Gardez le cap

Si vous demandez à un coach ou à un psychologue du sport des conseils pour rester motivé, ils vous diront probablement la même chose : inscrivez-vous à une course. Une bonne solution pour de nombreux coureurs – prévoir une compétition donne un objectif à votre entraînement et vous oblige à y penser à deux fois avant de louper une séance. Comment faire si vous n’aimez pas la compétition ? Ne vous inquiétez pas. De nombreux coureurs trouvent l’inspiration dont ils ont besoin sans jamais accrocher un dossard à leur tee-shirt. « S’entraîner pour une compétition donne une raison de courir, même quand on préférerait rester chez soi, note le Dr Duncan Simpson, professeur adjoint de psychologie du sport, de l’exercice et de la performance. Mais certaines personnes courent pour le plaisir de courir et leurs motivations sont différentes. » Les secrets pour rester motivé sans ligne d’arrivée en vue peuvent aider tous les coureurs – compétiteurs ou non – à poursuivre l’aventure du running.

LE SECRET : FAITES-LE POUR VOUS

Cathy Kim, 49 ans, a couru un semi-marathon quand elle avait 20 ans. En franchissant la ligne d’arrivée, elle s’est dit plus jamais. « C’était horrible, se souvient-elle. Le fait de devoir me concentrer sur mes temps de passage et ma vitesse a complètement modifié mon expérience de la course à pied. » Elle a mis un terme à sa carrière de compétitrice, mais sa carrière de runneuse a duré 20 ans. « J’ai commencé à courir pour me détendre et prendre l’air, poursuit-elle. C’est devenu un moment qui me permet de réfléchir. »

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Utilisez-le Cathy Kim est poussée par une « motivation intrinsèque », explique le Dr Cindra Kamphof, directrice du Centre for Sport and Performance Psychology à l’université d’État du Minnesota. « Les personnes motivées de cette façon courent pour elles
et pour le plaisir de courir. » Courir après les médailles et les records personnels peut vous donner un objectif à court terme, mais pour le Dr Duncan Simpson, il est important d’identifier les raisons pour lesquelles vous courez. Est-ce pour canaliser votre stress, perdre du poids, être en forme ou rencontrer des gens ? En identifiant ce qui vous motive,
vous découvrirez la valeur qu’ajoute la course à pied à votre vie.

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LE SECRET : SUIVEZ UN PLAN

Vous pouvez snober la compétition et avoir quand même des objectifs. Affrontez votre plus grand adversaire : vous. Si vous aimez la structure, la direction et la progression qu’offre un plan d’entraînement, vous pouvez très bien en suivre un, même si vous ne prenez pas le départ d’une course la dernière semaine.

Utilisez-le Même si vous n’avez aucune course prévue, le Dr Duncan Simpson conseille de courir avec un objectif. Un jour de la semaine, vous pouvez faire une sortie longue lente et ajouter 1 km chaque semaine. Un autre jour, vous pouvez effectuer des répétitions en côte en travaillant votre position et en effectuant la dernière répétition à la même allure que la première. Un autre jour encore, faites un footing avec des amis pour socialiser, pour le plaisir ou pour récupérer. « L’idée est de connaître les bénéfices que vous tirez de chacune de vos sorties pour ne pas avoir envie de les rater », précise le Dr Duncan Simpson. Il conseille également de vous fixer des objectifs. Développer l’endurance ou la vitesse pour rester classique ou courez au moins 2 km tous les jours pendant un mois pour être plus créatif. Ou essayez de courir plus de kilomètres en mai qu’en avril.

LE SECRET : LEVEZ LE PIED

Quand on prépare une course, il est difficile de s’accorder des pauses ou de courir moins vite, même quand les muscles en ont vraiment besoin, note le Dr Cindra Kamphof. Mais en donnant tout à chaque séance, vous risquez de vous blesser et de ne plus pouvoir courir. Les coureurs qui ne font pas de compétition sont plus enclins à adapter leur routine, car ils sont focalisés sur la pratique de la course à pied à long terme : « Pendant une période, j’effectuais une compétition tous les week-ends, raconte Kathleen Gina, 65 ans, coureuse depuis 35 ans. Mon objectif était d’être bien placée dans ma catégorie et je l’ai fait pendant 10 ans, mais je me blessais souvent. » Gina a arrêté la compétition il y a 12 ans. Elle a laissé son corps de reposer (et il en avait bien besoin !) et a rejoint un groupe de coureurs qui courent uniquement pour le plaisir. Elle ne se blesse plus et adore courir.

Utilisez-le Tenir un journal d’entraînement peut être utile. « Ne vous contentez pas de noter le nombre de kilomètres courus, précise le Dr Cindra Kamphof. Écrivez ce que vous ressentez physiquement et mentalement après chaque séance. Et utilisez vos notes pour identifier une blessure en devenir ou une grosse fatigue. » Écouter les signaux que vous envoie votre corps et ralentir peut vous aider à éviter de plus gros problèmes.

Surmontez les obstacles le jour J

PROBLÈME : Vous vous sentez dépassé par la distance qu’il vous reste à courir.
Solution : Segmentez-la. Des études ont montré que les coureurs ont tendance à « affronter » le fameux mur vers les deux tiers d’une course – quelle que soit la distance. À ce moment-là, l’excitation du début a disparu et la ligne d’arrivée semble encore loin. Vous devez anticiper ce mur et vous y préparer. Faites un check-up de votre corps : avez-vous mal quelque part ? Êtes-vous à la limite de la blessure ? Êtes-vous capable de faire un pas de plus ? Si tel est le cas, continuez. Coupez la distance restante jusqu’à l’arrivée en segments. Par exemple, fixez-vous pour objectif de courir jusqu’au prochain lampadaire. Une fois cet objectif atteint, fixez-vous-en un autre, etc.

PROBLÈME : Vous êtes fatigué.
Solution : Ralentissez. Courez à une allure de conversation et relâchez le haut de votre corps (épaules, bras, doigts). Si vous êtes essoufflé, vous courez trop vite. Faites un bilan de votre corps : avez-vous très mal quelque part ? Êtes-vous blessé ? Contractez-vous des muscles dont vous n’avez pas besoin ? C’est fréquent quand ça devient difficile, mais vous gaspillez l’énergie nécessaire à vos jambes et vos poumons. Relâchez les muscles de votre visage (défroncez les sourcils, détendez votre mâchoire), ne contractez pas vos épaules et desserrez vos poings. Respirez.

PROBLÈME : Vous êtes découragé.
Solution : Pensez à de bons souvenirs. Dans un journal d’entraînement, notez tous les kilomètres que vous courez et le temps que vous passez à vous entraîner pour voir tout ce que vous avez accompli. En y repensant, la distance qu’il vous reste à parcourir vous semblera bien plus gérable. Faites du mieux que
vous pouvez et soyez fier de vous,
quel que soit le résultat.

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PROBLÈME : Vous êtes démoralisé parce qu’un coureur vous a doublé.
Solution : Tirez votre force des autres. Ce coureur qui vient de vous dépasser ? Il vous montre ce que vous pouvez faire et que vous pouvez courir vite. Et n’oubliez pas qu’en participant à une course, vous inspirez d’autres personnes qui n’osent pas courir en leur montrant ce qu’il est possible de faire. Continuez de courir. Évitez de vous comparer aux autres. Vous courez pour être une meilleure version de vous-même et exploiter votre potentiel.

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Jour J : questions-réponses

Question : Une fois la ligne d’arrivée franchie, puis-je doubler les gens devant moi ?
Réponse : Dans la plupart des grandes courses, les coureurs franchissent la ligne d’arrivée et se retrouvent dans un « sas » un peu après la ligne (pour ne pas gêner les autres coureurs qui arrivent) où des bénévoles leur offrent leur médaille de finisher, un ravitaillement (à boire et à manger), etc. Vous pouvez doubler les gens devant vous – la course est finie – et même les féliciter.

Question : Comment dois-je accrocher ma puce sur ma chaussure ?
Réponse : Les puces, à accrocher sur vos lacets, sont de plus en plus rares aujourd’hui. En général, elles sont intégrées à votre dossard. Elles utilisent la technologie d’identification par radiofréquence pour enregistrer le moment où vous franchissez la ligne de départ et la ligne d’arrivée, et certains points de passage au milieu. C’est ce qui permet d’avoir des résultats très détaillés juste après une course. Voici quelques types de puce les plus utilisés.

PUCE Petit objet en plastique à accrocher sur une chaussure. Des fentes incurvées permettent d’intégrer les lacets ou la puce tient grâce à des straps. Lorsque vous franchissez la ligne d’arrivée, un bénévole récupère votre puce.

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B-TAG Fine bandelette en plastique accrochée au dos du dossard. Ne la détachez pas.

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D-TAG Petite bande en plastique collante. Elle s’attache à la chaussure. Des instructions plus détaillées sont fournies par l’organisation de la course lors du retrait des dossards.

Question : Pendant une course, puis-je jeter mon verre d’eau et mes gels vides ou dois-je attendre de trouver une poubelle ?
Réponse : Si vous êtes dans la zone de ravitaillement, jetez vos déchets dans une poubelle, ou au moins essayez. S’il y a beaucoup trop de monde, vous pouvez les jeter sur la route si des bénévoles sont présents pour nettoyer. Mais si vous êtes entre 2 zones de ravitaillement, gardez vos détritus sur vous jusqu’à trouver une poubelle. Les coureurs ne sont pas tous respectueux, mais les courses seraient plus agréables, tout comme l’image des coureurs, s’ils l’étaient.

Question : Numéro de dossard, devant ou derrière ?
Réponse : Votre dossard doit être accroché à l’avant de votre tee-shirt. Les organisateurs pourront ainsi voir plus facilement que vous participez à la course. Les photographes officiels pourront vous identifier si vous apparaissez sur les photos de la course et vous envoyer un lien pour les consulter. Remarque : ne pliez pas et ne tordez pas votre dossard. De plus en plus, les dossards contiennent une puce électronique collée au dos.

Question : Puis-je faire des pauses en marchant pendant une course ?
Réponse : Bien sûr. Suivez uniquement quelques règles de bon sens : marchez sur le bord de la route plutôt qu’au milieu. Si vous êtes accompagné d’un ou de plusieurs amis, ne marchez pas de front s’il y a des coureurs derrière vous. Essayez également de ne pas ralentir ou de vous arrêter trop brusquement : assurez-vous qu’il n’y a personne juste derrière vous avant pour éviter une collision… ou une insulte. Ou les 2.

Question : Où dois-je me placer sur la ligne de départ ?
Réponse : À votre niveau. En général, les coureurs les plus rapides se positionnent à l’avant, suivis des coureurs un peu moins rapides, puis des coureurs encore moins rapides – jusqu’aux plus lents à l’arrière. La plupart des courses – surtout les petites organisations – comptent sur votre honnêteté pour que le système fonctionne. Dans l’idéal, les coureurs se placent en fonction de leurs objectifs et d’une évaluation exacte de leur niveau. Dans la réalité, tout le monde veut être sur la première ligne… Le directeur de la course commence le décompte, le coup de feu est tiré, le chaos s’ensuit. Si c’est votre première course, mieux vaut éviter tout cela. Vous serez bien mieux à l’arrière.

Question : Puis-je courir à côté d’un ami pendant une course ?
Réponse : Bien évidemment, mais seulement si cela ne gêne pas d’autres coureurs. S’il y a beaucoup de monde, courir à 2 (ou plus) de front peut être très gênant pour un coureur qui voudrait vous dépasser. Dans ce cas, mieux vaut courir l’un derrière l’autre jusqu’à ce que le pack s’étire. De manière générale, quand vous courez, surtout lors d’une course officielle, soyez attentif aux gens qui vous entourent et restez courtois.

Question : Puis-je porter le tee-shirt officiel de la course pendant la course ?Réponse Pour beaucoup de coureurs chevronnés, c’est un faux pas, mais ce n’est pas bien grave. C’est comme porter le tee-shirt d’un groupe pendant son concert.

Question : Que dois-je faire quand j’arrive à un point de ravitaillement d’eau ?Réponse : Les points de ravitaillement, ou « ravito », ne sont pas évidents à gérer, surtout si vous êtes au milieu ou à la fin du pack, car il y a beaucoup de monde. Mais pas de panique ! Voici nos conseils pour vous frayer un chemin.

ANTICIPEZ Étudiez le parcours de la course pour savoir où se trouvent les points de ravitaillement.

PASSEZ LA PREMIÈRE TABLE Tout le monde autour de vous se précipitera vers la première table ou le premier groupe de bénévoles, ce qui entraînera un attroupement. Continuez votre route et prenez un verre d’eau sur une table un peu plus loin, où il y a moins de coureurs.

ÉTABLISSEZ UN CONTACT VISUELRepérez un(e) bénévole et regardez-le(la) dans les yeux. Courez vers le verre qu’il(elle) tend.

REGARDEZ AUTOUR DE VOUS Avant de vous diriger vers le ravito, assurez-vous que la voie est libre. Les coureurs se rentrent souvent dedans ou ratent le verre.

PRENEZ UN VERRE, pincez le bord du verre pour former un bec verseur et buvez. Si vous voulez marcher ou vous arrêter pour boire, placez-vous sur le côté et regardez derrière vous avant !

Votre check-list d’avant-course

Les jours précédant une course peuvent être stressants, même pour les coureurs chevronnés. Vous vous êtes tellement entraîné pour votre objectif final que vous voulez arriver sur la ligne de départ serein, en forme et prêt à tout donner. Voici quelques conseils pour vous aider à gérer les jours et les heures avant le coup d’envoi, et à récupérer après avoir franchi la ligne d’arrivée.

LES JOURS AVANT LA COURSE

Arrêtez de stresser. Les courses de 5 km et de 10 km sont des événements sportifs très positifs. Pendant une matinée, vous serez entouré d’étrangers qui vous encourageront et vous donneront à manger et à boire, et vous ferez quelque chose de sain pour votre corps. Nous avons tous peur de finir dernier, mais ne vous inquiétez pas, ce ne sera pas le cas. Des coureurs de tous niveaux participent à des 5 km, et beaucoup marchent du début à la fin.

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Repérez le parcours avant Essayez de vous entraîner sur le parcours de la course pour vous familiariser avec le terrain et connaître les endroits techniques et les passages plus « roulants ». Renseignez-vous également sur le lieu du départ avant la course
pour ne pas le chercher le matin même.

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Mangez ce qui vous convient Votre meilleur pari est de manger ce qui fonctionne habituellement pour vous – ce qui vous procure de l’énergie sans vous donner mal au ventre – pendant vos entraînements hebdomadaires. Évitez de consommer des aliments « lourds » dans les 2 h précédant la course. Un smoothie aux fruits et au yaourt est idéal, car il vos apporte des glucides et des protéines, mais peu de fibres (à l’origine des troubles intestinaux).

Ne faites rien de nouveau La semaine de la course n’est pas le moment d’essayer de nouvelles chaussures, de nouveaux gels, une nouvelle tenue ou toute autre chose que vous n’avez pas testée sur plusieurs séances. Tenez-vous-en à votre routine habituelle.

Reposez vos pieds Les jours d’avant-course, utilisez le moins possible vos pieds. Reposez-vous. Vous pouvez pondre la pelouse, faire du shopping et vous balader après votre course.

Préparez vos affaires La veille de la course, préparez votre tenue et si vous avez votre dossard, accrochez-le. Ne l’oubliez surtout pas, vous ne pourrez pas prendre le départ sans lui. Essayez de dormir 8 h la nuit précédente.

JOUR J

Ne buvez pas trop Hydratez-vous, mais ne buvez pas à grosses gorgées au cours des 30 min avant le départ. Buvez par petites gorgées si vous avez la bouche sèche ou s’il fait chaud. L’idéal est de vous hydrater pendant la journée. Avalez la moitié de votre poids corporel en eau (en grammes). Par exemple, si vous pesez 91 kg, buvez 3 l de liquides contenant zéro calorie par jour. Si vous pesez 73 kg, buvez 2,5 l par jour.

Arrivez tôt Prévoyez d’arriver au moins 1 h avant le départ pour avoir le temps de récupérer votre dossard (si vous ne l’avez pas déjà), de passer aux toilettes et de vous échauffer.

Identifiez-vous Notez votre nom, votre adresse et votre numéro de téléphone au dos de votre dossard ou portez un Road ID à votre poignet ou sur l’une de vos chaussures.

Apportez du papier toilette En général, sachez qu’il n’y a pas suffisamment de papier toilette pour tous les coureurs…

Ne vous couvrez pas trop Il fera un peu frais au départ, mais ne portez pas pour autant trop de couches. Gardez en tête que vous aurez chaud en courant. Pour ne pas avoir trop froid sur la ligne du départ, vous pouvez vous couvrir avec un sac-poubelle.

Fixez-vous (au moins) 2 objectifs Si c’est la première fois que vous couvrez la distance, votre objectif sera de terminer. Fixez-vous un objectif pour une course parfaite et un autre en cas de forte chaleur, de vent ou de « mauvais jour ». Si quelque chose vous empêche de réaliser votre premier objectif, vous aurez besoin du deuxième pour rester motivé et aller au bout. Vous pouvez aussi vous fixer un troisième objectif qui n’a rien à voir avec votre temps final. Cet objectif de performance pourrait être de franchir la ligne d’arrivée, de courir dans les montées (au lieu de marcher) ou de manger correctement et au bon moment pour ne pas avoir mal au ventre.

Réglez les problèmes potentiels le plus tôt possible. Si votre lacet se défait ou si vous sentez des frottements, réglez le problème tout de suite avant qu’il ne s’aggrave pendant la course.

Commencez lentement et restez régulier Courez les 10 premiers pour cent de la course plus lentement que d’habitude avec l’idée de terminer plus vite. N’essayez pas « d’exploser » votre chrono en partant plus rapidement que votre objectif d’allure : vous risquez d’exploser tout court, bien avant l’arrivée. Courez à une allure régulière tout au long de la course et gardez de l’énergie pour le sprint final.

APRÈS LA COURSE

Continuez de bouger Après avoir franchi la ligne d’arrivée, continuez de marcher pendant 5 à 10 min pour relâcher vos muscles et faire descendre votre fréquence cardiaque. Faites quelques étirements de récupération pour détendre les muscles de vos jambes, votre dos et vos hanches.

Refaites le plein d’énergie Il y a souvent un ravitaillement à l’arrivée, mais les produits proposés ne vous conviendront peut-être pas. Pour récupérer rapidement, apportez un en-cas contenant des protéines pour reconstruire les muscles et des glucides pour reconstituer vos réserves d’énergie et mangez dans les 30 min qui suivent votre arrivée. Vous pouvez aussi boire une boisson énergétique ou manger une barre, 2 types de produits qui seront bien assimilés par votre organisme.

Mettez-vous au chaud Changez-vous le plus rapidement possible pour enfiler des vêtements secs. Après votre course, votre température corporelle diminuera très vite et vous risquez d’attraper froid en gardant votre tenue humide sur vous.

Faites de l’exercice le lendemain
Même si vous êtes très courbatu, il est important de faire une activité physique sans impact le lendemain de la course (natation, vélo). Le mouvement augmentera la circulation du sang vers vos muscles endoloris et contribuera à une meilleure récupération. Fournissez un effort très léger.

Ma première course

LE RAVITAILLEMENT

Vincent Lissorgues, 33 ans, responsable de rayon dans une grande surface de bricolage, Châtillon (92)
Première course : 10 km de l’Équipe, Paris (75), mai 2016

« Avant de prendre le départ de cette course, j’ai ressenti un peu d’appréhension mais surtout beaucoup d’excitation ! À vrai dire, j’ai commencé à sentir tout cela bouillonner en moi dès la veille en allant chercher mon dossard. Le fait que cette compétition soit mon baptême du feu me rendait à la fois fier mais aussi un peu nerveux car je ne savais absolument pas à quoi m’attendre… J’ai été marqué par le moment du ravitaillement, où il fallait slalomer entre les peaux de banane et d’orange qui se trouvaient par terre et jouer des coudes pour attraper de l’eau ! Au final, cette course était magique ! Notamment parce que j’ai largement atteint mon objectif personnel, en terminant la course en 48 min et 46 secondes. »

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L’HÉSITATION

Ismael Karroum, 38 ans, journaliste à Charente Libre, Cognac (16)
Première course : 10,5 km du marathon de Jarnac (16), novembre 2014 

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« À l’époque, je ne courais qu’épisodiquement. Je ne faisais presque plus de sport et je fumais comme un pompier. Le matin de la course, les premières questions sont arrivées : pourquoi me suis-je inscrit ? Est-ce une bêtise ? Suis-je débile d’avoir fait ça ? J’ai même hésité à venir jusqu’à la ligne de départ. Et puis, sur place, l’ambiance était si conviviale, il y avait tant de têtes que je connaissais que l’appréhension s’est dissipée. Au moment du départ, j’avais une énergie de malade ! Au final, je termine en 54 min, sachant que mon objectif était de faire… moins de 1 h ! J’étais sacrément fier de moi. Je me suis dit : “Punaise, je suis capable de faire ça !” 3 semaines plus tard, j’étais au départ d’un trail de 14 km. »

LES ENCOURAGEMENTS

Anaïs Guernet, 23 ans, étudiante, Chartres (28)
Première course : course du Souffle, Le Coudray (28), septembre 2015

« Ma première course était un 10 km. Je courais depuis le mois d’avril 2015. Avant mon départ, j’étais stressée et j’avais peur de ne pas réussir. Mais en fin de compte j’ai terminé le parcours en 1 h et 34 secondes. C’est beaucoup mieux que ce que j’espérais ! En passant la ligne d’arrivée, j’ai ressenti beaucoup de fierté et une très forte envie de recommencer tout de suite une compétition. En revanche, ce qui m’a surprise, ce sont les encouragements. Cela m’a fait énormément plaisir de les entendre car, dans la vie de tous les jours, je n’ai pas l’habitude d’être encouragée par des inconnus. »

UNE SATISFACTION PERSONNELLE

Adrien Chirac, 25 ans, animateur sportif, Besançon (25)
Première course : semi-marathon du Lion, Montbéliard (25), septembre 2016

« Pour cette première, j’avais choisi le semi-marathon du Lion avec à la clé une 321e place en 1 h et 41 min. Faisant du tennis depuis tout petit, je cherchais un moyen de me libérer du stress lié à la compétition. La course à pied m’a permis de m’aérer la tête. Du coup, je me sentais très bien lors de cette première course. L’objectif, qui était de se faire plaisir sans se fixer de barrière de chrono, était atteint. La ligne franchie, j’ai donc ressenti de la fierté d’avoir pu courir un semi-marathon dans un chrono correct et en ayant pris un maximum de plaisir de A à Z. »

AU BOUT DE MA VIE

Séverine Campora, 34 ans, vendeuse à Décathlon, Pau (64)
Première course : Féminine de Pau (64), avril 2013

« Lorsque j’ai retiré mon tout premier dossard pour cette course, c’était pour une raison : travaillant dans un magasin de sport, je voulais me montrer crédible. J’ai donc pris nerveusement le départ de ce 6 km. J’ai passé la ligne d’arrivée, complètement au bout de ma vie, en 98e position avec un temps de 32 min ! J’étais super contente mais également étonnée car j’avais tendance à me sous-estimer. Je me suis dit que je n’étais pas si nulle en fait ! »

Faites du running une habitude

PLANIFIEZ Une habitude est faite d’une série de petites choses : un moment, un endroit, une humeur, une musique, des personnes, une récompense (chocolat, massage, douche chaude…) et une routine (la course à pied). Créez votre propre habitude en choisissant le moment idéal, le meilleur itinéraire et une récompense post-entraînement, puis ajoutez ces petites choses à un plan d’entraînement et accrochez-le
à un endroit bien visible.

RESTEZ RÉGULIER Créez une routine avant votre séance pour prévenir votre corps et votre cerveau qu’il est l’heure de courir et répétez-la avant chaque séance. Posez votre tenue de running près de votre lit et écoutez la même musique avant chaque entraînement.

RÉCOMPENSEZ-VOUS IMMÉDIATEMENT Faites-vous plaisir juste après votre séance. « La récompense doit venir après quelque chose si vous voulez qu’elle devienne une habitude. Votre cerveau doit apprendre les récompenses par l’expérience. »

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CRÉEZ VOTRE PROPRE SYSTÈME DE SOUTIEN Votre routine d’entraînement doit être composée d’activités qui vous donnent envie de sortir. Donnez rendez-vous à un ami pour que votre séance soit aussi un moment de sociabilisation, enregistrez votre trace pour voir votre progression, etc.

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Surmontez les obstacles

OBSTACLE « Je n’ai pas pu m’entraîner pendant une semaine parce que [insérez la raison] et j’ai l’impression que cela va être trop difficile de tout reprendre à zéro. Je ferais mieux de laisser tomber. »

SURMONTEZ-LE Appuyez sur le bouton « réinitialiser » et recommencez avec le nouveau vous, comme dans un jeu vidéo. Ne pensez qu’à avancer et à progresser à partir de maintenant.

OBSTACLE « Je ne peux pas aller courir, j’ai peur que tout le monde se moque de moi. »

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SURMONTEZ-LE Demandez à un ami de vous accompagner pour votre première séance – à la salle de sport, en forêt ou même dans un groupe de course à pied. Ou entrez en contact sur Internet avec des débutants qui s’apprêtent à effectuer leur première sortie. Nous sommes tous complexés au début. Demandez à des personnes qui ne courent pas de vous soutenir et de vous encourager – votre famille, vos amis, vos collègues. Une personne n’appartenant pas au monde de la course à pied qui sait que vous n’étiez pas sportif avant sera admirative en apprenant que vous avez couru 3 km. Et c’est admirable.

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OBSTACLE « Je suis trop occupé entre mon boulot, ma vie et mes enfants. »

SURMONTEZ-LE « Trouvez un moment dans la journée où courir sera non négociable », conseille la coach et kinésithérapeute Susan Paul. Pour la plupart des coureurs,
ce moment se situe le matin, au réveil, quand ce n’est pas encore l’heure des réunions et que les enfants sont encore au lit. « Si vous courez tôt le matin, vous n’avez pas le temps de trouver une excuse », poursuit-elle. Assurez-vous d’avoir suffisamment de temps pour votre séance pour ne pas commencer votre journée stressé. Si courir le matin signifie que vous devrez vous dépêcher pour aller au travail de peur d’être en retard, vous n’aurez plus envie de vous entraîner, note Charles Duhigg, auteur du livre The Power of Habit (disponible en anglais) et coureur à ses heures. « Le cerveau associera l’entraînement à un sentiment négatif et il sera difficile d’en faire une habitude. »

5 routines pour courir heureux

Nous nous lançons sans cesse de nouveaux défis, mais nous avons aussi besoin de nouvelles habitudes basées sur l’entraînement et non sur les résultats pour célébrer nos petites victoires. « Les coureurs qui ont de bonnes habitudes atteignent leurs objectifs », note Tom Holland, kinésithérapeute. Adoptez ces habitudes pour réussir.

METTEZ-VOUS AU CROSS-TRAINING

Quand courir sera devenu une habitude, nagez, roulez ou ramez : vous développerez votre condition physique sans subir les traumatismes de la course à pied. En sollicitant différents muscles, vous corrigerez les déséquilibres musculaires et accroîtrez votre puissance. Si vous vous blessez, vous pourrez continuer de vous entraîner.

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Levez le pied Vos séances d’entraînement croisé doivent être des séances de récupération. Planifiez-les après des sorties de course à pied intensives et fournissez un effort vous permettant de discuter. Si vous êtes blessé et ne pouvez pas courir, augmentez l’intensité pour rester en forme.

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2 CUISINEZ PLUS SOUVENT

Au restaurant, votre assiette est remplie de calories, de gras, de sucre et de sel. Manger dehors fait grossir et les kilos superflus vous ralentissent. En maîtrisant les bases de la cuisine, vous apprendrez à composer votre assiette en fonction de vos besoins en énergie.

Pour plus de saveur Prévoyez entre 30 min et 1 h chaque semaine pour dénicher des recettes et acheter des ingrédients frais.

3 DORMEZ

Rien n’a autant d’impact sur vos performances que votre sommeil. Pendant que vous dormez, votre corps et votre cerveau se rechargent, libérant des hormones de croissance pour développer les muscles et renforcer les connexions entre les nerfs et les muscles. Le manque de sommeil est associé à une limitation du stockage du glycogène dans le muscle, à une augmentation du risque de blessure, à une prise de poids, au diabète et aux maladies cardio-vasculaires.

Déclarez l’heure du coucher sacrée Pendant un mois, dormez entre 30 min et 1 h de plus chaque nuit et préparez-vous à aller au lit 1 h avant.

Débranchez 1 h avant, éteignez tous vos écrans – téléphone, téléviseur, tablette, ordinateur. La lumière bleue qu’ils émettent diminue la production de mélatonine, l’hormone du sommeil. Lisez.

4 PETIT-DÉJEUNEZ TOUS LES MATINS

Vos muscles stockent le glycogène pendant 6 à 7 h. Vos réserves sont donc épuisées le matin, au réveil. Un petit déjeuner permet de refaire le plein pour toute la journée. Des études ont montré que 78 % des personnes qui ont perdu du poids et ne l’ont pas repris mangeaient régulièrement le matin.

Quelque chose plutôt que rien Votre estomac aura peut-être besoin de s’habituer à manger le matin, mais un fruit suffit au début.

Équilibrer Prenez un petit déjeuner de 300-400 kcal environ, composé d’un fruit (la moitié de l’apport en calories), de céréales complètes (un quart) et de protéines maigres (un quart).

5 RESTEZ MOINS ASSIS

Même les coureurs peuvent passer jusqu’à 10 h ou plus assis. Quand vous êtes assis, vos fléchisseurs de la hanche et vos ischio-jambiers se contractent et vous vous « tassez », ce qui augmente le risque de blessure, selon les spécialistes. Les études concernant les risques du comportement sédentaire sur la santé sont si alarmantes que les experts considèrent que s’asseoir est aussi néfaste que fumer. La pratique d’une activité physique ne protège pas des risques de prise de poids ou de maladies cardiaques liés à la sédentarité, mais faire des pauses régulières pour vous lever et marcher peut faire une grande différence.

Enregistrez Notez le temps que vous passez en position assise ou portez un capteur d’activité.

Obligez-vous à vous lever Fixez des règles pendant votre journée de travail : levez-vous à chaque fois qu’une personne entre dans votre bureau et levez-vous pour téléphoner, par exemple. Au fil du temps, ces règles deviendront une habitude, comme la course à pied.

Genoux (ré)fléchis

Des études ont établi un lien entre des hanches défaillantes et le tristement célèbre syndrome rotulien, dont la douleur se localise à l’avant du genou. Près de 50 % des blessures chez les coureurs sont en rapport avec les genoux, si l’on en croit le British Journal of Sport Medicine. De faibles muscles des hanches impactent progressivement votre condition physique. Les hanches sont incapables de contrôler correctement le mouvement de vos jambes et vos genoux se retrouvent sursollicités. Réalisés 3 fois par semaine, ces 4 exercices permettent de prévenir et de traiter le syndrome rotulien.

FENTE AVANT

Debout, épaules relâchées et légèrement en arrière. Faites un pas en avant (posez le talon, puis l’avant du pied). Restez bien droit, genou au-dessus du pied et la cuisse parallèle au sol. Revenez en position de départ. Répétez 10 fois de chaque côté.

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BRIDGE SUR UNE JAMBE

Allongé sur le dos, jambes fléchies, serrez les fessiers en levant les hanches. Une fois en équilibre, posez votre cheville sur le genou opposé. Tenez la position au moins 5 secondes et répétez 5 fois de chaque côté.

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PLANCHE LATÉRALE

Assis sur le côté, buste relevé, en appui sur le coude. Relevez les hanches en poussant sur vos pieds. (Si vous avez du mal à tenir l’équilibre, fléchissez les jambes.) Tenez entre 15 et 20 secondes, puis changez de côté.

STEP-UP INVERSÉ

Debout, dos au step (20 cm), posez un pied en arrière sur le step. Maintenez votre genou fléchi. Tenez l’équilibre, puis revenez en position de départ. Répétez 10 fois de chaque côté.

Articulations

L’amplitude a un grand rôle à jouer dans vos mouvements. « Le mouvement est relié à l’amplitude ; il dépend donc de vos articulations et surtout de vos muscles. Tout cela tient une fonction importante dans le geste technique, explique Fabrice Roos, kinésithérapeute du sport et traileur. Pour progresser, il faut avoir l’amplitude de mouvement la plus proche possible du maximum physiologique, surtout dans les entraînements de vitesse, de type fractionné, ou pour les courses rapides de 5 ou de 10 km. » Car, au fur et à mesure des répétitions des gestes, durant les séances, nous perdons de l’amplitude de mouvement, « ce qui peut limiter la performance et favoriser l’apparition de blessure. Une bonne amplitude permettra de diminuer les contraintes dans les articulations. Les traumatismes dus aux impacts seront ainsi mieux répartis, ce qui évitera les inflammations articulaires ». Ces exercices simples à mettre en pratique amélioreront et maintiendront votre amplitude articulaire.

CHEVILLES

Pas de test particulier pour la cheville, réalisez simplement cet exercice pour améliorer ou travailler l’amplitude du pied.

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Exercice Placez-vous face à un mur, un pied en avant légèrement écarté. Avancez le genou vers le mur en le ramenant une fois vers l’intérieur et une fois vers l’extérieur, sans jamais atteindre la douleur. Faites 10 répétitions et alternez.

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GENOUX

Couché sur le ventre, ramenez la pointe de votre pied avec les mains (ou avec une bande élastique) vers votre fesse. Le talon doit toucher la fesse. Si ce n’est pas le cas ou si vous devez soulever le bassin pour y parvenir, vos quadriceps sont raccourcis, ce qui signifie que vous avez perdu de l’amplitude dans
le genou. Testez les 2 côtés.

Exercice Prenez appui sur votre genou gauche (placez un coussin dessous), le tibia positionné le plus possible contre le mur, et placez l’autre pied en avant. Redressez-vous lentement vers l’arrière pour vous retrouver le dos collé au mur. Votre genou est plié au maximum, tenez-le avec vos mains. Maintenez la position 20 secondes, puis changez de côté. Rapprochez le genou de plus en plus près du mur.

HANCHES

Allongé sur le dos, ramenez votre genou droit vers votre poitrine, en gardant votre jambe gauche bien à plat sur le sol. Puis décontractez la jambe gauche. Si votre genou gauche se fléchit naturellement et/ou que votre pied gauche se tourne vers l’extérieur, c’est que vous manquez d’amplitude. Faites le test des 2 côtés.

Exercice En appui sur la pointe des pieds et sur les mains, face au sol. Ramenez votre jambe droite en repliant votre genou vers vous, maintenez la position 10 secondes puis réalisez le même mouvement avec l’autre jambe. Faites 10 répétitions de chaque côté en alternance.

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Entraînez-vous !

Une bonne santé

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Alimentation

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