Les glucides, mode d’emploi

Évaluez vos besoins journaliers en glucides

Notez la quantité de glucides que vous mangez pendant une semaine et comparez avec nos recommandations. Augmentez ou réduisez votre apport si nécessaire.

Intégrez des glucides sains

Si vous avez supprimé tous les glucides pour suivre un régime pauvre en glucides, essayez de réintroduire des bons glucides pendant une semaine. Observez vos sensations lors de vos entraînements et votre récupération entre chaque séance.

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Mangez des glucides quand c’est nécessaire

Planifiez vos repas et en-cas les plus riches en glucides juste avant, pendant et juste après les séances intenses.

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Tout savoir sur les glucides

Dans une certaine mesure, cela est justifié. Avec quelque 520 calories, 74 g de glucides et 44 g de sucre, un muffin aux myrtilles ne vous fera aucun bien. Et beaucoup de coureurs ont tendance à consommer trop de glucides (votre assiette de spaghettis à 2 000 calories la veille d’un 5 km, ça ne vous rappelle rien ?).

Alors quand il est question de glucides, la qualité est très importante. Il y a un gouffre entre ce muffin aux myrtilles qui contient beaucoup de gras, de calories et de sucre et apporte peu de bénéfices nutritionnels et une banane, une pomme ou une tranche de pain complet, qui contiennent des glucides de haute qualité, des fibres et des nutriments pour vous donner toute l’énergie dont vous avez besoin pour courir et vous entraîner intensément, ainsi que des minéraux essentiels qui protègent votre organisme des maladies chroniques.

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En tant que coureur, 55 à 65 % de nos calories quotidiennes devraient provenir de « bons » glucides. Pendant les périodes d’entraînement intense, avec un gros volume, visez 65 %. Si vous êtes en récupération ou si vous privilégiez la perte de poids à la performance, ce sera plutôt 55 %. Les glucides sont le « carburant » que votre organisme absorbe le plus rapidement et transforme en énergie. Ils doivent être présents dans votre assiette tous les jours.

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Pourquoi les glucides sont-ils essentiels ?

De nombreux glucides sains – fruits, légumes et céréales complètes – contiennent des fibres, des antioxydants et tout un tas de vitamines et de minéraux essentiels. Ils méritent d’être un pilier de votre alimentation quotidienne, quels que soient vos objectifs de perte de poids et de temps de course. Sans glucides, vous n’avez pas de carburant – réserves de glycogène – dans vos muscles. Et sans carburant, il va être très, très difficile de brûler un maximum de calories lors de votre entraînement. Vous risquez même le gros coup de mou au milieu d’une sortie longue.

Les glucides constituent la forme la plus simple de calories que votre organisme transforme en énergie. C’est comme faire le plein d’une voiture. Si vous partez pour un long road trip – ou si vous tentez de remporter le Grand Prix de Monaco –, vous voudrez mettre le carburant avec l’indice d’octane le plus élevé du marché. Utilisez cette même approche pour les glucides et la course à pied.

Il est vrai que certains athlètes ont découvert que si leur allure n’est pas intense et s’ils ont l’entraînement nécessaire, ils peuvent courir sur leurs seules réserves de graisse. Mais pour la plupart d’entre vous, les glucides sont essentiels. Il est tout simplement impossible de répondre à vos besoins énergétiques lors des sorties à haute intensité (séances de fractionné) ou des sorties d’endurance (sorties longues et lentes) si vous ne mangez pas de glucides.

Sans parler du pouvoir hydratant des glucides (hydrates de carbone !), qui favorisent la rétention d’eau. être bien hydraté aide à courir plus vite et donc à brûler plus de calories. Il est plus difficile de courir, quelle que soit l’allure, lorsque l’on est déshydraté.

Les glucides ne sont pas tous égaux

Les glucides sont essentiels, mais le type de glucides que vous mangez et le moment de la journée auquel vous les consommez aura un effet sur votre entraînement et votre poids.

Mangez des glucides de haute qualité qui contiennent le plus de nutriments et le moins d’additifs possible. Regardez la liste ci-dessous. Chaque portion contient environ 25 g de glucides. Découvrez les céréales complètes les plus saines et une liste de fruits et légumes qui répondront à vos besoins glucidiques.

– Céréales (2 tranches de pain complet, 80 g de porridge ou 100 g de riz)
– Produits laitiers (500 ml de lait écrémé ou demi-écrémé, ou 125 g de yaourt aux fruits)
– Haricots et légumes riches en amidon (120 g de haricots noirs, 240 g de petits pois ou 1 pomme de terre moyenne)
– Boissons, barres et gels énergétiques (1 barre, 400 ml de boisson ou 1 gel)
– Mélange (150 ml soupe de tomates, 1 part de pizza ou 1 petit burrito végétarien)
– Fruits et jus (1 pomme, 300 g de fraises fraîches ou 150 ml de jus d’orange)

Quelle quantité de glucides par jour ?

La quantité de glucides dépend de l’intensité et du cycle de votre entraînement. Beaucoup de coureurs n’arrivent pas à maigrir – certains prennent même du poids – quand ils se mettent à courir régulièrement, car ils consomment plus de glucides que nécessaire. Vous pouvez manger une grande assiette de pâtes la veille d’une sortie d’endurance ou un délicieux bagel après une séance longue et difficile. Cependant, ne le faites pas tous les jours de la semaine si vous voulez maigrir. Le secret, c’est de consommer la quantité de glucides nécessaire pour éviter la fringale sans pour autant s’empiffrer.

Si vous ne préparez pas une course, mangez 4,5 g de glucides par kilo de poids corporel par jour. Si vous augmentez le volume et l’intensité, passez à 6,5-8 g par kilo de poids corporel. Si vous faites le plein de glucides quelques jours avant une course, vous pouvez manger 9,5-11 g de glucides par kilo de poids corporel par jour. Nos 2 règles glucidiques à suivre sont les suivantes :

1. Adaptez

Ce sont des recommandations. Si vous êtes fatigué la journée ou durant vos séances d’entraînement, augmentez les quantités.

2. Mangez au bon moment

Répartissez la quantité de glucides que vous mangez sur la journée pour avoir assez d’énergie avant, pendant et après vos entraînements importants. En mangeant des glucides avant, parfois pendant et après vos séances (avec des protéines), vous serez en forme pour courir et aborder la suite de votre plan d’entraînement.

Quelques mots sur les troubles de l’alimentation

Avant d’entamer votre régime, vous pouvez passer beaucoup de temps à chercher ce que vous mangerez et où vous l’achèterez, à choisir ce que vous commanderez au restaurant et à lire toutes les étiquettes des produits alimentaires dans les rayons des supermarchés pour déterminer si un aliment et les nutriments qu’il contient ont leur place dans votre assiette. C’est assez déstabilisant, surtout si vous n’aviez pas l’habitude de faire attention à ce que vous mangiez avant. Ce guide vous donne des conseils pour trouver votre régime idéal et vous présente les aliments les plus sains et les plus savoureux qui vous apporteront l’énergie nécessaire pour mieux courir.

Si les personnes qui vous entourent ne font pas attention à ce qu’elles mangent, vos nouvelles habitudes alimentaires pourront leur sembler difficiles à comprendre. Elles vous accuseront peut-être d’avoir une « obsession », voire un trouble du comportement alimentaire. Avec le temps, elles s’adapteront probablement à vos nouvelles habitudes alimentaires. Mais il est important de reconnaître immédiatement les signes indiquant qu’un régime « sain » se transforme en relation malsaine avec la nourriture et le poids.

Où est la limite ? Difficile de répondre. Les troubles de l’alimentation ne sont pas l’expression d’un simple intérêt nouveau de contrôler les calories et les nutriments. Il s’agit de problèmes graves – anorexie, boulimie ou encore hyperphagie compulsive – qui requièrent une aide médicale urgente. Ils ressemblent beaucoup à l’alcoolisme et à la toxicomanie. Ils affectent votre vie sociale, votre performance au travail et s’infiltrent dans les autres parties de votre vie.

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Si vous pensez que vous, ou l’un de vos proches, souffrez d’un trouble alimentaire, voici quelques signes à prendre en compte : 
– blessures chroniques liées à un manque d’apport en lipides, en glucides et en protéines ;
– sentiment de culpabilité insurmontable en cas d’un ou plusieurs jours sans activité physique ;
– habitudes et comportements alimentaires excessivement rigides et anormaux ;
– manque de flexibilité sur ce qu’il faut manger, quand et en quelle quantité ;
– isolement : évite de manger dans des situations « sociales » ;
– résistance à reprendre du poids afin d’atteindre un poids « sain » ;
– mauvaise image de soi ; détestation de certaines parties de son corps ;
– observation de son corps (en attrapant de manière répétée et obsessionnelle une partie de son corps).

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Ce qui est difficile avec les troubles alimentaires chez les athlètes, c’est qu’ils peuvent se cacher derrière des comportements qui sont admirés, comme l’abnégation et la discipline. Mais ces comportements « sains » sont parfois poussés à l’extrême.

Si un coureur qui veut maigrir et courir mieux serait prêt à sortir par tous les temps, quelqu’un souffrant de troubles alimentaires courrait même avec une fracture de fatigue. L’un des principaux symptômes des troubles du comportement alimentaire peut être un déni total d’inconfort.

Les personnes souffrant de troubles alimentaires sont souvent en proie à l’angoisse et/ou à la dépression, et certains signes physiques et symptômes peuvent faire leur apparition.  Notre corps nous parle tout le temps. Mais tout le monde ne l’écoute pas.

À la suite d’un régime intense et de troubles alimentaires, la VO2 max (capacité aérobie) chute, tout comme les performances physiques. Si vous mangez très peu de glucides et de protéines, il vous faudra plus de temps pour récupérer de vos entraînements et vous risquez de vous blesser (os, muscles et articulations). Si les autres coureurs peuvent être sujets aux blessures liées au surentraînement, ce risque est encore accru lorsque vous ne mangez pas correctement. Votre corps sera performant seulement si vous en prenez soin et si vous l’alimentez de façon à répondre à vos besoins énergétiques.

Si vous voulez maigrir tout en préparant une course, consultez un diététicien du sport ; il vous aidera à vous affûter sans vous blesser ou tomber malade. Toute personne souffrant de troubles du comportement alimentaire devrait être prise en charge par un spécialiste.

Traiter un trouble alimentaire se traduit par une transformation de la relation qui existe entre votre corps et la nourriture. Il faut également réinventer votre relation avec le sport pour être en meilleure santé et récupérer à long terme.

Mesurez votre réussite (3/3)

Pantalon

Pourquoi est-il important ? En fermant votre pantalon, vous verrez immédiatement si vous êtes sur la bonne voie ou si vos kilos en trop, associés à de nombreuses maladies chroniques, résistent. La remontée de votre fermeture éclair pourra booster votre confiance en vous, facteur essentiel de votre programme d’entraînement et de perte de poids.

Quand mesurer ? Avant d’avoir mangé. Dans l’idéal, le matin, au réveil.

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à quelle fréquence ? Une fois par semaine.

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Ce qu’il ne dit pas Si vous courez plus vite, votre poids et votre état de santé général.

Macronutriments (glucides, acides gras, protéines)

Pourquoi sont-ils importants ? Vous avez besoin de ces 3 macronutriments pour courir efficacement. Les régimes qui les suppriment ne vous permettront pas d’avoir assez d’énergie pour courir mieux, exploiter au maximum votre potentiel physique et perdre du poids. Si vous supprimez complètement toute forme de gras, qui aide l’organisme à absorber les vitamines et les minéraux, vous risquez de présenter une carence en nutriments et de vous blesser. Si vous supprimez les glucides, vous privez votre corps de sa meilleure source d’énergie pour courir et vous risquez d’être épuisé avant la fin de votre séance. En comptant la quantité de macronutriments que vous consommez, vous faites en sorte que votre organisme reçoive tous les nutriments dont il a besoin pour courir.

Quand les mesurer ? À chaque repas.

À quelle fréquence ? Tous les jours.

Ce qu’ils ne disent pas La qualité des aliments. Vous pouvez atteindre les objectifs nutritionnels recommandés en mangeant des aliments qui ne sont pas bons pour votre poids, vos chronos et votre santé à long terme. Avec 20 g de protéines, une barre protéinée peut contribuer à votre apport journalier en protéines, mais elle ne vous rassasiera pas, n’aura aucune valeur nutritionnelle et ne vous apportera pas la sensation de satiété qu’apporteraient 20 g de protéines contenues dans un œuf, du thon ou un yaourt grec.

Calories

Pourquoi sont-elles importantes ? Maigrir n’est pas qu’une question de calories. Il peut être utile de savoir combien de calories sont nécessaires pour avoir assez d’énergie pour courir et de connaître votre limite calorique journalière pour pouvoir maigrir (vous pouvez consulter un diététicien pour déterminer votre objectif journalier ou utiliser les formules figurant aux pages 117-118 du chapitre 16)? Le seul fait de compter vos calories et de regarder combien chaque aliment en contient peut être instructif. Vous découvririez que le mélange de fruits secs que vous n’appréciez pas tant que ça et dont vous pourriez très bien vous passer augmente inutilement votre apport calorique journalier. Des études ont montré que les personnes sous-estiment le nombre de calories contenues dans les aliments. Et plus un aliment contient de calories, plus elles en sous-estiment le nombre.

Quand les mesurer ? En notant pendant une semaine ce que vous mangez et le nombre de calories, vous aurez une idée de votre consommation actuelle (il existe des sites et applications « compteurs de calories »). Vous verrez ce que vous mangez réellement et les obstacles que vous aurez à franchir pour maigrir.

à quelle fréquence ? Tous les jours.

Ce qu’elles ne disent pas Les calories ne sont pas toutes égales. Le nombre de calories n’indique pas leur qualité ni leur valeur nutritionnelle. Certaines calories, comme celles contenues dans le sucre ou les aliments transformés, peuvent accroître l’appétit, provoquant une fringale en plein milieu de votre sortie. Les calories provenant des céréales complètes, des fruits et des légumes apportent de nombreux nutriments et minéraux, permettent à votre système gastro-intestinal de fonctionner efficacement et vous procurent une sensation de satiété jusqu’à votre prochain repas. Le nombre ne vous renseigne pas non plus sur la qualité de vos entraînements, votre composition corporelle ou votre risque de maladie chronique.

Bonnes habitudes alimentaires

Pourquoi sont-elles importantes ? Nous avons chacun des pratiques qui nous aident à nous sentir heureux et à rester sur le bon chemin (lire partie V). Si votre poids ou votre vitesse ne bougent pas, vous pouvez analyser ces pratiques et vous demander où vous avez été assidu et où vous avez manqué de discipline. De la même manière, les bonnes habitudes que vous suivez régulièrement boosteront votre confiance. Quelques exemples : tenir un journal quotidien peut vous aider à éliminer le stress qui vous pousse à manger des aliments moins sains. Noter ce que vous buvez (et la quantité) favorise une bonne hydratation et améliore vos sensations et votre vitesse lors de vos sorties de course à pied. Si vous vous levez en pleine nuit pour manger, le fait de noter le nombre de fois où vous avez résisté à l’appel nocturne de votre frigo vous redonnera confiance.

Quand les mesurer ? Dès que possible.

à quelle fréquence ? Aussi souvent que possible.

Ce qu’elles ne disent pas  Vos habitudes alimentaires saines ne correspondent pas forcément au chiffre qui apparaît sur votre balance ou à votre chrono, mais elles paieront sur le long terme. Et si les autres chiffres ne reflètent pas la réussite, vous pouvez être fier d’avoir dit adieu à vos mauvaises habitudes. Si vous vous en tenez à vos objectifs sains, votre poids et vos chronos finiront par diminuer.

Mesurez votre réussite (2/3)

Chronos sur 5 km

Pourquoi sont-ils importants ? Sur une course de 5 km, vous courez à l’allure la plus rapide que vous pouvez tenir. C’est le meilleur moyen de mesurer votre capacité aérobie et votre performance de course. C’est aussi un moyen efficace de tester votre tactique de course et de « ravitaillement ». Et parce que la course en elle-même ne dure pas longtemps et qu’elle nécessite un volume d’entraînement hebdomadaire de 32 km, elle constitue une manière très accessible d’évaluer votre condition physique. Trouvez plusieurs courses avec le même dénivelé tout au long de la saison pour pouvoir évaluer votre progression. Si vous courez un 5 km sur un parcours plat et un autre avec du dénivelé, vous ne pourrez pas comparer vos temps.

Quand ? Au début de votre cycle d’entraînement.

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à quelle fréquence ? Toutes les 6-8 semaines.

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Ce qu’ils ne disent pas Si votre régime n’est pas efficace, vous ne le verrez pas tout de suite. D’autres facteurs tels que le vent, la chaleur ou le dénivelé du parcours pourront également avoir une incidence sur votre temps de course. Votre chrono final ne reflètera pas toujours directement votre condition physique ou vos changements alimentaires.

Fréquence cardiaque au repos

Pourquoi est-elle importante ? Si vous n’avez pas un bon cœur, vos objectifs de course, de poids et de santé resteront hors d’atteinte. Au fur et à mesure que vous améliorerez votre condition physique et renforcerez votre capacité aérobie, votre cœur ne travaillera plus aussi intensément. Exemple : si vous n’avez pas une bonne condition physique, vous serez essoufflé en montant les escaliers et votre cœur battra la chamade. Grâce à la course à pied, votre cœur se renforcera ; il pourra pomper plus de sang à chaque battement. Il lui faudra donc moins de battements pour pomper le sang dont vous avez besoin pour grimper les marches. Donc avec l’amélioration de votre forme physique, votre fréquence cardiaque au repos devrait diminuer.

Quand la mesurer ? Le matin, au réveil. Avant de sortir du lit, prenez votre pouls pendant une minute et notez le nombre de pulsations.

À quelle fréquence ? Tous les jours.

Ce qu’elle ne dit pas Votre fréquence cardiaque au repos peut être affectée en cas de chaleur, de stress, de maladie ou de fatigue. Et elle ne permet pas d’évaluer vos progrès « alimentaires » ou une modification de votre composition corporelle.

Vitesse de course

Pourquoi est-elle importante ? Pour la même raison que la balance : si votre objectif est de courir plus vite, il est important de connaître votre allure pour savoir à quelle vitesse vous courez.

Quand la mesurer ? Lors de votre séance d’entraînement.

à quelle fréquence ? à chaque séance d’entraînement.

Ce qu’elle ne dit pas S’il fait chaud, humide, si vous êtes blessé ou si vous manquez de sommeil, vous risquez de courir moins vite en fournissant un effort plus important. Votre vitesse ne permet pas de jauger vos sensations lors de vos sorties (mais si vous n’êtes pas en forme, cela se reflètera probablement sur votre allure – lire le chapitre 26). Enfin, votre allure ne donne pas d’indications sur les changements alimentaires qui pourraient améliorer ou nuire à vos efforts sportifs, ou diminuer ou augmenter le risque de maladie chronique.

Composition corporelle (indice de masse grasse)

Pourquoi est-elle importante ? Diminuer votre masse grasse et augmenter votre masse musculaire maigre peut vous aider à courir plus vite, à brûler plus de calories même quand vous ne courez pas et à améliorer votre santé. Inversement, le manque de graisse peut causer des blessures et d’autres problèmes de santé. Pour les hommes, l’indice de masse grasse idéal est compris entre 8 et 24 % ; pour les femmes, il oscille entre 21 et 35 %. Il peut être encore plus bas pour certains athlètes. Les examens les plus précis sont payants, mais d’autres méthodes sont plus simples et plus accessibles. Des balances spéciales permettent également de mesurer son indice de masse grasse.

Quand la mesurer ? Au début de votre séance ou de votre régime. Un coach personnel peut utiliser une pince pour mesurer l’épaisseur des plis cutanés (buste, triceps, cuisses). Cette mesure peut être précise si le coach utilise un équipement de qualité et la bonne équation pour convertir les mesures en une estimation de la masse grasse.

à quelle fréquence ? Vous pouvez faire analyser votre composition corporelle à chaque nouveau cycle d’entraînement, par exemple au début de votre programme d’entraînement pour le marathon, puis juste avant la course.

Ce qu’elle ne dit pas Vos sensations, vos changements alimentaires, votre allure
et le risque de maladie chronique.

On Cloudsurfer, une chaussure rapide

Au moment où vous lacez la On Cloudsurfer, vous êtes accueilli par un message imprimé sur la semelle : Libérez votre vitesse. Pas aussi légère que la Floatride Run Fast de Reebok ni aussi visible sur les circuits que la Nike Zoom Vaporfly 4%, la Cloudsurfer reste une option de choix pour des courses rapides.

Avec un design sans fioritures et assez de force pour vous faufiler sur toutes les pistes, nous avons trouvé que la Cloudsurfer offrait un comportement idéal pour performer quelles que soient les distances. Comme l’a dit un testeur, « L’ingénierie suisse à son meilleur. »

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Comme la plupart de leurs chaussures, On a placé ce qu’ils appellent un Speedboard entre le rembourrage. Cette plaque polymère thermoplastique flexible maximise le retour d’énergie et vous propulse à chaque pas, comme la plaque en fibre de carbone que l’on trouve dans cette chaussure. Après une seule course avec la Cloudsurfer aux pieds, vous n’aurez qu’une seule idée en tête : trouver la course la plus proche pour battre votre record personnel.

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Pour le rembourrage, moins, c’est plus

Même si, occasionnellement, votre foulée peut être un peu raide, vos pieds n’en restent pas moins protégés par plusieurs couches de rembourrage. Une mince couche supérieure entoure la semelle intermédiaire dans son ensemble, tandis qu’une deuxième couche est positionnée entre la semelle intermédiaire et le caoutchouc haut rebond sous le talon.

Confort et liberté

La partie supérieure est parfaite pour à peu près toutes les catégories. Le matériau permet une respirabilité sans sacrifier le style et les orteils ont suffisamment d’espace sans pour autant se mettre en danger et en étant bien maintenus.

Une semelle intérieure cousue sur un mince coussinet en caoutchouc permet d’éviter qu’elle ne glisse dans les virages serrés ou dans les descentes. L’enveloppe de la voûte n’est pas complètement restrictive, ce qui permet là aussi un certain mouvement. Des clips en plastique autour du talon maintiennent le pied en place à des vitesses élevées, bien que la construction mince sous le pied ne soit pas suffisante pour les coureurs qui  demandent davantage de stabilité.

Mesurez votre réussite (1/3)

Les chiffres sont omniprésents dans nos vies et ils peuvent nous aider, mais aussi parfois nous désespérer. Qui aurait envie de passer des heures précieuses à essayer de manger sainement et de courir plus vite si, selon les chiffres, cela ne fonctionne pas ? Ce serait la dépression assurée et la résignation : « à quoi bon ? » Et vous râteriez votre prochain entraînement au profit d’un pot de Häagen-Dazs.

En ce qui concerne les chiffres, voilà ce que nous pensons : suivre et enregistrer sa progression fonctionne, mais les outils seuls – votre balance, votre chrono, votre montre GPS, un examen de votre composition corporelle, votre tension artérielle, votre taux de cholestérol ou encore la taille de votre pantalon préféré – ne racontent pas toute l’histoire et omettent l’amélioration de votre condition physique et vos sensations.

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Chaque donnée a ses propres limites et notre progression est rarement représentée par une ligne droite et croissante. Il est donc plus intéressant de mesurer le plus de données possible, sans toutefois tomber dans l’obsession ou la contrainte.

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De cette façon, votre sentiment de satisfaction et d’accomplissement face aux efforts fournis ne dépendra pas entièrement d’une simple mesure qui pourrait être très éloignée de vos attentes en raison de plusieurs facteurs qui n’ont rien à voir avec votre alimentation ni avec vos progrès en course à pied. L’utilisation de 3 à 5 données que vous pouvez mesurer à différentes fréquences est un bon point de départ.

Voici quelques éléments clés à mesurer pour évaluer votre réussite et nos conseils pour bien les utiliser.

La balance

Pourquoi est-elle importante ? Essayer de changer quelque chose sans s’assurer que cela change est une invitation à la frustration et à l’illusion. Selon une étude américaine à long terme menée auprès de personnes ayant perdu en moyenne 30 kg et ne les ayant pas repris pendant au moins 5 ans, 75 % des participants se pesaient au moins une fois par mois.

Mieux vaut donc ne pas ignorer la balance. Votre poids peut varier dans une même journée ou d’un jour à l’autre en raison de facteurs qui n’ont rien à voir avec ce que vous mangez ou avec votre entraînement : hormones, déshydratation, quantité de glucides ou de sodium de votre dernier repas, constipation.

Quand vous peser ? Le matin, au réveil, tout nu, après être allé aux toilettes, mais avant de prendre votre petit déjeuner.

À quelle fréquence ? Pas plus d’une fois par jour. De nombreux facteurs peuvent entraîner une variation de poids au cours d’une journée, se peser plusieurs fois par jour est donc une perte de temps. Vous pouvez vous peser pour le « test transpi » (lire chapitre 8) pour savoir quelle quantité de liquides boire pour l’entraînement.

Ce qu’elle ne dit pas Si vous courez plus vite et si vous améliorez votre composition corporelle en augmentant votre masse musculaire et en diminuant votre indice de masse grasse. Si votre tension artérielle, votre taux de cholestérol et le risque de maladie chronique diminuent.

Distance et allure

Pourquoi sont-elles importantes ? Il est important d’augmenter votre volume d’entraînement et la vitesse progressivement pour éviter la blessure et permettre à votre corps de s’adapter aux nouvelles pressions exercées et de se renforcer. Il est conseillé de ne pas augmenter le volume et l’allure de plus de 10 % d’une semaine à l’autre. Noter le nombre de kilomètres courus, votre allure, vos sensations et les chaussures que vous portez aide à prévenir les blessures et le surentraînement.

À quelle fréquence ? À chaque fois que vous courez.

Ce qu’elles ne disent pas Ce que vous mangez. Si vous consommez les calories que vous avez brûlées après chaque entraînement (surcompensation), vous annulerez les effets amaigrissants de vos séances. Idem, si vous mangez moins de calories ou de glucides, vous serez épuisé à chacune de vos sorties, rencontrant le mur bien avant d’avoir couru les kilomètres prévus. Un journal d’entraînement vous donnera des éléments sur ce qui vous aide, ou ne vous aide pas, à perdre du poids, mais le contenu de votre assiette est également très important.

Les règles d’or pour bien courir et perdre du poids

Chaque personne doit faire face à des difficultés qui lui sont propres et nous avons conçu ce guide pour vous aider à apprendre comment trouver le bon équilibre entre vos objectifs de perte de poids et vos objectifs d’entraînement et à développer les stratégies qui correspondent le mieux à vos besoins, à votre mode de vie, à votre tempérament et à vos péchés mignons. 

Cela dit, il existe certaines règles d’or universelles qui vous aideront à atteindre vos objectifs, quel que soit votre régime ou votre aliment kryptonien secret. Pourquoi ? Parce que ces comportements favorisent et nourrissent de manière biologique les habitudes qui contribuent à maigrir et à mieux courir. Considérez-les comme une version « saine » des médicaments.

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Ces règles s’appuient sur les leçons immuables que nous avons apprises grâce aux experts qui consacrent leur vie à la recherche dans ce domaine et sur les stratégies qui se sont avérées les plus efficaces dans notre travail avec des milliers de coureurs et de diététiciens au fil des années. Préparez-vous à courir et à manger… mieux !

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1. Vous êtes unique

Ce qui fonctionne pour les autres peut ne pas marcher pour vous. Personne d’autre que vous ne vit votre vie, avec vos problèmes, votre physiologie, votre anatomie, vos blessures, votre patron, vos trajets, votre emploi du temps et vos obligations familiales. Alors oui, lisez les conseils des experts (y compris les nôtres), mais le principe premier qui régit tout régime devrait tenir en une question : correspond-il à votre vie ? Il devrait également correspondre à votre définition du plaisir. Comme l’a écrit l’écrivain et journaliste américaine Anna Quindlen : « Si votre réussite ne se fait pas à vos propres conditions, si elle semble belle au regard du monde mais pas au plus profond de votre cœur, ce n’est pas une réussite. »

2. Prenez des notes

Lorsqu’une séance de course à pied se déroule bien, notez-le. Lorsqu’une sortie ne se passe pas bien, notez-le aussi. Faites de même avec votre régime. Vous avez très bien mangé aujourd’hui ? Notez-le. Vous avez mangé n’importe quoi ? Notez-le. Vous l’aurez compris : prendre des notes peut être chronophage et humiliant si vous avez honte de vous, mais ce processus vous aidera beaucoup. Pourquoi ? Vous prendrez confiance en vous en voyant tout ce que vous avez accompli, et quand vous aurez un coup de mou, cela vous aidera à croire en vous et vous rappellera que tout ne se joue pas en un jour. Ces « bonnes » et « mauvaises » notes vous aideront également à identifier le coupable si vous vous blessez, reprenez du poids ou vous sentez déprimé. De plus, les « bonnes notes » ont été associées à la perte de poids. Dans une étude publiée en 2008 dans la revue American Journal of Preventive Medicine et menée auprès de 1 700 coureurs en surpoids, des chercheurs ont découvert que les coureurs qui écrivaient dans un journal plus de 5 jours par semaine avaient perdu 2 fois plus de poids que ceux qui ne tenaient pas de journal, et ils ne l’ont pas repris !

3. Quand quelque chose fonctionne, érigez-le en routine-maîtresse

Courir et maigrir sont 2 efforts suffisamment difficiles ; vos nouvelles habitudes doivent donc être le plus facile et pratique possible. Toute stratégie qui nécessitera que vous renversiez le cours de votre vie familiale et professionnelle ne sera ni pérenne ni efficace. N’achetez pas d’aliments tentants, ne les regardez pas quand vous passez devant et n’y pensez même pas. Si vous aimez courir au petit matin mais avez peur de réveiller les enfants en vous préparant, déposez votre tenue de course à pied la veille devant la porte d’entrée ou dans votre voiture. Besoin d’un café avant de partir ? Investissez dans une machine à café automatique. Achetez des vêtements techniques pour pouvoir courir sous la pluie ou dans la neige en hiver. Faites-nous confiance, vous allez aimer courir par un temps où les autres ne mettront pas le nez dehors, endorphines à l’appui !

4. Quand quelque chose ne fonctionne pas, arrêtez de le faire

Donnez-vous une semaine pour tester une nouvelle stratégie et l’arrêter si elle ne vous convient pas. Comme l’a dit (il paraît) Albert Einstein, la folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. Courir vers l’inconnu peut être effrayant, surtout si le connu fonctionnait avant. Mais si l’idée de courir la même boucle de 5 km vous déprime et ne vous donne plus envie de mettre vos running, changez de parcours. Si vous ne tirez aucun résultat de votre routine de renforcement musculaire que vous suivez depuis 2 mois, essayez autre chose. De même, si le repas qui vous a aidé à perdre vos 2 premiers kilos ne vous fait plus envie, vous frustre ou vous constipe – ou n’est plus aussi savoureux –, cuisinez une nouvelle recette qui vous apportera tous les nutriments dont vous avez besoin (Jetez un œil dans la rubrique « alimentation » sur www.runnersworld.fr, vous trouverez très probablement votre bonheur !).

5. Adoptez la règle du céleri

Quand on a faim, on a parfois du mal à distinguer si c’est notre tête qui parle ou notre estomac. Si vous avez vraiment faim, vous pourriez manger une branche de céleri. Quand vous avez envie de manger, c’est souvent un aliment spécifique : un carré (ou plus si affinités) de chocolat croquant, des chips au bon goût de sel. Ce n’est pas vraiment votre faim que vous souhaitez apaiser, mais quelque chose de plus profond : l’ennui, la frustration, la solitude, la peur, une deadline au travail, une dispute amoureuse… Et quoi que vous fassiez ou mangiez, ce sentiment sera encore présent quand vous aurez quitté la table. En plus, vous vous sentirez coupable d’avoir mangé.

6. Prenez le temps

Des scientifiques ont établi qu’un désir, une pensée ou une envie disparaissait de notre conscience au bout de 2 min. Ceux qui suivent un régime doivent absolument tenir compte de cette donnée. Si vous êtes bloqué par une tâche frustrante au travail et que vous pensez au paquet de chips qui se trouve dans le tiroir de votre bureau, au lieu de lutter avec votre volonté ou de plonger automatiquement la main dans le paquet, dites-vous que vous mangerez des chips… dans 2 min. Réglez la minuterie de votre smartphone sur 2 min et faites autre chose (lavez-vous les dents, allez vous balader dans les couloirs ou remplir votre bouteille d’eau.). Vous n’aurez probablement plus envie de ces chips quand vous entendrez la sonnerie. Vous pouvez également vous distraire. Selon une étude réalisée par le Dr. Brian Wansink, spécialiste en comportement alimentaire, lorsque des personnes mangeaient quelques bouchées d’un en-cas puis s’occupaient pendant 15 min, elles étaient aussi rassasiées que les personnes qui mangeaient plus mais sans s’occuper.

7. Prenez l’air

C’est scientifiquement prouvé : se rapprocher de la nature diminue le stress et la dépression et améliore l’humeur. Dans une étude publiée dans le Journal of Environmental Psychology en 2014, les participants qui avaient passé du temps dans un environnement boisé et naturel se sentaient plus reposés, étaient de meilleure humeur, faisaient preuve de plus de créativité et de vitalité et avaient de plus faibles taux de cortisol (l’hormone du stress) que les personnes qui avaient passé du temps dans un environnement urbain.

8. Partagez

Cultivez des relations avec des personnes qui vous aideront dans les bons et les mauvais moments. Vous pouvez le faire sur Internet ou dans le monde réel. Le lien social contribuerait à la réussite : une étude publiée en 2012 dans la revue Obesity a établi que dans un programme où 34 % des participants avaient perdu 5 % de leur poids corporel, l’influence sociale avait constitué un facteur important. Les amis proches qui partageaient les mêmes objectifs avaient formé une sorte d’équipe, s’entraînant ensemble et échangeant des mails d’encouragement. Avec un tel réseau social, si vous vous sentez faible ou perdu, vous tomberez certainement sur quelqu’un qui a ressenti la même chose que vous un jour (lire la règle 10).

9. Agissez comme la personne que vous voulez être

Gandhi a dit : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. » Quand il est question de maigrir et de courir, c’est très efficace. Pensez à la personne que vous aimeriez être ou à quelqu’un que vous admirez, qui a réussi à maigrir ou qui a atteint un RP incroyable. Quand vous hésiterez entre sortir vous entraîner ou manger un paquet de gâteaux pour étouffer votre stress, demandez-vous ce que ferait la personne que vous aspirez à être ou que vous admirez.

10. Demandez votre chemin quand vous vous perdez

Créez du lien avec les autres, en ligne ou sur le terrain. Depuis des siècles, les chercheurs étudient ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, et nous [RW] employons notre temps à aider d’autres personnes qui rencontrent les mêmes obstacles que vous à atteindre divers objectifs spécifiques. Nous avons beaucoup de chance de vivre dans une époque où nous pouvons vous mettre en relation avec des spécialistes en quelques frappes sur notre clavier. Profitez-en.

11. Faites des compromis, pas des sacrifices

Toute façon saine de manger et de vous entraîner ne diminuera pas votre vie, elle la prolongera. Oui, les sorties longues empièteront sur le temps que vous passez avec votre famille, et peut-être aussi au travail. Mais globalement, vos habitudes alimentaires et sportives durables devraient vous aider à rencontrer de nouvelles personnes, à découvrir des endroits que vous ne connaissiez pas, à ouvrir vos perspectives et à vivre plus longtemps pour passer plus de temps de qualité avec vos proches. Si vos habitudes alimentaires et d’entraînement raccourcissent votre vie – vous avez l’impression de vous priver, d’être seul et isolé et de faire des sacrifices –, les stratégies que vous avez mises en place ne fonctionneront pas car elles ne dureront pas. C’est particulièrement important concernant les habitudes alimentaires. Un régime efficace devrait vous donner envie de goûter de nouveaux fruits et légumes, de tester des recettes et des façons de cuisiner que vous n’aviez jamais essayées avant. Si vous vous sentez limité et frustré et si vos repos quotidiens ont le goût d’une punition, vous devez changer quelque chose.

12. Soyez gentil

Avec vous-même et avec les autres. Vous forcer, ou forcer les autres, à faire quelque chose ne marchera pas. Des études ont montré que les personnes qui font preuve de compassion avec les autres se sentent mieux et sont moins sujettes à la boulimie, contrairement à celles qui ont une attitude négative envers elles-mêmes. Une étude publiée dans le Journal of Social and Clinical Psychology en 2007 a établi qu’après s’être laissées tenter par un gâteau, les personnes au régime faisant preuve de compassion envers elles-mêmes pouvaient mieux se contrôler et s’arrêter de manger que les sujets focalisés sur les conséquences négatives de leur péché mignon. Si, après avoir croqué dans un morceau de chocolat, vous êtes envahi par un sentiment de désespoir, de haine de vous-même et de regret, vous risquez de vous résigner à l’échec, de lever vos épaules en soupirant et de finir la plaquette dans un dernier espoir de vous sentir mieux . Mais si vous vous imaginez que vous êtes en train de conseiller un ami qui vient de croquer dans ce même carré de chocolat, vous serez plus enclin à le rassurer en lui disant que ce n’est pas un morceau de chocolat qui gâchera son régime et que tout le monde fait des écarts. En relisant vos notes sur votre régime et votre entraînement, vous verrez que vous vous en sortez très bien 99 % du temps. Vous pouvez donc recommencer et vous remettre dans le droit chemin après avoir rangé la plaquette. L’important est de ne pas paniquer. Idem pour la course à pied. C’est la raison pour laquelle la règle no 2 est essentielle. Si vous n’arrivez pas à terminer une séance et que vous rentrez d’un pas traînant, vous risquez d’être tellement démoralisé que vous pourriez avoir besoin de plusieurs jours avant de trouver le courage de renfiler vos running. Mais si vous relisez vos notes d’entraînement, vous verrez le nombre de kilomètres que vous avez courus, ou les jours où vous avez couru, et vous réaliserez qu’un mauvais jour n’est pas si grave par rapport à tout ce que vous avez accompli.

13. Trouvez des récompenses non alimentaires

Faites une liste de 5 choses que vous pouvez acheter ou réaliser pour fêter votre réussite. Ces récompenses ne doivent avoir aucun rapport avec la nourriture, car se faire plaisir en mangeant un énorme muffin n’est jamais une bonne idée. De même, vous ne voulez pas attendre d’avoir couru un certain nombre de kilomètres pour vous acheter de nouvelles chaussures. Offrez-vous un livre, une nouvelle tenue. Payez-vous une manucure. Ou un massage. Ou une sortie entre amis. Partez en week-end. Vous avez le choix.

14. Définissez vos propres règles

Prenez les règles présentées au sérieux, mais définissez d’autres règles qui correspondent à vos objectifs et à vos besoins et qui vous aident à surmonter les obstacles que vous seul rencontrez. Par exemple « pas d’ordinateur dans la cuisine », pour ne pas prendre l’habitude de manger en travaillant. Vous pouvez décider de ne plus acheter de chocolat pour éviter toute tentation ou imposer la règle de ne pas manger en voiture. La règle « prendre l’air » qui vous oblige à sortir vous balader tous les jours pour les bienfaits émotionnels et mentaux est une bonne idée pour tout le monde (lire règle no7). 

Si j’avais su…

Anaïs Quemener

Championne de France de marathon 2016
26 ans, coureuse depuis 17 ans

« Tous les coureurs ressentent de l’appréhension avant de participer à une compétition. Notamment lorsque c’est la première ! Mais cette angoisse peut être travaillée à l’entraînement, avec un groupe ou un coach. Par exemple, pour ceux qui craignent le moment du ravitaillement, sachez qu’il existe plusieurs manières pour s’y préparer : soit vous évitez les points de ravitaillement en prenant avec vous un sac d’hydratation et de la nourriture, soit vous faites comme mon coach et moi : à chaque tour de piste, il me tendait un gobelet d’eau et m’entraînait à boire ! »

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Guillaume Depasse

Journaliste de Runner’s World
29 ans, coureur depuis 5 ans

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« Celles et ceux qui courent en ville ont forcément connu ces moments où l’on doit arrêter sa course à cause d’un feu rouge. Eh oui, c’est très embêtant, parfois énervant. Mais ce n’est pas une obligation ! Au lieu d’attendre, continuez sur le trottoir où vous vous trouvez jusqu’au prochain croisement ; il se pourrait que le feu soit passé au vert. S’il ne l’est pas, continuez encore un peu plus ou rebroussez chemin. Le jour où j’ai commencé à faire cela, ma vision du running en ville a totalement changé, et je n’ai plus jamais dit : “Le problème avec le running en ville, c’est que tu dois tout le temps t’arrêter.” Cela m’a par ailleurs permis de découvrir de nouveaux endroits que je n’aurais peut-être jamais remarqués si je m’étais arrêté à ce feu rouge… »

Gilles Rocca

Expert Runner’s World, entraîneur de Yohann Diniz et de course hors stade
55 ans, coureur depuis 26 ans

« La première erreur commise par tous les coureurs débutants est de partir trop vite, pendant trop longtemps. Ils ont tendance à vouloir tellement bien faire qu’ils courent à des intensités beaucoup trop hautes pour leur niveau ! Cela engendre de la fatigue inutile et à moyen terme, des blessures comme des tendinites. Lorsque vous débutez, ne commencez pas tout seul. Allez prendre des conseils auprès d’entraîneurs et lisez des magazines spécialisés. Utilisez également, à bon escient, un cardiofréquencemètre. Celui-ci vous permettra de bien visualiser vos allures. Mais attention ! Rien ne remplace les sensations. »

Philippe Richet

Coureur d’ultramarathon, finisher du marathon du Pôle Nord
48 ans, coureur depuis 13 ans

« La course à pied peut parfois être le sujet d’une bonne dose de frustration. Par exemple, j’ai couru 7 marathons avant de réussir à passer sous la barre des 3 h. Si une telle lassitude vous guette, peu importe la raison, il faut passer à autre chose. Pour ma part, après avoir essuyé de multiples échecs, j’ai pris mon dossard pour l’Ironman de Nice. Eh bien, c’est à ce moment-là que j’ai réussi à atteindre mon objectif ! Lorsque vous avez un blocage, il y a 90 % de chances pour qu’il soit d’ordre psychologique. Si vous voulez le surmonter, passez à autre chose. »

Christelle Daunay

Championne d’Europe de marathon en 2014, recordwoman de France sur marathon
42 ans, coureuse depuis 31 ans

« Dans ma carrière, j’ai commis peu d’erreurs, si ce n’est que, par moments, je n’ai pas su écouter mes ressentis. Ce qui m’a amené vers des contre-performances ou des blessures. On apprend tout au long de notre vie grâce à nos échecs. On rebondit après. Mais s’écouter et dialoguer avec les autres est important. C’est pourquoi en course à pied, l’envie est le maître mot. Les séances passeront si l’envie est là. N’hésitez pas à courir à plusieurs pour avoir une émulation. Mais pas en permanence, car, quelquefois,
il est bon de courir pour avoir du temps pour soi. »

Pierre Sablé

82 ans, coureur depuis 4 ans

« Pour un coureur âgé de 50 ou 60 ans qui veut reprendre la course à pied, il faut qu’il sache qu’il va souffrir pendant 3 à 6 mois avant de prendre véritablement du plaisir. Après, les sensations procurées à chaque fois qu’il foulera le bitume seront géniales ! Mais pour cela, il faut savoir comment reprendre : il est préférable d’alterner entre marche sportive et course à pied, sans forcer, histoire que le corps se réhabitue à l’effort. Le vélo peut être aussi une bonne solution, car il est moins traumatisant pour les articulations. »

Testez le trail

Le trail permet de changer de décor et d’adopter une nouvelle routine sans l’impact du bitume tout en donnant un nouvel élan à votre entraînement. Voici nos conseils pour découvrir le trail en toute sécurité et avec le sourire.

TROUVEZ LE BON CHEMIN

Mieux vaut commencer sur des chemins plats, avec un revêtement pas trop technique – terre battue, asphalte, sentiers ou parcours de santé, tarmacadam ou même chemins goudronnés. Évitez les terrains escarpés, les pistes à 2 voies (souvent recouvertes de graviers) et les singles (chemins étroits pleins de cailloux et de racines).

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OUBLIEZ L’ALLURE

Concentrez-vous sur votre niveau d’effort et non sur votre allure. Comme vous n’avez pas l’habitude de courir sur une surface irrégulière, vous courrez forcément moins vite. Adoptez une allure qui vous permet de ne pas trébucher. Votre séance sera quand même très bénéfique.

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VOUS AUREZ DES COURBATURES

En raison de l’irrégularité de la surface, vos muscles, tendons et ligaments travailleront différemment par rapport à vos sorties sur le bitume. Vous aurez donc quelques courbatures au début, surtout au niveau des chevilles, des mollets et des tibias.

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Entraînez-vous !

Une bonne santé

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Alimentation

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