Un régime sans gluten quand on court, la bonne solution ?

Un régime sans gluten quand on court, la bonne solution ?

Certains coureurs, souffrant de troubles intestinales, peuvent être affectés par le gluten, une protéine que l’on retrouve notamment dans le blé et les pâtes. Le gluten serait responsable de douleurs intestinales, de blessures, de fatigue et même de dégénérescence osseuse. Cela touche 1% de la population. Cependant, l’apparition de nouvelles formes de gluten, dans de nouvelles céréales, plus difficiles à digérer, peut être l’une des raisons de l’augmentation de l’intolérance au gluten.

Un régime sans gluten, une source d’énergie ?

Certains coureurs en bonne santé ont affirmé se sentir bien mieux après avoir arrêter le gluten. Mais cela peut être essentiellement lié à la nourriture par laquelle ils ont substitué le gluten comme des légumes, des fruits et autres céréales ne contenant pas de gluten. Cependant, certains aliments à base de gluten contiennent une source énorme de nutriments, et les coureurs ne devraient pas changer radicalement leur régime sans avoir été diagnostiqués intolérants ou sans maladie intestinale révélée.

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Comment établir un régime sans gluten ?

Si malgré tout, vous deviez passer à un régime sans gluten, Runner’s World France vous donne quelques pistes pour y arriver. Vous devrez éviter les pizzas, les pâtes et le pain. D’autres aliments, moins évidents, peuvent également contenir des formes de gluten, comme les glaces, les soupes, les sauces, etc… Regardez les étiquettes, si un produit contient du blé, il faudra immédiatement l’éliminer. Il faudra alors vous faire aider par un professionnel afin de vérifier que l’ensemble de vos apports nutritifs soit assuré.

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La cryothérapie : on l’a testé pour vous

La cryothérapie : Runner’s World France l’a testé pour vous.

L’Institut National du Sport de l’Expertise et de la Performance (INSEP) est le repère de nombreux sportifs de très haut niveau français. C’est là-bas que nombre de nos médaillés olympiques s’entrainent et étudient. C’est aussi là-bas qu’est installé l’un des plus gros centres de santé pour sportifs. Au sein de ce centre, on retrouve une salle de cryothérapie à corps entier qui permet de favoriser la récupération du sportif, améliorer ses performances et prévenir les récidives de pathologies. Les blessures que l’on cherchera à cibler seront les pathologies musculaires et inflammatoires de l’appareil locomoteur.

La Cryothérapie, comment ça marche ?

Votre corps va subir un choc thermique (jusqu’à -110°C à l’extérieur) qui va faire diminuer fortement la température de votre peau (de 32°C à 10°C environ). Ce phénomène entrainera une vaso-constriction de vos tissus musculaires qui aidera à traiter certaines lésions. De plus, la respiration dans un milieu froid va entrainer la stimulation de certains récepteurs nerveux qui vont déclencher la production d’hormones qui agiront fortement sur la récupération.

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Concrètement, la cryothérapie comment ça se passe ?

Vous devez tout d’abord subir un léger examen médical afin de vérifier que vous ne présentez aucune contre-indication (problèmes cardiaques, pulmonaires, blessures cutanées, etc…). Une fois cet examen validé, vous vous équipez d’un maillot de bain, de chaussettes, de gants et d’un bonnet, et vous pénétrez dans la triple chambre. Triple ? Oui car elle contient trois pièces chacune de températures différentes (-10°C, -60°C et -110°C). Le but est d’aller le plus rapidement possible à la dernière chambre afin de bénéficier d’un réel choc thermique. Là, vous restez 3 minutes à -110°C en marchant lentement. On vous passe de la musique et le médecin de l’INSEP vous parle calmement à l’aide de haut-parleurs. Vous êtes bien et la sensation de froid n’est pas si désagréable que çà. Au bout des trois minutes vous ressortez et retrouvez très rapidement votre température initiale.

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Comment se sent-on après une séance de cryothérapie ?

Les jambes, après une séance de cryothérapie, ont tendance à s’alléger. Cependant pour traiter correctement des blessures, ou pour relâcher toutes les tensions liées à la pratique intensive du sport, il est conseillé de pratiquer une dizaine de séances (sur deux semaines) une fois tous les six mois.

Le centre de cryothérapie de l’INSEP est ouvert aux grand public. Il vous en coutera 330€ pour 10 séances. Un tarif, qui, finalement, n’est pas si excessif que çà !

The Color Run : une autre manière de courir Paris

The Color Run™ est un concept venu des Etats-Unis, où le but n’est pas de courir contre le chronomètre mais uniquement pour le plaisir. Le principe est simple, il suffit de venir habillé tout en blanc, seul ou en équipe et de courir le long d’un parcours où vous serez aspergé de poudres de différentes couleurs. Vous devrez alors terminer le plus coloré possible en ayant pris le maximum de plaisir.

5kms séparent le départ de l’arrivée entre l’Hôtel de Ville et le Trocadéro. Ces 5kms seront découpés en 5 zones de couleurs différentes (jaune, vert, bleu, mauve, rose), afin de finir en multicolores. La poudre, rassurez-vous, est entièrement naturelle à base de fécule de maïs. Elle n’est absolument pas dangereuse pour la santé et est même comestible. Le goût n’est cependant pas transcendant (oui les organisateurs ont gouté !)

The Color Run aura lieu le 13 avril 2014. Le départ se fera à partir de 9h30.

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Pour le moment toutes les places sont parties, mais de nouveaux dossards seront disponibles à partir du 24 mars.

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Toutes les informations sont disponibles sur le site de The Color Run.

Découvrez la vidéo de présentation de The Color Run.

Luttez contre les entorses, renforcez vos chevilles.

éviter les blessures
Luttez contre les entorses, renforcez vos chevilles.

Qu’est-ce qu’une entorse ?

Une entorse est un mouvement d’hypermobilisation d’une articulation. A trop accentuer un mouvement le ligament subi une tension trop importante qui peut même entrainer sa rupture. De la simple foulure à l’arrachement ligamentaire, les entorses possèdent différentes intensités. Pourtant, il est important de leur accorder une grande attention.

Que faire après une entorse ?

  • Mettre de la glace. La première chose à faire est de glacer. Cela va soulager l’inflammation et limiter le gonflement.
  • Diagnostiquer. Il faudra analyser la gravité de votre blessure par un professionnel.
  • Repos. Une fois l’entorse confirmée, il faudra continuer de glacer tout en accordant du repos au pied.
  • Renforcement. Avant toute reprise il faudra respecter une période de renforcement musculaire afin de stabiliser la cheville et d’éviter les entorses à répétition.

Comment renforcer ma cheville ?

  • Chez un kiné des mouvements spécifiques peuvent être réalisés sur plateaux instables. Les muscles de votre jambe inférieure s’activeront alors afin d’aider votre cheville à stabiliser sa position.
  • Tout le monde n’a pas de plateaux instables chez lui. Aussi les mouvements réalisés peuvent également se faire sur sol stable. L’efficacité sera moindre mais toujours intéressante. Pour cela, positionner vous sur un seul pied, fléchissez légèrement le genou, et vous devriez sentir votre cheville s’activer dans tous les sens. Les muscles cherchent à trouver l’équilibre, c’est ce qu’on appelle la proprioception. Si vous souhaitez accentuer la difficulté, fermez les yeux, vous verrez alors qu’il est encore plus difficile de stabiliser sa cheville (attention quand même de ne pas tomber !)
  • Stabilisez votre cheville avec un poids. Une autre méthode, moins connue, consiste à s’asseoir sur une surface plane et de travailler sa stabilité à l’aide d’un poids placé au bout du pied. Placez, tout d’abord une serviette roulée sous votre jambe (comme sur l’illustration) afin d’éviter de tirer sur votre dos. Ensuite, trouvez une longue chaussette de style football. Remplissez la avec un élément de 0,5 à 1kg. Attachez le tout autour de votre pied et faites passer le poids entre votre gros orteil et le deuxième orteil. Laissez ensuite votre cheville plonger complètement vers le bas sous l’effet de la masse. Tranquillement, relevez votre cheville vers le haut, puis contrôlez la descente. Réalisez 2 séries de 10 à 12 répétitions. Ensuite faites la même chose, mais cette fois-ci en diagonale : ramenez votre cheville vers le haut et l’intérieur de votre jambe, puis recommencez en la ramenant vers le haut et l’extérieur de votre jambe. Le premier mouvement dessinera la première branche d’un « V » et le second mouvement la deuxième branche. Là aussi, 2 séries de 10 à 12 répétitions devront être réalisées.

Vous voilà désormais paré pour renforcer vos chevilles et conservez votre stabilité sur tous les terrains.

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Courir avec sa fréquence cardiaque

fréquence cardiaque
Courir avec sa fréquence cardiaque.

Le cœur, outre la dimension romantique qu’il peut avoir, est l’organe qui permet de faire circuler le sang à travers notre corps. Lorsque l’on pratique une activité physique, nos muscles ont besoin de plus de sang et la fréquence cardiaque s’accélère afin de combler ce besoin. Plus l’effort est intense et plus notre fréquence cardiaque augmentera. Cette relation est linéaire et peut se mesurer à l’aide de n’importe quelle cardiofréquencemètre fourni avec les montres de running modernes.

Les termes techniques

Malheureusement, lorsque l’on doit parler techniques et technologies, des termes barbares peuvent apparaître. Nous décortiquons avec vous leur signification.

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BPM : battement par minute, il s’agit ici simplement de votre pouls (le nombre de fois que votre cœur bat par minute). Au repos, un adulte possède une fréquence cardiaque moyenne de 60bpm. En comparaison, Kilian Jornet, la star du trail running, possède une fréquence cardiaque au repos de 28bpm (son cœur bat moins d’une fois toutes les 2 secondes) !!!

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FCM : en opposition à la fréquence cardiaque au repos, la Fréquence Cardiaque Maximum, ou FCM, correspond au nombre le plus élevé de battements par minute qu’un individu peut atteindre lors d’un effort physique. Elle est propre à chacun et dépend de différents facteurs, comme l’âge, le niveau de forme, les conditions extérieures, ou l’hérédité.

Comment trouver sa fréquence cardiaque maximum ?

Plusieurs astuces existent pour calculer sa FCM :

  • Une formule très approximative consiste à dire que : FCM=220-âge. Ainsi, une personne de 25 ans aura, une FCM de 195bpm ! Attention il ne s’agit ici que d’une estimation et cette formule peut ne pas s’appliquer à votre cas. Elle reste cependant un bon outil lorsque l’on ne peut pas réaliser de test sur piste ou en laboratoire.
  • Le test sur piste : Commencez toujours par 10 minutes de footing pour vous échauffer. Augmentez progressivement l’allure, de 0,5 km/h toutes les minutes, jusqu’à ne plus pouvoir accélérer. A la fin, la fréquence cardiaque affichée sur le cardio sera alors très proche, voire égale, à votre FCM.
  • Le test en laboratoire : Il est le plus précis et consiste à réaliser un test d’effort sur tapis de course en centre hospitalier spécialisé en médecine du sport. Vous déterminerez tous vos seuils cardiaques ainsi qu’éventuellement votre VO2max (la quantité d’oxygène que vous êtes capable de consommer, donc d’apporter à vos muscles).

Cela sert-il réellement ?

Stéphane Doutreleau, cardiologue, médecin du sport et ultra-traileur précise « En course à pied, l’entrainement est basé sur la pratique régulière de différentes allures : pour simplifier, l’endurance, le seuil et la vitesse. Un cardio permet de travailler aux bonnes intensités pour être plus précis dans son effort et atteindre l’objectif voulu dans la séance. Lors d’une sortie longue, par exemple, nous avons toujours tendance à aller trop vite, alors que l’efficacité de la séance dépend d’abord du respect de la bonne intensité. C’est avant tout un entrainement en endurance. Utiliser un cardio va vous aider à rester dans la bonne zone cardiaque, celle censée apporter un vrai bénéfice au coureur. »

Quelle fréquence cardiaque pour quel entrainement ?

Chaque type d’entrainement (fractionné, seuil, allure marathon, endurance) possède une allure, et donc une fréquence cardiaque, qui lui sont propres. On parlera alors en pourcentage de notre FCM.

  • Endurance : 65 à 75% de la FCM.
  • Allure Marathon : 75 à 85% de la FCM.
  • Sortie au seuil (allure 10km à semi) : 85 à 95% de la FCM.
  • Fractionné : 95 à 100% de la FCM.

Il faudra alors chercher à rester dans ces zones afin d’optimiser au mieux une séance en fonction de son allure. Sur course, ces intervalles permettent d’éviter soit de se laisser emporter par son euphorie, soit de trop s’endormir !

Quelles sont les limitations ?

Un phénomène de « dérive des pulsations cardiaques » peut apparaître sur des séances très intenses de type fractionné. Sur piste donc, il est préférable lors d’une séance rapide spécifique, de se fier à ses temps de passages (et donc à sa vitesse) plutôt qu’à son cardio. Pour tous les autres types de séances, votre fréquence cardiaque sera votre meilleure amie.

La Team Tomtom fait son Semi de Paris.

Après Nice-Cannes, voilà que Christophe Pinna et sa Team Tomtom posent leurs runnings à Paris. Leur cible, le Semi de Paris. Lors de cet événement international, la Team Tomtom a équipé de leur nouvelle montre GPS plusieurs amateurs, dont certains réalisaient leur première course officielle. Sous la direction de Christophe Pinna, ancien champion de karaté, ils ont suivi un entrainement intensif afin de pouvoir courir le Semi-Marathon de Paris en toute sérénité. Le jour J, ces passionnés se retrouvent afin vivre leur propre exploit.

Retour en image sur un dimanche pas comme les autres pour la Team Tomtom.

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Le Trail du Ventoux, les pieds dans la neige.

Le Trail du Ventoux, les éléments se déchainent.

Le Trail du Ventoux est désormais un parcours incontournable du circuit trail français. La course propose deux parcours, un 26km et un 46km sur les pentes du géant de Provence et ouvre le bal du Salomon Skyrunner France Series.

Des conditions compliquées

A moins d’une semaine de la course, toute l’organisation s’active afin de rendre praticable un parcours rendu difficile par de fortes chutes de neige. Malgré tout, les concurrents du 46km ne pourront pas y échapper. 15km environ devront se pratiquer sur neige. Aussi, les organisateurs conseillent fortement de prévoir les équipements pour snow trail. De plus, un communiqué indiquant que les membres inférieurs et supérieurs ne pourront être découverts pendant la course (pas de short et de tee-shirt donc) a été envoyé par l’organisation. Une liste complète du matériel obligatoire vous sera fournie lors du retrait des dossards, nous vous conseillons cependant de la consulter sur le site du Trail du Ventoux.

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Un plateau relevé

On le disait, le Trail du Ventoux est un événement incontournable du trail français, bénéficiant, de plus, de sa place d’ouverture du Salomon Skyrunner France Series. Aussi, on retrouvera de nombreuses têtes d’affiche aussi bien chez les hommes que chez les femmes.

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Chez les messieurs on retrouvera notamment : Thomas Lorblanchet, François D’haene, Andy Symonds , Julien Chorier, Christophe Malardé, Thibault Baronian Sébastien Camus, Sylvain Camus, Julien Navarro.

Chez les féminines seront présentes : Maud Gobert, Maud Combarieu, Caroline Chaverot, Virginie Govignon, Irina Malejonock, Juliette Blanchet, Sandra Martin, Sandrine Baron, Laureline Gaussens ,Josianne Piccolet, Mélanie Rousset, Caroline Freslon-Bette.

Nous vous donnons rendez-vous sur le parcours du Trail du Ventoux ce dimanche 16 mars.

Championnats du Monde en Salle : 3 médailles aux 3 couleurs

Championnats du Monde en Salle : 3 médailles aux 3 couleurs.

Lesueur en Or !

C’est le fait marquant de la journée côté français, la médaille d’or d’Eloyse Lesueur au saut en longueur (6m85) a permis d’ouvrir le compteur français, et de quelle manière !

Eloyse Lesueur a dominé le concours du saut en longueur aux Championnats du Monde en Salle.

A la fin d’un concours pas évident à gérer, Eloyse s’est effondrée de joie. Elle est la première chez les féminines françaises à remporter des Championnats du Monde en Salle. Elle est revenue sur sa performance en zone mixte. Découvrez son interview dans la vidéo suivante.

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Eloyse Lesueur revient sur son titre de Championne du Monde en Salle. from Mickaël on Vimeo.

Renaud Longuèvre, son entraineur, était particulièrement ému à la suite du résultat de sa protégée. Retrouvez sa réaction dans la vidéo suivante.

Renaud Longuèvre revient sur le titre de Championne du Monde d’Eloyse Lesueur from Mickaël on Vimeo.

Pascal Martinot-Lagarde et Garfield Darien si proches…

Ils étaient les deux favoris et ils ont manqué de peu la médaille d’or. L’argent pour Martinot-Lagarde, et le bronze pour Garfield Darien, avaient un goût amer. Ces deux compétiteurs étaient venus pour chercher l’or et rien d’autre.

Pascal Martinot-Lagarde a déclaré : « C’est une médaille de plus, je suis à un centième de mon record. J’ai fait un départ de merde. J’ai beaucoup travaillé ce point pour les France, mais ici les blocs sont différents, on peut les monter moins haut…J’ai essayé de tout donner mais je m’éffondre sur mon premier appui. Après je reviens mais ce n’est pas suffisant. J’ai horreur qu’on me dise que je suis jeune et que j’aurais d’autres occasions. Je pense que Ladji Doucouré pourrait vous le dire mieux que moi, quand on peut prendre une médaille il faut la prendre. »

Garfield quand a lui est revenu sur une blessure qui l’a gêné : « Je me suis fait mal aux adducteurs en demie, je n’ai rien senti à l’échauffement mais me connaissant je savais que çà lâcherait dès la première haie. C’est ce qui s’est passé, ensuite j’ai serré les dents ! Tout le monde me dit que si je casse je suis champion, oui mais je ne pouvais pas casser ! Malgré tout je bats mon record, çà prouve que j’ai retrouvé mon meilleur niveau et çà laisse présager de bonnes choses pour la suite ! »

Quel bilan pour la France ?

Quand on avait vu Ghani Yalouz, le Directeur Technique National, à la conférence de presse du début d’année, il avait affirmé que la volonté de la fédération était de faire mieux qu’aux Championnats du Monde en Salle d’Istanbul. Entre-temps la délégation s’est réduite avec des renoncements, et notamment celui de Renaud Lavillenie, blessé au pied après son record du monde. Les français font exactement le même résultat qu’en Turquie, avec 3 médailles, une de chaque couleur. A l’heure du bilan, le DTN déclarait : « Bien évidemment, je suis content. Ils ont tout donné, je suis content pour eux et pour leur entraineur ! Bien sûr on avait le potentiel d’avoir un champion du monde à la perche, un champion du monde au triple saut, un autre sur 60m, mais c’est comme çà ! Aujourd’hui ceux qui sont venus ont mouillé le maillot, à l’image d’un Yoann Kowal exténué à la fin de son 3000m. Je suis ravi pour Eloyse et sa médaille d’or ! Ce sont ces expériences humaines et ces émotions qui représentent l’athlétisme et que j’espère connaître encore un bout de temps ! »

Les glucides sont-ils indispensables ?

Depuis quelques années, la vision de la nutrition sportive a beaucoup évolué et beaucoup d’idées reçues se sont fait tordre le coup. Aujourd’hui se sont les glucides qui sont dans la ligne de mire des diététiciens du sport. Parmi eux, Laurent Bannock, nutritionniste spécialisé dans les questions sportives. « Consommer beaucoup de glucides permet à votre métabolisme de mieux les assimiler…à la place… des graisses ! En tant que coureur vous devriez puiser en priorité dans vos réserves de graisses. Alors pourquoi rester obsédé ainsi par les glucides ? »

Tim Noakes, auteur de Lore of Running, partage cette incompréhension « Les pros du marketing et les industriels ont fait des glucides le seul aliment indispensable pour les sportifs de haut niveau. On dirait une sorte de religion pro-glucides ! Les sportifs croient qu’ils ne peuvent trouver de l’énergie nulle part ailleurs ». Tim Noakes en connaît un rayon à ce sujet. Coureur d’ultra, il enchaîne 200 kilomètres toutes les semaines. Oui mais il doit composer avec un diabète de type 2, pathologie à laquelle sont prédisposés tous les membres de sa famille. « Il n’y a pas de raison valable de consommer plus de 200g de glucides par jour. Certains athlètes en avalent près de 700 g par jour ! Cela peut causer chez certains sujets prédisposés, comme moi, un diabète de type 2 ».

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Laurent Bannock précise : « Si vous mangez beaucoup de glucides, votre organisme s’habitue et s’adapte. Il devient alors très efficace pour métaboliser les glucides. Mais votre corps doit aller puiser son énergie dans ce que vous lui fournissez. Si vous voulez booster vos performances et votre endurance, vous devez réhabituer votre corps à utiliser aussi l’énergie qui provient d’une autre source : les lipides. Si votre organisme est capable à la fois de métaboliser les lipides et les glucides, il pourra conserver puis utiliser ses réserves glucidiques au meilleur moment, en fin de course par exemple. Par ailleurs, plus votre métabolisme de base sera efficace, et plus vous préserverez votre santé ».

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Il faut donc remplir le contenu de votre assiette avec 50% de légumes (y compris des légumes farineux comme les panais, les petits pois) et consacrer 25% aux protéines maigres et aux bonnes graisses, autrement dit, des aliments riches en omégas 3. « Gardez les féculents pour les repas postentraînement et optez pour une assiette composée de 50% de glucides et de 50% de protéines dans l’heure qui suit la sortie. Puis dans les deux heures qui suivent, prévoyez de vous ravitailler avec des légumes, des protéines, des lipides et des glucides, le tout en proportions équivalentes » précise Laurent Bannock.

Moins de sucres, plus de gras

Revoir la quantité de glucides avalés, c’est bien, mais encore faut-il aussi prendre conscience que tous les glucides ne se valent pas. Les glucides complexes, par exemple, sont une bien meilleure option que les glucides simples (le sucre, mais pas seulement). Les aliments qui ont un index glycémique élevé font ainsi grimper en flèche le taux d’insuline dans le sang, ce qui impacte directement la façon dont vous allez courir.  Pour une énergie au top, Laurent Bannock suggère de ne pas se tourner uniquement vers les pâtes, le riz et les pommes de terre. « Les fruits et les légumes non farineux, comme les brocolis, les carottes, les épinards ou les poivrons, suffisent à couvrir les besoins en glucides des coureurs ».

De plus, les graisses, longtemps clouées au pilori, sont aussi indispensables à l’équilibre alimentaire, notamment celui des sportifs. Les « bonnes » graisses (insaturées, celles que l’on trouve dans les végétaux), qui permettent de préserver les cellules en bonne santé, sont à privilégier bien sûr ; mais même les « mauvaises » graisses (saturées, les graisses animales essentiellement) ne sont plus complètement à écarter. Il est recommandé, finalement, d’accorder 35 à 40% des apports caloriques totaux aux graisses (non industrielles) : viande, lait, œuf, poisson, avocat, fruit à coque, oléagineux, beurre, huile. Sans dépasser les besoins nutritionnels, cela va de soi.

Ne pas négliger les protéines

Manger des protéines, c’est aussi faire le plein d’autres nutriments essentiels : le fer contenu dans la viande, par exemple, les omégas 3 dans le saumon ou les poissons gras, le calcium dans les produits laitiers… Pour toutes ces raisons, le régime pâtes/riz/pommes de terre a fait long feu. A vous d’adapter votre assiette à vos besoins et à vos goûts. Mais gardez en tête que la pasta party, ce ne doit pas être tous les jours !

Championnats du Monde en Salle : du rire aux larmes !

Championnats du Monde en Salle : du rire aux larmes !

Pascal Martinot-Lagarde et Garfield Darien montrent les dents !

L’un était favori, l’autre revient en grande forme, Pascal Martinot-Lagarde et Garfield Darien n’ont pas déçu lors de leurs séries du 60m haies. Ils s’emparent ensemble du meilleur temps (7’’56), à égalité avec le britannique Andrew Pozzi. Ils avaient tous les deux le sourire en zone mixte et on les a senti morts de faim !

« Je me suis fait une petite frayeur au départ. J’avais le doigt sur la ligne et le starter me l’a dit. Je n’entendais pas alors on est parti très tard. Mon temps de réaction a ensuite était mauvais. J’ai, malgré tout, essayé de courir relâché. Le but c’est de passer les tours sans faire d’erreur. Je suis en forme et confiant. Le portugais à ma droite est tombé, ça m’a interpellé mais pas perturbé. Arriver en leader sur des Championnats du Monde en Salle, et surtout sur des haies, c’est un risque. Je ne veux pas taper, pas faire d’erreurs. Je suis mon propre ennemi, je veux être champion du monde et çà ne tient qu’à moi » a déclaré Pascal.

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Garfield, quand à lui, était tout sourire. « Je ne voyais pas l’anglais au couloir 1 mais on fait le même temps. Je suis satisfait, les séries c’est un piège. Je me suis levé tôt ce matin, à 5h30, il ne vaut pas être en dedans. Le but est de passer, de faire une course propre. Je suis proche de mon meilleur chrono sans rythme. En demie on tentera d’aller chercher un record perso et on lâchera les chevaux en finale ».

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Le russe Sergei Shubenkov, septième des séries en 7’’62, mais gros prétendant à la médaille, le dit lui-même : « je veux le meilleur, je suis en très bonne forme, mais la France est favorite. Pascal est très bon et Garfield revient en très grande forme. On verra demain ».

Eloyse Lesueur, trois sauts pour se régler

Elle avait annoncé un seul saut de réglage pour se qualifier pour la finale, Eloyse Lesueur a finalement dû sauter trois fois pour être sure d’y être. Elle prend la quatrième marque de ces qualifications avec un saut à 6m63. « C’est bon je suis qualifiée pour demain. Ce sera un gros concours et il faudra se lâcher. J’étais très restreinte sur ces qualifications, je n’avais pas envie de mordre les trois essais. Mais je n’étais pas au max, je sens que j’en ai encore sous le pied. Je suis là pour tout défoncer et maintenant j’aurai six essais. Rendez-vous demain ! »

Ashton Eaton : L’or sans record !

C’est une habitude désormais, l’américain Ashton Eaton a remporté aujourd’hui l’Heptathlon de ces Championnats du Monde en Salle, avec un total de 6632 points. C’est pourtant un Eaton mitigé qui s’est présenté à nous : « Je suis à la fois content et déçu. J’étais sur de bonnes bases pour battre mon record du monde et finalement non. Je finis à treize points, autant dire rien. Sur le 1000m, les deux derniers tours ont été très durs, j’ai tout donné mais non…L’hiver est étrange vous savez, j’ai toujours l’impression de devoir prouver ce que j’ai déjà fait. Mais je suis champion du monde, c’est cool ! »

Jérôme Clavier et Kévin Ménaldo : deux petites barres et puis s’en vont

Dans un concours de saut à la perche pas très relevé, remporté par le grec Flippidis (5m80), les français n’ont pas su tirer leur épingle du jeu. Tous les deux sortis après deux barres franchies (5m40 et 5m55), ils étaient très déçus.

« J’avais les jambes mais je n’ai pas su m’y adapter. » déclare Jérome Clavier, et de poursuivre « j’était trop prêt sur mes deux premiers essais où je sors, puis le 3e trop loin, c’est dommage. Si çà passe je sentais que çà pouvait s’emballer. Il aurait fallu que je sois à mon meilleur niveau pour espérer quelque chose, çà n’a pas été le cas. »

Kévin Ménaldo a, quand à lui, déclaré « Ca ne s’est pas déroulé comme je l’espérais. J’avais les jambes, j’avais l’envie, mais je n’ai pas réussi à rester dans ma bulle. J’avais trop d’infos, le bruit des spectateurs, le mouvement des gens tout autour avec des coureurs très proches de nous. Je suis frustré parce que çà se gagne à 5m80. Bon, je n’ai pas fait 0 c’est déjà çà. Je vais maintenant essayer de décrocher le titre de champion de France espoir la semaine prochaine et je terminerai ma saison hivernale là-dessus. »

2 médailles d’or à la hauteur femme

La sixième place de la star croate Blanka Vlasic restera, finalement, anecdotique, tant ce concours de la hauteur a été atypique. Atypique par son classement final, avec deux filles, la russe Maria Kuchina et la polonaise Kamila Licwinko, qui se partagent la médaille d’or, n’ayant pas réussi à passer la barre de 2m03. C’est à la suite d’une concertation que les deux filles ont décidé de ne pas se départager. Pourtant, le règlement de l’IAAF ne permet pas un tel résultat. Les deux athlètes auraient dû retenter une 4e fois la barre, avant de redescendre saut par saut sur des valeurs inférieures. Mais peut-être en est-il mieux ainsi. Partager des émotions et des médailles c’est aussi çà le sport !

Les larmes pour Cindy Billaud

Outre le gros coup de tonnerre avec la seconde place de Sally Pearson (AUS) en 7’’85, derrière Nia Ali (USA) en 7’’80, on a surtout noté la 4e place de notre française Cindy Billaud qui échoue à 3 centièmes du podium. En pleure, elle a déclaré «  Je n’étais pas venu pour une 4e place, je voulais au moins le podium. Je prends un mauvais départ et je reviens comme une dingue mais çà ne suffit pas. Je pense malgré tout que j’étais dans mon schéma de course, ce sont les filles à côté de moi qui partent vite. Cet été ce sera différent. Je suis à mon meilleur niveau sur ces Championnats du Monde en Salle. Je vais relativiser, mais pas cette semaine. Je ne vais pas mettre la faute sur ma cheville ou autre. Je fais 4e, je suis très déçue, mais je reviendrai plus forte. »

Ainsi se clôture cette deuxième journée des Championnats du Monde en Salle à Sopot.

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