La FFA veut taxer les courses hors-stade

EcoTrail
©Eco-Trail de Paris

L’information est presque passée inaperçue ce week-end. Relayée par nos confrères du Télégramme (lire l’article ici), présents à l’assemblée générale de la ligue de Bretagne, elle nous apprend que la FFA (Fédération Française d’Athlétisme), en la personne de son président, Bernard Amsalem, souhaiterait instaurer une « taxe » sur les engagements des coureurs aux courses hors-stade (route et trail). À l’image de la Fédération Française de Triathlon, cette taxe pourrait se présenter sous forme d’une « licence jour » qui permettrait au coureur de s’inscrire à une course unique.

Sécuriser la pratique

D’après Bernard Amsalem, cette volonté de la FFA tiendrait du fait qu’il est nécessaire de sécuriser la pratique. Cette licence permettrait ainsi de valider les certificats médicaux pour l’année, d’officialiser les résultats des coureurs et de leur offrir un ensemble de conseils sur leur pratique. Oui mais voilà… Les coureurs sont déjà dans l’obligation de fournir un certificat médical pour s’inscrire sur des courses. Les organisateurs fournissent déjà des résultats officiels. Quant aux conseils, nous sommes bien placés pour savoir que les pratiquants n’ont pas besoin de la FFA pour les trouver.

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Un vol caractérisé ?

Bernard Amsalem l’avoue même à demi-mot, si il tente malgré tout de faire croire que les intentions de la FFA sont bonnes et vont dans l’intérêt du coureur, il confie que cela aura pour but « de rallier chaque coureur à la Fédération« . Et de continuer : « Les coureurs hors-stade ont les moyens« . Une analyse surprenante de la part du président de la FFA.

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Un projet déjà bien abouti

Alors que l’on pensait initialement que ce projet soumis par le président n’en était qu’à un état embryonnaire, nous avons appris hier soir par des sources internes à la FFA que le projet aurait déjà été discuté longuement en interne, aurait été validé auprès du ministère, et devrait voir le jour au début de la prochaine saison. Alors que la FFA affirme vouloir fédérer les coureurs hors-stade, voilà qu’elle enchaîne les couacs stratégiques. En effet, il y a quelques semaines, elle annonçait déjà vouloir supprimer la musique et les écouteurs sur les courses hors-stade, musique qu’elle considère comme produit dopant.

Une pétition pour sauver le hors-stade

François d’Haene, également présent en Bretagne ce week-end, a rappelé que « la course doit rester un espace de liberté ». Pour ceux qui partagent cette idée, une pétition a vu le jour afin de lutter contre ce projet de la FFA. Vous pourrez la signer ici.

Recette du coureur : salade multicolore

Ingrédients pour 4 personnes

  • 200 g de bacon fumé ou de jambon cru sans le gras, coupé en lanières
  • 500 g de maïs cuit
  • 4 tomates bien mûres épépinées et coupées finement
  • 1 gros avocat bien mûr pelé, dénoyauté et coupé finement
  • 150 g de feta coupée en cubes
  • 2 échalotes finement émincées
  • 150 g de fromage blanc à 20 % de MG
  • 2 cuillères à soupe de jus de citron
  • Sel et poivre du moulin

Dans une grande poêle antiadhésive, faites griller le bacon (ou le jambon cru) jusqu’à ce qu’il soit croustillant comme une chips. Posez sur un papier absorbant (tamponnez éventuellement en cas de gras apparent) et réservez. Versez le maïs cuit froid dans un saladier, ajoutez les tomates émincées, l’avocat, les échalotes, les cubes de feta. Dans un bol, mélangez le fromage blanc et le jus de citron, salez et poivrez. Battez pour rendre la sauce un peu mousseuse. Disposez la salade dans les assiettes et nappez juste de sauce pour couvrir légèrement les ingrédients. Servez.

Astuce : vous pouvez utiliser des épis de maïs surgelés que vous ferez cuire 10 minutes dans l’eau bouillante salée. Laissez-les complètement refroidir et égrainez-les avant de les mettre dans le saladier.

Kilocalories par portion : 206 ; glucides : 19 g ; fibres : 6 g ; protéines : 9 g ; lipides : 12 g.

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Coureurs, attention au surentraînement !

Grégory, 36 ans, a tout d’un coureur heureux. Il s’entraîne pratiquement tous les jours et enchaîne quelques 50 Kilomètres par semaine. Il aime son sport et son sport l’aime. Bref, tout va bien. Enfin, presque… Si ce n’était ces grains de sable qui viennent gâcher de plus en plus régulièrement son entraînement. Ses résultats d’abord. Grégory a beau fournir toujours plus d’efforts, ses performances stagnent. Et puis, il y a cette fatigue et cette irritabilité, qui viennent de plus en plus souvent ternir sa légendaire bonne humeur. Le grain de sable était devenu caillou. Grégory en parle à son médecin traitant qui reconnaît tous les signes du surentraînement.

SURENTRAÎNEMENT : QUÉSACO ?

Le surentraînement se caractérise par une stagnation ou une baisse des performances alors même que l’on s’entraîne autant, voire plus. En cas de surentraînement, l’organisme, poussé au-delà de ses capacités, ne parvient plus à récupérer. Mettons tout de suite les choses au point : n’importe quel coureur peut être touché un jour ou l’autre par le surentraînement. Et pas uniquement le marathonien qui enchaîne les courses ou encore le coureur d’ultra qui repoussent ses limites. Car le surentraînement n’est pas tant la conséquence d’un entraînement trop poussé que celle d’une récupération avortée ou d’un objectif trop important que l’on se fixe trop vite. Le problème ainsi posé, vous le comprenez bien, tout coureur est vulnérable.

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LES RISQUES LIÉS AU SURENTRAÎNEMENT

Un coureur qui fait des sorties tout à fait raisonnables et ne parcourt qu’une dizaine de kilomètres par semaine peut souffrir de surentraînement. S’il ne récupère pas correctement, son entraînement peut le conduire au surmenage, de la même façon que le mordu qui avale le bitume. Le risque ? En premier lieu, une baisse des performances… Mais pas seulement. Des blessures plus courantes, aussi. Et tout un tas d’autres soucis auxquels vous n’auriez même pas pensé : troubles du sommeil, rhumes plus fréquents, maux de tête, libido en berne et même, dépression. Heureusement, le surentraînement n’est pas irréversible, loin de là. En adaptant son comportement, on peut rapidement retrouver la pêche, sur la piste mais aussi hors piste.

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DES SIGNAUX ÉVIDENTS

Le surentraînement est un état bien connu aujourd’hui. De nombreux spécialistes se sont penché de près sur la question et de larges études ont été menées. Sur le plan médical stricto sensu, les études ont mis en avant des similitudes chez les sujets surentraînés : un rythme cardiaque élevé, un taux d’acide lactique anormal, des chamboulements hormonaux, un système immunitaire moins performant. Mais, à moins d’être un rat de laboratoire, difficile de repérer ces signaux d’alerte. Le diagnostic tombe malheureusement souvent trop tard, après une déchirure musculaire ou une fracture de fatigue.

LE SURENTRAÃŽNEMENT MODIFIE VOTRE COMPORTEMENT

Pourtant, il y a quelque chose qui doit vous mettre la puce à l’oreille, sans que vous ayez besoin de faire une prise de sang : c’est votre humeur. D’après toutes les études menées sur le sujet, c’est même le premier symptôme du surentraînement, bien avant les défaillances physiologiques. Si l’agneau que vous êtes habituellement s’est transformé, sans raison apparente, en loup enragé, il y a quelques semaines, vous êtes en droit (ou plutôt en devoir) de vous demander si vous n’êtes peut-être pas surentraîné. Gardez toujours cela en tête, même si, en ce moment, votre humeur est au zénith. Car il est alors facile de remettre les choses en place : s’accorder un jour de repos supplémentaire, réduire un peu le rythme ou la longueur des entraînements… Plus vous attendez et plus votre temps de récupération devra être important et les changements profonds.

RESTEZ À L’ÉCOUTE DE VOS PROCHES

Ce qui ne veut pas dire non plus qu’au moindre découragement ou au moindre coup de sang, vous devez raccrocher vos baskets. Il est tout à fait normal d’avoir des périodes ou l’on se sent moins en forme, où l’on est plus taciturne. Interrogez-vous surtout si vos sautes d’humeur deviennent fréquentes ou si votre mauvaise forme dure plusieurs jours après l’entraînement. Pour vous donner des pistes sur votre état actuel, faites notre test : connaître ses limites. Restez également à l’écoute de votre entourage. Bien souvent, les épouses (ou les époux !), les parents ou les amis vont remarquer que quelque chose ne tourne pas rond avant le coureur lui-même.

LA RÉCUPÉRATION : LA BONNE PIOCHE

Beaucoup de coureurs investissent dans la course pour rester en forme malgré tout. C’est oublier que la course induit par elle-même de la fatigue et ne va pas faire disparaître celle de la vie courante. Il est donc primordial de s’accorder des temps de pause, avant l’entraînement et après : se ménager après une course ou un entraînement plus difficile, se préparer un repas sain et complet après une sortie… Mais aussi déléguer, ne pas se surcharger d’activités, conserver une hygiène de vie qui s’allie avec la course, au lieu d’appréhender la course comme une façon de contrebalancer une hygiène de vie inadéquate. Et surtout, ne jamais perdre de vue le plaisir de courir. Pensez à inclure un jour « off » dans votre planning, et réduisez vos volumes dès l’apparition des premiers signes de grosse fatigue.

Walsham et Lobozinski remportent la Verticale de la Tour Eiffel

1665 marches pour un dénivelé positif de 279 mètres, voilà ce qui attendaient les 60 participants (40 athlètes élites et 20 tirés au sort) ce vendredi 20 mars à l’occasion de la Verticale de la Tour Eiffel. La dernière petite née de l’Eco-Trail de Paris se présentait comme une exclusivité mondiale et le spectacle a bel et bien été au rendez-vous.

Avec un départ en contre la montre donné toutes les minutes, les coureurs se sont lancés à l’assaut de la Dame de Fer afin de tenter d’être le plus rapide à atteindre le sommet. Et à ce petit jeu c’est l’australienne Suzy Walsham (9’44sec) et le polonais Piotr Lobodzinski (7’50sec) qui ont été les plus fort.

On notera la belle performance de la française Christelle Dewalle qui termine deuxième en 10’22sec. Le premier français, Cédric Fleureton, termine 5e en 8’25sec.

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Les podiums :

Femmes

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  • 1 – Suzy WALSHAM (Australie), 9’44sec
  • 2 – Christel DEWALLE (France), 10’22sec
  • 3- Francesca ROSSI (Italie), 11’10sec

Hommes

  • 1 – Piotr LOBODZINSKI (Pologne), 07’50sec
  • 2 – Kiril NIKOLOV (Bulgarie), 8’12sec
  • 3 -Bernard DEMATTEIS (Italie), 8’12sec

Brooks Pure Grit 3, incroyablement souple

À l’approche de l’Eco-trail, nombreux sont les coureurs perdus dans leur choix de chaussures. Runnings ? Trails ? Légère ? Confortables ? On ne sait plus à quel saint se vouer. Nous devons l’avouer, chez Runner’s World nous nous prenons également la tête, d’autant que le choix qui s’offre à nous est large. Et pourtant, une chaussure a su, après de longues semaines de réflexion, tirer son épingle du jeu. Découvrez-ici notre test de la Brooks Pure Grit 3.

Légère

La Brooks Pure Grit 3 impressionne d’entrée avec des données techniques plus proches d’une running que d’une trail. En effet, son poids de 279 g (42,5 H) et son drop de 4 mm n’incitent pas à l’amener avec soi pour barouder. Mais, très vite, un doute s’installe quand on découvre ses crampons et son système Ballistic Rock Shield qui permet de lutter contre les chocs provenant du dessous de la semelle. Un système qui ne semble pas modifier la souplesse de la chaussure. Un ensemble de contrastes qui méritent une étude plus approfondie.

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brooks 2

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Quelle souplesse !

Pour notre test en vue de l’Eco-Trail de Paris, nous cherchions une chaussure capable d’apporter un certain confort et une bonne accroche sur les chemins mais surtout, une chaussure qui soit encore capable « d’envoyer » sur les 12 km de quais, si tant est qu’il reste des forces à déployer à ce stade de la course. Nous avons donc débuté notre test par…10 km de route. Si la chaussure n’était pas capable de satisfaire aux besoins du pied alors que la fraicheur est présente, il était dérisoire de penser qu’elle le ferait après 20 ou 40 km dans les jambes. Et là, émerveillement. Nous avions déjà rencontré des chaussures de trail très à l’aise sur route de part leur légèreté mais qui souffrait d’une certaine rigidité à l’impact. Ici, non seulement la chaussure est légère, non seulement elle est souple, mais en plus elle offre une foulée douce et agréable. Un bon point donc.

Une vrai trail

Le reste du test s’est déroulé sur le parcours de l’Eco-Trail ou dans les forêts avoisinantes. Sur terrains secs, on retrouve le même comportement que sur route avec un déroulé très agréable. En descente, la stabilité est assurée par les qualités intrinsèques du pied, bien maintenu par la bande latérale élastique comprise dans le mesh. Sur terrain gras (ce qui risque d’être le cas si la météo se confirme samedi), les crampons effectuent un travail impressionnant et permettent une bonne accroche ainsi qu’un débourrage efficace.

brooks 1

Attention au drop

Cette Brooks Pure Grit 3 est tellement confortable, souple et dynamique, qu’on en oublierait son drop de seulement 4 mm. Un non-initié ne devrait pas trop s’y risquer. Pour les autres, attention à la distance. Les tendons peuvent avoir tendance à tirer lorsque les kilomètres s’accumulent. C’est pourquoi nous encourageons le choix de cette chaussure pour le 30 km, allons tester l’expérience sur le 50 km samedi, mais la déconseillons pour le 80 km.

  • Amorti avant : 3/6
  • Amorti arrière : 3/6
  • Souplesse : 6/6
  • Poids : 279 g (42,5 H)
  • Drop : 4 mm
  • Prix : 120 €

Notes

  • Confort : 4/5
  • Stabilité : 4/5
  • Dynamisme : 5/5
  • Accroche : 4/5

Note Runner’s World : 17/20

4 bonnes raisons de se mettre à la marche nordique

© Eco-Trail de Paris

Appelé Nordic Walking (ou Sauvakävely, pour les puristes), la pratique nous vient des terres enneigées de Finlande et s’inspire du ski de fond. « On utilise des bâtons  pour simuler un effet de glisse, ce qui permet de travailler simultanément, dans un même mouvement, le haut et le bas du corps. On améliore ainsi la coordination générale. » Tous les samedis, Claude Leroy, coach athlé-santé à la Fédération française d’athlétisme et marathonien confirmé (record en 2 heures 36), voit arriver de plus en plus d’adeptes à ses entraînements. Chaque week-end, il anime deux marches dans le bois de Vincennes, et selon lui ce sport est bien plus physique qu’on ne le pense.

« On travaille beaucoup le cardio, mais ce type de marche favorise également la musculation des jambes et de la sangle abdominale. » Les bénéfices ne se limitent pas pour autant au renforcement musculaire, « la marche nordique permet aussi de renforcer le dos et la colonne, on améliore grandement la posture générale ».

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Une technique abordable

La pratique est finalement assez simple à maîtriser mais demande un peu d’habitude. Elle consiste à synchroniser la marche avec le balancement des bras, dans un mouvement naturel. « C’est une technique particulière qui nécessite une bonne coordination bras-jambes et une régularité dans le mouvement », insiste Claude Leroy. Avantage pour le marcheur (et accessoirement pour le coureur), « la marche nordique permet d’acquérir une bonne qualité de pied. Elle favorise l’utilisation de toute la voûte plantaire, en obligeant le marcheur à dérouler le pied et donc à l’utiliser vraiment ». Le rythme n’est évidemment pas imposé, « mais l’intérêt est tout de même d’avancer à une certaine allure, autour de 5 ou 6 km/h ».

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Même si la vitesse peut paraître dérisoire aux coureurs habitués des courses de 10 kilomètres, attendez-vous à ce que vos jambes chauffent quand même un peu : « Au fil des sorties, on trouve son rythme et on maîtrise la technique, ce qui permet de couvrir de bonnes distances, entre 20 et 40 kilomètres. »Le principe est de marcher les uns derrière les autres et de prendre tour à tour les relais. Chaque marcheur doit alors remonter la file pour prendre successivement la tête de la colonne.

Une pratique ludique

Peut-être avez-vous déjà croisé au détour d’un chemin de campagne ou en forêt un de ces groupes de marcheurs ? Bâtons fermement agrippés dans les mains, ils avancent d’un pas assuré et dans une ambiance plutôt bruyante. C’est l’autre intérêt de ce sport : la marche nordique permet de s’ouvrir aux autres.

« L’aspect convivial est très important, on peut parler, prendre un grand bol d’air en nature et faire du sport dans un même temps. » Comme dans toute pratique sportive, la marche demande de la régularité, les marcheurs se retrouvent donc régulièrement pour de longues sorties, parfois de plusieurs heures.

« Le contexte est également important, l’objectif est aussi de découvrir et de profiter du paysage. » Les marcheurs échangent des conseils, partagent les bons moments et les périodes plus difficiles où la fatigue physique se fait sentir, cela crée obligatoirement des liens.

Marchez comme vous êtes

Les bâtons sont évidemment indispensables pour pratiquer la marche nordique, puisqu’ils font toute la particularité du sport. « Il est important d’utiliser des bâtons prévus pour la marche nordique. Il faut qu’ils soient adaptés, donc suffisamment rigides et légers. Ils sont composés de 30 à 100 % de carbone, et les prix vont dépendre de cette quantité de carbone. Ce type de matériau reste assez cher. » Il existe aussi des bâtons pliables (trois brins), mais ils seront forcément moins rigides. En fait, on utilise sensiblement les mêmes bâtons qu’en trail, pour les courses de montagne notamment.

Le reste de l’équipement technique est emprunté aux coureurs : cuissard, T-shirt, veste sont rigoureusement les mêmes, « à l’exception des chaussures. La marche étant plus rasante que la course, les chaussures sont plus vite mouillées lors des sorties par temps humide ou dans la neige. Il faut donc plutôt se tourner vers des runnings avec une membrane imperméabilisée ou en Gore-Tex », conseille Claude Leroy.

De la marche au trail

La marche nordique est une activité accessible qui s’adresse à tout le monde, quels que soient l’âge ou la condition physique, « même s’il est vrai que les pratiquants seniors sont un peu plus nombreux à se tourner spontanément vers ce sport ». La marche reste par définition une activité complètement naturelle, car l’homme est physiologiquement « prévu » pour marcher. Elle n’inflige donc pas de traumatismes importants. De là à dire qu’il n’y a qu’un pas pour passer de la marche nordique au trail, le raccourci est facile, mais les deux activités sont pourtant effectivement complémentaires. Les coureurs confirmés ou traileurs éclairés pourront tirer avantageusement parti de la marche nordique. « La technique de marche avec les bâtons peut tout à fait être appliquée au trail, surtout en montagne, c’est un bon moyen d’améliorer le rendement. Grâce aux bâtons, certains coureurs peuvent atténuer de 30 % l’impact du poids du corps sur les articulations de la jambe lors de chaque foulée. »

Pourquoi faut-il soigner ses dents pour éviter les blessures ?

À ce sujet, l’étude menée lors des derniers jeux Olympiques de Londres est plutôt édifiante. Durant ces Jeux, l’équipe de l’University College London a étudié près de trois cents athlètes dans 25 disciplines différentes, et les résultats se sont révélés surprenants. La moitié des athlètes qui se sont présentés au cabinet dentaire lors de ces JO présentaient des problèmes de caries, les trois quart avaient des problèmes aux gencives ou souffraient d’érosion dentaire (source : http://bjsm.bmj.com).

Mais peut-on pour autant établir un lien direct entre caries mal soignées et résultats sportifs ? « De nombreux pays n’ont pas une grande facilité d’accès aux soins, les résultats sont donc majorés », nuance le Dr Mélanie Bana chirurgien dentiste, «en outre, il ne faut pas oublier que la majorité des soins durant les JO ont été réalisés dans les premiers jours avant les JO. Mais d’une manière générale, s’il y a encore trop peu d’études scientifiques sur le sujet, il existe un rapport certain entre infection et inflammation », poursuit la dentiste en charge des athlètes à l’INSEP (Institut national du Sport et de l’Expertise de la Performance), « ce qui est démontré aujourd’hui, c’est que les bactéries présentes dans la bouche pénètrent dans le réseau sanguin et circulent dans tout l’organisme », complète le Dr Michel Clauzade, chirurgien dentiste à Perpignan et auteur de différents livres sur la question. Et lorsqu’on sait que la bouche est généralement le siège permanent d’une myriade de bactéries, on peut s’effrayer des conséquences sur d’éventuelles blessures, que l’on soit champion de marathon ou coureur amateur.

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Les dents et l’infection

« Dans certains cas, un foyer infectieux – autour d’une dent de sagesse qui n’a pas réussie à sortir complètement par exemple – peut entretenir des inflammations dans des zones déjà soumises à de fortes contraintes, fragilisées par la pratique et par la répétition du geste », ajoute le Dr Bana. Chez le coureur, ces zones à risque concernent plutôt les tendons et les muscles des jambes. L’infection va agir un peu comme un amplificateur en maintenant l’organisme dans une sorte de bain inflammatoire permanent. En se diffusant dans le sang, les bactéries peuvent être responsables d’inflammations diverses et variées, « c’est le principe de l’infection focale », souligne le Dr Clauzade.

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« Il y a encore quelques années, on contrôlait systématiquement les dents avant une opération qui touchait les os ou le secteur cardiaque, mais aujourd’hui avec les antibiotiques, les chirurgiens ont tendance négliger ce bilan dentaire ». Cette relation spécifique entre infection dentaire et inflammation est aujourd’hui systématiquement vérifiée chez tous les champions. « La santé des sportifs de haut niveau est réglementée par le code de la Santé Publique. Les fédérations sportives ont l’obligation d’organiser la surveillance médicale réglementaire de leurs sportifs », explique le Dr Bana qui voit défiler dans son cabinet de l’Insep des athlètes venus de toutes les disciplines. « Lorsqu’on constate qu’un sportif à tendance à se blesser régulièrement ou qu’il est sujet à des inflammations persistantes, c’est une de nos premières pistes de recherche ».

Même si généralement la blessure n’est pas la conséquence directe d’une infection dentaire, celle-ci aura d’autant plus de mal à cicatriser que l’organisme devra lutter sur plusieurs fronts à la fois. C’est un peu comme vouloir éteindre un incendie en soufflant dessus, cela prend plus de temps et le résultat n’est pas garanti, « les tissus vont mal se réparer, et beaucoup plus lentement car la persistance du foyer infectieux va retarder la cicatrisation normale ». Conclusion, dans le cas d’une tendinite rebelle à tous les traitements, il sera donc toujours intéressant de faire d’abord un bilan dentaire complet.

Le rôle de l’implantation

Si les infections dentaires sont mises en cause dans la cicatrisation de certaines inflammations, les dents peuvent être également responsables de nombreux problèmes de posture, souligne le Dr Bana, « aujourd’hui on sait que l’implantation dentaire, ce que l’on appelle l’occlusion dentaire, a une influence directe sur le développement de certains déséquilibres liées à la posture globale ». Pour résumer, la manière dont nos dents ont poussé et sont positionnées dans la bouche, va influer sur la posture et donc dans l’apparition de certaines tensions musculaires.

Un sportif peut tout-à-fait avoir une dentition parfaitement saine « mais à contrario, le placement des dents dans la bouche peut peser sur la mandibule et provoquer des tensions musculaires qui par ricochet vont rebondir sur toute la posture générale », complète le Dr Clauzade, « les dents sont de véritables capteurs posturaux innervées par le nerf trijumeau. Une mauvaise position de la mandibule provoquera une mauvaise position de la tête dans l’espace, et qui influencera à son tour les autres capteurs posturaux comme l’oreille interne, l’œil ou le pied. Conséquence, les 5 chaînes posturales qui partent de la tête seront alors perturbées de la tête au pied ».

dents 2

Il faut garder à l’esprit que le plus dommageable pour un sportif, ce sont toujours les pathologies dites transversales, car « si la mandibule est décalée par rapport au crâne, cela va obligatoirement créer des asymétries posturales, entraînant des tensions ». Des asymétries qui peuvent alors provoquer des compensations d’un côté ou de l’autre (on court plus sur une jambe par exemple).

La solution peut passer par une correction de la position de la mandibule, avec pour effet un réalignement de la posture et une harmonisation des contraintes, « on peut mettre en place une gouttière pour corriger l’alignement de la mandibule par rapport au crâne, mais il faudra également consulter un ostéopathe pour travailler l’ensemble du corps après la pose de la gouttière. L’un ne va pas sans l’autre ». Les dents tout comme les yeux peuvent avoir des conséquences sur la posture générale, « même un léger défaut de convergence peut entraîner de réelles conséquences chez un sportif de haut niveau », complète le Dr Bana. Dernier point important selon le Dr Clauzade, « les répercussions posturales sont toujours homolatérales, elles apparaissent du même côté que la dent infectée ou à que l’articulation mal alignée ».

Identifier les causes

Aujourd’hui on privilégie une approche pluridisciplinaire, les médecins et les spécialistes essayent d’appréhender le sportif dans sa globalité pour identifier toutes les causes potentielles, « vérifier les dents, faire un examen bucco-dentaire complet, n’est qu’une partie du travail, aujourd’hui nous essayons d’avoir une approche où le chirurgien-dentiste trouve sa place dans une équipe thérapeutique composée d’O.R.L., de rhumatologues, de psychologues, de kinésithérapeutes ou d’ostéopathes. Tous travaillent ensemble pour identifier plus facilement la cause d’un problème ». Selon le Dr Clauzade, « ce champ d’activité comprend plusieurs disciplines, il permet de déterminer quel capteur est en cause dans la mauvaise posture et donc source potentielle de blessure ».

Une fois trouvée la cause réelle, « l’amélioration est souvent instantanée, bien souvent le sportif ressent un mieux-être immédiat, la cicatrisation ne se fait pas instantanément, mais au moins le processus n’est plus retardé ou empêché par une inflammation persistante. La blessure va guérir normalement, l’inflammation va disparaître progressivement ». Pour nos deux dentistes, il faut donc « arrêter de traquer le symptôme pour s’intéresser davantage au dysfonctionnement du système. L’homme est avant tout un système vivant adaptatif complexe. La recherche des causes est souvent bien plus économe que l’acharnement médical sur les symptômes ». On ne le sait que trop bien, souvent les symptômes ne sont que les conséquences de problèmes plus profonds.

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Marathon des Sables : les conseils de Laurence Klein

Devenu étape de l’Ultra Trail World Tour, le Marathon des Sables est une épreuve exigeante qui se décline en 5 étapes réparties sur une semaine à travers le désert marocain. Les concurrents devront parcourir les quelques 300 km en autosuffisance totale à travers le sable, les dunes et les rochers, en bravant la soif, la chaleur et le vent.

Pour bien appréhender cette épreuve, Laurence Klein, triple vainqueur de l’épreuve (2007, 2011, 2012) nous a livré ses précieux conseils pour se préparer et s’équiper. Découvrez-les en vidéo.

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Laurence Klein repartira en avril pour la 30e édition du Marathon des Sables. Pour ceux qui souhaiteraient bénéficier de plus amples conseils de cette championne, elle propose des stages pour se préparer à cette course mythique et livre quelques astuces sur son site. Retrouvez toutes les informations ici : www.laurenceklein.com

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Semi-Marathon de Paris : mieux mais…

Le Semi-Marathon de Paris est la course sur route incontournable du début de saison. Placée début mars, elle permet de visiter la Capitale, bien souvent, sous un soleil radieux, et sert de test ultime aux engagés sur le Marathon de Paris un mois plus tard. Cependant, l’année dernière, l’organisation de la course, A.S.O, avait essuyé des critiques concernant quelques points logistiques. Le tee-shirt en coton imprimé à la dernière minute (les vrais tee-shirts étant restés bloqués en douanes) et les ravitaillements quasi-inexistants pour la queue de peloton justifiant la colère des finishers. Cette année, A.S.O a-t-elle corrigé le tir ? Cette édition 2015 a-t-elle était un franc succès ? Nous avons mené notre enquête.

Semi-Marathon de Paris 2015 : le village

Placé, comme à son habitude, au Parc Floral à Vincennes, le village a permis d’accueillir les quelques 44 000 inscrits à l’épreuve. Le salon est rodé, bien que bien moins imposant que le Salon du Running qui se tient avant le Marathon de Paris.

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Semi-Marathon de Paris 2015 : le parcours et ses nouveautés

Cette année, l’organisation a décidé de faire partir la course dans le sens anti-horaire. Au lieu de partir le long du Parc Floral pour rejoindre l’hippodrome de Vincennes, puis Charenton et Bastille, cette année les concurrents se sont élancés en direction du Zoo, puis Porte Dorée, Daumesnil, etc… A peu de choses près, le parcours était donc inversé par rapport à l’année dernière. Un parcours décrit comme plus roulant par l’organisation. Sur ce point, les avis étaient partagés à l’arrivée. En effet, depuis le 14e km et jusqu’à l’hippodrome, le terrain ne fait que remonter, coupant les jambes des coureurs à la fin de leur effort. Autre nouveauté cette année, le départ par vagues destiné à répartir les concurrents de plus en plus nombreux sur le parcours. Si cela ne changeait rien pour les premiers partant, les derniers, eux, prenaient le départ après l’arrivée des premières vagues. Cela n’a, cependant, pas eu l’air de déranger les participants. « On peut dormir comme ça !  » « C’est bien, ça permet de répartir, à condition que les gens respectent leur sas« , pouvait-on entendre de la part des derniers arrivants. Un bon point pour A.S.O donc.

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Semi-Marathon de Paris 2015 : les goodies

Objet de controverse de l’édition 2014, le tee-shirt était au centre de toutes les discussions pré-course. Si A.S.O a fait l’effort de produire un tee-shirt technique, on est encore loin des tee-shirts Adidas de l’édition 2013. Le sponsor officiel n’apparait même plus sur l’objet. La coupe du tee-shirt, quant à elle, est très approximative. Étonnant pour une course d’une telle envergure (et aussi chère…). La médaille, au contraire, est très belle. En forme de chronomètre, elle est massive et réconforte le coureur au bout de son effort.

Semi-Marathon de Paris 2015 : les ravitaillements

Au nombre de quatre, les ravitaillements étaient bien placés sur la course. Un au 6e, un au 12e, un au 16e et un à l’arrivée, ils permettaient de bien gérer son effort. Encore fallait-il qu’il y en ait pour tout le monde. Comme l’année dernière, A.S.O a appliqué la politique du « premier arrivé, premier servi« . En effet, nous avons interrogé Céline Virion qui a pris le départ depuis le dernier sas. « Des ravitos ? Quels ravitos ?« , nous a-t-elle confié à l’arrivée de sa course. Et d’ajouter, « heureusement que je prends ce dont j’ai besoin avec moi. Quand on avait de la chance, il restait de l’eau, mais ça s’arrête là. Sur un semi ça peut passer, mais j’espère que ce ne sera pas comme ça au Marathon car il y aura de la casse. D’ailleurs j’ai vu beaucoup de gens par terre avec les secours qui les prenaient en charge« . Un point qui n’a donc pas été corrigé par A.S.O.

Bilan

Le Semi-Marathon de Paris est une course qu’il est difficile de manquer. Idéalement située dans le calendrier, souvent bénie par la présence du soleil et parcourant les rues de l’une des plus belles villes du monde, elle attire et attirera toujours les foules. Cependant, l’organisation devra rapidement accepter que la logistique n’est plus parfaite et devra fournir des efforts afin de satisfaire l’ensemble des concurrents, qui a terme, finiront peut-être par se lasser et choisiront des courses alternatives. Elles sont de plus en plus nombreuses à faire de l’ombre à Paris !

Polar M400 : la petite sœur parfaite

Polar, marque finlandaise de montres cardiofréquencemètres est une référence en la matière. Après le succès de la V800, Polar a présenté pour cette saison la M400, sa petite sœur. En effet, cette montre destinée à la course à pied, reprend les principales bases de la montre de triathlon. Nous avons eu l’occasion de la tester pour vous.

Fonctions

  • Montre
  • GPS
  • Altimétrie GPS
  • Fréquence cardiaque (en option)
  • Exercices programmables via Polar Flow
  • Autonomie = 10 h
  • Étanche à 30 m

Contenu de la boîte

A l’intérieur de la boîte de la M400 on retrouve la montre, bien sûr, mais également le câble USB qui sert à l’alimenter, et la ceinture cardiaque Polar H7.

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Look et confort

La Polar M400 est assez sobre. Elle existe en blanc ou en noir et possède un grand écran permettant un affichage agréable. On retrouve la même configuration que la V800 au niveau des boutons : 3 à droite et 2 à gauche. Le bracelet en silicone est très doux et agréable. La montre s’adresse aussi bien aux hommes qu’aux femmes, même si ces dernières nous ont avoué que l’engin demeurait encore un peu imposant malgré un effort notable de la part de Polar.

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Look + confort : 3,5/4

Précision des données GPS

Lors du test de la M400 nous avons été surpris par l’écart qui pouvait exister entre les données GPS de cette dernière et celles de la V800. Curieux, nous avons menés nos recherches et sommes tombés sur un excellent article traitant des diverses précisions des montres GPS (à lire ici). Il s’avère que la Polar M400 est la moins précise et la moins juste des montres testées. De notre côté, nous avons trouvé que la montre captait très rapidement les satellites mais, qu’effectivement, elle avait tendance à sous-estimer les distances. Cette différence reste malgré tout infime et ne perturbe pas l’utilisateur dans ses séances.

Précision des données GPS : 2/4

Capteur cardiaque

Polar est une référence en matière de cardio. La ceinture Polar H7 fonctionne par Bluetooth. On peut bien évidemment isoler sa fréquence en la synchronisant à la montre (et ainsi éviter de capter les ceintures des voisins lors d’une course). Elle est agréable à porter, capte très vite la fréquence et ne la perd jamais (sur l’ensemble de notre test). Les zones de fréquences cardiaques sont programmables sur Polar Flow pour être certain de travailler à la bonne fréquence. Il existe également des tests fitness à réaliser au repos et qui analysent votre fréquence cardiaque et établissent votre niveau de pratique et de fatigue.

Capteur cardiaque : 4/4

Programmation des exercices

Pour les mauvaises langues qui affirment que Polar ne propose pas de programmation d’exercices sur sa montre, cela est faux ! Il est vrai qu’il est impossible de programmer sa montre en direct. Mais une simple connexion sur Polar Flow permet de programmer n’importe quelle séance, en distance, en temps, libre ou avec des zones cardiaques. On peut répéter des fractionnés. Pour le moment nous n’avons pas trouvé de limite à cette utilisation. Il suffit ensuite de synchroniser sa montre, soit par câble USB, soit par Bluetooth à travers un Smartphone ou une tablette.

Autonomie

10 heures pour une montre de running, c’est largement suffisant. Pour du trail court cela passe encore. Pour du trail long ou de l’ultra, hors de question d’amener cette M400. Cependant, ce n’est pas du tout la cible de Polar. Pour la gamme de prix à laquelle elle appartient l’autonomie est correcte.

Autonomie : 2,5/4 

Plateforme

Polar Flow est une plateforme très complète. Les habitués de l’ancienne plateforme Polar, Personal Trainer, ont pu au début être déroutés, mais par la suite tout est très simple d’utilisation. La plateforme est complète, permet de gérer son agenda d’entraînement, d’analyser de nombreuses manières ses séances, de partager avec la communauté, de programmer ses exercices, etc… Pour le moment, la seule chose que Polar Flow ne fait pas, c’est de permettre à d’autres applications telles que Running Heroes ou Strava de se connecter pour exporter automatiquement les séances. Une solution manuelle existe cependant qui consiste à exporter la séance en .tcx et de l’importer sur la plateforme externe.

Plateforme : 3,5/4

Conclusion

La Polar M400 bénéficie des améliorations développées pour la V800 et se positionne donc comme une excellente montre de running à moins de 200 euros. Sur ce créneau, elle est pour nous la meilleure montre du marché. Des améliorations software sont à prévoir, dont une qui permettra d’utiliser sa montre comme Smartwatch (mais chut, c’est en off !)

Polar M400

Prix public conseillé : 149€ sans cardio, 199€ avec cardio

Note Runner’s World : 15,5/20

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Entraînez-vous !

Une bonne santé

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Alimentation

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