Les 10 commandements de l’alimentation avant une course

sels minéreaux

Suivez les conseils de nos nutritionnistes dans la semaine qui précède une course objectif pour vous assurer que votre préparation ne soit pas compromise par votre estomac.

Faites simple

Certains aliments peuvent causer toutes sortes de problèmes gastro-intestinaux, il faut donc éviter les aliments épicés, trop sucrés et trop gras.

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Ne soyez pas trop gourmand

À mesure que votre entraînement diminue, le glycogène musculaire est stocké par votre organisme. Il ne faut pas augmenter exagérément votre apport calorique.

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Allez-y lentement

Privilégiez les sucres lents comme les flocons d’avoine, les pâtes complètes, le riz brun, le pain noir, certains fruits (mangue, pomme, poire…). Sans oublier les légumes.

Restez sain

S’en tenir au bon gras, tel que l’avocat, les noix, certains poissons (saumon, thon, truite, hareng, sardine, maquereau) et certaines huiles (colza).

Faites le test toilette

Buvez beaucoup d’eau et assurez-vous que vos urines restent claires.

Choisissez les bons encas

Compléter éventuellement avec des smoothies, des fruits frais, du jambon maigre, des laitages, du pain complet.

Evitez les pièges

Attention à certains aliments trop riches en fibres. Ils peuvent aussi provoquer des problèmes gastriques.

Le meilleur repas d’avant-course

Des aliments faciles à digérer et utiles, des pâtes (sans trop de sauce), des légumes, du blanc de poulet. Terminez avec une salade de fruits frais.

Le meilleur petit déjeuner d’avant course

Ne vous embêtez pas à vous lever tôt pour manger vos pâtes. Essayez plutôt un gâteau sport (de toutes marques) à confectionner la veille : c’est la solution la plus simple et la plus efficace.

Ne testez rien de nouveau

Surtout la veille de la course et lors du dernier petit déjeuner.

Garder la ligne et la forme même en vacances, c’est possible !

Profiter des vacances estivales pour couper l’entraînement est l’une des fausses bonnes idées malheureusement très répandues chez les coureurs. De même qu’arrêter la course exclusivement au profit de longues balades en vélo. Si ces options paraissent séduisantes sur le papier, travailler essentiellement en endurance (même plusieurs fois par semaine) ne favorisera pas une perte de poids plus rapide, au contraire. Il existe pourtant des solutions pour s’affiner de manière plus rationnelle, tout en réduisant le volume d’entraînement et en préservant ses acquis. Tout simplement en courant un peu plus intelligemment.

Préserver l’endurance

Tout entraînement (du moins en course à pied) est d’abord basé sur l’endurance, c’est en quelque sorte les fondations de la maison sur lesquelles on construit le rez-de-chaussée et les étages. Idéalement, les séances en endurance (à environ 70 à 75 % de sa fréquence cardiaque maximale) devraient donc représenter la majeure partie de la préparation. « Toutes les études démontrent l’importance de l’endurance, ce type de sortie est essentiel. L’endurance fondamentale doit représenter 75 à 80 % du volume global », explique Nicolas Jeansoulé, responsable du pôle Santé, performance et expertise au centre d’entraînement Lisses Sport Académie. En termes de perte de poids, l’endurance va habituer l’organisme à changer de filière énergétique pour favoriser l’utilisation des graisses comme carburant principal de l’effort.

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Le piège de la ration suivante

Mais l’éloge de la lenteur n’est pas sans conséquences. « Courir uniquement en endurance a des répercussions sur le stockage des graisses, car le métabolisme s’adapte à l’entraînement. En réalisant seulement des sorties en endurance, l’organisme aura tendance à stocker des lipides en prévision de futures séances basées sur un effort long et lent. » Ce qui n’arrange pas vraiment les affaires du coureur en quête de perte de poids. L’impact de la ration alimentaire suivant l’entraînement est aujourd’hui bien expliqué par les scientifiques. « En basse intensité, l’organisme s’adapte au métabolisme qui a le plus été sollicité durant la séance. » C’est logique car l’objectif du corps humain est d’abord de maintenir tous les niveaux dans le positif. Un phénomène encore accentué par les mauvaises habitudes de certains. « Absorber plus d’aliments saturés en lipides postentraînement en pensant compenser les efforts fournis en endurance, c’est au final prendre le risque de prendre encore plus de poids. » Bref, retour à la case départ.

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Comment faire ?

Heureusement, ce qui marche d’un côté fonctionne également de l’autre. Les séances de fractionné ou plus intensives (en haute intensité, de 105 à 110 % en VMA) vont permettre d’inverser la tendance. Pour maigrir efficacement, le coureur aura donc plus intérêt à maintenir une sollicitation cardio-vasculaire régulière grâce à un travail de qualité. « Dans une séance à haute intensité, l’organisme va d’abord utiliser les sucres rapides, au détriment des lipides qui seront mis de côté », ajoute notre spécialiste. Ces fameux lipides seront utilisés par l’organisme bien après la fin de la séance de fractionné, « de 10 à 15 heures environ après la fin de l’effort ». On comprend mieux l’intérêt pour le coureur en vacances. Une information utile pour mettre en place une stratégie de perte de poids, car le corps va continuer à dégrader les graisses bien après le fractionné. « Il ne s’agit pas forcément des mêmes molécules, certains lipides sont en effet utilisés lors des sorties en endurance, mais d’autres plus complexes seront brûlés après la fin du fractionné. » Conclusion, en jouant sur les deux tableaux, endurance et qualité, le coureur augmente mathématiquement ses chances de perdre du poids, tout en réalisant un entraînement bien plus efficace.

10km de l’Hexagone, quelle sera la ville la plus forte ?

Le 28 juin prochain se tiendra le 10km de l’Hexagone. Le principe ? Proposer une course de 10 km en simultané dans plusieurs villes de France. Le but ? Définir la ville la plus motivée de France.

Quelle est la ville la plus sportive ?

Pour remporter le 10km de l’Hexagone la ville vainqueur devra présenter le meilleur ratio de nombre d’inscrits sur le nombre d’habitants. Un compromis un peu complexe pour la ville ambassadrice, Paris.

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14 villes en course

14 villes ont décidé de relever le défi en participant au 10km de l’Hexagone : Paris (75), St Lary (65), Toulouse (31), Auch (32), Carcassonne (11), Cahors (46), Pamiers (09), Agen (47), Bordeaux Yvrac (33), Orléans Sandillon (45), St Martin (97), Baie Mahault (97), Montauban (82), Hyères (83).

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Une course engagée

Une partie des frais d’inscription des 10km de l’Hexagone sera reversée à l’UNAFTC – Union Nationale des Familles de Traumatisés crâniens et de Cérébro-lésés.

Rencontrez l’amour

Les organisateurs du 10km de l’Hexagone ont pensé aux célibataires en créant des teams de cÅ“urs à prendre (5 femmes et 5 hommes) formés de manière aléatoire afin de provoquer le destin.

Toutes les informations sur : les10kmdelhexagone.fr

Apprenez à faire vos barres énergétiques vous-même

© Philippe Sonnard

Voici une recette d’une barre énergétique adaptée aux efforts de longue – voire très longue – durée : des glucides à index glycémique bas (pour une énergie différée), des protéines (pour limiter la dégradation musculaire). Le goût salé à la tomate est appréciable sur de telles distances.

Ingrédients pour 4 barres

  • 50 g de tomates séchées (conservées sans huile)
  • 75 g de sirop d’érable
  • 60 g de flocons de sarrasin
  • 25 g de lait de soja
  • 15 g de flocons de pois chiche
  • 1 c. à s. d’huile d’olive (pour le moule)
  • 1 pointe de sel

Préparation

  1. Préchauffer le four à 180 °C.
  2. Couper les tomates séchées en très petits morceaux (sinon elles seront trop difficiles à mâcher durant l’effort). Mélanger tous les ingrédients.
  3. Huiler un moule à cake avec l’huile d’olive. Disposer la préparation dans le moule en tassant bien.
  4. Mettre à cuire à 180 °C durant vingt minutes. Démouler et couper en barres de 3-4 cm de largeur tant que c’est chaud.
  5. Mettre dans un plat et poursuivre la cuisson dix minutes.
  6. Laisser refroidir.

Données nutritionnelles pour une barre :

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  • Protéines : 3,5 g
  • Lipides : 0,8 g
  • Glucides : 16 g

Recette issue de « L’assiette de l’endurance » des Drs Fabrice Kuhn et Hugues Daniel – éditions Thierry Souccar – 19.90 €

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Entraînements en altitude, l’avis de Paula Radcliffe

Paula Radcliffe à la We Run The Night organisée par Nike à Londres (Photo by Jan Kruger/Getty Images for Nike)

Alors qu’elle a fait ses adieux au Marathon de Londres ce printemps, Paula Radcliffe, détentrice du record du monde du marathon avait pour habitude de s’entraîner à Font-Romeu. Elle nous explique pourquoi ces entraînements en altitude peuvent booster une préparation.

Quelles améliorations attendiez-vous après un séjour en altitude ?

J’ai toujours pensé que l’entraînement en altitude améliorait l’endurance, la résistance et la vitesse. Car les séances sont plus dures et plus motivantes. On peut ainsi rapidement gagner en performance. En s’habituant à pousser un peu plus, cela amène naturellement de meilleurs résultats en compétition.

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Combien de temps passiez-vous en altitude ?

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J’avais l’habitude de faire des stages d’une durée de trois à huit semaines. Ces stages sont un peu plus longs lors d’une préparation marathon, mais je les entrecoupe de petites compétitions de préparation.

Quelle était la fréquence de ces stages ? 

Je préfèrais faire un stage en altitude pour préparer les championnats du monde de cross ou de marathon au printemps. Puis je faisais deux ou trois stages en été pour préparer les championnats d’été ou un marathon d’automne.

Comment organisiez-vous vos séjours en fonction des compétitions ? 

Je commençais toujours par l’objectif principal : une compétition que je planifiais bien en amont. Pour les championnats de 3000 m, 10000 m ou le cross, je « redescendais » 14 jours avant et 3 semaines pour les marathons. Mais je suis souvent redescendue la veille ou quelque jours avant en obtenant également de bons résultats. Le plus important est de bien récupérer de l’entraînement réalisé en altitude.

Comment est organisé l’entraînement ?

L’entraînement s’organise sensiblement de la même façon qu’au niveau de la mer. A Font-Romeu, je rallongeais simplement mes temps d’environ 5’’ au kilomètre pour le fractionné (800 m). Pour la récupération, j’ajoutais aussi un peu de temps.

Avez-vous essayé d’autres endroits ?

J’ai tenté le Kenya, Boulder et Albuquerque, aux États-Unis, mais je préfère Font-Romeu. C’est un peu ma maison. C’est aussi plus pratique pour les compétitions européennes.

 

Des news de Guillaume Arthus

Guillaume Arthus a décidé de faire le tour de l’Europe en courant. Parti le 22 mai dernier il devrait boucler son périple le 28 juin prochain. Il nous a donné des nouvelles pas très réjouissantes cette semaine.

On est enfin partis ! Apres 7 mois de préparation, il est enfin temps de partir à la découverte de l’Europe : direction l’Irlande. Quelques heures de voitures et une traversée en ferry vers Cork, on passe enfin à l’heure du trèfle, mais surtout au premier run : Killarney. Pour l’occasion, Jack a fait 3 heures de route pour venir courir avec moi. Un super cadeau puisque l’on se rencontre pour de vrai pour la première fois. Le temps d’un semi-marathon, on prend de la hauteur sur le parc et ses lacs. Une superbe descente technique avec un vent de face parachève la journée.

Le lendemain, ce sont les falaises des Moher au petit déjeuner. Un petit sentier longe le vide et offre des vues plongeantes sur la mer ainsi que sur les parois rocheuses vertigineuses.

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Pour le plat de résistance, on attaque du sérieux avec les « Twelve Bends » dans le Connemara. Une vue imprenable entre terre, mer, montagnes, lacs et rivières. La vue se mérite cependant : si le chemin existe en théorie sur la carte, ça reste de la théorie. Les montées sont raides alternant blocks et pentes herbeuses vraiment glissantes. Au sommet, il y a un vent a décorné les bœufs, je m’en sors plutôt bien avec ma casquette.

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Pour le dernier jour sur l’ile, je passe en Irlande du Nord pour admirer la chaussée des Géants. Ces belles falaises ont un chemin sinueux qui permet de les découvrir par le dessus comme par le dessous, histoire de voir de près les fameux losanges de pierre si caractéristique du lieu.

C’est au tour de l’Ecosse de faire son entrée dans le voyage avec l’incroyable Isle de Skye. Une ile sauvage, un concentrée des High Lands, Skye est un endroit magique ou les roches sont d’un noir intense. Je me retrouve dans les collines de Cullians pour deux runs, l’un en solitaire sous une mini tempête, l’autre avec la compagnie de deux coureurs locales et de leur chien. Un super moment de partage, surtout en arrivant au niveau d’un lac ouvrant le temps d’une éclairci sur la baie.

De retour sur le continent et après un passage au Pays-Bas dans une forêt sablonneuse, les ennuis commence. Il reste deux heures pour atteindre Berlin lorsque la voiture s’arrête. Ca ressemble à une panne d’essence… sauf qu’il reste de l’essence. Bande d’arrêt d’urgence, dépanneuse puis station-service… La voiture repart mais quelque chose cloche. La voiture s’arrêtera définitivement 500m plus loin, à proximité d’un garage. Le lendemain, la sentence est irrévocable, l’injection est foutue ! Au minimum il y a en a pour deux fois le prix de la voiture en réparations. Le voyage comme mon moral en prennent un grand coup. Par chance, on trouve une voiture de location à proximité, mais le prix à payer est de taille : on ne peut plus aller dans les pays de l’Est ni en Grèce : 7 mois de préparation à la poubelle, tout est à refaire. On arrive à Berlin avec une grosse journée de retard. On reste sur place pour tenter de tout planifier pour sauver le voyage en se concentrant sur l’Europe de l’Ouest.

Apres la galère de voiture et une bonne douche froide, la version alternative du voyage s’annonce tout aussi palpitante : on récupère à l’identique les 15 derniers jours et on passe les 15 prochains dans les Alpes entre Allemagne, Suisse, Italie et Autriche.

Près de la frontière tchèque côté allemand, le parc Saxon-Switzerland offre des montées d’escaliers à faire pâlir la tour Eiffel pour accéder à des blocs des tours de granites découpant la foret et ouvrant de magnifiques paysages sur la vallée. Sautant de blocs en blocs tout en évitant le vide, je me retrouve au beau milieu d’un amphithéâtre de blocs : les marches en valent la peine.

Apres une traversée de l’Allemagne du Nord-Est au Sud-Ouest, je me retrouve en pleine Forêt Noire, histoire de faire un peu de dénivelée, mais surtout l’occasion de se perdre un peu dans les centaines de chemins. En parlant de perte, ma carte mémoire me lâche, détruisant au passage toutes les photos et vidéos… Décidément, ça ne veut pas sourire. Enfin ça, c’était avant la Suisse, et surtout avec Eiger.

Apres un réveil à 5h du matin, je pars réveillé la montagne. Un renard et un lever de soleil magnifique plus tard, je me retrouve dans une montée alpine typique : raide et sinueuse. Le jour se lève à peine et la lumière est tout simplement splendide en arrivant près de deux lacs d’altitude, sans compte un panorama a 360° faces aux glaciers, l’Eiger et les pentes enneigées surplombant le ruisseau.

Je profite de la descente pour jouer avec les marmottes et les chamois sortant de leur torpeurs : se lever tôt, ça a du bon !

En Italie, je passe dans la vallée d’Aoste pour aller faire un tour dans le Grand Paradis. La zone de neige est basse mais suffisamment haute pour une superbe sortie avec plus de 2000m de dénivelé, des cascades, des vues magnifiques dans plus de 4 vallées sans compter le plaisir de partager la montagne qu’avec la montagne elle-même. Personne à l’horizon pendant 6 heures : un privilège.

Décidément, il y a vraiment du bon dans ce plan de secours.

A suivre.

La Trail Academy c’est reparti !

Vous voulez intégrer un team trail pour la saison 2016, vous avez entre 18 et 22 ans et vous êtes le roi du dénivelé, la Trail Academy est faite pour vous. Après une session 2013 réussie, un nouvel appel à candidature est lancé afin de dénicher les nouveaux talents du trail en France.

Cette seconde édition de la Trail Academy aura lieu les 25, 26 & 27 juillet 2015 aux Saisies.
Des tests physiques (VMA, DMA, calculs de Vo2…), des tests psychologiques et une sortie en montagne permettront d’évaluer les aptitudes des candidats sur différents types de terrain.

En 2014 et 2015, les candidats retenus ont intégrés le BUFF France Team / Les Saisies, ils sont aidés par Pascal Balducci et Julien Rancon pour leurs entraînements et ont des dotations matérielles et sont invités sur des courses nationales et internationales.

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Programme

• Vendredi fin d’après-midi : accueil et footing de décrassage + mini conférence le soir
• Samedi : tests de VMA, DMA, parcours technique et descente
• Dimanche : sortie longue avec tests et entretien

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Pour participer à la Trail Academy 2015 et espérer intégrer un team en 2016 vous devez renvoyer vos candidatures avant le 30 juin.

Vous trouverez toutes les informations et tous les documents ici.

Rejoignez-nous sur notre page Facebook : Runner’s World France, et suivez-nous sur notre twitter @RunnersWorldFra

Gâteau de l’effort, découvrez notre recette de gâteau aux patates douces

© Philippe Sonnard

Un gâteau sans gluten et sans lait avec des patates douces dont l’index glycémique est bas et qui sont alcalinisantes. Les patates douces ont une bonne densité nutritionnelle et sont particulièrement riches en bêtacarotène.

Ingrédients pour un gâteau

  • 700 g de patates douces
  • ½ c. à c. de paprika
  • ½ c. à c. de cannelle
  • 20 g de cassonade (ou 2 sachets de sucre vanillé)
  • 50 g de farine de sarrasin
  • 3 cl d’huile d’olive
  • 4 Å“ufs

Préparation

  • Préchauffer le four à 200 °C.
  • Faire cuire à la vapeur les patates douces. Les éplucher puis les écraser.
  • Incorporer cannelle, paprika, cassonade, farine et huile d’olive.
  • Ajouter deux Å“ufs entiers un par un, puis deux jaunes.
  • Monter deux blancs d’œufs en neige et mélanger le tout.
  • Verser la préparation dans un moule et faire cuire quarante minutes.

Valeurs nutritionnelles par portion

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  • Protéines : 41 g
  • Lipides : 52 g
  • Glucides : 181 g

Recette issue de « L’assiette de l’endurance » des Drs Fabrice Kuhn et Hugues Daniel – éditions Thierry Souccar – 19.90 €

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Le trail est-il plus traumatisant que la course sur route ?

Quelles sont les blessures les plus courantes en trail ?

Il existe différentes lésions, des plus bénignes aux plus sévères : crampe, courbatures, contracture, élongation, déchirure, rupture musculaire, entorse – notamment du ligament latéral externe de la cheville. Et Il y a différents stades de sévérité : tendinopathies, notamment d’Achille et rotulienne, périostite tibiale, aponévrosite plantaire, fractures de fatigue des métatarses, du tibia, de l’os du pied, du bassin, du fémur, etc.

Le corps est-il plus sollicité qu’en course sur route ? Pourquoi ?

Oui et non. Non, car en course sur route le corps subit les impacts de la course sur bitume, alors qu’en trail les terrains sont plus meubles, donc moins traumatisants pour les articulations, les os. Mais oui, car la course avec dénivelé, notamment en descente, est plus traumatisante pour les muscles. Le travail excentrique des quadriceps notamment est responsable de plus de microlésions musculaires. Par ailleurs, les irrégularités de terrain sont plus propices aux chutes et aux entorses.

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Quelles sont les contre-indications médicales à la pratique du trail ?

Ce sont les mêmes que pour la course sur route : avant tout cardio-vasculaires et respiratoires. Une maladie cardiaque (angine de poitrine, insuffisance cardiaque, par exemple) ou pulmonaire (asthme mal équilibré, insuffisance respiratoire) doit être évaluée par un médecin spécialiste qui doit donner son feu vert. Par ailleurs, une obésité ou une anomalie morphologique sévère peuvent limiter la capacité d’effort. Une visite médicale correctement menée, associée à un électrocardiogramme, voire à une épreuve d’effort, doivent précéder la signature d’un certificat médical. Ne pas oublier enfin qu’il existe des distances maximum selon l’âge des jeunes coureurs.

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Le coureur est-il un animal comme les autres ?

Au cœur du pays de Galles, le village de Llanwrtyd Wells organise chaque année le Man versus Horse Marathon, une course unique entre l’homme et le cheval. Et le gagnant n’est pas forcément toujours celui qu’on croit. Depuis la création de l’épreuve, en 1980, deux coureurs ont même réussi à s’imposer au museau et à la barbe des quadrupèdes. De quoi s’interroger sur la place de l’homme dans le peloton animal.

Comme souvent en Grande-Bretagne, tout a commencé autour de quelques pintes, un soir de 1980. La nuit est déjà bien avancée dans le petit village gallois de Llanwrtyd Wells lorsque deux chasseurs du coin, au hasard d’une conversation, se demandent qui de l’homme ou du cheval est le plus rapide sur une longue distance et un terrain accidenté. Le patron du pub, Gordon Green, prend les paris et leur propose de faire un test grandeur nature. Le premier « Man versus Horse Marathon » a lieu quelques mois plus tard. Cavaliers et coureurs s’affrontent depuis, chaque mois de juin, sur un parcours exigeant d’une quarantaine de kilomètres, à travers les vertes collines galloises. Malgré quelques aménagements de parcours, le duel a longtemps été inégal. Il a fallu attendre vingt-cinq ans pour voir le premier bipède l’emporter. Une performance renouvelée une fois seulement, en 2007, sous une chaleur peu propice aux chevaux.

La météo n’a pas toujours d’incidence. Même si les cavaliers ont parfois du mal à faire sortir leurs montures des petits cours d’eau à traverser, l’Anglais Jeff Allen, en selle sur Leo, s’est imposé l’année dernière avec plus de vingt minutes d’avance sur le premier coureur. Trop facile ? « C’est équilibré, répond ce spécialiste d’endurance équestre. Les coureurs ont un avantage en descente et sur les parties boueuses, où ils peuvent choisir de meilleures trajectoires. On peut en revanche se rattraper dans les montées. »

Quadruple championne du monde d’Ironman, Chrissie Wellington a participé pour la première fois à la course en juin 2014. « C’est absolument unique. J’ai voyagé dans le monde entier et je n’ai jamais entendu parler de quelque chose de comparable, témoigne-t-elle. Je ne sais pas combien de chevaux m’ont dépassée (les cavaliers partent avec quinze minutes de retard, temps décompté à l’arrivée, ndlr), et c’est un peu effrayant quand ils arrivent derrière vous. Deux coureurs ont déjà réussi à s’imposer, cela prouve que c’est humainement possible. »

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Jesse Owens, bête de course

Les affrontements entre l’homme et l’animal ont longtemps fasciné. Quatruple médaillé d’or aux Jeux olympiques de Berlin, en 1936, Jesse Owens n’avait alors aucun adversaire à sa taille sur la piste. A son retour aux États-Unis, le sprinteur s’est donc mesuré à des chevaux de course ou à des chiens, qu’il arrivait parfois à dominer en partant avec quelques longueurs d’avance. Organisées en lever de rideau de matches de base-ball ou de football, ces confrontations étaient surtout pour l’athlète un moyen de gagner sa vie. « Les gens pensaient que c’était dégradant pour un champion olympique de courir contre des chevaux. Qu’est-ce que j’étais censé faire ? J’avais quatre médailles d’or, mais ça ne remplissait pas mon assiette », s’est défendu Jesse Owens à la fin de sa carrière.

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On peut également retrouver la trace de deux sprints organisés en 1990 entre le vice-champion d’Europe du 100 mètres Daniel Sangouma et le mythique Jappeloup, champion olympique 1988 de saut d’obstacles sous la selle de Pierre Durand. Plus prompt à se mettre en action, l’athlète français a néanmoins été confortablement distancé par le cheval sur la ligne d’arrivée. Plus récemment, le Sud-Africain Bryan Habana, considéré comme l’un des joueurs de rugby les plus rapides au monde, s’est frotté  à un guépard, pour le même résultat.

Le sportif est-il un animal comme les autres ? Le professeur Craig Sharp a tenté de répondre à cette question dans une étude publiée peu avant les Jeux olympiques de Londres, en 2012, par la revue britannique Veterinary Record. Le résultat est sans appel pour l’homme. « Dans des compétitions purement physiques, comme courir, sauter ou nager, nous ne pourrions rien gagner », explique ce spécialiste en médecine sportive de la Brunel University.

Recordman du monde du 100 mètres en 9,58 secondes, soit une vitesse moyenne de 37,6 km/h, Usain Bolt n’aurait ainsi aucune chance face au guépard. Pointé à 110 km/h, l’animal le plus rapide sur terre parcourt la distance en seulement 5,8 secondes. Les coureurs de demi-fond n’auraient pas davantage de réussite face aux antilopes, capables de maintenir la vitesse de 48 km/h pendant près d’un quart d’heure grâce à une VO2 max quatre fois supérieure à celle des meilleurs athlètes. Idem pour les longues distances : avec ses 2 h 02’57’’, le Kenyan Dennis Kimetto aurait franchi la ligne du marathon de Berlin avec plus de quarante minutes de retard sur un cheval d’endurance.

« L’homme n’a qu’un seul avantage sur les animaux : sa polyvalence, relève le professeur Sharp.  Il peut à la fois sprinter, courir sur de longues distances, sauter, nager et soulever des poids. Aucune autre espèce n’a autant d’attributs. » Il ne reste plus qu’à se mettre au décathlon…

Chasse par épuisement

L’homme serait pourtant un coureur-né. C’est du moins la théorie défendue par plusieurs biologistes de l’évolution qui estiment que nos ancêtres se sont levés sur leurs deux jambes, il y a deux plus de deux millions d’années, non pas pour marcher, mais pour courir. Les chercheurs américains en veulent notamment pour preuve l’arsenal physiologique de l’espèce humaine : ses jambes longues et fines et ses millions de glandes sudoripares qui lui permettent d’évacuer la chaleur mieux que n’importe quel prédateur.

Une hypothèse relayée dans le livre Born to Run de Christopher McDougall. Traduit en français en 2012, l’ouvrage est devenu la bible des partisans du minimalisme. Il revient entre autres sur la technique de chasse par épuisement développée par l’homo ergaster. En l’absence de toute arme, ce dernier, moins rapide, mais plus endurant que ses proies, les pourchassait pendant des heures avant qu’elles ne s’écroulent. Il ne lui restait alors plus qu’à « finir le travail » à l’aide de pierres taillées.

Le biologiste David Carrier a décidé de mettre la théorie à l’épreuve, avec son frère Scott, coureur occasionnel, en essayant de traquer – sans succès – un troupeau d’antilopes américaines dans le Wyoming. « Elles se mélangent et changent de position. Il n’y a plus d’individus, mais une masse qui se déplace à travers le désert comme une flaque de mercure sur une table de verre. Elles utilisent le terrain pour nous distancer », raconte Scott Carrier dans son ouvrage Running After Antelope.

Neuf athlètes aguerris ont renouvelé l’expérience dans un désert du Nouveau-Mexique. Parmi eux, un Kenyan fort d’un record personnel de 2 h 10’ sur marathon. Après plus de 35 km de course en pleine chaleur, l’animal, épuisé, s’est enfin laissé approcher. Suffisamment pour être abattu. Le groupe en est resté là, mais a démontré que l’homme était capable de rivaliser avec les animaux les plus rapides de la planète sur de longues distances.

C’est sans doute cet instinct primaire qui pousse chaque année des centaines de personnes à venir tenter leur chance face au cheval dans les collines verdoyantes du pays de Galles. Et si l’animal a souvent le dernier mot, les coureurs peuvent toujours se consoler sur les autres compétitions organisées à Llanwrtyd Wells : porter de femme, course de chars romains, championnats du monde de ricochet ou nage en tourbière avec palmes et tuba. Tout un programme.

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Une bonne santé

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Alimentation

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