Faites-vous mal

Plus le jour de la course approche, plus les coureurs ont peur de se blesser ou de subir les effets du surentraînement. Heureusement, il existe des stratégies pour lutter contre les causes de blessures avant une course. Certaines sortent un peu (beaucoup !) de l’ordinaire, mais pour les plus courageux, ces approches pour le moins inhabituelles peuvent sauver votre cycle d’entraînement et vous faire décoller le jour de la course.

Travail des quadriceps

Astuce : Course rapide en descente

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Il y a 6 ans, j’ai eu des douleurs violentes et récurrentes dans les quadriceps, ce qui m’a empêché de faire de bons chronos et de courir des courses longue distance. J’étais désespéré, alors j’ai eu recours à un « remède », avec peu d’espoir de réussite : j’ai monté une côte tranquillement pendant 3 km, puis je suis redescendu à mon allure seuil. Je suis retourné à ma voiture, les jambes endolories, persuadé de m’être blessé. Mais 3 jours plus tard, mes quadriceps étaient comme neufs – mieux encore. Quand nous courons, le quadriceps se contracte quand le pied frappe le sol, ce qui permet de stabiliser le genou de la jambe d’appui. Mais même stabilisé, le genou se plie légèrement, étirant le quadriceps et créant une énorme tension que l’on appelle charge excentrique. Descendre une côte en courant vite augmente la charge excentrique exercée sur nos quadriceps, ce qui endommage davantage les muscles. Mais une fois qu’ils ont cicatrisé, nos quadriceps sont plus puissants et mieux protégés contre les blessures. Conseil : faites des répétitions de 20 à 30 secondes de course dans une descente à 3 % à une allure entre le seuil et votre allure 5 km. Effectuez 4 répétitions lors de la première séance, puis 6 la semaine suivante. Ajoutez ensuite 2 répétitions chaque semaine, jusqu’à atteindre 12. Si vous courez lentement, vous n’aurez pas les mêmes bénéfices.

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Raideur post-sortie longue

Astuce : Récupération après une sortie longue

Nous savons tous qu’une séance de récupération est plus efficace que le repos total. L’augmentation du flux sanguin générée permet d’approvisionner les muscles douloureux en nutriments et d’éliminer les toxines plus rapidement. Alors même si vous avez envie de rester dans votre canapé à manger une pizza, vos muscles tendus et endoloris auraient plutôt besoin d’un petit footing de récupération un peu plus tard (le jour de votre sortie longue). Si vous ne pouvez vraiment pas courir, vous pouvez pratiquer une autre activité qui augmentera aussi le flux sanguin, comme la marche ou le vélo. Il est très important d’aller lentement. Ne cherchez pas à faire beaucoup de kilomètres et ne vous préoccupez que du temps. Les coureurs qui sont souvent blessés ou qui reviennent d’une blessure en sont dispensés. Une chose est sûre : votre corps n’appréciera pas les premières minutes. Vos jambes seront toutes raides et vous n’aurez pas de bonnes sensations. Mais continuez. Votre corps se relâchera au bout de 5 à 10 min. Et comme vous ne courrez que 20 à 30 min, cela sera vite terminé et vous pourrez reprendre votre activité de récupération habituelle.

Jambes lourdes

Astuce : Longue distance, allure tranquille

Voici un remède parfait contre le syndrome des jambes lourdes : courez longtemps. Lorraine Moller, médaillée de bronze du marathon aux J. O. 1992, raconte : « Quand je m’entraînais, si j’avais le moindre problème, j’allais courir à allure de course aérobie jusqu’à ce que tout rentre dans l’ordre. Les problèmes étaient souvent liés au surentraînement, et le remède était d’oxygéner le corps avec des footings longs. » Les footings doivent être lents et aérobie. Les footings longs aérobie sont comme votre maison : ils vous apportent du confort et vous permettent de vous reposer. Vous devez vous sentir à l’aise quand vous faites un footing long aérobie. Si vous vous levez un matin en étant aussi fatigué qu’avant votre nuit de sommeil, ne paniquez pas. Sortez faire un footing long et lent. Si cela ne suffit pas à réactiver vos jambes fatiguées, faites-en un autre, et encore un autre. Vos jambes finiront par récupérer et vous n’aurez pas perdu plusieurs mois d’entraînement.

Douleur aux mollets et tendinite au tendon d’Achille

Astuce : Baissez les talons

Quand le jour de la course approche, beaucoup de coureurs enchaînent les séances de fractionné. Il n’est donc pas étonnant que ces mêmes coureurs souffrent de douleurs aux mollets et de tendinite au tendon d’Achille. Une fois de plus, le remède est la charge excentrique : les exercices excentriques produisent un fort stimulus d’entraînement. Au cours de ces contractions, vous activez moins de muscles, même si vous déplacez le même poids. C’est sûrement ce qui endommage les muscles, car moins de fibres sont sollicitées, elles fatiguent donc plus rapidement. En cas de problème au tendon d’Achille, vous pouvez faire des exercices consistant à baisser les talons. Cela permet également de renforcer vos mollets. Placez-vous en équilibre sur une jambe, sur une marche, le talon dans le vide et le médio-pied sur la marche. Tenez-vous à quelque chose pour garder l’équilibre. Baissez votre talon jusqu’à ce que vous sentiez un étirement du mollet, puis utilisez vos jambes pour revenir dans la position initiale. Effectuez 8 à 16 répétitions.

Soignez votre technique

Si vous voulez soulever un débat au sein d’un groupe de coureurs, abordez le sujet de la technique. Les « minimalistes » pensent qu’à l’instar de la natation ou du tennis, il existe une bonne technique pour courir. D’après certains experts, la façon de courir est propre à chacun, et modifier la mécanique ne fera qu’entraîner une blessure. Mais tous s’accordent sur un point : certains éléments techniques, comme la posture et la foulée, permettent d’éviter de se blesser. Voici quelques conseils pour améliorer votre « technique » de course.

Adoptez la bonne posture

Conservez le haut du corps bien droit quand vous courez, et ne cambrez pas le dos. Gardez également la tête bien droite. Une mauvaise posture entraîne des tensions dans le dos et les genoux, et si vous cambrez les lombaires, votre poids du corps se déplace vers l’arrière et vous risquez d’atterrir sur le talon. Cela peut provoquer un basculement du bassin, à l’origine de douleurs dans les hanches et les lombaires. Intégrez des exercices qui renforcent le haut du corps, et faites attention à votre posture durant la journée, surtout si vous restez assis devant un ordinateur.

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Balancez vos bras efficacement

Le mouvement de vos bras affecte la stabilité de votre tronc. Ils doivent effectuer un mouvement de balancier d’avant en arrière. En croisant vos bras, vous risquez d’entraîner une rotation des épaules ou du tronc, ce qui déstabilise votre tronc. Pliez vos bras de telle sorte que vos coudes forment un angle de 90°, et gardez les bras le plus détendus possible en courant. Pour que votre corps reste relâché, maintenez vos coudes près du corps et ne serrez pas vos poings.

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Atterrissez en douceur

En atterrissant plus doucement, vous ajusterez naturellement votre foulée en la réduisant et en frappant le sol avec le médio-pied : cela diminuera les forces d’impact. Essayez cet exercice au début de votre prochaine séance : courez sur place pendant 10 secondes en levant vos genoux naturellement. Puis penchez-vous vers l’avant et courez 30 m (gardez la posture). Répétez 3 fois et commencez votre séance.

Dirigez avec vos hanches

Lorsque vous initiez le mouvement à partir du centre de votre corps – en faisant bouger vos jambes avec vos hanches et en allant vers l’avant avec vos genoux – vous restez droit et grandi, évitant ainsi de frapper le sol avec le talon et de vous blesser. Engagez le haut du corps et imaginez que vous enjambez des bûches. Atterrissez avec les pieds dans l’alignement de votre corps.

Vérifiez votre cadence

Une cadence rapide permet de limiter l’atterrissage sur le talon et de minimiser les forces d’impact. Augmentez votre cadence, si elle est de 160 ppm ou moins, lorsque vous faites un footing ou si vous êtes sujet aux blessures. Si votre cadence est supérieure à 160 ppm, l’augmenter ne vous aidera pas à éviter la blessure, mais vous courrez plus vite. Essayez de l’augmenter de 5 %.

Comment maximiser votre VO2 max

De toutes les mesures de la condition physique actuellement disponibles pour la course à pied – variabilité de la fréquence cardiaque, qualité du sommeil, charge d’entraînement – la VO2 max est sans doute la plus importante.

Mesure de votre capacité aérobie, elle indique essentiellement la quantité d’oxygène que votre corps peut utiliser efficacement pendant l’exercice. Les mitochondries de chaque cellule utilisent l’oxygène transporté par les globules rouges pour transformer les réserves d’énergie des muscles en carburant nécessaire au mouvement. Plus la quantité d’oxygène que vous pouvez traiter est importante, plus votre capacité à produire de l’énergie en aérobie est grande – ce qui signifie que vous pouvez aller plus fort ou plus longtemps sans basculer dans les intensités anaérobies induisant de l’acide lactique.

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LaVO2 max est présentée sous forme de chiffre et représente la quantité maximale d’oxygène qu’un coureur peut consommer en millilitres par kilogramme de poids corporel en une minute (mL/kg/min). Bien que ce chiffre puisse paraître déroutant, il se résume à ceci. Plus le chiffre est élevé, meilleur est votre VO2 max.

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Quel est le bon chiffre ? Comme toujours avec la course à pied, c’est relatif. Pour donner un ordre d’idée, la VO2 max d’Eliud Kipchoge est estimée à près de 90, et le cycliste norvégien Oskar Svendsen a atteint le chiffre le plus élevé jamais enregistré, soit 96,7. Dans le monde des mortels, les marathoniens de moins de trois heures ont une moyenne de 65,5 et les marathoniens de plus de trois heures de 58,7. Mais un « bon » Vo2 max est beaucoup plus bas. Le Physical Fitness Specialist Certification Manual suggère une valeur comprise entre 33 et 36,9 pour les femmes âgées de 20 à 29 ans, et entre 42,5 et 46,4 pour les hommes âgés de 20 à 29 ans.

Comment mesurer votre VO2 max?

Il est à la fois coûteux et inconfortable d’obtenir un score VO2 max vraiment précis, ce qui explique pourquoi de nombreux coureurs ne connaissent pas leur score exact.

Il faut effectuer un test sur tapis roulant dans des conditions similaires à celles d’un laboratoire. Les choses commencent doucement, mais l’intensité augmente rapidement par paliers (soit en augmentant la vitesse, la pente ou, si l’on utilise un vélo d’appartement plutôt qu’un tapis roulant, la résistance) jusqu’à ce que le coureur ne puisse plus continuer physiquement.

Le test dure généralement entre 10 et 20 minutes. Le coureur porte un masque relié à une machine qui mesure la consommation d’oxygène. Une fois qu’il a atteint sa limite, l’appareil mesure sa consommation maximale d’oxygène en 60 secondes, qui est divisée par son poids pour calculer son score.

Vous pouvez faire tester votre capacité maximale dans des laboratoires de performance, des salles de sport spécialisées et des centres médicaux. Toutefois, comme il s’agit d’un test exigeant et coûteux (entre 80 et 200 livres sterling), beaucoup optent pour une autre solution, comme ce test VO2 max de 10 minutes à effectuer soi-même.

Note : Ce test est d’une intensité très élevée. Ne l’entreprenez que si vous êtes en bonne santé et que vous faites déjà de l’exercice régulièrement. En cas de doute, demandez d’abord conseil.

 

La VO2 max est-elle importante ?

Bien qu’il soit difficile de déterminer votre VO2 max, il s’agit d’un indicateur clé de votre condition physique générale, de sorte qu’il peut être utile de connaître votre chiffre.

« Une VO2 max élevée, c’est comme une voiture avec un plus gros moteur. Une voiture avec un moteur plus petit doit travailler plus dur pour aller aussi vite que le gros moteur », explique Matthew Meyer, entraîneur pour Mile High Run Club à New York.

Bien que la VO2 max soit un indicateur utile à connaître – la compréhension et le suivi de votre condition cardio-vasculaire peuvent vous aider à fixer des objectifs appropriés et à évaluer votre entraînement – aucun plan ou entraîneur ne suggérerait jamais de partir courir à, disons, 80 % de votre VO2 max. Au contraire, votre VO2 max est utilisé pour identifier des paramètres plus utiles : vos zones de fréquence cardiaque et votre seuil anaérobie, explique Silvano Zanuso, directeur du département médical et scientifique de Technogym. Ces zones et ces seuils peuvent ensuite être utilisés pour planifier votre entraînement, explique-t-il.

Autres avantages de la VO2 max

Les avantages d’un score élevé de VO2 max vont au-delà de vos séances de course à pied et pourraient même vous aider à vivre plus longtemps – une méta-analyse 2022 a mis en évidence une forte association entre la forme cardiovasculaire et le risque de mortalité toutes causes confondues, où plus votre VO2 max est élevé, plus votre risque de décès est faible.

Un article publié par la Harvard Medical School confirme ces résultats, ajoutant que « l’augmentation de votre VO2 max est associée à une réduction du risque de maladie cardiaque, de diabète, de cancer et d’accident vasculaire cérébral ».

Il pourrait bien s’agir de l’intervention la plus importante que vous puissiez faire en matière de santé à long terme – une étude de 2018 suggère que l’augmentation de votre VO2 max vous apportera plus de bénéfices que l’amélioration d’autres facteurs tels que votre tabagisme, votre diabète et votre tension artérielle.

Comment améliorer la VO2 max

Alors que tout exercice aérobie contribuera à maintenir votre score de VO2 max, l’améliorer nécessite de mettre les bouchées doubles – à savoir l’entraînement par intervalles de haute intensité ou HIIT. En effet, l’HIIT vous oblige à atteindre ou à dépasser temporairement votre seuil anaérobie – où votre corps génère de l’énergie sans oxygène – avant de revenir à une intensité plus faible, aérobie. Ce type de surcharge oblige votre cœur et vos poumons à s’adapter aux exigences que vous leur imposez et, avec le temps, améliore votre VO2 max en augmentant la capacité et l’efficacité.

Essayez ce circuit HIIT cardio-boosting

Exécutez autant de répétitions que possible des mouvements ci-dessous en 30 secondes, en vous reposant 10 secondes entre chacune d’elles. Après avoir effectué les 5 exercices, reposez-vous pendant 1 minute avant de répéter l’ensemble du circuit. Effectuez 4 séries au total. Une fois que vous maîtrisez cet exercice, ajoutez 10 secondes de travail jusqu’à ce que vous atteigniez 60 secondes au total pour améliorer votre VO2 max.

– Jump Squat

– Mountain Climber

– High Knees

– Burpee

– Alternating Plyo Lunge

Comment améliorer votre VO2 max grâce à des séances de course à pied

Sur la route ou sur la piste, vous devrez repousser vos limites avec des tempo runs et des séances d’intervalles au seuil pour augmenter votre VO2 max. La seule chose que cela vous apprend, c’est à devenir un meilleur athlète », déclare Greg Laraia, entraîneur de course à pied. Si vous voulez faire passer vos performances au niveau supérieur, ou si vous êtes coincé dans une ornière et que vous essayez de comprendre ce qui ne va pas, un test de VO2 max vous apprendra à personnaliser votre entraînement pour sortir de cette ornière.

Quelle part de votre VO2 max est due à la génétique ?

En fin de compte, votre VO2 max a un plafond, et il n’y a qu’un nombre limité d’escalades de montagnes ou de séances d’intervalles que vous pouvez faire avant de finir par atteindre un plateau. C’est parce que la génétique joue un rôle important dans notre potentiel aérobie – c’est pourquoi tout le monde ne peut pas courir un marathon de moins de 2:00:00 comme Kipchoge. Mais cela ne signifie pas que vous devriez jeter l’éponge avant même d’avoir commencé – très peu de personnes atteindront jamais leurs limites, ce qui signifie qu’il y a beaucoup de possibilités d’amélioration quel que soit votre point de départ.

Montre VO2 max

Certaines montres de course comprennent une fonction d’estimation de la VO2 max qui utilisera vos données d’entraînement telles que la fréquence cardiaque, la distance et l’altitude, ainsi que d’autres données telles que l’âge et le poids pour calculer votre score. Bien qu’il s’agisse d’un moyen gratuit de connaître votre VO2 max si vous possédez déjà la montre, il convient de noter que le chiffre est susceptible d’être une sous-estimation de votre véritable VO2 max, car une montre aura une précision plus faible par rapport aux conditions de laboratoire et au fait que nous atteignons très rarement l’extrémité supérieure de notre capacité lors de l’entraînement.

Les montres de course à pied incluent une fonction d’estimation de la VO2 max.

Les coureurs élites vous répondent

Quel est le meilleur entraînement croisé lorsque l’on est blessé ?

L’aquajogging est l’activité qui se rapproche le plus de la course à pied, les impacts en moins. Cela se déroule en piscine avec une ceinture pour la flottabilité. Les vélos elliptiques et les steppers favorisent le renforcement de tout le corps, sans impact (si votre blessure le permet ; demandez à votre médecin en cas de doute). Quel que soit le type d’activité que vous choisissez, il est important d’intégrer des exercices avec intervalles pour maximiser les bénéfices. Utilisez un cardiofréquencemètre pour vérifier que vous fournissez le même effort aérobique que lorsque vous courez.

Je vais me faire opérer du tendon d’Achille. Quels exercices cardio puis-je faire ?

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Avant l’opération, le meilleur exercice cardio est l’aquajogging : aucun stress ne sera exercé sur votre tendon. Faites des répétitions pour augmenter l’intensité. Utilisez les vélos d’appartement (elliptiques et steppers) avec prudence, car des forces peuvent être exercées sur votre tendon. Après l’opération, vous aurez un plâtre, vous serez donc limité dans vos mouvements. Votre retour postopératoire devra être suivi par des professionnels.

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Puis-je courir enrhumé ?

Les coureurs font souvent référence à la règle du cou : si les symptômes sont situés au-dessus du cou (nez qui coule, mal de gorge), vous pouvez vous entraîner. Mais si vous avez des symptômes en dessous (douleurs dans tout le corps ou infection respiratoire), reposez-vous. D’autres indicateurs sont à prendre en compte, comme un pouls élevé au repos et une température élevée. Si vous choisissez de vous entraîner malgré tout, diminuez l’intensité.

Pourquoi ai-je le nez qui coule quand je cours, même quand je ne suis pas enrhumé ?

Certaines personnes peuvent avoir une réaction dans les voies nasales, c’est ce que l’on appelle la rhinite liée à l’effort. Elle peut être allergique ou non allergique. La rhinite non allergique peut être causée par l’air froid, la pollution ou le vent. Les rhinites allergiques sont déclenchées par l’inhalation d’allergènes tels que la poussière ou le pollen. Vous pouvez utiliser un vaporisateur nasal avant votre sortie pour diminuer la réaction allergique. Essayez un spray nasal contenant un antihistaminique ou un corticostéroïde. Demandez conseil à votre médecin. Après votre séance, utilisez un spray nasal à l’eau de mer, cela aide à éliminer les irritants aéroportés.

Pourquoi a-t-on des douleurs aux épaules à la fin d’une sortie longue, et comment les éviter ?

Si la douleur se déclenche naturellement et n’est pas liée à un mouvement particulier, il s’agit probablement d’une douleur projetée du cou. Un ensemble de nerfs, nommé plexus brachial, relie le cou à l’épaule et au bras. Ces nerfs sont souvent irrités ou comprimés lorsque vous courez. Si la douleur survient à la fin d’une course, elle est probablement liée à votre posture. Pour soulager la douleur, allongez-vous sur le dos et placez un coussin sous votre tête. Appuyez doucement votre tête contre le coussin en rentrant votre menton, mais sans avancer la tête. Maintenez cette position pendant 5 secondes, relâchez 10 secondes et répétez 3 fois. Mon conseil : arrêtez votre sortie longue au moment où la douleur survient et augmentez progressivement la distance au fil du temps et de l’amélioration de votre condition physique. Une douleur à l’épaule peut être le signe d’un problème plus grave. Consultez votre médecin si elle persiste.

Quand une petite gêne devient-elle une blessure ?

Avoir mal fait partie de la vie d’un coureur. Les douleurs bénignes ne durent que quelques jours. Elles diminuent au cours de la séance, et de jour en jour, même si vous courez quotidiennement. Il faudra juste modifier un peu votre entraînement. Avec une blessure, la douleur s’intensifie au fil de la séance. Vous ne pourrez pas courir correctement et votre corps commencera à compenser, ce qui vous fera modifier votre foulée et votre posture. Cela signifie que vous devez vous reposer et consulter un médecin.

Si j’ai très mal aux jambes, vaut-il mieux que je zappe ma sortie cool ?

Ces douleurs sont sûrement des courbatures, qui surviennent généralement de 24 à 48 h après l’effort physique. Elles apparaissent quand votre corps commence à réparer les micro-déchirures musculaires provoquées par la course à pied. Si vous êtes en état de faire un footing, cela aidera à la récupération en améliorant la circulation du sang vers les muscles et l’amplitude des mouvements. Mais courez sur des surfaces plus souples et évitez les côtes. Ne faites que des footings tant que les douleurs ne se sont pas dissipées. Courir trop vite avec des muscles endoloris peut entraîner une blessure.

Dites adieu aux crampes et points de côté !

Vous courez sous la grêle, la neige, dans la chaleur ou la brume, avec des ampoules et des ongles incarnés, des maux de tête et des genoux endoloris… Mais un point de côté, cette douleur aiguë sous les côtes, peut vous stopper net dans votre course. On ignore encore la cause exacte des points de côté, mais les théories abondent. Selon les médecins du sport, la plus probable serait un spasme du diaphragme. La bonne nouvelle, c’est qu’il existe plusieurs stratégies efficaces pour l’éviter.

Renforcez le haut de votre corps

Il suffit de 10 min d’exercices de renforcement musculaire, comme du gainage ou les Donkey Kicks, 3 fois par semaine (ou la pratique régulière du yoga ou du Pilates) pour renforcer les muscles du diaphragme, ce qui les rend plus résistants à la fatigue et moins sujets aux crampes.

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Alimentez-vous correctement

Ce que vous mangez avant une course peut contribuer à l’apparition d’un point de côté. Si votre organisme est en pleine digestion, il y a moins de sang qui circule vers votre diaphragme, et cela peut provoquer des spasmes. Les aliments riches en lipides et en fibres sont plus longs à digérer, il vaut mieux éviter d’en ingérer dans les 2 h précédant une course. N’hésitez pas à noter ce que vous mangez et buvez avant de courir : vous saurez ainsi ce qu’il faut éviter si un point de côté apparaît.

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Échauffez-vous

Si vous prenez le départ sans vous échauffer, vous risquez d’être essoufflé, d’avoir la trachée qui brûle et d’être plié en deux de douleur. Prenez 2 à 3 min pour trottiner. Accélérez progressivement pour atteindre votre allure de course.

Respirez plus fort

Si vous ne respirez pas profondément, vos muscles et votre diaphragme manqueront d’oxygène. D’après des études, respirer « plus vite » (inspiration : 2 pas, expiration : 1 pas) augmente l’amplitude de la respiration.

C’est la crise : Voici 4 astuces pour éviter la crampe au mollet.

L’avant du pied sur 1 marche, descendez le talon le plus bas possible et montez sur votre pointe de pied le plus haut possible.

Étirez-vous avant et après une course. N’hésitez pas à vous arrêter un peu dans la 2e partie d’un marathon pour vous étirer.

Courez sur des surfaces souples et planes.

Buvez des liquides et des électrolytes pour éviter la déshydratation.

4 tests pour vérifier si vous êtes en état de courir

Le début d’une nouvelle année est le moment idéal pour faire le point sur votre condition physique et vérifier que vous pouvez pratiquer la course à pied. Nous avons fait appel aux meilleurs physiothérapeutes pour vous aider à repérer et réparer les petits tracas et blessures que rencontrent les coureurs. Effectuez les tests suivants pour chaque jambe. Si une forte douleur survient à la suite d’un test, consultez un médecin.

Pieds et mollets

Une fragilité au niveau des pieds se manifeste par des tensions ou des raideurs. Cela signifie souvent que vous focalisez trop votre entraînement sur la course et pas assez sur le renforcement musculaire et les étirements.

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Testez : Une légère flexion des orteils vous permettra de sentir si vos pieds sont tendus : ils seront moins flexibles. Pour tester les mollets, asseyez-vous sur une chaise et tendez vos jambes. Fléchissez les orteils puis tendez la pointe des pieds de façon à sentir un étirement des mollets. Si vous ne pouvez pas plier vos chevilles à 100°, vos mollets sont trop raides.

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Réparez : Debout, en appui sur la jambe droite. La gauche n’est pas posée au sol et votre genou gauche est fléchi à 45°. Effectuez le plus d’extensions possible en ne bougeant que le pied et la cheville droite. Arrêtez-vous quand la qualité du mouvement diminue. Répétez avec l’autre jambe. Essayez 30 répétitions par jour.

Ischio-jambiers 

Une raideur au niveau des ischios peut s’expliquer par une sursollicitation, un manque de souplesse ou une amplitude limitée du mouvement en raison des 35 h (ou plus) que vous passez à taper sur un clavier. Les ischios-jambiers sont rattachés au genou et aux articulations de la hanche ; une raideur des ischios peut provoquer des douleurs dans ces zones et au niveau des lombaires. Les coureurs qui ont les ischios tendus font du vélo avec les genoux vers l’extérieur, ce qui aggrave la situation.

Testez : Allongez-vous sur le dos. Placez la cuisse droite contre la poitrine, gardez-la en position et tendez le genou droit. La jambe gauche doit être tendue contre le sol. Si vous n’arrivez pas à tendre le genou droit et que vous sentez une raideur à l’arrière de la cuisse, vos ischios jambiers sont tendus.

Réparez : Pour assouplir vos ischios, il suffit de faire l’exercice précédent 10 fois par jour. Vous pouvez également consulter un physiothérapeute ou un coach running pour vérifier que vous utilisez vos muscles de la hanche correctement quand vous courez. Vous pouvez minimiser les problèmes de raideur de vos ischios par des petits changements qui vous aideront à ramener le poids du corps sur la jambe d’appui pour étendre l’autre jambe correctement.

Hanches

Les hanches permettent de stabiliser la jambe d’appui et d’accroître la propulsion quand vous accélérez. La raideur au niveau des hanches est le problème typique lié à notre style de vie : des fessiers pas assez musclés, dus à la position assise prolongée. Si vous avez une fragilité ou une raideur au niveau des hanches, cela peut engendrer des problèmes lombaires, de genoux, ou le syndrome de la bandelette ilio-tibiale. Et ces problèmes s’aggraveront si vous augmentez le nombre de kilomètres. Une fragilité des hanches peut également déclencher des problèmes biomécaniques comme une rotation du bassin, pouvant entraîner une bursite (inflammation des bourses séreuses, poches remplies de liquide, situées autour des articulations).

Testez : Allongez-vous sur une table : le bord de la table doit être à mi-cuisse. Ramenez les genoux contre la poitrine, maintenez-en un dans la position et allongez l’autre jambe. Si le dessous de la cuisse allongée ne touche pas la table, cela signifie que vos muscles fléchisseurs de la hanche sont trop tendus.

Réparez : Pour assouplir les muscles fléchisseurs de la hanche : posez le genou de la jambe à étirer par terre et positionnez l’autre jambe en fente avant, en contractant les fessiers. Tendez le bras de la jambe à étirer au-dessus de votre tête, dans l’axe de votre corps. Maintenez la position 30 s, relâchez, répétez avec l’autre jambe.

Quadriceps

Les quadriceps sont l’un des principaux points faibles chez les coureurs. Ils sont souvent fragilisés par une sursollicitation, l’absence d’étirement – notamment après une séance – et un style de vie sédentaire. Des quadriceps trop tendus peuvent créer des tensions au niveau des lombaires et des hanches. Si vous courez malgré ces tensions, vous risquez de souffrir de douleurs chroniques dans le dos et d’avoir les ischios trop raides. Si l’un des quadriceps est plus tendu que l’autre, cela peut aussi provoquer un basculement du bassin. Cela signifie qu’un côté de la hanche est plus tourné que l’autre, ce qui peut accentuer vos douleurs dans le dos et causer des douleurs dans les fessiers.

Testez : Allongez-vous sur le côté droit et posez votre tête sur votre bras droit plié. Pliez votre genou droit de sorte que votre jambe droite forme un angle à 90°. Attrapez votre cheville gauche avec votre main gauche et ramenez-la vers vos fessiers tout en maintenant votre cuisse gauche dans l’axe de votre bassin (voir figure 4). Vous devez ressentir un étirement du muscle. Votre muscle doit être suffisamment long pour que votre cuisse gauche reste alignée avec votre tronc et que votre talon touche vos fessiers. Si c’est loin d’être le cas, vos quadriceps sont trop tendus.

Réparez : Pour étirer vos quadriceps, maintenez la position précédente 30 s. Faites 3 séries pour chaque côté tous les jours. Vous pouvez répéter l’exercice plusieurs fois par jour si vos quadriceps sont extrêmement tendus, et vous masser à l’aide d’un rouleau de mousse (cela aide à allonger le muscle, très utile avant l’étirement).

Attention aux petites erreurs

Vous essayez de faire tout bien comme il faut pour tirer le maximum de vos séances de course à pied – vous suivez votre programme d’entraînement à la lettre, vous mettez de la glace sur les points douloureux, vous ne mangez plus au MacDo. Mais même si vous pensez être le coureur parfait, vous pourriez faire de toutes petites erreurs qui pourraient saboter tous vos efforts.

Enfiler des chaussures encore lacées

Vous le faites jour après jour, semaine après semaine, mois après mois… et les torsions que vous faites subir à votre cheville peuvent endommager vos tendons et vos ligaments, augmentant ainsi le risque de vous blesser.

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ASTUCE : Défaites vos lacets ! Vous pouvez également opter pour un système de laçage rapide.

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Courir avec les mauvaises chaussures

Courir avec des chaussures qui ne soutiennent pas le pied, qui sont abîmées ou qui ne sont pas faites pour courir peut entraîner des tensions au niveau du fascia plantaire. Attention aussi aux talons hauts, car ils provoquent une contraction des mollets.

ASTUCE : Regardez vos chaussures. Si elles sont déformées ou si la semelle est usée, jetez-les. Choisissez des chaussures confortables qui procurent un bon maintien au niveau de la voûte plantaire. Mesdames, évitez les talons !

Porter une bouteille à la main

Porter une bouteille d’eau dans une main pendant une sortie longue peut provoquer un déséquilibre, une modification de la foulée, voire une blessure.

ASTUCE : Avec une ceinture porte-bidon, le poids du bidon est proche de votre centre de gravité, ce qui diminue le risque d’altérer votre foulée.

Les accélérateurs de récupération

LE JUS DE CERISE

Il est prouvé que boire du jus de cerise avant les longues sorties et les séances à haute intensité augmente la réponse antioxydante durant l’exercice même.

L’HEURE DES ENZYMES

Le coenzyme Q10 est une substance reconnue pour ses capacités à nettoyer le corps des radicaux libres, et pourrait également avoir des effets positifs sur la performance. En effet, une étude publiée dans le Journal of the International Society for Sports Nutrition a démontré que des athlètes ayant pris 200 g avant leur activité physique ont été capables de s’entraîner plus longtemps avant que la fatigue ne s’installe. Les capsules Supra Q10 du laboratoire Eric Favre (45,50 € les 60 capsules de 100 mg) s’avèrent être très efficaces.

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L’AIDE DES HERBES

La rhodiola est une plante à la fois antioxydante et adaptogène (qui aide le corps à s’adapter à la fatigue), et une étude du Nanjing Institute of Physical Education a démontré qu’elle peut également accélérer la récupération post-exercice. Prenez 2 gélules par jour de Rhodiola Rosae 470 mg (44,20 € pour 60 gélules chez Solgar) par cycle de 15 jours avec un intervalle de 15 jours.

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Récupération d’élite

HYDRATATION IMMÉDIATE

J’absorbe immédiatement une boisson énergétique contenant des glucides et des électrolytes pour me réhydrater et restaurer mes niveaux de glycogène. Des études ont montré qu’il existe une “fenêtre métabolique” lors de laquelle le corps est le plus apte à refaire ses réserves de glycogène, et ce moment intervient pendant les 2 h suivant l’activité physique.

PLACE AUX ÉTIREMENTS

Ensuite, j’étire délicatement tous mes muscles en prenant soin de m’arrêter juste avant la tension maximale.

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LE PLEIN DE PROTÉINES

Après m’être étirée, je prends une boisson protéinée, car consommer des protéines dans les 30 minutes qui suivent l’exercice permet d’entamer la réparation des muscles. Dans les 90 minutes qui suivent, je fais en sorte de prendre un repas équilibré avec de la viande, des légumes et des glucides (du poulet grillé, du saumon ou encore du bœuf avec du riz, des pâtes ou des pommes de terre et des brocolis).

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UN BAIN OU PAS ?

Certains athlètes prennent un bain glacé après une longue course. Je ne le fais pas durant ma préparation, car je trouve que le bain glacé a tendance à trop fatiguer mon système immunitaire. Les résultats des études sont assez contradictoires à ce sujet : une étude a montré que cela pouvait freiner l’adaptation des muscles à l’entraînement, alors qu’une autre prétend que la restriction des vaisseaux sanguins que cela génère aide à réduire les dommages musculaires et à éliminer les déchets lors que les tissus se réchauffent. Mieux vaut juger par vous-même.

REPOS ET RELAXATION

Après m’être ravitaillée, je fais une sieste de 90 min (cela m’aide à récupérer et à être prête pour l’entraînement du lendemain). Le soir, je me fais masser et le lendemain, je fais généralement deux petites sorties (30 à 40 min à une allure très confortable). 

Affûtage et alimentation

Suivez ces 10 règles de Kate Percy, nutritionniste et auteure de Go Faster Food et Fuel Smart for Race Day la semaine précédant un marathon pour vous assurer que votre préparation ne sera pas perturbée par votre estomac.

FAITES SIMPLE

Le stress peut causer toutes sortes de problèmes gastro-intestinaux, évitez donc les plats trop épicés, trop riches ou trop crémeux qui peuvent irriter votre système digestif.

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SOYEZ RAISONNABLE

Avec la diminution de l’entraînement, le corps fait des réserves de glycogène dans les muscles, veillez donc à ne pas augmenter votre prise de calories.

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RALENTISSEZ

Manger des glucides à libération lente tels que de l’avoine, des pâtes, du riz brun, du pain complet, des fruits et des légumes riches en amidon.

RESTEZ SAIN

Privilégiez les graisses saines que l’on trouve notamment dans les avocats, les noix, l’huile de poisson ou encore les graines.

Faites un test urinaire

Buvez en grande quantité et vérifiez que votre urine est bien jaune pâle.

Faites le plein d’encas

Lorsque vous courez, faites le plein de smoothies, de fruits (frais ou secs), de barres d’énergie maison, de noix et de graines, de galettes d’avoine.

Ballonnements

Évitez les aliments riches en fibres. Ils peuvent causer des gaz et vous ralentir le jour de la course. À l’approche de la course, optez plutôt pour des pâtes et du pain blanc.

Dîner de la veille

Choisissez quelque chose de facile à digérer, tel que des pâtes au pesto ou du blanc de poulet grillé, puis un fruit frais ou un yaourt.

PETIT-DÉJEUNER D’AVANT-COURSE

Essayez des bananes écrasées avec du miel et des noix accompagnées d’un jus de fruit et d’une tranche de pain.

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Entraînez-vous !

Une bonne santé

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Alimentation

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