Course à pied et grossesse sont-elles compatibles ?

Oui, de nombreuses femmes sportives ne découvrent leur grossesse qu’après quelques semaines, au cours desquelles elles ont poursuivi leurs séances d’entraînement, voire la participation à des compétitions. C’est souvent ainsi au cours du premier trimestre. La course à pied n’est donc pas proscrite tant que l’on est en bonne santé et coureuse régulière (deux séances hebdomadaires au minimum avant la grossesse). Mais il ne faut pas chercher à se mettre à la course à pied sous prétexte d’avoir une activité physique au cours de la grossesse. Une fois la grossesse connue, il faut savoir suivre quelques recommandations et lever le pied. La grossesse est un heureux événement, transitoire dans la vie d’une sportive, qu’il faut respecter afin de la mener à terme dans les meilleures conditions. Il ne faut pas chercher à tout prix à vouloir conserver ses performances habituelles.

La grossesse modifie-t-elle les performances, les sensations de course ?

Oui ! Les éléments défavorables à la course à pied pendant la grossesse sont les modifications morphologiques au cours des deux derniers trimestres et les signes « sympathiques » de grossesse (nausées, fatigue), variables d’une maman à l’autre. Les éléments bénéfiques sont l’augmentation du volume de sang, de la fréquence cardiaque, du débit cardiaque, de la consommation d’oxygène et la diminution modérée de la tension.

Quand faut-il s’arrêter ?

Dès le premier trimestre, en cas de grossesse à risque (hypertension gravidique, grossesse après 40 ans, grossesse obtenue avec l’aide d’un traitement médical, fécondation in vitro, grossesse multiple, infection, suspicion de grossesse extra-utérine, fausses couches à répétition…). Les autres cas qui imposent de stopper son entraînement sont les cas de saignement, de fatigue excessive – notamment au cours du premier trimestre –, de contractions trop fréquentes et de béance du col.

Quand et comment reprendre dans de bonnes conditions ?

La reprise se fait en général dans les deux mois qui suivent l’accouchement, après les séances de rééducation périnéale et vésicale, et l’avis du gynécologue. La césarienne demandera plus de temps de récupération. La reprise est bien entendu progressive, comme après un arrêt pour blessure. Les capacités antérieures à la grossesse sont récupérées en un an environ.