Diagonale des Fous 2015 : le retour du Taïbit, toujours pas de Volcan

Dans la saison d’un coureur inscrit à la Diagonale des Fous, il y a trois moments clés. Le premier est celui des inscriptions, le dernier celui de la course. Mais au milieu il y a l’annonce des parcours officiels. C’est alors l’occasion de découvrir à quelle sauce il va être mangé. Cette année, si les parcours ne bougent plus d’ici-là, la sauce devrait ne pas être trop épicée.

Toujours pas de Volcan

Alors que l’organisation avait affirmé vouloir tout faire pour que le parcours de la Diagonale des Fous 2015 permette à nouveau de rejoindre le fameux Volcan et ses plaines de scories tant appréciées des coureurs, la course ne retrouvera pas le géant de feu cette année. En effet, après la montée le long de la Rivière des Remparts, les coureurs bifurqueront à gauche direction la Plaine des Cafres comme les années précédentes. Nous rappelons que depuis 2013, le Volcan a été exclu du parcours de la Diagonale des Fous à cause du nouveau départ désormais donné à Saint Pierre. « Les travaux sont lourds et n’ont pas été budgétés à temps. On fera tout pour retrouver le Volcan en 2016 » affirme l’organisation.

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Le retour du Taïbit

L’édition 2014 avait connu un rallongement de 10 km et de près de 1000m de D+ en raison d’un éboulis au niveau du Col du Taïbit qui sépare les cirques de Cilaos et Salazie. Cette année, la préfecture, le Parc Régional, l’ONF et l’organisation ont donné leur feu vert pour que la course retrouve ce point de passage. Ainsi la Diagonale des Fous, sauf changement de dernière minute, devrait retrouver une distance raisonnable de 163 km pour 9920 m de dénivelé positif. Le parcours sera donc exactement le même que lors de l’édition 2013. L’organisation précise, « Le parcours sera sécurisé sur les 10 mètres qui posent problème. Des filets de protection seront présents durant les trois jours de la course« .

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Du nouveau pour la Mascareignes

Le parcours du Trail de Bourbon ne sera pas modifié cette année (93 km et 5200 m D+). Cependant, celui de la Mascareignes, la « petite » course du week-end, sera modifé pour éviter les embouteillages de l’année dernière. Exit donc, le départ à Hellbourg et la passerelle de l’Ilet à Vidot où s’amassaient les centaines de coureurs au bout de 4 kilomètres. Le départ sera donné cette année au niveau de Grand Ilet. Pas question cependant de reprendre le parcours de 2012 le long de la Route Forestière. Les coureurs emprunteront un parcours qui les amèneront jusqu’à Grand Sable et de là, retrouveront le reste du parcours des éditions précédentes. Un parcours total qui mesurera 64 km et 3400 m de dénivelé positif.

Propos recueillis par notre confrère du Journal de l’Île de la Réunion, Lukas Garcia.

Les trois parcours :

daigonale des fous

 

trail de bourbon

mascareignes

 

10 bonnes choses à savoir avant de commencer à courir

Où courir ?

S’il est un sport qui permet une liberté absolue, c’est bien la course à pied. Évidemment, vous devrez faire attention à rester toujours visibles des autres (et surtout des voitures), mais pour le reste vous êtes totalement libre. Il suffit d’avoir une bonne paire de runnings et vous pouvez vous lancer, sur chemins, en forêt, sur une piste cyclable, en montagne ou au bord de la mer, tout est permis.

Quand courir ?

C’est une question à laquelle chacun a sa propre réponse. Cela dépend de l’emploi du temps, de la vie quotidienne, des horaires, du temps libre… À vous de créer votre propre agenda et d’organiser vos séances. Sachez qu’il existe des moments dans la journée plus propices que d’autres (en fin de matinée et en fin d’après-midi).

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Comment commencer ?

Pour vos premières séances, il est important de d’abord prendre ses marques. Essayez de prévoir des moments dans la journée où vous serez sûr d’être tranquille. C’est important de bien ressentir ses premières foulées en étant dans l’instant, dans sa bulle. 

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Comment savoir si je vais trop vite ?

Le test de la parole est un bon moyen de le savoir. Si vous êtes capable de tenir une conversation en courant, vous courez au bon rythme, si au contraire vous êtes tellement essoufflé que vous ne pouvez plus parler, vous devrez faire une pause ou ralentir l’allure. Si vous arrivez à fredonner, vous allez trop lentement.

Que doit-on savoir à propos des côtes ?

Essayez de garder toujours le même rythme en descendant et en montant (même très lentement ou en marchant). Mais pour commencer, inutile de partir tout de suite courir en montagne. Faites-vous d’abord plaisir sur le plat.

Faut-il faire des pauses en courant ?

Les pauses en marchant sont un bon moyen de « fractionner » l’effort. Au final, vous allez courir la même distance mais sans avoir fourni un effort trop important. Ces pauses régulières retardent la fatigue et l’épuisement des réserves d’énergie. Mais au bout d’un certain temps, il faudra arriver à courir sans vous arrêter.

Comment calculer la distance parcourue ?

Ne vous préoccupez pas des kilomètres parcourus lorsque vous débutez. La première étape est de se concentrer sur la construction de votre condition physique et de votre endurance. Vous devez aussi intégrer la course comme une nouvelle habitude de vie. Les avantages pour la santé sont liés au temps de pratique et aux efforts.

Faut-il courir tous les jours ?

Pas tout de suite. Il est important de donner à votre organisme le temps nécessaire pour s’adapter et récupérer. Essayez de courir deux à quatre fois par semaine dans un premier temps.

Comment dépasser la fatigue de mi-course ?

Quand la sortie devient plus difficile, il est habituel de voir les coureurs se crisper. Les mains se serrent et les mâchoires aussi. Essayez de rester détendu, aligné et concentré dans votre course. N’essayez pas de compenser la fatigue en courant différemment. Arrêtez-vous si vous êtes trop fatigué.

Que faire si je rate une sortie ?

Reprenez simplement la suite sans vouloir à tout prix rattraper la séance ratée. En faisant l’impasse sur une seule sortie, vous ne perdrez pas les bénéfices engrangés. Idem si vous ratez plusieurs séances, continuez à courir, ne vous enfermez surtout pas dans un schéma d’entraînement, courez d’abord aux sensations, profitez et faites- vous plaisir.

Hoka Bondi 4 : la polyvalence par excellence

Nouveautés techniques

La Hoka Bondi possède un nouveau talon plus arrondi pour accentuer sa forme incurvée « Meta Rocker » destinée à amorcer le mouvement de bascule. Le faible drop s’ajoutant à cette forme prononcée permet un déroulé naturel et rapide. Sa semelle extérieure a été dotée d’un caoutchouc plus résistant pour augmenter sa durabilité et l’extérieur de la toebox a également été doté de matériau plus durable afin de prolonger sa durée de vie. Au niveau du chausson on remarque le retour de la languette rembourrée. La nouvelle maille de lycra rend le chausson plus respirant.

De la théorie à la pratique

Dès qu’on tient la Bondi 4 entre les mains on s’aperçoit de la supercherie, d’aspect d’une patte d’éléphant elle est en fait légère comme une plume avec ses 255 grammes (38,5 F). Une impression de pantoufle envahit notre pied dès quand on enfile la chaussure : la toebox serre bien l’avant pied sans le compresser. La languette rembourrée renforce l’impression de grand confort. Pour ceux qui préfèrent un fit personnalisé les Bondi sont livrées avec deux types de semelles de propreté : une semelle Ortholite pour un fit bien cosy et une autre semelle très fine pour ceux qui nécessitent davantage d’espace.

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Une fois en route nous sommes immédiatement envahit par l’impression de flotter au-dessus de la chaussée. Dès les premiers pas une sensation de légèreté se joint au moelleux d’un gros coussin gonflable rebondissant. Hoka One One veut dire “voler au-dessus de la terre” en Maori et ces chaussures correspondent au coureur en quête de confort et d’amortissement extrême. Le bonheur pur sur des sorties longues : pas de couture à l’intérieur du chausson qui viendrait frotter la peau – la seule couture se situe à l’insertion de la languette qui est très plate. Tout le reste est collé permettant de courir longtemps sans créer des ampoules. Sa nouvelle maille permet une excellente aération protégeant les pieds de la surchauffe quand il faut chaud.

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Son nouveau talon arrondi pardonne la pire attaque par le talon puisque sa forme incurvée amorce ardemment le mouvement de bascule en avant et favorise donc la transition. Ainsi, La Hoka Bondi 4 permet de dérouler de façon très efficace et naturelle au point d’être adapté pour des séances de fractionnés rapides et des compétitions sur courtes distances puisque elle est stable et à faible drop (4 mm).

Prédestinée à la route la semelle offre en fait suffisamment de traction pour être utilisé en nature sur des surfaces pas trop grasses.

Verdict

La Bondi 4, modèle polyvalent, convient à tous les coureurs peu importe leur niveau : les débutants apprécierons son confort et son indulgence, les coureurs plus aguerris aimeront son dynamisme obtenu grâce au talon arrondi et sa forme de bascule. À utiliser sur route et en nature.

  • Amorti avant : 6/6
  • Amorti arrière : 6/6
  • Souplesse : 0/6
  • Poids : 255 g (38,5 F)
  • Drop : 4 mm
  • Prix : 140 €

Notes

  • Confort : 5/5
  • Stabilité : 4/5
  • Dynamisme : 3/5
  • Accroche : 3/5

Note Runner’s World : 15/20

Notre testeuse737106-1143-0019s

  • Nina Lagron
  • 41 ans
  • 1.77m, 61kg
  • Gérante de portefeuilles actions émergents
  • Court depuis 33 ans
  • 6 à 8 sorties hebdomadaires

Découvrez toute la vérité sur le café

Café du matin ou expresso de fin de repas, nous sommes tous habitués à notre dose quotidienne de caféine. Que ce soit pour le goût ou pour le coup de fouet, ses effets stimulants sont appréciés des amateurs, et scientifiquement ils n’ont pas tort. « La caféine agit comme un stimulant du système nerveux central et du système cardio-vasculaire, explique Laurent Monassier, professeur en pharmacologie à la faculté de médecine de Strasbourg. Son effet pharmacologique intervient même à faible dose, mais il faut déjà en absorber une certaine quantité pour observer un effet sur les performances. » La caféine est une molécule aujourd’hui bien connue et qui n’a plus de secrets pour les scientifiques. « D’après les études cliniques, on observe une amélioration des performances à partir de 5 mg de caféine par kilo. Pour un individu de 70 kilos, il faudra donc prendre 350 mg de caféine, soit l’équivalent de 3 à 4 expressos », poursuite Laurent, par ailleurs traileur de bon niveau et auteur de plusieurs conférences sur le dopage.

Café et performance sportive

Les études ont démontré que la caféine améliore surtout les performances pour des activités basées sur l’endurance, mais également pour les disciplines qui demandent des qualités d’attention et de réactivité (comme les sports de combat). « En agissant sur la vitesse neuromusculaire, la caféine augmente le niveau d’éveil, mais l’effet n’est pas immédiat, le développement des capacités se fait plutôt dans la durée. » Dans les sports d’endurance, la caféine augmente la capacité anaérobique lactique, autrement dit elle permet de maintenir un très haut niveau d’intensité un peu plus longtemps. « Mais les effets ne durent pas, plus on en prend régulièrement et moins longtemps les bénéfices en termes de performances se font sentir. » Il faudra donc continuellement augmenter les doses pour obtenir un effet réellement mesurable et une amélioration effective des performances.

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Quels risques ?

Pour un sportif d’endurance, la caféine n’est pas sans conséquences. Son effet diurétique est prouvé : conséquence, vous risquez donc de vous arrêter de courir souvent. « Vous devrez sans doute faire des pauses régulières pour satisfaire un besoin urgent ; d’autre part la caféine favorise la déshydratation, il faut donc être vigilant et compenser en augmentant ses apports hydriques », ajoute notre spécialiste. Outre ce premier revers de médaille, à haute dose, la molécule peut également favoriser l’apparition d’arythmie cardiaque et de tachycardie et augmenter les risques d’accident vasculaire cérébral (et par conséquent tous les problèmes cardio-vasculaires), « surtout chez des personnes d’un certain âge, entre 50 et 60 ans ». Ces deux effets combinés démultiplient donc les risques sur la santé et tempèrent largement les bénéfices sur les performances sportives.

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Le café est-il un bon antioxydant ?

La caféine pourrait diminuer les risques de diabète et l’apparition de problèmes cardiaques, « mais les bénéfices apportés par les effets antioxydants du café restent purement spéculatifs. Beaucoup d’études ont été menées à ce sujet avec des résultats souvent très différents, c’est assez difficile à démontrer concrètement sur le long terme ». Au final, il sera d’autant plus intéressant de privilégier les fruits et légumes, car les effets antioxydants de ces aliments sur la santé ont été réellement démontrés.

Ultra-Trail : découvrez les secrets d’Anton Kupricka

Né en 1983, l’Américain Anton Krupicka est une véritable icône de l’ultra-trail. Un look reconnaissable – barbe et cheveux longs –, une approche minimaliste de la course, qu’il pratique souvent torse nu, vêtu d’un simple short, sans GPS ni poche à eau. Son style de vie freestyle – il voyage régulièrement dans son pick-up – séduit autant qu’il déroute, lui qui ne s’impose aucune séance d’entraînement, loin des standards protocolaires suivis par les athlètes de son rang. Et pourtant, il a engrangé un nombre impressionnant de victoires aux États-Unis, trustant les plus grandes épreuves, de la Leadville Trail 100 à la Miwok 100K Trail Run, en passant par la Estes Park Marathon. Voici quelques verbatims pour découvrir l’autre monde d’Anton Krupicka.

Sublimer ses émotions

« J’adore cette sensation de voler de l’autre côté du col avec la brise dans mes cheveux, des petits cailloux dans mes chaussures, les cuisses qui brûlent, les branchages qui me fouettent le visage et quand, finalement, complètement épuisé, il n’y a rien de mieux que de quitter ses chaussures et de juste s’asseoir. Juste se reposer un instant. La course à pied aiguise la sensation d’être en vie et sublime les émotions. »

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Cool attitude

« Financièrement, j’ai toujours eu peu de besoins et mon mode de vie m’a toujours permis de me débrouiller sans beaucoup d’argent. J’ai ainsi passé plusieurs mois à vivre volontairement dans mon pick-up (…). Les gens sont habitués à un certain style de vie et ne remettront jamais ça en cause jusqu’à ce que les glaciers fondent et les ours disparaissent. Il faudrait se recentrer sur la nature et donner enfin une valeur au vivant. »

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Son hygiène de vie

« Je ne suis aucun régime alimentaire. J’essaie dans la mesure du possible de manger beaucoup de fruits et légumes, souvent achetés chez les agriculteurs locaux, mais j’ai vraiment tendance à manger beaucoup de glucides et de sucres lents comme des pâtes, des muffins, voire des biscuits et même de la pâte à tartiner sur les tortillas. »

L’entraînement comme voyage

« Jamais quelqu’un ne me dira comment je dois courir. C’est plus un voyage personnel qu’un but à atteindre, donc, évidemment, un coach n’a pas sa place dans cette approche. Je ne fais par exemple pratiquement aucun étirement. Mais comme, depuis peu, je me suis rendu compte que ça permettait de maintenir une certaine élasticité dans mes jambes, alors je m’y colle… quelquefois. »

Podologie : 3 questions à notre expert !

Pronateur ou supinateur ? Faites le test !

Comment peut-on reconnaître les principales blessures au pied ?

Il existe des éléments assez simples pour reconnaître les 4 principales blessures du pied.

  • Tendinite d’Achille : la douleur se situe à l’arrière du talon, au niveau du tendon.
  • Aponévrosite plantaire (ou fasciite plantaire) : douleur qui devient de plus en plus vive au niveau du talon et qui irradie vers la voûte plantaire. La douleur survient lors des premiers pas (au lever).
  • Névralgie de Morton : douleurs à l’avant du pied, généralement entre les troisième et quatrième orteils et qui s’intensifient avec la marche.
  • Fracture de fatigue métatarsienne : douleur localisée au niveau des métatarses et qui s’accompagne généralement d’un œdème.

Les chaussures sont-elles souvent en cause en cas de blessure ?

Les chaussures entraînent énormément de blessures chez les sportifs quand elles ne sont pas bien adaptées au sport et à la surface. Si on prend l’exemple du foot, le besoin en chaussure sera différent si le gazon est synthétique ou naturel, car les amortis ne seront pas les mêmes. Pour les coureurs, c’est la même chose. Les chaussures de route sont différentes des chaussures de trail ! Par ailleurs, tout dépend de la pratique. Plus elle est intensive, plus on doit se spécialiser et avoir une chaussure parfaitement adaptée à la nature du terrain.Le deuxième point important, c’est qu’il faut choisir une chaussure adaptée à son pied. Très souvent, les coureurs s’orientent vers des chaussures pour pieds supinateurs ou pour pieds pronateurs.

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Or, si on n’a pas fait un examen clinique complet, il est impossible de savoir exactement quel type de pied on a ; d’autant que des différences d’appui peuvent apparaître entre le statique et le dynamique, les pieds se positionnant différemment. Seul un podologue peut à l’issue d’un examen complet déterminer si le coureur a besoin d’une supination, de semelles ou autre. Or quand on a une mauvaise statique (un déséquilibre), l’ensemble des muscles travaille mal, d’où des douleurs à plus ou moins long terme (tendinite, lombalgie…).

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Un excès de pronation ou de supination influe aussi sur les tendons, qui sont alors trop sollicités et augmentent encore le déséquilibre. Le problème, c’est que l’on voit ces sportifs trop tard, quand la chronicité de la douleur rend la pratique impossible ou presque. C’est dommage. D’autant que quand le pied se positionne mal, c’est l’ensemble de la foulée qui est lésée. D’où une perte de performance(en plus des douleurs). Par exemple, en cas de pied valgus (pronateur), il y a un excès d’amorti et le pied s’affaisse. C’est très mauvais pour le sprinteur ! Au contraire, si un muscle travaille dans sa marge physiologique, on est beaucoup plus performant.

Quels soins de pied les coureurs doivent-ils pratiquer ?

La notion de pédicurie dans le sport est très importante. On ne s’en rend pas toujours compte, malheureusement. Si vous courez un marathon avec des ongles trop longs, par exemple, ils vont taper dans la chaussure et finiront par bleuir. Il est donc important de se sentir à l’aise dans ses chaussures. Ce qu’il faut retenir en matière de soin du pied, c’est que dès qu’on sollicite un peu son pied, on crée du frottement, d’où une hyperkératose. Les soins vont viser à réduire la corne. En revanche, il faut bannir les râpes et les pierres ponces car, quand le frottement est excessif, la peau en réaction développe un cor, un durillon. Le seul bon geste, c’est l’hydratation, qu’il faut réaliser au quotidien et avec une crème adaptée. Tout le reste (gommage, bain de pieds…), c’est du confort, et c’est fonction de chacun. Quant à la pédicurie chez un professionnel, elle doit être régulière, mais là encore cela dépend des besoins de chacun, d’une fois par mois à tous les cinq ou six mois.

Notre expert

  • Mickaël Bregmestre
  • Podologue du Sport
  • 118 rue de l’Ouest, 75014 Paris
  • 01 45 39 22 27

Recette du coureur : Salade de lentilles à la parisienne

Ingrédients pour 4 personnes

  • 500 g de lentilles cuites (par vous-même ou en conserve)
  • 100 g de jambon blanc dégraissé
  • 1 échalote
  • 2 c.à.s de ciboulette ciselée
  • 4 œufs extra-frais
  • 3 c.à.s d’huile d’olive
  • 4 c.à.s de vinaigre de cidre
  • 2 c.à.c de moutarde à l’ancienne
  • sel
  • poivre

Préparation

Égouttez les lentilles et versez-les dans un saladier. Ajoutez l’échalote émincée et le jambon coupé en lanières. Dans un petit bol, émulsionnez l’huile avec la moutarde et le vinaigre, salez poivrez. Faites cuire les œufs 5 minutes à l’eau bouillante puis écalez-les en prenant soin de ne pas les fendre. Disposez-les sur les lentilles, arrosez de vinaigrette, parsemez de ciboulette et servez immédiatement.

Comment prendre soin de ses pieds quand on court ?

Comment se débarrasser d'une aponévrosite plantaire !

Indispensable. Central. Essentiel. Le pied est nécessaire à tous les mouvements de locomotion. Sans lui, point de marche, et encore moins de course. Le pied est une mécanique complexe composée de près de 26 os et 22 articulations (si on compte la cheville), auxquels il faut ajouter muscles et tendons. « Le pied a un rôle d’amortissement, d’équilibre, de stabilité et de propulsion, ceci grâce à sa structure osseuse, ligamentaire et musculaire qui fonctionne de façon unie et coordonnée », explique ainsi Jean-Michel Samper, podologue du sport (www.podologiedusport.fr). Mais le pied subit aussi de grosses contraintes, notamment lorsque l’on court. Il doit amortir la chute, subir l’impact, répercuter l’énergie, supporter notre poids de corps… et surtout maintenir l’ensemble du corps et du squelette en équilibre.

Plus encore, le pied joue un rôle crucial dans de déroulement de votre course, de votre foulée, de vos performances. Quelles est votre posture, votre position de course, quelles sont vos faiblesses musculaires, quel type de pied avez-vous ? Tous ces éléments (et bien d’autres encore) créent une synergie plus ou moins positive ou négative. Et, au final, cela vous rend plus ou moins disposé aux problèmes de pied.

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Problèmes récurrents

Tous les coureurs ne sont pas égaux en matière de pied. Certains sont très sensibles aux ampoules, d’autres souffrent régulièrement d’ongles incarnés alors qu’une partie des coureurs doit composer avec un hallux valgus (c’est cette proéminence que l’on appelle plus couramment « oignon »). Même si ces petits et gros bobos ne peuvent rivaliser avec les blessures au niveau de la douleur, ce sont de vrais empêcheurs de courir tranquilles ! Car la moindre gêne au niveau des pieds devient vite difficile à supporter en plein effort. « J’ai sans arrêt des ampoules, se désole ainsi Laura, coureuse de trail depuis peu. Ça peut faire sourire à côté des pros qui affichent des aponévrosites plantaires ou des tendinites, mais franchement cela me handicape ! »

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Ne prenez jamais à la légère les problèmes de pieds même s’ils vous paraissent a priori anodins, car ils peuvent avoir des répercussions ennuyeuses. Un hallux valgus, par exemple, peut devenir inflammatoire et dégénérer en bursite. Par ailleurs, à moins d’avoir une résistance à la douleur élevée, une simple petite ampoule peut largement nuire à la pratique. Du moment que l’on ressent une gêne ou une douleur au niveau du pied, la foulée est modifiée. Soignez vos petits bobos correctement, optez pour le bon matériel (chaussettes, chaussures) et n’hésitez pas à consulter, même pour des gênes mineures. Du moment que votre entraînement est mis à mal, cela vaut toujours le coup d’agir.

Quand la blessure s’invite

Les causes des blessures au niveau des pieds sont nombreuses. Mauvais entraînement, surentraînement, chaussures inadaptées, surmenage kilométrique, terrain trop dur ou trop instable… Bref, il serait vain de vouloir toutes les recenser. Sans compter qu’à côté de ces facteurs favorisants externes (sur lesquels on peut toujours essayer d’intervenir), il en est un autre qui peut tout à fait causer lui-même des problèmes (et qu’il est beaucoup plus difficile de changer !) : c’est votre pied lui-même. Pronateur, supinateur, plat, creux… ? Chaque type de pied porte en lui une certaine propension à développer telle ou telle pathologie. « Un pied pronateur a plutôt une tendance amortissante. Un pied supinateur sera plutôt dans les pathologies en rapport avec les chocs d’impaction », explique ainsi Mickaël Bregmestre, podologue du sport.

Dans tous les cas, pour être posé, le diagnostic tiendra donc compte de l’origine de la douleur (talon, par exemple, en cas d’aponévrosite plantaire), mais aussi du profil particulier du coureur, de sa façon de s’entraîner, etc. Ce n’est qu’à l’issue d’un diagnostic complet (incluant des examens complémentaires, comme une IRM par exemple) que le traitement pourra être mis en place. Quelle que soit la blessure, elle engendrera la mise au repos. Les blessures du pied sont-elles courantes chez les coureurs ? Oh oui ! Fractures de fatigue au niveau des métatarsiens, aponévrosites plantaires, tendinites d’Achille font partie de celles que les spécialistes voient le plus.

Les chaussures en ligne de mire

Les chaussures sont souvent pointées du doigt en cas de problèmes de pied, à raison. Si elles ne sont pas adaptées au pied et à la nature du terrain, c’est le risque de blessure qui augmente. Entre trop d’amorti et pas assez, c’est toujours un peu la balance à trouver.

« L’amorti va à l’encontre de la stabilisation et donc de la performance sportive, mais trop de stabilité entraîne des chocs d’impact, forts nocifs pour les articulations. Un amortissement trop important peut provoquer une grande instabilité du pied, pouvant à moyen ou long terme causer entorses ou tendinopathies », explique encore notre podologue, Mickaël Bregmestre.

L’usure est aussi à prendre en compte. Tout dépend de votre niveau d’entraînement, du nombre de kilomètres parcourus par semaine et de la semelle, mais sachez qu’il faut prévoir une nouvelle paire tous les 500 à 1 000 kilomètres, au risque qu’elles ne remplissent plus leur fonction d’amorti. Attention, l’usure n’est pas forcément très apparente.

Quand consulter ?

Les problèmes de pied peuvent générer par répercussion des douleurs au niveau des genoux, des hanches, du dos… Il ne faut jamais les négliger. Pire, une douleur au niveau des lombaires peut avoir pour origine un problème de pied, alors même que l’on ne souffre pas au niveau des pieds. Il est donc impératif de consulter un professionnel à la moindre douleur, qu’elle survienne pendant l’entraînement ou après, qu’elle soit lancinante ou pas, qu’elle soit supportable ou non. Lui seul pourra trouver l’origine réelle du problème. Plus la prise en charge sera précoce, plus vous vous éviterez le risque d’une blessure chronique ou de complications, beaucoup plus complexes à endiguer. Dans tous les cas, l’arrêt de l’entraînement va de pair avec une récupération optimale. Il conviendra aussi de déterminer les causes du problème pour mettre en place un traitement efficace et éviter la récidive : modification de la chaussure, port de semelle, modification de l’entraînement…

Comment bien se préparer pour un ultra-trail ? Les conseils de Sébastien Chaigneau

Inutile de penser à un plan d’entraînement traditionnel lorsqu’il s’agit de boucler plus de 150 kilomètres dans les Alpes. Sur de telles épreuves, dépassant souvent 24 heures de course, avec des dénivelés plus importants que celui de l’Everest, il est impossible de se préparer avec un entraînement classique. Nous ne sommes pas dans le même effort, ni dans la même course ou dans la même durée. Pour se préparer au mieux pour une telle aventure, il faut d’abord savoir s’écouter, il faut respecter les étapes en avançant progressivement et en laissant le temps à l’organisme de s’habituer et de digérer les contraintes.

« C’est aussi tout ce qui fait la beauté de l’ultra, il est impossible de tout maîtriser, la part d’incertitude est très grande, chaque ultra est une surprise et un vrai pari. À chacun de mettre le plus de chances de son côté pour atteindre son but », analyse le champion de trail français Sébastien Chaigneau, grand connaisseur des ultras, vainqueur notamment de la Hardrock 100 Endurance Run aux États-Unis et troisième de l’Ultra-Trail du Mont-Fuji. 

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Voici néanmoins quelques lignes directrices pour se préparer au mieux en gardant bien à l’esprit que même la meilleure préparation du monde ne donnera jamais l’assurance de réussir : « Impossible de prévoir à l’avance les conditions de la course, le dénivelé et la météo, des paramètres qui ont une influence directe sur l’épreuve. »

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Une longue aventure

Se lancer dans une épreuve telle que l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (environ 170 kilomètres et 9 600 mètres de dénivelé positif) est une aventure que le coureur débutant ne pourra sûrement pas envisager au hasard et encore moins sur un coup de tête. Il faut de toute façon justifier d’une certaine expérience avant de pouvoir s’inscrire (système de points). Il vous faudra donc plusieurs mois (voire plusieurs années) pour être prêt à relever un tel défi. « L’objectif est d’abord d’essayer d’avancer en pensant à des cycles de préparation. Ceux-ci peuvent durer plus ou moins longtemps, ils vont permettre de travailler successivement les qualités indispensables en ultra, le dénivelé, le renforcement ou encore l’endurance. »

Une adaptation de l’organisme qui va donc demander du temps et de l’entraînement : « L’adaptation musculaire est la plus simple à acquérir, mais elle n’est pas la seule, explique Sébastien Chaigneau. Il ne faut pas oublier l’adaptation physiologique – pour s’habituer à s’alimenter durant l’effort, par exemple –, l’adaptation hormonale (le sentiment de satiété) et surtout l’adaptation mentale (la résistance à la longueur et à l’effort). Tout cela va demander du temps, et ces adaptations sont indispensables. Il faut considérer l’ultra comme un apprentissage de son corps, de la nature et du contexte dans lequel on se prépare à évoluer. »

Le renforcement général

Il vous faudra là aussi prévoir une préparation sur plusieurs mois, avec un important travail de renforcement musculaire, notamment au niveau des jambes et de la sangle abdominale (PPG). Il faudra également effectuer du travail de dénivelé, « en montée et en descente », car toute la particularité de ces épreuves hors normes réside dans la gestion de la distance et dans la résistance musculaire. « Idéalement, il faudrait faire une ou deux séances par semaine de renforcement musculaire des jambes et de la sangle abdominale, c’est fondamental, insiste notre expert, troisième de l’UTMB en 2011. L’objectif est d’améliorer sa gestion du dénivelé, en montée et en descente, sans oublier le gainage abdominal, le renforcement ou encore l’explosivité. » C’est tout l’intérêt des exercices en pliométrie, qui améliorent la capacité à produire un mouvement plus puissant et plus rapide. Ces séances comprendront des exercices d’explosivité et de vitesse d’exécution.

Travailler le dénivelé

Il n’y a pas de secret, pour aller vite en grimpant (et en descendant), il faudra faire des côtes. Deux sorties hebdomadaires en spécifique dénivelé sont un minimum, surtout pour des épreuves aussi longues que les ultras. L’objectif est de gagner en force et en tonicité, mais également d’améliorer le geste technique en prenant confiance dans ses appuis (surtout en descente). Les trails préparatoires sont donc un passage obligé, des épreuves de 50 kilomètres en moyenne avec du dénivelé qui vont vous permettre de vous préparer. Les exercices de côtes apportent aussi un plus pour tout le système cardio-vasculaire. Il faudra également varier les séances de côtes, en passant de pentes plus courtes et intensives à des montées plus longues pour travailler le seuil et la résistance en montée. « L’idéal est de se donner un thème pour chaque séance de côtes : un jour travailler la descente, une autre fois la vélocité, la technique ou la résistance. C’est un plus pour la préparation du coureur et cela permet de rendre les entraînements plus ludiques. »

Faire du long

Apprendre à courir (très) longtemps est évidemment une qualité fondamentale. L’objectif n’est pas pour autant d’enchaîner des journées entières en endurance durant le week-end, « mais plus de s’habituer à gérer des temps d’effort longs et discontinus, insiste Seb Chaigneau, en alternant des phases de course en endurance et des phases de marche active. Cela permet de s’habituer aux conditions de courses du trail et d’apprendre à gérer la fatigue durant l’effort». Le conseil sera donc d’alterner les phases de course et de marche sur du long. « Inutile cependant de dépasser 5 heures de course. Il vaut mieux voir la préparation dans son ensemble sur plusieurs mois que de se focaliser sur une ou deux séances particulièrement longues. »

La qualité

Des séances tout aussi importantes que le dénivelé ou le renforcement musculaire : « Les séances de VMA et de seuil long sont tout aussi importantes, les traileurs ont souvent tendance à l’oublier. Même pour des épreuves aussi longues basées sur la résistance et l’endurance, le développement de la VMA aura des conséquences sur les autres zones aérobies, donc sur l’endurance. » Il est intéressant de commencer un bloc de préparation spécifique VMA plusieurs semaines avant la course. Le traileur ne doit pas non plus laisser de côté les séances de seuil sur des fractions assez longues, « pour habituer l’organisme à tenir le rythme plus longtemps sur de longues distances ».

L’équipement

Plus que dans n’importe quel environnement, le matériel occupe en montagne une place très importante. C’est aussi un budget (parfois plusieurs centaines d’euros) : bâtons carbone (pliables ou non), surpantalon, sac à dos, poches à eau, vêtements techniques, lampe frontale… Sans oublier le plus important, c’est-à-dire les chaussures, qui seront choisies en fonction de l’épreuve. Selon les ultras, la liste de matériel peut être assez longue. « Il faut donc s’y prendre à l’avance, réfléchir et anticiper ses besoins plusieurs mois avant la course. Cela permet aussi de tester son matériel dans des conditions de course similaire, sur des séances longues. »

La Flip Belt, une ceinture pratique et agréable

Nous avions, depuis quelques semaines, été intrigués par un nouveau produit : la Flip Belt. Cette ceinture, composée de plusieurs ouvertures, se propose de transporter vos objets tels que Smartphone, baladeur, gels, barres de céréales, clés, etc… Sans aucun zip, juste en la retournant, la ceinture permet de ne rien laisser échapper pendant un run. Curieux, nous avons voulu la tester.

Une structure simple

Composé d’un tissu élastique antibactérien, la ceinture possède une structure tubulaire. Des ouverture placées tout le long de la ceinture permettent d’y insérer des objets. Une petite pince en plastique permet d’accrocher des clés à l’intérieur, pour plus de sécurité. Le tissu élastique permet d’introduire la main facilement à travers les différentes ouvertures. Une fois que les objets sont insérés dans la ceinture, il suffit alors de la retourner (d’où le nom de Flip Belt : la ceinture qui se retourne) pour que les ouvertures se situent contre votre corps et soient ainsi condamnées. Malin !

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Une ceinture agréable à porter

La Flip Belt est douce et agréable au toucher. Elle s’enfile facilement par les pieds et vient se poser en douceur au niveau de la taille. Une fois les objets insérés et la ceinture retournée, elle ne comprime pas, ne gène pas le mouvement, elle se fait très vite oublier. Aucun frottement n’est à signaler même après des heures d’efforts. Aucun ballotement ne vient troubler la foulée du coureur.

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Un système très pratique

Que ce soit sur un run domestique ou sur une course longue, comme un marathon ou un trail, nous avons souvent besoin de transporter avec soit des objets, tels que des clés, des gels, des barres et parfois son téléphone qui fait partie, bien souvent, du matériel obligatoire. Dans l’ensemble des objets cités ci-dessus, deux ont particulièrement tendance à nous agacer.

  • Les clés, avec leur perpétuel tintement, peuvent vite devenir une gêne pour le coureur. Ici, la ceinture contient parfaitement les objets et les empêchent de se balader. Impossible donc pour nos clés de tinter à chaque foulée.
  • Le Smartphone. Avec l’évolution de la technologie, ils sont équipés de plus en plus grands écrans et deviennent impossibles à caser dans des poches traditionnelles et même, dans certaines poches pectorales des sacs de trail. Ici, aucun souci, la ceinture est parfaitement élastique et permet donc d’y insérer les plus grands modèles de Smartphone (nous avons testé avec un Sony Xperia Z3).

On récupère également très vite les objets en y insérant complètement la main et on évite ainsi de s’énerver sur sa poche pour réussir à sortir un gel ou une barre par exemple.

Pour la suite ?

À l’issue de notre test, nous avions quand même deux petits regrets.

  • La ceinture n’est pas étanche et peut même s’alourdir rapidement si le coureur a tendance à transpirer de trop.
  • Elle pourrait dédoubler ses fonctions si elle proposait également des fixations pour un dossard.

Mais les responsables de la marque nous ont confié que ces innovations étaient dans les tuyaux.

En conclusion

La Flip Belt apporte enfin une vraie solution de portage léger pour des objets de tailles petites à moyenne. Elle est agréable à porter et se fait vite oublier. Elle fonctionne très bien et ne laisse échapper aucun objet quelque soit la vitesse. C’est un « must have » pour n’importe quel coureur.

Ceinture Flip Belt : 29 €

flipbelt.fr

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