vous utilisez votre élan, pas vos muscles.
LA SOLUTION : Ralentissez vos mouvements. Les exercices tels que la planche, qui nécessitent de tenir une position 10 à 60 secondes, forcent vos muscles à travailler en continu. Même pour des exercices de répétitions tels que ceux qui font travailler les muscles de l’abdomen, faites des mouvements progressifs. Ne précipitez pas vos exercices et ne faites pas de mouvements brusques ou vous n’en tirerez pas tous les bénéfices.

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Vous ignorez ce que vous ne voyez pas

L’ERREUR : Les coureurs souffrent souvent du dos par négligence. Loin des yeux, loin du cœur. Pourtant, lorsque vous courez, notamment sur de longues distances, ces muscles lombaires sont cruciaux pour votre stabilité et votre maintien.
LA SOLUTION : Incorporez au moins un exercice ciblant la zone de vos muscles lombaires et vos fessiers à votre programme d’entraînement. Le bridge ou encore le superman (page précédente) vous permettent de développer les muscles qui soutiennent et protègent la colonne vertébrale et vous assurent un dos en bonne santé.

Travaillez vos abdos

Par le passé, rares étaient les coureurs à travailler leurs muscles abdominaux. Aujourd’hui, cela est presque devenu une obligation. « Plus votre abdomen est développé, meilleure est votre condition physique et moins vous vous exposez aux blessures », explique Paula Radcliffe, détentrice du record du monde de marathon. Vous ne pouvez pas être au top sans une solide ceinture abdominale, c’est-à-dire vos muscles abdominaux, vos fessiers et vos lombaires. Ils  garantissent la stabilité, la puissance et l’endurance dont ont besoin les coureurs pour se relancer dans une côte, sprinter et maintenir leur allure du début à la fin.
Tout votre corps dépend de votre abdomen. Il est à l’origine de l’ensemble de vos mouvements, quel que soit le niveau auquel vous courez. Vous devez faire travailler votre abdomen comme le font les spécialistes. Ce n’est pas une chose aisée à faire, mais cela ne requiert pas non plus énormément de temps. Il suffit généralement d’une simple séance de 15 min répétée plusieurs fois par semaine. Cet investissement sera des plus rentables lorsque vous serez sur la route.

Découvrez votre abdomen

Gros plan sur les groupes musculaires constituant votre ceinture abdominale.

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L’apport des abdos

Voici comment un ventre solide peut vous permettre d’éviter les blessures et de finir les courses plus rapidement.

Vitesse

Lorsque vous allongez votre foulée ou accélérez les mouvements de jambes et le changement de pieds pour aller plus vite, les abdos et les lombaires inférieurs entrent en action. Plus ces muscles sont stables et solides, plus votre force de propulsion est grande.

Montées

Avec des abdos solides, vos pieds bénéficient d’un plan stable sur lequel s’appuyer pour une ascension plus puissante. En lançant votre jambe en avant, les muscles fléchisseurs des hanches tirent sur le pelvis, tandis que fessiers et adducteurs se retrouvent sollicités lors de la propulsion.

Descentes

Il vous faut de solides muscles fessiers pour absorber l’impact et contrer votre élan vers l’avant. Sans de bons abdos, vos quadriceps et vos articulations de genoux supportent aussi le poids de votre corps, ce qui génère fatigue, douleur et de sérieuses blessures.

Endurance

En fin de course, de solides abdos permettent de conserver une bonne posture et de courir efficacement, même fatigué. Avec de bons abdos inférieurs, il est plus facile de rester droit et d’éviter de trop solliciter vos hanches, genoux et tibias.

Mouvement latéral

À chaque mouvement latéral soudain, vos obliques vous procurent la stabilité qui vous permet de rester droit et d’éviter que vos articulations de pieds et de jambes ne soient soumises à trop de poids et d’efforts.

 

Polar Vantage : bêtes de course

De tout temps, Polar a toujours proposé des produits orientés vers l’analyse pointue de l’entraînement. Pour mémoire, la marque finlandaise fut la toute première à avoir commercialisé un cardio-fréquencemètre grand public destiné aux sportifs. Elle a ensuite bâtit sa réputation sur la mesure de la fréquence cardiaque et de l’effort. Avec ses nouvelles Vantage, la marque reste fidèle à ses fondamentaux. Ces deux nouvelles montres sont résolument orientées vers la progression, avec un but affirmé : l’efficacité. Ces Vantage ont d’abord été conçues pour vous permettre d’atteindre vos objectifs sportifs.

Innovations technologiques au service de vos objectifs

Première nouveauté, et non des moindres, un nouveau capteur optique de fréquence cardiaque. Pas moins de neufs leds (rouges et vertes) sont réparties au dos de la montre pour mesurer la fréquence cardiaque en profondeur sous la peau et fournir une mesure encore plus fiable. Le capteur combine un cardiofréquencemètre optique et  un capteur à contact corporel afin d’exclure tout mouvement pouvant perturber le signal et donner lieu à des mesures erronées. Ce système élégamment baptisé Precision Time™ serait tout simplement d’après la marque, le plus précis du marché. Mais là où la Vantage V se démarque nettement de la concurrence, c’est sur l’analyse de l’entraînement et de la récupération. La montre est désormais capable d’indiquer la charge d’entraînement perçue par l’athlète, mais surtout la charge cardio-vasculaire et musculaire réellement subie. Une innovation rendue notamment possible par le calcul de la puissance (exprimée en watts). La Polar Vantage V utilise un algorithme de calcul poussé qui lui permet (et c’est une première) de se passer d’un capteur externe pour mesurer la puissance lors de la course. « La mesure des watts est une information fondamentale pour les coureurs de trail ou pour ceux effectuant de longs parcours avec du dénivelé », explique Nicolas Jeansoulé, enseignant et expert en physiologie du sport. « Ils peuvent ainsi mieux évaluer leurs dépenses énergétiques dans un effort essentiellement basé sur la puissance musculaire, pour une analyse précise et ultra fiable. Car même si l’accéléromètre n’est pas placé au bon endroit pour mesurer la puissance exacte – au niveau centre de gravité du corps, lombaires L2 et L3 – la position des bras s’en approche et l’algorithme corrige l’écart d positionnement », analyse notre expert. En couplant la mesure de la puissance avec celle de la fréquence cardiaque, vous profitez d’un retour complet sur vos performances et visualisez précisément vos forces et faiblesses. Avantage : un entraînement plus efficace pour travailler vos points forts et améliorer vos points faibles. Redoutable.

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Pour quels usages ?

Soyons clairs, ces nouvelles Vantage ne s’adressent pas au coureur occasionnel réalisant une sortie hebdomadaire, sans objectifs bien défini. Pour profiter et exploiter pleinement leurs potentiels, il vous faut déjà être un pratiquant très bon niveau (voire semi-professionnel), tant les possibilités offertes pour la planification de l’entraînement et le choix des sports (plus de 130 profils différents sont proposés, running, yoga, danse, ski, vélo…) sont nombreux (pour ne pas dire innombrables). Dans ces conditions, planifier la préparation d’un marathon, d’un triathlon longue distance ou de n’importe quelle épreuve demandant un entraînement varié et structuré, devient beaucoup plus aisé. Associez les fonctionnalités de la Vantage V à l’efficacité de l’outil de planification en ligne Polar Flow et vous profiterez d’un véritable coach d’athlétisme à votre poignet. Ces deux Vantage proposent également les fonctionnalités habituelles des montres connectées, comme le tracker d’activité en continu (avec mesure de la fréquence cardiaque) et notifications du smartphone. Mais ces options restent malgré tout secondaires (mise à part l’analyse du sommeil), tant l’objectif affiché de ces deux montres reste d’abord la progression et la recherche de la performance. Et c’est peut-être là que se situe le bémol de ces Vantage, car à vouloir être trop professionnel on en devient un peu exclusif. Les menus sont rudimentaires et n’ont quasiment pas évolué par rapport à l’ancienne V800 (ancienne haut de gamme de Polar). Les widgets proposés sont limités au regard des possibilités des deux montres. Ces Vantage sont pourtant capables d’offrir bien plus (contrôle de la musique, complications variées sur l’écran d’accueil, ou watchface personnalisables…). Reste à espérer de prochaines mises à jour pour, pourquoi pas, faire évoluer l’interface, car mêmes les coureurs les plus sérieux ont parfois envie de courir en musique ou tout simplement de pouvoir personnaliser leurs écrans. Avec ces Vantage, Polar reste focalisé sur son coeur de cible, à savoir les sportifs attachés à la performance, une approche peut-être un brin trop austère. Nous sommes ici en présence de montres qui n’ont plus rien à voir avec une Apple Watch par exemple. Certains s’en plaindront et iront voir ailleurs, d’autres sauront les mettre au service de leurs performances.

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Une montre et deux profils

Polar nous propose cette année, deux montres à priori identiques, mais au profil différent. La Polar Vantage V est clairement destinée aux sportifs de haut niveau, ou tout du moins à ceux désirant analyser et planifier très finement leurs entraînements et mesurer leur progression. Avec la Vantage V au poignet, vous entrez dans un autre monde, « avec cette Vantage V, on se rapproche des outils de mesures scientifiques que nous utilisons en laboratoire pour évaluer la performance des athlètes de haut niveau », explique notre expert en physiologie, Nicolas Jeansoulé. Une montre cardio GPS Premium qui affiche aussi un prix en conséquence avec des fonctionnalités uniques comme la mesure de la puissance de course, les fonctions de récupération (Recovery Pro™), l’altimètre baromètrique et le suivi d’itinéraire sur la montre. En outre,  vous aurez également accès à l’écran tactile et a une finition plus solide (cerclage en acier). La Vantage M propose certes des fonctionnalités moindres, mais largement suffisantes pour la majorité des coureurs, grâce à la planification de l’entraînement (Polar Flow) et au nouveau capteur de fréquence cardiaque optique. Cerise sur le gâteau, les métriques de natation sont également disponibles sur la Vantage M. Mais que vous optiez pour l’une ou l’autre, vous aurez la satisfaction de posséder une montre ultra sportive complète et définitive, peut-être même l’arme ultime.

Prix et disponibilité

En vente depuis le 26 octobre
Polar Vantage V : 499 € et 549 € avec le capteur de fréquence cardiaque externe H10 permettant de réaliser des tests orthostatiques et de donner une estimation assez précise de sa Vo2Max)
Polar Vantage M : 299 €

Modèle Vantage V

Modèle Vantage V & capteur H10

Polar Vantage M

 

Une course musclée

On entend souvent des choses fausses ou erronées à propos de la musculation. Naturellement, la course doit rester l’élément central de votre programme d’entraînement. Néanmoins, la musculation présente un stimulus psychologique différent comprenant toute une gamme de bénéfices bien différents les uns des autres que la course à pied n’offre pas, mais qui sont pourtant cruciaux pour la santé et des performances optimales. Voici comment devenir un coureur plus puissant sans prendre de risques.

Mythe N°1

« S’ils veulent être plus puissants, les coureurs n’ont qu’à courir plus. »

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LA VÉRITÉ
Le renforcement musculaire fonctionne de 2 façons : il prévient les blessures et accentue la performance. Lorsqu’elle est pratiquée convenablement, la musculation permet d’éviter les blessures, d’adhérer à un régime d’entraînement basé sur la vitesse, le rythme ou encore l’endurance, et améliore donc les performances des coureurs. Une étude parue dans le Journal of Medicine and Science in Sports a révélé que les exercices de résistance améliorent l’économie de course et développent les fibres musculaires. D’autres études soulignent son impact positif sur la constitution corporelle et le taux métabolique au repos. Avec l’âge, la musculation devient particulièrement importante (en effet, la course ne protège pas de la perte graduelle de tissu maigre). En perdant du muscle, nous perdons également un fort pourcentage de fibres musculaires à contraction rapide.

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Mythe N°2

« Mieux vaut, pour les coureurs, faire quelques exercices de renforcement
que de fréquenter la salle de musculation. »

LA VÉRITÉ
Un exercice de renforcement musculaire n’est autre qu’un mouvement biomécanique ou anatomique avec de la résistance. Cette résistance peut provenir d’une bande, d’une machine, d’un haltère ou de votre corps. Une fente, un squat ou un développé des jambes impliquent tous une extension du genou et de la hanche engendrée par la contraction des muscles fessiers et des quadriceps. Certains exercices sont aujourd’hui considérés comme plus fondamentaux. Bien qu’il n’y ait aucun fondement scientifique ou théorique, certains disent que les débutants doivent éviter le développé-couché et privilégier les pompes (pourtant bien difficiles pour certains). La gradation de résistance offerte par le développé-couché peut néanmoins être bénéfique
chez les débutants.

Mythe N°3

« Travailler les abdos est essentiel quand on court. »

LA VÉRITÉ
Des études indiquent que les développements musculaires des parties supérieure et inférieure du corps, ainsi que de l’abdomen contribuent à améliorer les performances des coureurs. Vos exercices ne doivent donc pas se concentrer sur une partie du corps que vous jugez plus faible, mais sur tous les groupes musculaires majeurs.

Mythe N°4

« Les résultats ne sont visibles qu’à raison de plusieurs séances par semaine. »

LA VÉRITÉ
Les résultats peuvent être incroyables, même à faibles doses. La qualité ne dépend pas ici de la quantité. Contentez-vous de 1 ou 2 séances par semaine pour un total de 30 à
60 min par semaine.

Mythe N°5

« Il faut multiplier les répétitions si on veut gagner en endurance. »

LA VÉRITÉ
Le nombre de répétitions n’est pas très important. On a souvent recommandé aux coureurs de multiplier les répétitions afin de développer leur endurance musculaire. Des études ont révélé que 5 répétitions offrent le même bénéfice que 20 en termes de force musculaire et d’endurance. Faites simplement en sorte qu’elles soient de qualité, c’est-à-dire lentes et d’amplitude maximale.

Mythe N°6

« Utilisez des poids légers et ne vous épuisez pas. »

LA VÉRITÉ
Nombreux sont les coureurs à penser que soulever des poids lourds est le meilleur moyen de se blesser. En fait, les blessures sont souvent la conséquence de mouvements trop rapides. Choisissez un haltère dont le poids vous exténue en 8 à 20 répétitions. Entraînez-vous jusqu’à ressentir une fatigue musculaire momentanée ne vous permettant pas de boucler la série suivante. Vous assurerez ainsi une sollicitation optimale de
vos fibres musculaires.

Mythe N°7

« Travailler vite pour gagner en vitesse et en puissance. »

LA VÉRITÉ
Travaillez lentement et augmentez petit à petit. Prenez 2 ou 3 secondes pour soulever l’haltère et au moins 4 secondes pour le redescendre. On a coutume de dire : « Lève lentement pour courir vite. » Si vous allez vite, vous générerez de l’élan, déchargerez votre muscle et minimiserez la sollicitation des fibres musculaires. Par ailleurs, plus vous travaillez vite, plus vous forcez sur vos articulations et tissus conjonctifs (voir RW 65), et risquez de vous blesser. Pour un effort explosif, sans danger, levez l’haltère aussi vite que possible à la fin de vos séries, lorsque vous êtes fatigué. Vous serez incapable d’aller vite, mais vous aurez sollicité les fibres musculaires à contraction rapide.

Objectifs croisés (2/2)

Débutant

Pour les coureurs parcourant 8 à 25 km par semaine.

LES BASES : Si vous courez avec comme principal objectif de garder la forme, la première chose à faire est de développer votre système cardio-vasculaire. Un cœur et des poumons en bonne santé alimenteront mieux vos muscles de course et vous permettront de courir sans avoir ce sentiment d’être continuellement essoufflé car en manque d’oxygène.

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Si vous êtes déjà sportif, vous êtes probablement en mesure de courir plusieurs kilomètres, mais ne forcez pas lors de vos premières sorties. La course à pied est plus traumatisante que d’autres sports et il faut du temps à vos tendons, muscles et ligaments pour s’adapter à tous les chocs.

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LE PROGRAMME : Le meilleur programme de cross-training pour les débutants combine équitablement course à pied et cross-training. Ceci devrait vous permettre de développer aussi bien votre système cardio-vasculaire que la puissance et la resistance de vos muscles sans risquer de vous blesser. Si vous ne parvenez pas à réaliser plus d’une course intense par semaine, fractionnez équitablement vos exercices de running et de cross-training.

LES EXERCICES : En tant que débutant, la plupart des activités aérobies permettent de développer votre capacité cardio-vasculaire. Les meilleurs exercices sont ceux qui renforcent également vos muscles de course. Ils vous permettent d’en améliorer la coordination et leur apprennent à gérer et stocker plus efficacement le carburant.

Intermédiaire

Pour les coureurs parcourant 25 à 65 km par semaine.

LES BASES : Vous avez déjà développé de bonnes capacités cardio-vasculaires grâce à la course. Pratiqué de façon trop légère, le cross-training ne vous apportera pas grand-chose. Il vous faut donc opter pour des activités à très forte intensité cardio-vasculaire ou cibler des muscles bien précis.

LE PROGRAMME : Faites 2 ou 3 fois plus de course à pied que de cross-training. Si vous faites 2 sorties intenses par semaines, choisissez des exercices qui vous permettent de travailler à allure modérée. Le cross-training doit vous servir à développer vos muscles de course de façon moins traumatisante. Si votre corps ne supporte pas plus d’1 course intense par semaine, alors l’un de vos exercices de cross-training doit être d’intensité élevée.

LES EXERCICES : Les exercices de cross-training offrant les activités cardio-vasculaires les plus intenses sont le ski de fond, les escaliers et le vélo stationnaire à cadence élevée. Si le grand plateau risque de ralentir votre changement de rythme, une cadence élevée (90 rpm) devrait vous permettre de gagner en vitesse et d’accélérer votre fréquence cardiaque.

Confirmé

Pour les coureurs parcourant plus de 65 km par semaine.

LES BASES : Vous avez probablement optimisé vos capacités cardio-vasculaires ainsi que la force de vos muscles jambiers. Le cross-training n’affectera donc pas directement vos performances. Pour cela, vous avez besoin de travailler la qualité. Les coaches recommandent généralement au moins 2 entraînements intenses par semaine (1 course fractionnée sur piste, plus courte, et 1 au seuil, plus longue).

LE PROGRAMME : Puisque la course intense et la distance augmentent le risque de blessures, mieux vaut peut-être dans ce cas opter pour un repos complet. Ceci permettra à vos muscles de récupérer complètement pour votre prochaine course. Si vous ne souhaitez pas vous reposer, optez pour du cross-training à faible intensité avec un sport ne sollicitant pas vos muscles de course.
En plus de vous aider à brûler des calories, ce programme vous permet de rester frais mentalement. Si vous choisissez de croiser vos entraînements, remplacez 1 ou 2 courses légères par du cross-training.

LES EXERCICES : Cyclisme, aqua running et rameur permettent à vos muscles de course de récupérer avant votre prochaine course intense.

Fragile

Pour les coureurs qui se blessent généralement au moins 2 fois par an.

LES BASES : Les études ont montré que 2 coureurs sur 3 se blessent au cours d’une saison. Le cross-training peut vous aider de 2 façons. D’abord, en entretenant votre forme physique tout en préservant votre corps du traumatisme de la course. Ensuite, le cross-training peut vous aider à prévenir les contre-performances à la suite d’une période de convalescence. Selon certaines études, le seul cross-training, lorsqu’il est réalisé à une intensité appropriée, peut permettre aux coureurs de maintenir leur niveau de performance pendant 6 semaines sans courir.

LE PROGRAMME : Le meilleur programme de cross-training pour les coureurs enclins aux blessures comprend 2 ou 3 courses par semaine (en fonction de votre aptitude physique) et 2 séances de cross-training. Vos 2 séances doivent se concentrer sur les muscles de course afin de vous permettre de développer votre force et votre efficacité tout en les préservant du traumatisme de la course. Le cross-training génère peu de blessures. Celles-ci sont souvent causées par l’impact au sol. En cas de doute, limitez-vous à 1 séance à intensité élevée par semaine.

LES EXERCICES : Les coureurs fragiles doivent donc avoir recours au cross-training de façon très spécifique. Le roller, les escaliers, le rameur et le ski de fond sont de bonnes options. Malheureusement, certaines blessures (la fracture de fatigue, en particulier) ne permettent pas la pratique du cross-training. Dans ce cas, vous pouvez vous tourner vers la natation ou l’aqua running, 2 activités sans mise en charge qui préservent vos jambes.

Occasionnel

Pour les coureurs qui courent avant tout pour entretenir leur forme, sans objectifs de distance ou de record.

LES BASES : Observez n’importe quel coureur de haut niveau et vous remarquerez qu’il néglige la partie supérieure de son corps. Les quadriceps sont également délaissés au profit des mollets, des adducteurs et des fessiers. De plus, passé l’âge de 30 ans, tous les muscles du corps commencent à faiblir. Fort heureusement, une activité physique régulière peut freiner de moitié cette dégénération.

LE PROGRAMME : Pour un travail intégral du corps, courez 2 fois par semaine et réalisez différents exercices 1 à 2 fois, à un autre moment de la semaine. Ajoutez à cela un circuit de musculation de 20 min 2 fois par semaine afin de solliciter les muscles jusque-là épargnés.

LES EXERCICES : Les coureurs occasionnels ont besoin d’exercices ciblant la partie supérieure du corps et les quadriceps. Essayez le rameur, la natation ou le vélo elliptique pour développer également la partie supérieure de votre corps.

Objectifs croisés (1/2)

Le cross-training (ou entraînement croisé) est un concept assez farfelu pour ceux qui ne croient pas en l’intérêt de varier les exercices d’entraînement. En effet, il est déjà parfois assez difficile de caser 30 min de course dans son agenda, alors comment trouver le temps de nager, pédaler, etc. ?

L’intérêt croissant pour les sports pluridisciplinaires peut expliquer ce soudain sentiment d’obligation de pratiquer le cross-training. Pour faire partie de l’élite, certains athlètes s’entraînent plusieurs heures par jour. Mais qui en a réellement besoin ?

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Si tout le monde peut bénéficier des bienfaits du cross-training, il est parfois difficile d’identifier le type et la quantité de cross-training dont nous avons besoin. Autrefois, les choses étaient simples : les coureurs couraient, les nageurs nageaient, les cyclistes pédalaient et les haltérophiles soulevaient. Et puis, tout s’est mélangé : les coureurs se sont mis à pédaler, les cyclistes à courir et les nageurs à soulever des poids. Aujourd’hui, il est courant de voir des nageurs monter des escaliers sans fin ou de voir des skieurs de fond dans une salle de sport. Ces activités peuvent sembler étanges mais elles sont très bénéfiques. Elles vous permettent d’étirer certains muscles, d’en renforcer d’autres et de brûler de nombreuses calories.

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Tout cela est bien beau, mais qu’apporte réellement le cross-training au coureur ? Et quelles disciplines sont les plus adaptées ?

LA THÉORIE DU PLUS POUR MIEUX

Les partisans de cette théorie pensent que le coureur doit choisir les exercices de cross-training les plus proches possible de la course à pied.
LA LOGIQUE: Plus les muscles de course sont développés, meilleure est la course.

LA THÉORIE DU REPOS

Selon cette approche, les coureurs doivent opter pour un exercice de cross-training le plus différent possible de la course à pied.
LA LOGIQUE : Vous pouvez brûler des calories tout en reposant vos muscles de course et vous ne créerez pas de déséquilibre musculaire, souvent à l’origine de blessures malencontreuses.

LA THÉORIE DE LA SPÉCIFICITÉ

Les défenseurs de la spécificité pensent que le cross-training est tout simplement à éviter pour le coureur. Ce n’est qu’une perte de temps et une source de fatigue. Si vous avez besoin de repos, reposez-vous complètement.

LA LOGIQUE : Chaque entraînement est spécifique à son sport. La meilleure façon de s’entraîner pour la course à pied est donc de courir.

Pas étonnant que de nombreux coureurs soient perdus. Qui croire et quelle théorie suivre ? Toutes les approches sont justifiées. Pour optimiser votre programme d’entraînement, choisissez l’activité qui correspond le plus à vos objectifs actuels en matière de forme physique et de course à pied. Nous avons conçu ces programmes de cross-training pour 5 types de coureurs afin de faciliter votre choix. Choisissez celui qui vous correspond le mieux et suivez nos conseils.

L’entraînement tout terrain, le trail (2/2)

Les coureurs ont tendance à croire que les sentiers sont l’endroit idéal pour des courses légères (une surface tendre, le chant des oiseaux, etc.) et réservent les exercices intenses pour la piste ou la route. Après tout, comment pouvez-vous espérer atteindre votre objectif d’allure avec toutes ces pierres et ces racines ? Mais ce qui ne vous piège pas vous rend plus fort : les bénéfices que vous tirerez en apprenant à courir sur un terrain accidenté seront transférables sur tout type de surface. En plus d’améliorer vos capacités motrices et votre force mentale, vous développerez puissance et équilibre et affûterez votre sens de l’allure.

SA VARIÉTÉ

Il est très facile de reproduire un exercice fractionné, prévu sur piste (et basé sur l’allure), sur un sentier (basé sur le chrono et l’effort). Et celui-ci peut être tout aussi varié. Tous les 15 jours, faites une série d’allers-retours (essayez 6 x 3 min avec 90 secondes de repos). Repérez votre point de départ. Courez à fond pendant 3 min et marquez votre point d’arrivée. Reposez-vous, puis faites le trajet inverse en essayant de dépasser votre point de départ. Marquez ce nouveau point et recommencez en essayant à nouveau d’aller plus loin à chaque course. Sur les sentiers, ralentissez au dernier moment à chaque obstacle ou virage serré afin de maintenir votre allure, et accélérez dès que possible. Peaufinez vos accélérations et décélérations en réalisant des sprints avec changements d’allure après une séance légère, 1 fois par semaine. Trouvez-vous un champ ou un chemin d’environ 100 m de long et divisez-le en repérant 30 et 70 m. Courez à allure modérée sur la première portion, soutenue sur la deuxième et à nouveau modérée sur la dernière. Revenez en marchant. Puis  alternez soutenue/modérée/soutenue. Répétez 6 fois en vous concentrant sur les changements de vitesse.

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PETITS EXERCICES

Les coureurs sont doués pour avancer mais éprouvent des difficultés à se déplacer sur les routes sinueuses. Travaillez force, équilibre et mouvements en incorporant quelques exercices post course 2 fois par semaine. Essayez les sauts latéraux à la corde pensant 20 à 30 min, 10 fentes latérales et 10 sauts de côté (sur un pied à la fois), et tenez en équilibre sur un pied pendant 20 secondes. En renforçant ces muscles et en assimilant ces mouvements, vous contournerez aisément les obstacles.

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REPÉREZ LE PARCOURS

Courir sur sentiers est un défi aussi physique que stratégique. Vous ne pouvez régler votre allure que si vous savez à quoi vous attendre. Faites le parcours une première fois ou étudiez-le sur une carte. Doubler est parfois périlleux sur les sentiers étroits, repérez les endroits qui s’y prêtent. Si vous vous sentez bien, détachez-vous 500 m avant les rétrécissements pour éviter de bouchonner. Faites-le même si vous ne vous sentez pas très bien, les changements de rythme sont parfois bénéfiques.

L’entraînement tout terrain, le sable (1/2)

Percy Cerutty, entraîneur du champion olympique australien sur 1 500 m en 1960, Herb Elliott, privilégiait les exercices sur sable pour travailler vitesse, force et endurance. Herb Elliott pouvait répéter jusqu’à 50 ascensions de dunes d’affilée. Résultat : il est resté invaincu sur 1 500 m durant toute sa carrière. Depuis, de nombreux athlètes s’entraînent sur dunes. Parmi ceux-là figurent Steve Ovett et la recordwoman américaine du 5 km et néo-marathonienne Molly Huddle, qui s’est mise à l’épreuve sur les rives du Lac Michigan, aux USA.

UNE DUNE DIFFÉRENTE

Courir sur un sable meuble requiert 20 à 60 % plus d’énergie que sur gazon. De plus le sable meuble absorbe une partie de la force d’impact du pied et vous oblige à solliciter d’autres muscles de la partie inférieure de vos jambes pour rester droit. Il a aussi un impact sur votre taux de lactate (marqueur de fatigue anaérobie) qui monte en flèche 2 à 3 fois plus que sur surface ferme. Une étude a montré que les athlètes améliorent leur VO2max de 10 % après 8 semaines d’exercices sur sable, 2 fois par semaine, alors que l’évolution n’est que de 6 % sur herbe.

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Autre avantage du sable meuble : le faible impact et la préservation des muscles. Physiologie mise à part, la meilleure raison d’affronter les dunes est la force mentale qu’elles développent en vous.

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DUNE DE PRO

Percy Cerutty utilisait 3 circuits dans pour ses exercices. Le circuit court était une pente de 25 m, mais avec une inclinaison de 60°. Si vous voulez essayer, faites 10 répétitions sur une pente nécessitant 45 secondes pour être gravie. Marchez ou trottinez pour récupérer en prenant le temps nécessaire pour être capable de sprinter à nouveau lors de la prochaine répétition. Le circuit intermédiaire est d’environ 400 m et se termine au sommet d’une dune. Pour ce type d’exercice, commencez par 6 répétitions avec au moins 2 min de récupération. Enfin, le circuit long est une boucle d’environ 2 km au pied des dunes. Commencez par 3 répétitions et prenez 3 min de récupération. Si vous avez facilement accès aux dunes, faites un exercice en pente 1 fois par semaine. Si vous devez vous y rendre en voiture, rentabilisez votre déplacement : choisissez une pente dont l’ascension nécessite 45 à 90 secondes afin d’équilibrer effort et endurance. Voyez combien de répétitions vous êtes en mesure de réaliser.

CHANGEZ DE SABLE

Difficile de tenir debout lorsque les pieds glissent. Pour une foulée plus puissante, poussez un maximum sur le pied arrière plutôt que d’aller plus loin avec votre pied avant. La surface meuble sollicite davantage votre tendon d’Achille, évitez donc les exercices sur sable si vous avez des problèmes à ce niveau et cessez toute activité si vous ressentez des douleurs au niveau des muscles du mollet. Libre à vous de garder vos chaussures, mais dans ce cas, portez des chaussettes hautes en raison du sable. Si vous les retirez, vos muscles de pieds et de chevilles travailleront davantage, donc commencez par des exercices brefs.

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Entraînez-vous !

Une bonne santé

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