Comment faut-il s’alimenter sur un ultra-trail ?

Barres énergétiques maison, suivez la recette Runner's World

Gilles Dreux est diététicien, marathonien et ultra-traileur, nous lui avons posé 6 questions pour connaître la meilleure façon de s’alimenter sur un ultra-trail.

Quel régime alimentaire un coureur d’ultra doit-il adopter au quotidien ?

Il doit opter pour le régime de tout sportif pratiquant un sport d’endurance. C’est-à-dire qu’il faut planifier les prises alimentaires en fonction des entraînements. Il faut notamment manger 3 heures avant l’entraînement et prévoir une prise glucidique juste après l’effort. Ce qui compte, c’est que ce soit bien planifié. Au niveau du contenu, il faut préférer les aliments à tendance hyperglucidique (féculents, pâtes, riz – plutôt complets –, quinoa, céréales…). Attention à conserver une alimentation pas trop acidifiante, car quand on fait un effort physique le pH sanguin devient plus acide, ce qui peut engendrer des problèmes de récupération, des problèmes tendineux. L’idée est donc de maintenir un pH neutre avec des aliments plutôt basiques (fruits et légumes, laitages…) ou neutres (féculents, par exemple). Il faut ainsi éviter les aliments trop acidifiants : fromage, charcuterie, viande rouge (privilégier les viandes blanches et les poissons). Dernière chose primordiale pour l’alimentation des coureurs d’ultras : l’hydratation. Elle doit être au top pendant l’effort mais aussi pendant la récupération et le repos. En fonction de l’intensité et de la durée de l’effort et de la météo, les besoins peuvent aller jusqu’à 2,5 à 3 litres par jour.

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Bien s’alimenter pendant la course d’ultra peut-il impacter la performance ?

Pour moi, oui. Une performance est liée à l’entraînement, à la gestion de la course, au mental, à l’équipement et à l’alimentation. Ces cinq facteurs sont décisifs. Mais plus la distance est importante, plus l’alimentation est déterminante sur la performance. C’est un élément clé sur une course d’ultra. L’alimentation apporte le carburant pour maintenir une certaine intensité d’effort sur toute la durée de l’épreuve. Si c’est mal géré, le coureur est obligé de lever le pied ou d’abandonner.

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Comment éviter les hypoglycémies ?

Il faut avoir des apports en carburant à majorité glucidique suffisants et réguliers et bien dosés : ni trop, ni trop peu ; c’est la principale difficulté. Il faut commencer à s’alimenter dès le début de l’épreuve et fractionner ensuite le plus possible pour avoir 2 ou 3 prises par heure. Mieux vaut de petites quantités régulières que de grosses quantités moins souvent. Ces dernières perturbent la digestion et sont moins efficaces en termes d’apport.

Quel rôle joue l’hydratation ?

Une bonne hydratation est corrélée à la performance. Une perte en eau de 2 % (par rapport au poids du corps), c’est 20 % de rendement en moins. Par exemple, si une personne pesant 60 kg perd 1 litre d’eau, elle courra 20 % moins vite. C’est particulièrement vrai sur de l’ultra et s’il fait chaud. L’eau peut éviter les problèmes digestifs ; certaines nausées et vomissements peuvent être ainsi liés à une déshydratation. Celle-ci peut aussi provoquer des problèmes physiques comme les crampes ou les tendinites. Elle va favoriser les coups de chaleur, l’organisme n’arrivant plus à réguler la température corporelle via la transpiration. Sur un ultra, il faut donc être encore plus vigilant car l’hydratation est déterminante. Il faut boire, mais se contenter seulement d’eau n’est pas forcément un bon calcul car une boisson glucosée (pas trop concentrée) permet de mieux réhydrater l’organisme et apporte de l’énergie. On peut d’ailleurs tout à fait confectionner sa boisson glucosée soi-même. Ma recette (très digeste) : eau + sucre (entre 35 et 45 g par litre) + citron (3 cuillères à café) + 2 pincées de sel.

Que faire si on ne peut plus s’alimenter en cours de course ?

Tout dépend de la cause. On est écœuré ou dans un tel état de fatigue que rien ne passe. Si c’est le solide qui bloque, essayez le liquide. Si l’écœurement est lié au sucré (après 3 ou 4 heures de prises uniquement sucrées, on peut ressentir une « crise de foie »), essayez le salé. Il faut aussi se laisser guider par ses envies. Si du saucisson est proposé au ravitaillement du 70e kilomètre et que vous en avez envie, alors prenez-en, même si ce n’est pas « diététiquement correct ». On peut aussi éventuellement essayer un cola en fin de course (après les deux tiers du parcours), qui est un antivomitif. Il faut essayer de ne pas paniquer, l’appétit peut revenir. Les passages à vide font partie de l’ultra, il faut apprendre à les gérer. Sans prendre de risques quand même.

Faut-il privilégier le salé ou le sucré ?

Les glucides représentent le principal constituant du carburant exogène assimilé rapidement. Mais le problème, c’est qu’après 5 ou 6 heures de course on ressent généralement une saturation de la saveur sucrée (écœurement, nausée), d’où l’intérêt d’un apport en glucides sous deux formes : salés et sucrés, dès le début de l’épreuve. Nous avons tous un certain seuil de tolérance au sucré, il faut en tenir compte.

Boucler un 5 km ou un 10 km sans s’arrêter

Boucler un 5 km sans s’arrêter

Les 5 kilomètres sont un peu moins courants que les 10 kilomètres. Pour beaucoup de coureurs, cette distance est également une première découverte de la compétition. Votre premier objectif sera de terminer la distance, sans objectif de temps ou de chrono.

plan 5k

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Boucler un 10 km sans s’arrêter

Grâce à notre plan de préparation, vous allez pouvoir vous aligner en toute sérénité sur votre première course. Votre premier objectif sera d’aller au bout de la distance, sans objectif de temps ou de chrono. Gardez à l’esprit que cette première course est avant tout une découverte, un premier galop d’essai pour se situer sur la distance.

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plan 10k

Comprendre les séances

5 min marche + 15 min endurance + 7 x (3 min vite. Récup 1 min trotté) + 15 min endurance + 5 min march => Commencez par 5 minutes en marchant, puis 15 minutes en courant (en endurance). Poursuivez avec 7 fois 3 minutes vite, avec une récupération de 1 minute en jogging actif. Terminez par 15 minutes en endurance et 5 minutes de marche. Étirements pour conclure la séance.

PPG ou Préparation physique généralisée : Exercices de renforcement abdominal ventral (en appui sur les deux coudes) et abdominaux (pompes). Vous pouvez également travailler en crunchs ou en rameur.

Marathon de Paris : une édition 2015 réussie

Ce sont 41 342 coureurs qui ont pris le départ du Marathon de Paris ce dimanche. Plus de 41 000 mordus de course à pied lancés à l’assaut de la Capitale avec pour seul objectif de boucler ces 42km195. Pour cette édition 2015, le Marathon de Paris a été gâté par une météo printanière. Un beau soleil et une température avoisinant les 17°C vers midi ont permis aux coureurs de profiter pleinement des rues de Paris. « Il faisait très bon, nous confie Kévin qui a bouclé le parcours en 3 heures, je n’ai pas eu trop chaud. Mais je pense que ceux qui courent encore doivent commencer à le sentir. »

De gros progrès…

Si le Marathon de Paris reste l’un des plus beaux marathons du monde, l’organisation a souvent été critiquée par les coureurs. Cette année, ils sont nombreux à souligner de gros efforts de ce côté. « Le Salon du running est magnifique et on ne fait pas beaucoup de queue pour récupérer son dossard« , explique Christophe, habitué de l’épreuve. Une jeune femme croisée dans l’air d’arrivée nous confie également qu’elle a adoré l’ambiance. « Avant on pouvait parfois se sentir seuls, mais là il y avait des groupes de musique partout, c’était fabuleux. J’ai vraiment pris un énorme plaisir à courir ce marathon. »

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… mais peut encore mieux faire !

Christophe regrette le ravitaillement de l’arrivée. « C’est dommage, il n’y avait que des bananes, de l’eau, des oranges et des barres à l’arrivée. On aurait pu imaginer une table un peu plus festive pour le prix du dossard et pour souligner l’effort des coureurs. » Il regrette également un isolement dans le bois de Boulogne. « C’est tous les ans la même chose, on le sait, le parcours dans le bois de Boulogne semble interminable. Les gens se font plus rares, les groupes de musique aussi. Pourtant c’est à cet endroit que les coureurs ont besoin de soutien (on entre dans le fameux mur, à partir du 30e km, NDLR). »

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Un tôt d’abandon très faible

Si les résultats du Semi-Marathon de Paris pouvaient laisser présager d’une hécatombe au vu du nombre d’abandons et des cas d’interventions des secours sur la course, le nombre d’abandons sur le Marathon de Paris a été bien plus raisonnable. Si ils étaient plus de 54 000 à s’être inscrits sur l’épreuve mythique, seuls 41 342 coureurs ont effectivement pris le départ dimanche matin. Ils sont 40 172 à avoir fini, malgré la chaleur. Voici une nouvelle preuve que le marathonien est préparé pour affronter son épreuve.

Un français remporte le Marathon de Paris

Julien Casoli, remporte l’épreuve handisport après une lutte acharnée avec l’athlète espagnol Jordi Madera Jimenez. Il bouclera les 42km195 en 1h31min06sec.

Julien Casoli à la lutte avec son homologue espagnol au 29e km
Julien Casoli à la lutte avec son homologue espagnol au 29e km

Les résultats des français : Meftah et Pasquier premier européen

C’est Abdellatif Meftah qui termine premier français en 2h11min11sec. Victime d’une douleur au genou, il n’a pas pu atteindre son objectif de 2h10min. Il se classe 11e au classement général. Il faut cependant noter que ce résultat le place comme premier européen et même, premier coureur, non africain. Yohan Durand est deuxième français en 2h14min00sec. Il se classe 15e au général. Badredine Zioini complète le podium des français en 2h25min50sec. Il termine 18e au général.

Abdellatif Meftah, termine premier français et premier non africain, malgré un genou douloureux
Abdellatif Meftah, termine premier français et premier non africain, malgré un genou douloureux

Chez les filles, les françaises ont réalisé un tir groupé en terminant 10e, 11e et 12e au général et 1e, 2e et 3e coureuses non africaines. Karine Pasquier termine en 2h34min55sec. Corinne Herbreteau boucle le parcours 2h36min25sec et Séverine Hamel en 2h40min05sec. On notera l’abandon de Sophie Duarte au 32e km. La championne d’Europe de Cross ne bouclera donc pas son premier marathon ce printemps.

Les podiums

Victoire du Kenyan Mark Korir en 2h05min48sec
Victoire du Kenyan Mark Korir en 2h05min48sec

Femmes

  1. Menseret Mengistu (Ethiopie), 2h23min26sec
  2. Amane Gobena (Ethiopie), 2h23min29sec
  3. Visiline Jepkesho (Kenya), 2h24min42sec

Hommes

  1. Mark Korir (Kenya), 2h05min48sec
  2. Luka Kanda (Kenya), 2h07min18sec
  3. Seboka Tola (Ethiopie), 2h07min31sec

Recette du coureur : carottes aux crevettes épicées et salade de concombre

Ingrédients pour 6 personnes

Salade de concombre

  • 15 cl de vinaigre de riz
  • 10 cl de miel liquide
  • 2 concombres finement émincés
  • 1 grosse échalote finement émincée
  • 1 piment thaï finement émincé
  • 1 morceau de gingembre frais, épluché et finement coupé

Mélange de carottes

  • 500 g de carottes nouvelles, lavées, brossées et coupées en deux dans la longueur
  • 500 g de grosses crevettes décortiquées (pensez à retirer l’intestin)
  • 1⁄2 cuillère à café de sel
  • 1⁄2 cuillère à café de poivre
  • 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • 2 avocats bien mûrs, coupés finement
  • 1 poignée de croûtons
  • Coriandre grossièrement hachée graines de sésame torréfiées

Commencez la salade de concombre en mélangeant le vinaigre et le miel dans une petite casserole. Faites chauffer doucement en remuant de temps en temps, pendant 5 minutes, jusqu’à ce que le miel soit dissous. Réservez au réfrigérateur. Dans un saladier, mélangez le concombre, les échalotes, le piment, le gingembre, le sel et la vinaigrette au miel refroidie. Réservez. Préparez les carottes. Remplissez un récipient avec de l’eau et des glaçons. Placez une marmite remplie d’eau froide sur le feu et portez à ébullition. Plongez-y les carottes et laissez-les cuire 4 minutes. Égouttez les carottes et refroidissez-les immédiatement dans l’eau glacée pendant 3 minutes. Égouttez à nouveau. Réservez. Mélangez le sel et le poivre dans une assiette et badigeonnez-en les crevettes. Faites chauffer une cuillère à soupe d’huile dans une poêle puis faites revenir les crevettes, 3 minutes de chaque côté. Versez les crevettes avec les carottes dans un grand saladier. Ajoutez la salade de concombre avec deux cuillères à soupe supplémentaires de vinaigrette, les avocats, les croûtons. Allongez d’une cuillère à soupe d’huile d’olive et de la coriandre. Mélangez bien. Parsemez de graines de sésame.

Kilocalories par portion : 335 ; glucides : 43 g ; fibres : 7 g ; protéines : 13 g ; lipides : 14 g.

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6 astuces pour courir son premier 10 km (ou 5 km)

Votre marathon en 4h sur 8 semaines

Le 5 et le 10 kilomètres sont les deux distances reines en course sur route, des épreuves très populaires et accessibles, peu importe le niveau de départ. « C’est d’ailleurs ce qui explique le succès de ces deux distances, elles sont idéales pour conjuguer plaisir de courir et défi personnel », analyse Jean de Latour, entraîneur de course hors stade et membre du staff de l’équipe de France de marathon.

Et pour mettre toutes les chances de votre côté, il faut être attentif à tous les détails et savoir anticiper les derniers préparatifs. « Sur une première course, tout est nouveau, on découvre un nouvel environnement. Récupérer son dossard, se changer et prendre ses marques avant de rentrer dans son sas, cela demande toujours du temps ».

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Pour être sûr d’être plus tranquille et de limiter le stress du départ, il faut donc arriver sur les lieux au moins une heure en avance. C’est la base d’une course réussie ; en évitant la panique au début, on peut mieux se concentrer sur son départ.

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Choisir le bon rendez-vous

Il faut choisir une course avant tout pour se faire plaisir, si possible une compétition importante (avec une distance mesurée officiellement) qui rassemble beaucoup de coureurs. La fête sera d’autant plus belle avec beaucoup de monde dans les rangs et sur les côtés. La course doit être suffisamment organisée (vestiaires, consignes, restauration) pour qu’une fois sur place vous n’ayez plus rien à prévoir.

Se préparer

Prévoyez votre sac et vos affaires la veille, et non le matin de la course. Attention à ne rien oublier : affaires de course (vêtements techniques), change et nécessaire pour la douche. Sparadrap pour protéger les tétons des frictions du t-shirt et crème antifrottement pour l’entrejambe et les aisselles. N’oubliez pas votre certificat médical de non-contre-indication à la course à pied (sauf si vous êtes licencié en athlétisme), indispensable pour récupérer votre dossard.

Échauffement incontournable

Gardez toujours au moins un quart d’heure avant le départ afin de suffisamment vous échauffer avec un jogging tranquille « pour préparer ses muscles et faire un peu monter les pulsations cardiaques avant de fournir un effort ». Plus la course est rapide, plus l’échauffement est important, le départ étant toujours plus rapide sur de courtes distances. « Idéalement, il faudrait, après avoir d’abord effectué un footing léger, faire quelques lignes droites et des étirements actifs pour être prêt à fournir immédiatement un effort intense. » La meilleure stratégie est de se préserver au départ pour pouvoir accélérer sur la dernière partie de course. Cela s’appelle un « negative split ». Dans les courses de fond, c’est une tactique parfaite et surtout payante. « Durant le premier tiers de la course, il faut rester en aisance respiratoire, c’est-à-dire courir sans forcer. Il faut pouvoir maintenir le bon rythme dans le deuxième tiers et, enfin, accélérer dans la dernière partie de la course. » C’est la notion capitale, qui doit primer sur tout le reste. « Gardez les yeux grands ouverts pour en profiter au maximum et ne rien perdre de ce premier rendez-vous. Faites le plein d’émotion !» Et cela passe aussi par le dialogue avec les autres coureurs : n’hésitez pas à aller vers les autres, au moment du départ il règne une ambiance indescriptible, des sourires et des yeux émerveillés sont sur tous les visages. Les courses sont avant tout de grandes fêtes. Vous allez adorer !

Après la course

Une fois la course terminée, prenez quelques jours pour récupérer et pour profiter pleinement, en restant sur votre petit nuage. « L’idéal est aussi de faire une séance de décrassage le lendemain, vingt minutes de footing très tranquille vont permettre d’éliminer les toxines accumulées. Cela permet aussi d’étirer les muscles sans contraintes excessives ».

ALTRA SUPERIOR 2.0: l’autre zéro drop

L’hiver est en train de s’évanouir, les sentiers alpins se dégagent de leur manteau blanc. Il est donc temps de mettre les orteils dans les trails et plus particulièrement, les Altra Superior 2.0, une chaussure légère et très efficace.

Zéro drop et trail running

La Superior 2.0 est un vrai modèle de trail. Mais sa particularité réside dans l’absence d’élévation du talon par rapport aux orteils, il s’agit bel et bien d’une chaussure « 0-drop ». Naturellement, les premières foulées amènent le coureur sur l’avant-pied. Lorsque l’on n’est pas vraiment habitué à cette technique de course, on sent rapidement du dynamisme dans la pose de pied. Cependant, une certaine progressivité dans l’utilisation d’une chaussure de ce type est nécessaire pour ne pas malmener ses mollets.

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Amorti présent

Zéro-drop ne veux pas forcément dire absence d’amorti. La construction de la semelle isole des aspérités rencontrées sur les sentiers et les descentes passent relativement bien. Il conviendrait de valider le confort sur des distances importantes (supérieure à 30 km) mais sur des rando-courses de plus de 2h00, je n’ai jamais ressenti de chocs inconfortables.

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Poids plume

La construction de l’Altra Superior 2.0 est très légère (270 g en taille 46) mais pas fragile. Les sentiers des Alpes n’ont, pour l’heure, laissé aucune rayure sur la carrosserie. Le mesh de la tige est agréable et non élastique ce qui est un plus. Malheureusement, le revers de la médaille est qu’on a rapidement les pieds mouillés; sur une balade de plusieurs heures, les pieds pourraient finir par en souffrir.

Protection

Une chaussure de trail doit protéger le pied. Ici, le pare-pierre couvrant la large toe-box, typique des chaussures minimalistes, est efficace. Le contrefort à l’arrière stabilise bien le talon et évite les mouvements latéraux synonyme d’entorses de la cheville. Il conviendra d’aller explorer quelques pierriers que nous n’avons pas sur nos sentiers tests mais je pense que les Altra passeront l’épreuve sans embûches.

En action

Le « 0-drop » et le « bananage » de la semelle mettent en confiance dés que la route s’élèvent en amenant naturellement sur l’avant-pied. La légèreté fait oublier les chaussures dans les dénivelés importants. Le grip est bon en sous-bois mais le cramponnage n’étant pas très long (4 mm), dés que le terrain est gras, la perte d’adhérence est inévitable. En parallèle, ce même cramponnage ne débours pas et il m’est arrivé plus d’une fois de devoir le nettoyer sur un coin d’herbe pour poursuivre ma balade. Malgré cela, cette chaussure est magique, souple, dynamique et dans les singles, on ressent une chaussure proche du pied. Pas de perte d’énergie dans la foulée. Pour ma part, je l’adopte!!

  • Amorti avant: 5/6
  • Amorti arrière: 3/6
  • Souplesse: 6/6
  • Poids : 247 g (42,5 H)
  • Drop : 0 mm
  • Prix : 125 €

Notes

  • Confort: 4/5
  • Stabilité: 4/5
  • Dynamisme: 5/5
  • Accroche: 1/5

Notes Runner’s World : 14/20

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  • Fred Hurlin
  • 34 ans
  • 1.80m, 73kg
  • Entraîneur de triathlon et de trail
  • Court depuis 15 ans
  • 2 à 5 sorties hebdomadaires

Hydratation : découvrez 5 solutions naturelles efficaces

Vous venez de courir. Vous êtes fatigué. Il fait chaud. Vous avez soif. C’est normal. Bien sûr, vous pouvez dégainer une boisson bleu fluo, issue des dernières recherches en matière de nutrition sportive. Il n’y a rien à redire à cela. Mais vous pouvez aussi retourner à l’essentiel, au naturel. Car la nature et les produits qui en sont directement issus – et qui d’ailleurs, à l’heure où vous lisez ces lignes, se trouvent peut-être dans votre réfrigérateur – peuvent avoir, pour nous coureurs à pied, des intérêts insoupçonnés jusque-là. Des boissons aux vertus confirmées qui permettront une hydratation optimale avant, pendant et après la course. Voici, pour vous, la sélection de notre diététicienne, Florence Pujol.

Le thé vert

Quand ? Avant ou après la course. Pendant, si vous courez durant moins de 1 heure.

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Pourquoi ? Le thé vert est bourré de bons nutriments. Mais ce qui le rend intéressant est la présence de catéchine, un antioxydant puissant qui jouerait un rôle contre le vieillissement cellulaire, préservant ainsi le système cardio-vasculaire, et diminuerait le risque de cancer. Plus intéressant encore, une nouvelle étude menée récemment aux États-Unis implique la catéchine dans la récupération physique et musculaire et ce, avec seulement 4 à 5 tasses de thé vert par jour. Le thé vert permet donc une meilleure reconstitution des fibres musculaires et une meilleure récupération. Autre atout pour les sportifs, il contient de la théine, assimilée à la caféine, qui a un effet boostant pendant l’effort.

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Astuce. Laissez infuser le thé au moins 3 minutes pour récupérer le maximum de catéchine. L’été, vous pouvez boire votre thé galcé, mais attention à ne pas trop le sucrer. De même, si vous achetez du thé vert glacé tout prêt, vérifiez la teneur en sucres.

L’eau de coco

Quand ? Avant ou après une course de 1 heure environ.

Pourquoi ? L’eau de coco, aussi appelée jus de coco, ne doit pas être confondue avec le lait de coco. En effet, cette eau, directement prélevée dans la noix de coco – verte généralement – n’est rien de plus que le liquide récolté quand on casse la noix. Contrairement au lait, elle ne contient aucune matière grasse, mais permet de faire le plein de minéraux et d’oligo-éléments, notamment de potassium, qui, allié au sodium, joue un rôle dans la contraction musculaire. Son goût plutôt délicat rappelle un peu l’amande, mais sa consistance est proche de celle de l’eau et remédie donc rapidement à la sensation de soif. Pour lui donner plus de consistance et de goût, mixez-la 2 minutes avec un peu de mangue, d’orange ou de fruit de la passion.

Astuce. Vous trouverez facilement de l’eau de coco en pack, dans les magasins spécialisés en diététique sportive ou en produits bio. Comptez 3 euros la brique de 1 litre.

Le chocolat au lait

Quand ? Après la course.

Pourquoi ? C’est la madeleine de Proust… pour à peu près tout le monde ! Néanmoins, au-delà de l’émotion, le chocolat est aussi une très bonne façon de reconstituer ses réserves en protéines et en hydrates de carbone après un effort soutenu. Ainsi, boire du chocolat au lait après une course permet de récupérer plus vite, notamment après un entraînement ou une épreuve difficile. Plus surprenant encore, il est tout indiqué quand on s’entraîne sous la chaleur, car il offre une meilleure hydratation que l’eau. Enfin, le chocolat au lait, contrairement à l’eau ou aux boissons isotoniques, contient une quantité élevée de calcium et de vitamine D, de quoi fortifier les os.

Astuce. Préférez le lait demi-écrémé au lait entier, trop riche, et évitez de sucrer le chocolat. Pensez aux thermos pour garder votre préparation à bonne température.

Le jus de cerise

Quand ? Après une course difficile.

Pourquoi ? En 2008, une étude menée en Grande-Bretagne sur un panel de sportifs a prouvé les bénéfices santé de ce petit fruit charnu pour celles et ceux qui pratiquent la course. Les « cobayes » devaient boire 50 cl de jus de cerise aigre les jours qui précédaient un marathon, le jour de la course et les deux jours suivants. Résultat : un stress oxydatif et une inflammation moindres, et des muscles moins endommagés par la course. Tout cela grâce aux flavonoïdes, aux propriétés anti-inflammatoires, présents dans les cerises dans des proportions inégalées par rapport aux autres frutis. Buvez un petit verre de jus de cerise après un entraînement soutenu permettra de prévenir les courbatures et les douleurs musculaires. Seul un petit verre suffit, et c’est tant mieux, car le jus de cerise reste sucré et apporte 130 calories au verre.

Astuce. Si le goût aigre des cerises vous déplaît, vous pouvez le combiner à d’autres jus, mais attention : choisissez des jus 100 % fruits. Comptez 2/3 de jus de cerise pour 1/3 de jus d’un autre fruit.

Le jus de légumes

Quand ? Après la course.

Pourquoi ? Pour faire le plein de vitamines, de minéraux, d’oligo-éléments et aussi en fibres… Difficile de faire mieux que les légumes. Un jus composé exclusivement de légumes, c’est l’allié santé par excellence. Et c’est aussi 1 ou 2 portions de légumes sur les 5 recommandées par le PNNS (Programme national nutrition santé). Tous les légumes sont intéressants ! Vous pouvez donc confectionner toutes sortes de mélanges. Mention spéciale pour la tomate, la reine du lycopène, très utile pour permettre aux muscles de se refaire une santé après l’effort. Après la course, les jus sont aussi réconfortants car ils calent les petites faims.

Astuce. Surveillez les taux de sodium dans les cocktails et les jus en bouteille, ils peuvent être très variables.

Pour quelle distance êtes-vous fait ? Faites-le test !

Faites les bons choix en course à pied !

1 – Combien d’heures par semaine courez-vous à l’entraînement ?

  • A – De 2 à 3 heures.
  • B – De 4 à 5 heures.
  • C – 6 heures ou plus.

2 – Comment décririez-vous l’entraînement idéal ?

  • A – Il me procure une montée d’adrénaline et un sentiment de force, c’est comme si je passais à la vitesse supérieure.
  • B – C’est courir juste, au bon rythme, utiliser tout son potentiel, ne pas reculer devant l’effort à fournir, mais ne pas pousser au point de perdre haleine.
  • C – C’est comme une méditation, on peut se laisser porter par ses pas, se laisser absorber par ses pensées ou profiter des paysages ou d’une conversation.

3 – Si vous pouviez sauter un de vos entraînements hebdomadaires, ce serait …

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  • A – Les séances qui durent plus d’une heure. C’est beaucoup trop fatigant et ennuyeux.
  • B – Un entraînement qui ne dure pas assez longtemps ou qui ne soit pas assez rapide.
  • C – Toutes les séances où l’on est obligé de courir à un certain rythme. À partir d’un certain moment, cela devient désagréable.

4 – Quand vous courez en groupe, si vous vous placez un peu à l’écart, c’est pour :

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  • A – Sprinter avant la ligne d’arrivée, peu importe le rythme du groupe que vous avez suivi.
  • B – Essayer de coller aux hommes de tête, quelle que soit l’intensité.
  • C – Se sentir bien et encore frais à la fin d’une séance longue, peu importe la distance parcourue, même si les autres coureurs vous ont distancé.

5  – Quelle est généralement la principale cause de vos blessures ?

  • A – Le kilométrage total : un nombre trop important de sorties me déclenche une aponévrose ou des tendinites.
  • B – Des contractures musculaires et des douleurs : une déchirure tendineuse ou musculaire, suite à une accélération brutale, en voulant tenir un rythme trop soutenu.
  • C – Je n’ai jamais de blessures majeures…

6 – Quand il s’agit de dépenser de l’argent pour vos courses, vous vous dîtes :

  • A – Avec toutes les courses que je fais, il m’est difficile de dépenser plus de 30€ pour une seule épreuve.
  • B – Dépenser 30€ ou plus sur une course est normal, dans la mesure où il n’y a pas beaucoup d’autres épreuves de ce type le reste du temps.
  • C – Personne n’aime dépenser de l’argent pour courir, mais pour quelques grandes épreuves annuelles, ce n’est pas bien grave de devoir débourser une centaine d’euros.

7 – Lorsque vous choisissez une course, qu’est-ce qui est, pour vous, le plus important ?

  • A – La facilité ! La course ne doit pas se dérouler trop loin de la maison, ni prendre trop de temps sur ma vie de famille ou sur mon travail.
  • B – Le plaisir ! J’en profite pour faire un bon entraînement ou un bon test, sans avoir à préparer un voyage complet, avec tout une organisation.
  • C – La notoriété ! C’est un grand évènement, une course célèbre à l’étranger ou dans un lieu touristique. J’ai entouré la date sur mon calendrier et j’attends ce moment avec impatience. C’est une belle récompense après une longue et dure préparation.

8 – Quelles sont les distances sur lesquelles vous réalisez vos meilleurs temps ?

  • A – Le 5 km.
  • B – Le 10 km ou le semi-marathon.
  • C – Le marathon.

Comptabilisez vos points selon le barème suivant :

1

2

3

4

5

6

7

8

A = 2

A = 1

A = 1

A = 1

A = 1

A = 2

A = 2

A = 2

B = 4

B = 2

B = 2

B = 2

B = 2

B = 4

B = 4

B = 4

C = 6

C = 3

C = 3

C = 3

C = 0

C = 6

C = 6

C = 6

Calculez votre score

La somme totale de vos points va vous donner une indication sur vos qualités principales, vos distances préférées, vos entraînements et votre philosophie de la course.

De 11 à 18 points : VOUS ÊTES UN VRAI BIP-BIP, SANS CESSE POURSUIVI PAR LE COYOTE !

Depuis que vous avez commencé la course à pied, vous n’aviez peut-être pas pensé tout de suite au 5 et au 10 km mais, puisque vous semblez avoir des facilités pour courir vite, ce type de distance vous correspond bien. Vous avez donc l’embarras du choix ! Il y a des courses tous les week-ends ou presque. En outre, vous pourrez vous concentrer sur l’entraînement sans qu’il n’envahisse toute votre vie.

De 19 à 26 points : L’EMPIRE DU MILIEU VOUS TEND LES BRAS !

Le marathon est sans doute l’épreuve reine en course à pied, mais vous n’aurez peut être pas besoin d’avaler 42 kilomètres pour vous faire plaisir. Les 10 km bien vallonnés et les semi-marathons semblent être vos terrains de jeu préférés. Vous avez sans doute découvert ces distances en courant à l’entraînement ou par hasard, mais vous avez vite compris qu’elles vous correspondaient très bien. Ce type de course est assez répandu et ne demande pas d’investissements trop exigeants en termes de moyens et de temps.

27 à 35 points : LA SOLITUDE DU COUREUR DE FOND…

Alors que certains coureurs sont incapables de s’imaginer courir plus d’une heure vous, au contraire, savourez les longueurs. Plus c’est long, plus c’est bon ! Passer des heures à courir, à s’entraîner pour préparer un grand marathon, voilà votre drogue. Vous vous faites doubler sur les 5 km mais peu importe. 5 kilomètres, pour vous, c’est juste pour vous échauffer.

4 astuces pour ne pas abandonner en course à pied

Soyez réaliste

Attaquez votre course avec une attitude positive, mais envisagez l’éventualité de ne pas la terminer. Si vous gardez à l’esprit que c’est un aboutissement éventuel dans chaque course, et que c’est arrivé à bien d’autres, vous l’accepterez plus facilement si cela vous arrive.

Prévoyez un plan

Envisagez différentes issues et voyez comment vous pourrez les aborder. Si votre genou en feu commence à faire des siennes alors que vous êtes dans la dernière ligne droite : continuez. Si cela se produit plus tôt, réduisez votre allure. Bien évidemment, il faut jauger la douleur et ne pas risquer la blessure mais il ne faut pas non plus baisser les bras au moindre picotement.

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Prévoyez une solution de secours

Si les choses ne se déroulent pas comme prévu, penser à participer à une autre course très proche ou à un événement sur lequel vous pourrez immédiatement vous focaliser, peut vous aider à vous remettre rapidement de votre déception.

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Tirez-en des leçons

Vous ne parvenez pas à finir dans le temps prévu ? Cela peut vous aider à contrôler la suite. Revoyez votre préparation de course : étiez-vous bien hydraté, aviez-vous assez mangé, vous êtes-vous entraîné convenablement, y a-t-il quelque chose que vous feriez autrement la prochaine fois ? Beaucoup de leçons peuvent être tirées d’une mauvaise expérience.

Grossesse et course à pied, est-ce compatible ?

Course à pied et grossesse sont-elles compatibles ?

Oui, de nombreuses femmes sportives ne découvrent leur grossesse qu’après quelques semaines, au cours desquelles elles ont poursuivi leurs séances d’entraînement, voire la participation à des compétitions. C’est souvent ainsi au cours du premier trimestre. La course à pied n’est donc pas proscrite tant que l’on est en bonne santé et coureuse régulière (deux séances hebdomadaires au minimum avant la grossesse). Mais il ne faut pas chercher à se mettre à la course à pied sous prétexte d’avoir une activité physique au cours de la grossesse. Une fois la grossesse connue, il faut savoir suivre quelques recommandations et lever le pied. La grossesse est un heureux événement, transitoire dans la vie d’une sportive, qu’il faut respecter afin de la mener à terme dans les meilleures conditions. Il ne faut pas chercher à tout prix à vouloir conserver ses performances habituelles.

La grossesse modifie-t-elle les performances, les sensations de course ?

Oui ! Les éléments défavorables à la course à pied pendant la grossesse sont les modifications morphologiques au cours des deux derniers trimestres et les signes « sympathiques » de grossesse (nausées, fatigue), variables d’une maman à l’autre. Les éléments bénéfiques sont l’augmentation du volume de sang, de la fréquence cardiaque, du débit cardiaque, de la consommation d’oxygène et la diminution modérée de la tension.

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Quand faut-il s’arrêter ?

Dès le premier trimestre, en cas de grossesse à risque (hypertension gravidique, grossesse après 40 ans, grossesse obtenue avec l’aide d’un traitement médical, fécondation in vitro, grossesse multiple, infection, suspicion de grossesse extra-utérine, fausses couches à répétition…). Les autres cas qui imposent de stopper son entraînement sont les cas de saignement, de fatigue excessive – notamment au cours du premier trimestre –, de contractions trop fréquentes et de béance du col.

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Quand et comment reprendre dans de bonnes conditions ?

La reprise se fait en général dans les deux mois qui suivent l’accouchement, après les séances de rééducation périnéale et vésicale, et l’avis du gynécologue. La césarienne demandera plus de temps de récupération. La reprise est bien entendu progressive, comme après un arrêt pour blessure. Les capacités antérieures à la grossesse sont récupérées en un an environ.

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Entraînez-vous !

Une bonne santé

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