Anaïs Quemener

Championne de France de marathon 2016
26 ans, coureuse depuis 17 ans

« Tous les coureurs ressentent de l’appréhension avant de participer à une compétition. Notamment lorsque c’est la première ! Mais cette angoisse peut être travaillée à l’entraînement, avec un groupe ou un coach. Par exemple, pour ceux qui craignent le moment du ravitaillement, sachez qu’il existe plusieurs manières pour s’y préparer : soit vous évitez les points de ravitaillement en prenant avec vous un sac d’hydratation et de la nourriture, soit vous faites comme mon coach et moi : à chaque tour de piste, il me tendait un gobelet d’eau et m’entraînait à boire ! »

Guillaume Depasse

Journaliste de Runner’s World
29 ans, coureur depuis 5 ans

« Celles et ceux qui courent en ville ont forcément connu ces moments où l’on doit arrêter sa course à cause d’un feu rouge. Eh oui, c’est très embêtant, parfois énervant. Mais ce n’est pas une obligation ! Au lieu d’attendre, continuez sur le trottoir où vous vous trouvez jusqu’au prochain croisement ; il se pourrait que le feu soit passé au vert. S’il ne l’est pas, continuez encore un peu plus ou rebroussez chemin. Le jour où j’ai commencé à faire cela, ma vision du running en ville a totalement changé, et je n’ai plus jamais dit : “Le problème avec le running en ville, c’est que tu dois tout le temps t’arrêter.” Cela m’a par ailleurs permis de découvrir de nouveaux endroits que je n’aurais peut-être jamais remarqués si je m’étais arrêté à ce feu rouge… »

Gilles Rocca

Expert Runner’s World, entraîneur de Yohann Diniz et de course hors stade
55 ans, coureur depuis 26 ans

« La première erreur commise par tous les coureurs débutants est de partir trop vite, pendant trop longtemps. Ils ont tendance à vouloir tellement bien faire qu’ils courent à des intensités beaucoup trop hautes pour leur niveau ! Cela engendre de la fatigue inutile et à moyen terme, des blessures comme des tendinites. Lorsque vous débutez, ne commencez pas tout seul. Allez prendre des conseils auprès d’entraîneurs et lisez des magazines spécialisés. Utilisez également, à bon escient, un cardiofréquencemètre. Celui-ci vous permettra de bien visualiser vos allures. Mais attention ! Rien ne remplace les sensations. »

Philippe Richet

Coureur d’ultramarathon, finisher du marathon du Pôle Nord
48 ans, coureur depuis 13 ans

« La course à pied peut parfois être le sujet d’une bonne dose de frustration. Par exemple, j’ai couru 7 marathons avant de réussir à passer sous la barre des 3 h. Si une telle lassitude vous guette, peu importe la raison, il faut passer à autre chose. Pour ma part, après avoir essuyé de multiples échecs, j’ai pris mon dossard pour l’Ironman de Nice. Eh bien, c’est à ce moment-là que j’ai réussi à atteindre mon objectif ! Lorsque vous avez un blocage, il y a 90 % de chances pour qu’il soit d’ordre psychologique. Si vous voulez le surmonter, passez à autre chose. »

Christelle Daunay

Championne d’Europe de marathon en 2014, recordwoman de France sur marathon
42 ans, coureuse depuis 31 ans

« Dans ma carrière, j’ai commis peu d’erreurs, si ce n’est que, par moments, je n’ai pas su écouter mes ressentis. Ce qui m’a amené vers des contre-performances ou des blessures. On apprend tout au long de notre vie grâce à nos échecs. On rebondit après. Mais s’écouter et dialoguer avec les autres est important. C’est pourquoi en course à pied, l’envie est le maître mot. Les séances passeront si l’envie est là. N’hésitez pas à courir à plusieurs pour avoir une émulation. Mais pas en permanence, car, quelquefois,
il est bon de courir pour avoir du temps pour soi. »

Pierre Sablé

82 ans, coureur depuis 4 ans

« Pour un coureur âgé de 50 ou 60 ans qui veut reprendre la course à pied, il faut qu’il sache qu’il va souffrir pendant 3 à 6 mois avant de prendre véritablement du plaisir. Après, les sensations procurées à chaque fois qu’il foulera le bitume seront géniales ! Mais pour cela, il faut savoir comment reprendre : il est préférable d’alterner entre marche sportive et course à pied, sans forcer, histoire que le corps se réhabitue à l’effort. Le vélo peut être aussi une bonne solution, car il est moins traumatisant pour les articulations. »