Le yoga, la bonne posture pour s’étirer

La pratique du yoga s’avère une solution efficace pour avoir une bonne maîtrise de son corps, acquérir une grande souplesse et surtout se protéger contre les blessures.

Beaucoup de coureurs ont une préférence pour l’Ashtanga yoga. C’est en fait celui qui a le plus de points communs avec la course à pied. Lors d’un cours, le yoga mobilise tous les muscles notamment les muscles stabilisateurs et renforce les articulations.

Il existe quelques points de rattachement entre le yoga et la course d’endurance : la patience pour acquérir une bonne condition et une technique de course idéale, la respiration régulière ainsi que quelques moments méditatifs, qui se manifestent pendant de longues courses et dans certaines conditions climatiques (courir dans le brouillard ou lorsqu’il neige). Même si on n’adhère pas à la philosophie du yoga, il offre un grand nombre d’exercices adaptés au coureur et qui peuvent être bénéfiques notamment au niveau du dos, des articulations du genou et du tendon d’Achille.

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Étirez-vous !

Étirements
Étirements

Alan Webb est un grand champion américain sur 1 500 m, qui a toujours porté beaucoup d’attention à sa préparation. En y regardant de plus près, on s’aperçoit que cette dernière ne se fait pas toujours en courant. C’est un programme assez inhabituel, qui pourrait bien augurer l’avenir de l’entraînement en course à pied. « Je dirais que 50 % de mon entraînement est consacré à d’autres activités que la course » explique notre coureur. Pour Alan, ces autres activités comprennent de la musculation, de la course en bassin de natation, du travail avec un « medicine-ball » et des séances d’assouplissement plus classiques.

Depuis toujours, les coureurs ont utilisé les étirements passifs pour garder la forme ou récupérer plus vite. Mais ce n’est que récemment que les professionnels ont commencé à intégrer des séances d’assouplissements dynamiques à leurs entraînements. Pour ces champions, ces exercices dynamiques facilitent la récupération, réduisent les blessures et les aident à courir plus vite. « Vous ne pouvez pas courir toujours plus. Vous avez besoin d’imaginer d’autres moyens pour progresser. »

Étirements passifs ou exercices dynamiques ?

L’imagination… Le mot est lancé. Car, aujourd’hui, les étirements, que les champions ajoutent à leurs entraînements, sont assez élaborés et adaptés à la course à pied. De récentes études ont démontré que les étirements statiques (toucher ses orteils, par exemple) ne diminuaient pas forcément les risques de blessure. Voilà pourquoi de nombreux professionnels ont bien compris l’intérêt des exercices dynamiques. Le but est de réduire les adhérences musculaires et d’améliorer l’efficacité de la foulée, grâce à des séries de mouvements rapides qui imitent le fonctionnement des muscles et des tissus conjonctifs durant la course. Prenez l’exercice du « balancier » par exemple, (voir les exercices proposés), il permet d’exagérer, et donc de travailler, l’amplitude naturelle de la foulée.

Afin d’améliorer leurs entraînements, les pros consacrent aussi beaucoup de temps à leur ceinture abdominale, mais pas uniquement avec des relevés du buste. Éric Lehmann, chiropraticien, marathonien et triathlète, demande aux coureurs d’être vigilants sur le positionnement de leur bassin : « La course occasionne souvent une antéversion du bassin, liée à un manque tonus et à une mauvaise coordination neuromusculaire de la ceinture abdominale. Ce déséquilibre peut bien sûr causer des blessures, mais il est plus souvent à l’origine d’une perte de puissance dans la transmission de l’effort. » Il est donc important de travailler la position du bassin avec des exercices spécifiques à la course.

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L’entraînement croisé

Par le passé, assez peu de champions pratiquaient des sports d’endurance portés, comme le vélo par exemple, pour compléter et améliorer leur entraînement. De nombreux pros ont aujourd’hui adopté le principe de l’entraînement croisé afin de faciliter la récupération, tout en travaillant leur capacité aérobie. Pour Éric, « ces séances permettent d’intensifier la charge de travail sans traumatiser les articulations. Par ailleurs, elles permettent aussi de casser la routine. Des fois, cela fait du bien. » Dans la pratique, les possibilités sont nombreuses : vélo, roller, course en piscine, vélo elliptique ou steppeur. Commencez par des séances de 30 minutes, les jours de séance difficile, après la course à pied. Gardez un intervalle de 6 heures entre votre entraînement et votre séance de récupération. Si le cœur vous en dit, vous pouvez pratiquer jusqu’à 6 séances de ce type par semaine. Les effets bénéfiques sur votre forme et votre mental ne tarderont pas à se faire sentir.

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Premiers soins en cas de blessure

Les premiers soins doivent être apportés rapidement et selon un schéma précis : arrêt immédiat de l’activité, imposition de glace, compression et surélévation. Tout entraîneur averti se doit d’avoir une petite trousse de secours et des pansements sous la main. Si vous vous entraînez seul, n’hésitez pas à demander de l’aide aux passants.

Imposition de glace

En cas de choc sur les muscles ou sur les os, ce sont les petits vaisseaux sanguins qui sont le plus souvent concernés. Le sang s’accumule et les tissus enflent. Si vous appliquez de la glace sur la blessure, les vaisseaux sanguins se contractent et réduisent ainsi les saignements dans les tissus. Vous devriez voir votre blessure réduire de volume rapidement.Comment procéder ?

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Refroidissez votre blessure en appliquant des coolpads (coussins de gel glacé) enroulés dans un tissu. Broyez des glaçons, mettez-les dans un sachet en plastique et positionnez-les sur la blessure. N’utilisez pas de spray car cela peut provoquer des gelures locales. Refroidissez la blessure 10 à 15 minutes. En effet, si la température de la peau descend à 15 °C, elle réagit par une irrigation sanguine plus élevée pour augmenter la température. Ce qui est contraire à l’effet souhaité.

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La compression

Le gonflement peut être limité avec des bandes de compression. Celui-ci stabilise également l’articulation concernée. Ne serrez pas complètement le pansement et pensez à le relâcher toutes les 20 minutes.

La surélévation

Surélevez la partie blessée au-dessus du niveau du cœur, cela peut éviter le gonflement.En cas de douleur persistante, consultez un médecin sportif.

Le syndrome de la bandelette de Maissiat

Le syndrome de la bandelette de Maissiat, ou ilio-tibiale, aussi connu sous le nom de syndrome de l’essuie-glace, est une blessure qui touche particulièrement les coureurs à pied. C’est même « la » blessure du coureur à pied. Apparaissant sous la forme d’une douleur persistante sur la partie externe du genou, elle est causée par le frottement répétitif de la bandelette ilio-tibiale (qui s’insère sur le tubercule de Gerdy) sur le bord supéro-externe du tibia. Cette bandelette est en fait le prolongement du muscle tenseur du fascia lata (situé sur la face externe de la cuisse) et peut facilement s’enflammer si les muscles qui supportent vos hanches sont affaiblis.

C’est pourquoi nous avons concocté une séance de yoga qui vous permettra de renforcer l’ensemble. Enchaînez les 6 positions suivantes. Une fois arrivé à la dernière, reprenez-les toutes une nouvelle fois, dans l’ordre inverse et à l’envers, afin de travailler l’autre jambe (la gauche). Essayez de tenir chaque position pendant 30 secondes et effectuez-les deux fois par semaine, après un footing tranquille.

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Les blessures, c’est fini !

Reprise de l'entraînement

Avec Thierry Bredel et Jeffrey Brown, professeur de psychologie à Harvard.

Commencez par penser positif

Découvrez quelques stratégies mentales afin d’éviter les blessures ou apprendre à les gérer.

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  • Ayez un plan…
    Essayez de visualiser précisément ce que vous allez faire à chacune de vos sorties de course à pied, avant même de commencer à courir. Cela vous évitera de trop en faire. Sans un programme préétabli, vous seriez tenté de repousser vos limites et d’en demander trop à votre corps, ce qui vous rendrait plus vulnérable à la blessure.
  • Mais restez souple
    Pour beaucoup de coureurs, leur attitude vis-à-vis de leurs entraînements tourne souvent à l’obsession ! Ils ne veulent jamais manquer un jour et, s’ils le font, ils s’enferment dans une abominable culpabilité. Cela signifie que c’est la course à pied qui a pris le contrôle de leur vie et non l’inverse. Autorisez-vous à prendre un jour off et à vous détendre si vous ne pouvez pas honorer un entraînement pourtant programmé. Si vous ne vous accordez jamais de repos, vous risquez de perdre le côté ludique de la course à pied. Cela vous amènera à une certaine lassitude, puis à de la fatigue… un terrain propice aux blessures les plus diverses.
  • Écoutez votre corps
    Ne fermez pas les yeux sur les signaux que vous envoie votre corps. C’est normal de ne pas prêter attention à une ampoule et de continuer à courir sur un trail vraiment beau, en pleine montagne… Cependant, parfois, dissocier le corps et l’esprit peut vous amener à de sérieuses blessures. Pour faire la différence entre une fatigue ou une tension générale du corps et l’apparition d’une vraie blessure, tenez à jour un journal de course à pied, dans lequel vous inscrirez comment vous vous sentez après chacune de vos sorties.
  • Gardez votre calme
    Si jamais vous vous blessez, que vous devez lever le pied et prendre du repos sans courir, restez positif. Cela va peut-être prendre un peu de temps avant que vous alliez mieux, mais c’est souvent la seule manière, à long terme, de se remettre sur les bons rails. À défaut de pouvoir courir, nagez ou mettez-vous au yoga et profitez-en pour étirer vos muscles. Ne restez pas sans rien faire. L’optimisme dans ce cas est essentiel, car c’est ainsi que vous resterez bien concentré sur ce que vous devez faire pour sortir au plus vite de votre état et revenir à la course à pied le plus vite possible, sans toutefois avoir brûlé les étapes.
  • Conservez au moins une de vos habitudes
    Si vous êtes blessé et que vous ne pouvez plus courir, conservez quand même au moins une habitude d’entraînement, ou encore adoptez-en une que vous conserverez après être revenu au top de votre forme. « J’ai connu un athlète qui, la jambe dans le plâtre, n’a jamais perdu l’habitude de faire ses 10 tractions, matin et soir. Il était même très content, car, à force de soulever son poids, plus celui du plâtre accroché à sa jambe, il avait renforcé la musculature du haut de son corps » raconte Thierry Bredel. Sans aller jusqu’à cet extrême, essayez de vous trouver un dérivatif auquel vous allez rester fidèle, au moins pendant votre convalescence : piscine, vélo, musculation…
  • Laissez-vous aller
    Donnez-vous au moins 5 minutes par jour pour faire sortir tout ce que vous avez en vous : criez, jurez, tapez dans un sac de frappe… Bref, n’importe quoi, du moment que cela vous soulage quant à votre état physique et ce qui vous empêche de courir. Être mis sur la touche peut vraiment s’avérer difficile à supporter, surtout si vous aviez l’habitude de beaucoup vous entraîner. Soyez honnête par rapport à la colère ou à la frustration que vous ressentez ! C’est le meilleur moyen de continuer à avancer.
  • Restez en contact
    Gardez le contact avec votre sport en continuant de voir ou de téléphoner à vos partenaires d’entraînement ou de compétition. Vous pouvez aussi devenir bénévole, lors d’une course qui se déroule près de chez vous. Ce n’est pas parce que vous ne pouvez plus courir qu’il faut couper les ponts avec la belle communauté des coureurs. En gardant le contact, vous serez d’autant plus enclin à prendre les bonnes décisions pour revenir à votre meilleur niveau, c’est-à-dire à écouter les conseils du médecin et ne pas reprendre l’entraînement trop tôt. Et, surtout, continuez à lire Runner’s World !
  • Gardez les pieds sur terre
    S’entendre dire, par un médecin, qu’il faut arrêter de courir pendant quelques semaines ou quelques mois peut aller jusqu’à créer une légère crise d’identité. Pour certains, courir renvoie à qui ils sont et non pas à ce qu’ils font. Un problème de genoux peut donc être ressenti comme la pire des nouvelles. Si être à l’arrêt vous déprime, consulter un psychologue sur quelques séances ne peut que vous aider à relativiser et donc à aller mieux.
  • Voyez les choses du bon côté
    Bien qu’une blessure puisse être considérée comme une vraie catastrophe, il est important de relativiser. Essayez de comparer votre mal avec quelque chose d’encore plus grave, comme perdre votre emploi par exemple. Mettez les choses en perspective. Cela va vous permettre d’accepter le fait que votre blessure fait partie de la course à pied, au même titre que le repos ou les séances de fractionné. Presque tous les coureurs à pied se blessent au moins une fois. Si vous gardez la bonne attitude par rapport à votre blessure, vous allez vite être remis sur pied et elle ne sera plus alors qu’un lointain souvenir.

Marche allongée

Pourquoi ?
Pour mieux ressentir le travail de vos muscles abdominaux et de vos fessiers, mais aussi pour apprendre à votre corps à mettre en jeu les muscles profonds de la sangle abdominale (le transverse, celui qui gaine et maintient toutes les viscères en place), avant même de mettre en route vos jambes.

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Comment ?
Allongez-vous sur le dos en plaçant les mains sur vos hanches, les genoux pliés à 45°, les pieds à plat sur le sol (A). Maintenez votre bassin immobile et levez votre jambe gauche en expirant, jusqu’à ce que votre mollet soit parallèle au sol (B). Revenez ensuite à la position de départ. Répétez 15 fois avant de changer de jambe pour 15 autres mouvements.

Le truc en plus En devenant plus fort, soulevez les deux jambes en même temps, toujours sans décoller le dos du sol pour éviter de le creuser et d’être contre-productif (voir de vous blesser).

Conduite allongée

Pourquoi ?
Pour renforcer les muscles fléchisseurs de la hanche et les muscles profonds de la sangle abdominale sans faire bouger votre bassin.

Comment ?
Allongez-vous sur le dos et contractez vos abdominaux. Soulevez vos deux pieds du sol, les genoux à angle droit et les mollets parallèles au sol. Tout en conservant votre jambe droite bien fixe et en l’air, étendez votre jambe gauche comme si vous poussiez sur le sol lors d’une foulée imaginaire en expirant (A). Ceci permet permettra de protéger votre dos tout en renforçant votre sangle abdominale. Frôlez le sol avec votre talon de cette même jambe gauche (B) et revenez à la position de départ. Changez de jambe directement. Effectuez cette alternance 15 fois.
Le truc en plus Peu à peu, vous allez développer la vitesse de votre foulée.

Adducteurs allongés

Pourquoi ?
Pour un bassin plus stable quand les fessiers sont contractés et les muscles fléchisseurs des hanches étendus. Cet exercice peut vous éviter des douleurs comme celle de la bandelette ilio-tibiale ou du genou (articulation patello-fémorale).

Comment ?
Allongez-vous sur le côté droit, les hanches dans l’alignement de la jambe gauche, de l’épaule gauche et du dos, le genou droit plié à 90° et la main gauche sur la hanche gauche. Effectuez une rotation interne du pied gauche (les orteils regardent le sol en continu afin de mettre en tension le petit fessier). La tête repose sur votre bras droit qui est tendu presque dans le prolongement de votre corps, mais un peu devant vous quand même, ceci pour vous éviter de creuser le dos (A). Durant l’inspiration, soulevez votre jambe gauche du sol. Maintenez votre corps stable en contractant votre sangle abdominale. Le but est d’effectuer le mouvement sans à-coups. Faites alors monter votre jambe gauche vers le plafond, sans dépasser les 45° par rapport au sol (B). Réalisez ce mouvement 15 fois de chaque côté.

Pont inversé

Pourquoi ?
Pour solliciter les muscles profonds, tout en renforçant le moyen fessier et rééquilibrer l’ensemble (jambes, bassin, abdos et dos).

Comment ?
Allongez-vous sur votre côté droit, votre tête reposant sur votre bras droit et votre bras gauche reposant le long de votre côté gauche. Placez vos deux pieds, jambes l’une sur l’autre, sur une marche, un step ou quelques gros livres si vous vous entraînez chez vous (A). La hauteur doit être comprise entre 20 et 30 cm. Contractez vos abdominaux. En conservant les hanches dans le prolongement de vos épaules, prenez appui sur vos pieds. Essayez d’imaginer que vous poussiez votre jambe droite vers le sol, à travers l’obstacle que vous avez placé. Soulevez votre bassin du sol. Tenez la pose quelques secondes (B) et redescendez au sol. Essayez de tenir 30 secondes de chaque côté.

Marche de hanche

Pourquoi ?

Pour simuler le bon fonctionnement des fessiers, quand vos pieds touchent le sol pendant la course, pour renforcer le mécanisme de la hanche et gagner en équilibre.

Comment ?
Tenez-vous sur un step ou tout autre objet similaire, le pied droit sur le bord et le pied gauche en dehors, dans le vide. Vos bras pendent le long du corps et vos abdominaux sont contractés en continu. En gardant votre genou droit légèrement plié, baissez légèrement votre bassin de manière à ce que votre pied gauche descende un peu sous votre pied droit (A). Puis, remontez votre pelvis de manière à ce que votre pied gauche monte cette fois plus haut que votre pied droit (B). Continuez à réaliser ce mouvement pendant au moins 30 fois avant de changer de jambe.

Le truc en plus Réalisez cet exercice avant une sortie de course à pied mais également pendant. « J’en parle parfois à mes élèves et je leur conseille de s’arrêter pendant leur sortie en trouvant un trottoir ou un rocher stable et pas trop haut. Ça leur permet de mieux ressentir la manière dont leur bassin doit se comporter lorsqu’il suit le mouvement de la course à pied » explique Thierry Bredel.

Étoile montante

Pourquoi ?
Pour développer la stabilité, la force et l’équilibre dans chaque jambe.

Comment ?
Déposez sur le sol, devant vous et dans un demi-cercle, 5 objets. Disposez-les comme suit, en imaginant les aiguilles d’une horloge : posez-les à 9 h 00, 10 h 30, 12 h 00, 1 h 30 et 3 h 00. Tenez-vous avec votre pied droit à environ 1 mètre derrière l’objet de 12 h 00, la jambe gauche pliée à 90° derrière vous. Placez votre main droite sur votre hanche à droite. En contractant les abdominaux et en conservant votre dos bien droit, penchez-vous vers l’avant en vous courbant au niveau des hanches de manière à ce que votre genou droit soit au niveau de vos orteils (A). Tendez votre bras gauche vers l’objet à 9 h 00. Ne visez pas le sol mais simplement la direction (B). Puis, tout en gardant votre pied gauche en l’air, revenez à la position initiale. Allez maintenant chercher de la même manière l’objet qui se trouve à 10 h 30, puis revenez à la position initiale. Continuez de cette manière jusqu’à ce que vous arriviez à l’objet situé à 3 h 00. Changez alors de bras et revenez de cette manière jusqu’à l’objet de 9 h 00. Changez à présent de jambe et répétez cet aller-retour.

L’estomac dans les talons

Que ceux qui n’ont jamais eu mal au ventre pendant une course lèvent le doigt ! Personne ? Parce que, avouons-le, le mal de ventre est malheureusement souvent le compagnon de route des coureurs. Douleurs abdominales, crampes, brûlures, reflux, renvois, diarrhées… Vous n’avez que l’embarras du choix ! D’accord, mais il y a moyen de faire quelque chose ? Des solutions, pour ne pas passer la ligne d’arrivée ventre à terre.

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Douleurs d’estomac intenses, accompagnées de renvois pendant la course

  • Les causes
    Les coureurs, souvent stressés avant une course, évacuent les tensions et calment leurs angoisses en mâchant des chewing-gums ou en buvant des boissons sucrées et gazeuses. Mais ils remplissent ainsi leur estomac d’air.
  • La solution
    Évitez les boissons gazeuses et les chewing-gums avant l’effort et pendant la course. Si vous êtes stressé avant le départ, détendez-vous en pratiquant quelques exercices de respiration.

Brûlures qui remontent dans l’œsophage pendant la course

  • Les causes
    Particulièrement gênant, et parfois douloureux, le reflux gastro-œsophagien s’apparente à des remontées acides de l’estomac dans l’œsophage, qui brûlent et irritent.
  • La solution
    Divisez vos repas afin de ne pas avaler de trop grosses quantités de nourriture à la fois et, après le repas, attendez au moins trois heures avant de courir. Ne vous allongez pas juste après avoir mangé, car cette position favorise les remontées acides. Évitez également les aliments trop acides ou trop épicés.

Ballonnements et gaz

  • Les causes
    En elle-même, la digestion produit des gaz (dus à des bactéries présentes dans l’estomac), notamment lorsque l’organisme doit assimiler les fibres et les glucides contenus dans les aliments.
  • La solution
    La veille d’une course, limitez au maximum les aliments riches en fibres, comme les céréales complètes, les crudités, les légumineuses ainsi que les aliments à « risque » (lire notre encadré « Présumés coupables »).

Ballonnements + gaz + diarrhée

  • Les causes
    Ces symptômes peuvent être le signe d’une intolérance au lactose, également appelé « sucre du lait », contenu dans les produits laitiers.
  • La solution
    Supprimez le lactose de votre alimentation, en optant pour des produits estampillés « sans lactose ». Pour les intolérants légers, consommez les produits laitiers dans le cadre des repas. Cela favorise leur digestion.

Un soudain besoin d’aller aux toilettes pendant la course

  • Les causes
    Moins alimenté par le sang pendant la course, le système digestif est perturbé et entraîne cette « diarrhée des coureurs ». Elle peut toucher jusqu’à 40 % des participants sur une longue distance ! Et, plus la course est longue, plus le risque est grand !
  • La solution
    Supprimez les fibres 48 heures avant la course et évitez le café, qui stimule le système digestif. Attention également à l’excès de sucre pendant la course, y compris dans les boissons : ne consommez pas plus de 30 à 60 g de glucides par heure de course.

Diarrhées en dehors de la course

  • Les causes
    Connue également sous le nom de « maladie cœliaque », l’intolérance au gluten, une protéine contenue dans les céréales comme le blé, l’orge, le seigle et l’avoine, peut se manifester en autres par des diarrhées et des douleurs abdominales. Mais un tas de virus et de bactéries provoquent aussi des diarrhées. Lavez-vous bien les mains en sortant des toilettes.
  • La solution
    Si vous suspectez une intolérance au gluten, il convient de consulter un médecin pour établir le diagnostic et écarter d’autres pathologies. Si l’intolérance est avérée, optez pour des produits sans gluten.

Pour finir, voici une petite liste des aliments qui n’ont aucun alibi valable concernant les troubles digestifs :

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  • Brocoli, melon et poivron
    Ces fruits et légumes contiennent des hydrates de carbone, plus difficiles à digérer que les autres végétaux. Résultat : des ballonnements et une gêne pendant la foulée.
  • Aliments complets
    Farines, céréales, pains, quand ils sont complets, ils sont aussi plus riches en fibres… et donc plus difficiles à digérer.
  • Glaces
    Comparées à d’autres produits laitiers, les glaces contiennent davantage de lactose et sont donc à éviter en cas d’intolérance.
  • Médicaments
    Aspirine, paracétamol ou autres anti-inflammatoires peuvent être les ennemis des intestins fragiles car ils sont irritants. Vérifiez les effets secondaires.
  • Jus de fruits et boissons de l’effort
    Ils sont riches en glucides et peuvent entraîner des troubles s’ils sont consommés juste avant ou pendant la course.
  • Caféine
    Elle peut stimuler le transit… ce qui n’est pas forcément l’effet recherché ici ! À éviter donc avant un grand rendez-vous, tout comme le café ou les sodas riches en caféine.

Avec Florence Pujol

Le marathon, une question d’âge ?

Casser les règles
© Chris Crisman
À Pékin, lors des derniers Jeux olympiques, les marathoniens nous ont donné une leçon de savoir-vivre. Samuel Wanjiru, 21 ans, le Kenyan qui a décroché l’or, a fait plus encore que décrocher la timbale ou battre un record avec ses 2 heures 6 minutes et 32 secondes. Il a aussi fait tomber un mythe. Celui qui veut que le meilleur âge pour exploser sur un marathon se situe à la fin de la vingtaine, début de la trentaine. Ce mythe a pris aussi un sacré coup quand Constantina Tomescu-Dita a passé, en tête, la ligne d’arrivée du marathon femme. Cette Roumaine, par ailleurs maman et affichant 38 printemps, avait déjà 10 marathons à son actif, mais toujours l’énergie d’une jeunette.

Du point de vue d’un spectateur, en bord de piste, ces athlètes qui participent au marathon olympien ne ressemblent à rien d’autre qu’à une belle représentation de la population active. Des plus jeunes aux moins jeunes, en passant par une bonne proportion de coureurs et de coureuses dans la tranche d’âge moyenne. Dans le peloton de tête, chez les jeunes, deux Américains de 25 ans (Dathan Ritzenhein et Ryan Hall), qui ont respectivement fini 9e et 10e, et Kum-Ok-Kim, une Coréenne qui, du haut de ses 19 ans, s’en tire avec une très honorable 12e place chez les femmes. De l’autre côté, chez les « anciens », la concurrence est rude également. Paula Radcliffe (34 ans), la recordwoman du monde et Haile Gebreselassie (35 ans) continuent de faire trembler les marathoniennes et de réaliser de surprenantes performances, y compris en dehors des Olympiades.

De tels résultats, de la part d’athlètes plus jeunes que la moyenne, comme Samuel Wanjiru, ou, au contraire plus vieux, comme Constantina Tomescu-Dita, tendraient-ils à faire penser que le marathon n’est pas une distance sur laquelle l’âge à une incidence importante ? Ces victoires et ces records sont-ils de simples exceptions à la règle, pour mieux la confirmer ? En clair, y a-t-il un âge idéal pour le marathon ou, au contraire, le nombre de bougies soufflées importe tellement peu qu’il n’y a pas d’âge pour la performance ? Vaste question à laquelle nous avons tenté d’apporter un éclairage, soutenus par des experts internationaux et notamment Américains.

Finissons-en rapidement avec les questions qui fâchent. Première constatation – et pas des moindres – et première mauvaise nouvelle : que l’on soit athlète de haut niveau ou coureur du dimanche, les capacités aérobies diminuent inévitablement avec l’âge. Y compris chez un coureur au long cours. « Le problème n’est pas tant le volume sanguin ou la circulation de l’oxygène dans le sang (même si la VO2 max passe de 44 à 50 ml par minute et par kilo de poids à 20 ans, à 33 ml/min/kg à 70 ans, NDLR) qui décline avec l’âge, explique Sandra Hunter, médecin du sport et chercheur à l’université Marquette dans le Milwaukee, aux États-Unis. Le principal obstacle, c’est que les pulsations cardiaques ralentissent au cours de la vie. Et, à cela, on ne peut rien y changer. » Encore aujourd’hui, on ne sait clairement expliquer la raison de ce phénomène physiologique, mais cela permet de comprendre que, clairement, une personne de 50 ans sera toujours en peine, sur le plan cardio-vasculaire, face à une personne de 20 ans. Si la formule classique de calcul de la fréquence cardiaque (220 moins l’âge) ne peut donner qu’une approche partielle de cet état, « la réalité, continue Sandra Hunter,c’est que l’on perd une pulsation chaque année ». Un handicap indéniable sur la ligne de départ.

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Mais ce n’est pas tout. La masse musculaire aussi – la traîtresse ! – accuse le coup. Baisse du nombre ou de la taille des fibres musculaires, c’est selon les études menées et les auteurs, mais, en tous les cas, baisse globale de la masse musculaire. Bien sûr, l’entraînement régulier maintient cette même masse musculaire. « Pour les fibres rapides, cette adaptation (l’entraînement, NDLR) se traduit par un gain de chaque contraction en vitesse et en force. L’adaptation des fibres lentes permet d’améliorer les capacités d’endurance » expliquent les docteurs Pérès et Barrault, médecins du sport dans leur Guide Sport et Santé (Vidal). Reste que, à 60 ans, l’atrophie musculaire est inévitable. Et si la vitesse est touchée avant la résistance, il n’en reste pas moins vrai que l’ensemble de la pratique sportive ne peut qu’être affecté par l’âge. « En théorie, ajoutent encore les docteurs Pérès et Barrault, la force maximale d’un individu est atteinte entre 20 et 30 ans. À 50 ans, elle a baissé de 10 à 20 %. Au-delà de cet âge, elle décroît encore plus rapidement. Un homme jeune a en moyenne 36 kg de muscles. Il n’en a plus que 23 kg à 70 ans. »

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À ces deux mastodontes que sont le système cardio-vasculaire et la masse musculaire s’ajoute aussi évidemment le vieillissement global des cellules, notamment entraîné par les effets délétères des oxydants. Pas un millimètre carré de notre corps n’échappe à cela. Sur le terrain, cela se traduit d’abord par des capacités de récupération amoindries, notamment après un entraînement ou une course plus longue ou plus difficile. Les réserves en glycogène ont plus de mal à se reconstituer ainsi que les fibres musculaires. Ajoutez à cela un métabolisme plus lent, des taux d’hormones qui jouent au yo-yo et des risques de blessure multipliés. Autant d’éléments qui influencent directement et profondément les résultats sur un marathon.

Si l’on met de côté les performances individuelles qui dépendent évidemment du niveau et des possibilités de chacun, on est quand même obligé de souligner qu’une performance sera plus difficile à atteindre après un certain âge. « Toutes les études que nous avons menées montrent, qu’après 35 ans, les performances en endurance diminuent de 5 à 15 % par décades » explique Dieter Leyk, chercheur à l’Institut de physiologie et d’anatomie de Cologne en Allemagne. Bizarrement, sur les 300 000 coureurs passés à la loupe lors de cette étude allemande, les moins affectés sont les coureurs moyens, qui tirent mieux leur épingle du jeu. Pour ceux-là, plus que pour les têtes de peloton, où les différences étaient plus significatives, les temps variaient finalement peu entre les coureurs de 20 ou de 50 ans (marathoniens et semi-marathoniens). De quoi motiver tous ceux qui, dépités face à l’adversité, auraient envie de lever le pied ! On peut – pour ne pas dire il faut – continuer à s’entraîner avec la même ferveur, car on peut avoir de très jolies surprises en course à pied, y compris quand on prend de l’âge.

Plus surprenant encore, une autre étude menée cette fois-ci sur les coureurs du Marathon de New York, entre 1983 et 1999, et publiée dans le British Journal of Sports Medicine en 2004, met en avant un phénomène plutôt nouveau. Les marathoniens de 50 ans et plus ont globalement amélioré leur temps, en proportion plus importante, que les marathoniens plus jeunes. Une étude australienne datant de 2008 va aussi dans le même sens. Ici, ont été passés à la loupe des coureurs de montagne, avec des résultats similaires et l’idée que la VO2 max peut rester à son meilleur niveau jusqu’à 49 ans.

« Bien sûr que l’âge entraîne une baisse inévitable des performances, lance Mark Tarnopolsky, directeur d’une clinique spécialisée dans le métabolisme neurologique dans l’Ontario, aux États-Unis. Mais les sportifs sont en train de ralentir cette baisse et des barrières tombent. » D’autant qu’il sait de quoi il parle, Mark Tarnopolsky ! Cet amateur de trail a gagné à trois reprises une grande course du cru, à 41, 42 et 43 ans. « L’année dernière, j’ai fait de meilleurs temps sur certaines courses que quand j’avais 20 ans ! » poursuit-il. La différence ? Un entraînement mieux mené, plus complet et plus étudié. Une résistance à la douleur plus accrue aussi. Et, finalement, une expérience acquise au fil des kilomètres parcourus.

Car que ce soit pour un coureur amateur ou un champion médaillé olympique comme Constantina Tomescu-Dita, la recette de la réussite est la même : transformer l’expérience en arme redoutable. Alors que les plus jeunes en sont encore au stade de l’apprentissage, de la découverte, les coureurs plus avancés savent exactement quel entraînement leur convient. Ils maîtrisent leur vitesse et savent tirer le meilleur parti d’eux-mêmes. Mieux encore, il n’est jamais trop tard pour bien faire. La course à pied a ceci de particulier que l’on peut commencer tard, voire très tard, et faire des progrès fabuleux. « Quelqu’un qui ne se sera jamais entraîné avant 35 ans peut faire une carrière impressionnante dans la course à pied » explique encore Mark Tarnopolsky.

Au-delà des possibilités physiques propres à chaque coureur, il est des domaines primordiaux dans la réalisation de performances ou non. Et ces domaines, comme la nutrition, la récupération, l’entraînement, sont extérieurs à la physiologie. Il est donc possible de jouer là-dessus, y compris après 40 ans. Enfin, s’il y a un élément qu’il ne faut surtout pas sous-estimer, c’est le mental. Gérard, 48 ans, est le type même de coureur qui va de l’avant. « Aujourd’hui, j’ai beaucoup plus de plaisir et surtout de réussite. J’arrive encore à améliorer mes temps sur des marathons. Parce que je sais ce qui me convient, je connais mes faiblesses et, surtout, je ne cherche plus à aller trop vite, à tout brûler. Et, si je fais une contre-performance, je ne me laisse pas abattre, cela ne m’atteint pas. Ce n’était pas le cas il y a encore 15 ans. »

Le marathon est une course particulière. C’est une course qui demande d’avoir du mental et du bagage. D’ailleurs, les grands noms de la discipline, que ce soit un jeune comme Samuel Wanjiru ou une coureuse mature comme Constantina Tomescu-Dita, ont en commun un gros, gros paquet de kilomètres parcourus. Pour courir un marathon, plus on en a dans les semelles, mieux c’est ! Peu importe finalement l’âge auquel on a commencé. D’ailleurs, de nombreux coachs trouvent inappropriée la participation des plus jeunes à cette distance. Un peu comme si le marathon « brûlait » toutes les cartouches et handicapait les possibilités de développer sa vitesse par la suite. D’ailleurs, encore aujourd’hui, les entraîneurs – notamment aux États-Unis – préfèrent en priorité travailler la vitesse chez les jeunes, l’endurance venant ensuite, plus naturellement, sur le long cours.

Pourtant, s’il est une distance qui demande un entraînement complet et pose ainsi les bases d’une « carrière » longue, c’est bien le marathon. Contrairement à un 10 km ou à un semi, le marathon est en effet une distance qu’il sera impossible de rallier si l’on n’a pas des bases solides en course. Pour un marathon il faut se préparer sérieusement et intensément, mais il faut aussi prendre son temps, ne pas brûler les étapes… Et ce, quels que soient son niveau et son vécu de coureur ou de marathonien. À chaque départ, on se remet en question. C’est là que l’expérience joue et que l’âge peut être un véritable atout.
« Cela prend du temps de connaître son corps et son fonctionnement, explique Eric, marathonien et coach sportif. Pendant un marathon, vous connaissez inévitablement des coups durs, comme dans la vie, des hauts et des bas. Il faut savoir passer au travers, les surmonter. Si vous partez trop vite et trop tôt, c’est fichu… » Et ceux qui ont de la bouteille sont donc forcément avantagés !

Réussir un marathon demande de la patience. Tout comme une bonne préparation ne peut se penser à la va-vite. La patience… Une qualité qui n’est pas nécessairement l’apanage des plus jeunes. Sur ce point de vue tout du moins, les athlètes de plus de 35 ans ont résolument une carte à jouer. « Après 30 ans, on a plus d’expérience, plus de pratique, plus d’entraînement et on est plus sérieux » conclut Constantina Tomescu-Dita. Une marathonienne qui, malgré son âge, n’est pas en fin de carrière.

Le sexe fort

Pourquoi les femmes résistent mieux ?
Qu’on se le dise : les femmes ont plus d’un tour dans leur sac quand il est question de marathon ! Quelques mâles un rien frustrés pourraient même dire qu’elles en ont sous le capot ! Et ils n’auraient pas tort. Pour preuve, lors des derniers Jeux olympiques, c’est quand même une femme, forte de ses 38 années d’expérience, qui a créé l’événement. Mais, des médaillés olympiques de près de 40 ans, cela ne court pas les rues quand même… Même constatation dans les équipes. Chez les Américains par exemple, l’équipe féminine comprenait deux coureuses de 35 ans et une de 33 ans. Alors que l’équipe masculine comprenait deux coureurs de 25 ans et un de 30. Étrange, n’est-ce pas ?

Alors, les femmes sont-elles finalement plus résistantes ? Deviennent-elles meilleures en vieillissant, comme le bon vin ? En fait, il semblerait que non et que tout ceci ne soit que pure coïncidence. Si l’on reprend les résultats et les arrivées sur une poignée de marathons (une étude a repris les arrivées pendant trois ans sur les marathons de New York, Londres, Berlin, Chicago et Boston), les vainqueurs sont sensiblement du même âge, quel que soit leur sexe. D’ailleurs, à Pékin, la moyenne d’âge pour les 20 premiers chez les hommes est de 30,15, contre 30 chez les femmes.

Mais le sujet reste ouvert et les scientifiques divisés. Aujourd’hui encore, certains avancent des capacités aérobies plus durables chez les femmes, alors que d’autres mettent au contraire en avant un vieillissement plus précoce chez la femme. Des recherches conduites par Dieter Leyk de l’Institut de physiologie et d’anatomie de Cologne, en Allemagne, visent ainsi à prouver que les performances déclinent plus tôt chez les femmes que chez les hommes.

Comment expliquer alors toutes ces femmes de plus de 35 ans, ces marathoniennes accomplies aux résultats avérés ? Il faut peut-être chercher l’explication ailleurs. Notamment dans le fait que les femmes commencent souvent la course à pied plus tard et moins intensément que leurs homologues masculins. Elles franchissent peut-être aussi plus difficilement l’étape psychologique du marathon, se contentant plus longtemps de distances plus courtes. Et puis elles s’arrêtent parfois pour avoir des enfants. Du coup, elles atteignent souvent leur apogée un peu plus tard. Roberto Salazar, un ancien marathonien devenu coach de nombreuses coureuses américaines, explique ce décalage par le simple fait que les femmes se lancent et s’entraînent toujours plus progressivement que les hommes.

La marche des bébés

Pour contribuer au financement de ses recherches et faire connaître son combat contre la prématurité, Premup organise une grande Marche des bébés dans le parc des Buttes-Chaumont. Plusieurs personnalités se sont engagées à soutenir la Marche des bébés comme Inés Sastre, Gilbert Montagné ou encore Paula Radcliffe. La marathonienne, championne du monde du marathon en 2005 et détentrice du record du monde depuis 2002, prendra le départ de la Marche avec sa fille. Touchée par la souffrance de ces jeunes femmes qui n’ont pas la chance de vivre une grossesse normale et de celles qui accouchent prématurément, Paula Radcliffe a tenu à s’engager dans la première édition de la Marche des bébés.

Pour soutenir la Fondation Premup, faire un don ou s’informer sur les recherches scientifiques, consultez http://www.premup.org/fr/

Améliorez votre humeur lors de vos runs

Courir à l’extérieur

La recherche démontre que même de petites doses d’exercice en plein air peuvent avoir un effet profond sur la santé mentale. Dans une méta-analyse de 10 études, les chercheurs de l’Université d’Essex ont constaté que le courir à l’extérieur, même pour cinq minutes, améliorait l’humeur et l’estime de soi.

Sourire

Il est difficile d’être de mauvaise humeur quand vous êtes souriant. Sourire active votre endorphines. Et vous allez générer de bonnes vibes autour de vous.

Avoir un mantra

Gardez en tête une phrase positive, telle que: «Je me sens bien» ou «Je me sens mieux » ou tout simplement, un événement agréable. Vous commencerez à y croire.

Quel coureur êtes vous ?

Qui êtes-vous ?
Un homme ou une femme de défi ?

Votre objectif : finir fort !

N’oubliez pas les côtes 
Choisissez un parcours relativement vallonné, pour vous entraîner à bien appréhender ce style de terrain. Les côtes vont vous permettre aussi de renforcer naturellement la musculature de vos jambes, tout en développant vos capacités cardio-respiratoires. « Vous ne vous sentirez pas très rapide en attaquant les côtes, mais vous vous sentirez plus fort, analyse Bruno Heubi, car cela va vous renforcer et vous apporter la puissance musculaire dont vous aurez besoin pour négocier les difficultés d’un parcours. »

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Ne négligez pas la piste 
Un travail de vitesse va développer votre puissance aérobie. « Il y a de nombreuses fois où vous aurez l’occasion de vous aligner sur la ligne, explique notre coach. Si vous fractionnez semaine après semaine, vous sentirez les progrès et la motivation se décupler. »

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Répétez votre allure de course 
Des entraînements à allure marathon, de 40 minutes à 1 heure, vont vous permettre d’intégrer naturellement votre rythme de course. « Durant la course, vous n’aurez plus qu’à mémoriser votre tempo pour être à la bonne allure. »
Bruno Heubi, 50 ans, Coach international alias « Heubi les bons tuyaux »

Rallongez vos sorties longues 
Augmentez progressivement la distance hebdomadaire de votre sortie longue de 10 minutes, et ce durant 3 semaines. Puis, diminuez-la une semaine, afin de permettre à votre organisme de bien intégrer la charge de travail et de récupérer avant de reprendre le cycle suivant. « Vous vous imaginez peut-être que vous pouvez supporter des sorties longues, très longues et très souvent, mais, méfiez-vous, vous risquez de le payer plus tard, explique-t-il. Croyez-moi, tous les kilomètres que vous n’aurez pas courus dans une semaine vous permettront de continuer à courir pendant les prochaines années ! »

Allez-y facile 
Les sorties de récupération à faible allure vont vous permettre d’être en forme pour les séances plus difficiles. « On ne peut qu’être impressionné à la vue de certains coureurs kenyans, parmi les plus rapides du monde, qui font certaines séances à plus de 20 km/h… Mais il ne faut pas oublier que, pour leurs sorties de récupération, ils bavardent entre eux et plaisantent, au point qu’ils pourraient presque lire le journal ou boire le thé tant ils courent lentement ! »

Ralentissez jusqu’à la course 
Durant les dernières semaines avant un marathon, le kilométrage hebdomadaire se réduit, c’est normal. L’intensité de l’entraînement reste identique, mais ce dernier est moins fréquent. Bruno Heubi rappelle que « se reposer, ne signifie pas ne rien faire » ! C’est comme une voiture qu’on laisserait longtemps au garage avant un grand voyage : elle risque d’avoir du mal à redémarrer. Votre corps supportera mieux une activité modérée qu’un repos total.

Qui êtes-vous ?
Un marathonien débutant ?

Votre objectif : franchir la ligne d’arrivée

Êtes-vous prêt ? 
Avant de vous élancer pour courir un 42 kilomètres, vous devez posséder au moins une année de pratique régulière de la course à pied. Trop, trop vite, et vous augmenterez le risque de vous blesser, vous vous fatiguerez et vous ne pourrez pas vous aligner sur la ligne de départ.

Course, repos et détente 
Idéalement, chaque semaine, vous devez réussir à faire cohabiter des sorties intenses, des sorties faciles, une sortie longue et des jours de repos. Vous réserver un jour de repos le samedi, c’est la garantie d’être frais pour la sortie longue du dimanche.

Concentrez-vous sur la sortie longue 
La sortie longue est l’entraînement le plus important de votre préparation, car elle va vous permettre de vous habituer à courir longtemps. Partez pour 1 heure d’entraînement et ajoutez 5 à 10 minutes à chaque fois, pour arriver jusqu’à 2 h 45, 3 heures de course, puis redescendez graduellement de la même manière.

Buvez et mangez en courant 
Lors de vos sorties longues, prenez un gel toutes les 45 minutes et 25 à 50 cl d’une boisson isotonique toutes les 15 à 20 minutes, même si vous n’en ressentez pas le besoin. Cela vous permettra de conserver votre énergie et donnera à vos muscles le glycogène nécessaire pour poursuivre votre effort. Habituez-vous aux mêmes produits que ceux que vous comptez utiliser le jour de la course ou aux produits fournis par les organisateurs, sur les ravitaillements. « Avant chaque sortie, pendant la journée, buvez environ 1 l d’eau. De même, durant la journée, pensez à boire de 1 à 2 l d’eau » explique Lauren Antonucci, médecin diététicienne du sport et consultante pour le Marathon de New York.

Qui êtes-vous ?
Un coureur qui se remet d’une blessure ?

Votre objectif : rester en forme pendant la préparation

Divisez vos séances de qualité par deux 
 
Si vous êtes sujet aux blessures, vous pouvez réduire le nombre de séances d’entraînement difficile et les remplacer par des séances plus douces. Vous récupérerez ainsi plus facilement entre les efforts intenses. Toutefois, ne faites pas l’impasse sur la sortie longue, chaque dimanche. « Celle-ci est placée le dimanche car c’est le moyen d’habituer votre corps à produire un effort long ce jour-là, qui sera celui de l’épreuve » explique Bruno Heubi.

Du cross training, mais prudemment 
Remplacez les entraînements durs, comme le fractionné, par de l’elliptique en salle ou l’aqua-jogging. « Vous n’avez pas à faire monter votre rythme cardiaque comme un forcené pour arriver à des pulsations identiques à celles d’une sortie de course à pied, explique encore notre coach. C’est censé vous aider à substituer la course à pied, pas à augmenter le risque de vous blesser ! D’ailleurs, il ne faut surtout pas comparer les fréquences cardiaques de différents sports, car elles diffèrent pour un même individu. »

En cas de douleur, arrêtez-vous 
 « Réfléchissez à ce qui ne va pas et supprimez-le autant que possible » poursuit Bruno Heubi. Le fait que vous portiez des semelles orthopédiques, ou encore l’intensité de l’entraînement que vous pouvez supporter, est en partie déterminé par votre patrimoine génétique et vos anciennes blessures. En somme, vous n’y pouvez pas grand-chose ! Et notre expert d’ajouter : « Tâchez de rester toujours à l’écoute de votre corps, c’est le plus important, et tenez compte des premiers signes de faiblesse. Ne les ignorez pas, sans quoi, cela va forcément empirer. »

Mettez de l’huile dans les rouages 
Une bonne hydratation permet de lubrifier vos articulations. C’est aussi simple que ça ! Par conséquent, buvez de 1 à 2 l d’eau par jour, ainsi que des boissons isotoniques tout au long de vos entraînements. En outre, privilégiez les aliments riches en oméga-3, les acides gras essentiels, des anti-inflammatoires naturels que l’on trouve dans le saumon sauvage, les avocats, les noix… Vous pouvez aussi faire une cure spécifique d’oméga-3 sous forme de gélules.

Qui êtes-vous ?
Un coureur surbooké ?

Votre objectif : rester performant malgré un agenda chargé

Concentrez-vous sur l’essentiel 
 
Les coureurs pressés ou débordés doivent s’assurer de bien respecter les séances essentielles à leur préparation. Chaque semaine, vous devrez faire la traditionnelle sortie longue, afin de conserver de l’endurance, une séance de fractionné, sans oublier la séance à allure marathon, pour vous permettre d’acquérir une bonne vitesse de base. Toutes les sorties supplémentaires seront un plus. « Vous pouvez même prendre 3 jours complets de repos, ou pratiquer un autre sport, tant que les séances de qualité sont vraiment respectées et bien menées » explique Bruno Heubi.

Faites ce que vous pouvez, quand vous le pouvez 
Si vous êtes contraint de déplacer la séance longue en milieu de semaine, faites-le, mais, lorsque vous êtes obligé de réorganiser votre semaine d’entraînement, respectez ces quelques règles : gardez au moins un jour de repos entre les efforts durs ou longs et laissez-vous un minimum de 7 jours entre chaque sortie longue. « Si vous ne respectez pas un temps de récupération minimum entre les séances dures, vous finirez par rendre la préparation inefficace, ce qui accentuera le stress et les risques de blessure » affirme Bruno Heubi.

Soyez réaliste 
« Beaucoup de gens commencent à courir lorsqu’ils sont jeunes, avec un emploi du temps relativement souple et peu de responsabilités. Souvent, lorsqu’ils se remettent en piste quelques années plus tard, en jonglant entre les enfants, le travail et leur vie de famille, ils oublient souvent d’adapter leur niveau d’exigences à leur nouvelle vie » explique Jeffrey L. Brown, psychologue du sport à la faculté de médecine de Harvard et membre de l’équipe médicale du Marathon de Boston. Résultat : culpabilité, stress et la sensation d’être toujours en train de laisser tomber quelqu’un ou quelque chose. « On finit par ressentir comme une sensation de tricherie avec son conjoint. Réfléchissez bien aux raisons personnelles qui vous poussent à courir. Vous n’êtes pas en compétition avec un collègue ou un ami ! Vous devriez plutôt courir afin que vos enfants par exemple, soient fiers d’avoir des parents en bonne santé » ajoute-t-il.

Prenez de vrais repas 
Vous êtes probablement habitué à remplir chaque seconde de votre journée avec une activité, mais essayez d’intégrer également une pause pour bien manger à votre agenda. Faire le plein de glucides, de sucres lents dans les 30 minutes qui suivent une séance intensive est essentiel à la réparation des tissus musculaires et vous permettra de récupérer avant le prochain entraînement de qualité (ou avant votre prochaine réunion). Plus vous attendez, plus vous êtes susceptible de céder au grignotage, généralement sans aucun intérêt nutritionnel. Résistez aux barres énergétiques en tout genre, souvent trop sucrées, qui vous promettent toute l’énergie nécessaire pour la journée ! Vous serez beaucoup plus satisfait d’avoir choisi de vrais aliments, comme par exemple : un sandwich au pain complet, avec jambon et fromage, une salade de pâtes ou de riz, et un fruit. Ce sont des aliments à ne pas négliger et qui se mangent facilement n’importe où.

Qui êtes-vous ?
Un performeur à la recherche d’un nouveau record ?

Votre objectif : aller plus vite

Privilégiez l’allure de course 
Pendant votre préparation, vous allez devoir courir à votre allure de course de temps en temps afin de vous habituer aux sensations ressenties à cette allure. Essayez de viser un maximum de 13 kilomètres à votre allure marathon. Une fois cet objectif atteint, réduisez votre objectif kilométrique. Et n’oubliez pas les 10 minutes d’échauffement et les 10 minutes de retour au calme, en courant tranquillement.

Accélérez comme un champion 
Pour vous préparer à maintenir le bon rythme, malgré la fatigue, habituez-vous à terminer les derniers kilomètres de votre sortie longue du week-end à l’allure marathon, ou plus vite. Khalid Khannouchi, qui a gagné le Marathon de Chicago en 1997 en 2 h 07 min 10 s, le marathon le plus rapide à cette époque, terminait ses sorties longues par 6 kilomètres sur la piste et sprintait dans les derniers tours. Pour être sûr de maintenir le rythme, vous pouvez vous aussi, en fin de séance, augmenter votre allure grâce à une pente, pour gagner en vitesse.

Faites ce que vous aimez 
Vous êtes un coureur expérimenté et vous vous connaissez bien. Vous savez donc quelles séances vous feront progresser. C’est une très bonne manière de prendre confiance en vous. Qu’il s’agisse de sorties de trail avec des côtes ou de sprints plus ou moins longs, ne les négligez pas sous prétexte que vous vous entraînez pour un marathon. L’important est de continuer à prendre du plaisir à courir. « Il s’agit davantage d’entraîner votre esprit que vos jambes, explique notre coach, Bruno Heubi. Et cela vous apportera une bonne dose de confiance. »

Mangez par étapes 
En tant que coureur expérimenté, vous avez probablement déjà acquis les bases d’une bonne nutrition et d’une alimentation en course. Durant le premier mois, celui où vous construisez votre kilométrage de base, assurez-vous d’avoir une alimentation saine, équilibrée et variée, avec des fruits, des légumes, des protéines et des céréales. Tâchez d’éliminer tout ce qui est inutile. À mesure que vous faites des côtes et du fractionné, ayez une attention particulière sur vos apports en protéines, afin de faciliter la récupération musculaire. Durant le gros mois de la préparation, surveillez bien votre consommation de glucides, surtout avant et pendant les sorties longues. Au moins 60 % de vos apports caloriques devraient provenir des glucides, de façon à reconstituer les stocks pour les entraînements en intensité. Au cours de la période d’affûtage, diminuez votre apport calorique à mesure que vous diminuez le kilométrage. Enfin, les derniers jours avant la course, concentrez-vous uniquement survotre alimentation quotidienne, avec des repas équilibrés et légers, essentiellement composés de sucres lents.

Avec Bruno Heubi, Jeffrey L. Brown, psychologue du sport à la faculté de médecine américaine de Harvard et membre de l’équipe médicale du Marathon de Boston, et Lauren Antonucci, médecin diététicienne du sport et consultante pour le Marathon de New York.

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