Il n’est pas nécessaire de vivre à la campagne pour trouver des trails. De nombreuses villes disposent de parcs et de chemins spécialement conçus pour les coureurs et les marcheurs.
La course sur route et le trail requièrent des compétences différentes l’une de l’autre. Pour vous aider à démarrer, nous avons dressé une liste de nos meilleurs conseils en matière de course sur sentier, qui s’adressent à tous les niveaux de coureurs. Le trail peut être un sport à part entière pour les coureurs ou un excellent moyen d’effectuer un entraînement croisé lorsque vous avez besoin d’une pause sur la route ou sur le tapis roulant.
Connaissez les règles du trail
Cédez le passage aux autres usagers du sentier (cavaliers, randonneurs, vététistes). En règle générale, les coureurs en descente doivent céder le passage aux coureurs en montée, car l’effort pour s’arrêter et redémarrer en montée est plus important, et les coureurs en descente ont souvent un meilleur angle de vision. Mais en cas de doute, soyez aimable et courtois, que vous montiez ou que vous descendiez. Restez sur les sentiers balisés et traversez les flaques d’eau au lieu de les contourner (ce qui élargit le sentier). Ne laissez aucune trace et ne jetez pas de détritus.
Aucun trail n’est identique
Chaque trail présente un terrain et un défi qui lui sont propres. Il y a des trails damés qui sont larges, à base de calcaire, et dont la surface est souvent uniforme, ce qui constitue une excellente introduction à la course hors route. D’autre part, il y a des trails étroits, dits « singletrack », qui présentent une grande variété d’obstacles : racines d’arbres, rochers, sable, collines, boue, et bien d’autres encore. Les trails singletrack ont tendance à être plus difficiles, mais ils offrent une expérience de course dynamique.
Laissez votre ego à la maison
Courir en dehors de la route peut être épuisant au début, surtout dans les premières phases de l’entraînement, et il peut vous falloir jusqu’à deux fois plus de temps pour parcourir une certaine distance sur un sentier que si vous étiez sur la route. Il est sage de laisser votre ego à la maison, de ralentir votre rythme et de vous concentrer sur la recherche d’un nouveau rythme. En quelques semaines, vous gravirez en courant des collines que vous aviez l’habitude de parcourir à pied, et vous aurez le sentiment de ne faire qu’un avec le terrain.
Soyez prudent
Lorsque vous partez sur les sentiers, emmenez un compagnon ou un chien, si possible, ou dites à quelqu’un où vous prévoyez de courir, quels sentiers et combien de temps vous prévoyez de rester sur place. Apportez du carburant, des liquides, une carte des sentiers, une pièce d’identité et un téléphone portable pour votre sécurité, et notez où vous vous trouvez sur le sentier au fur et à mesure.
Si vous courez seul, téléchargez l’une application de sécurité pour votre téléphone ou utilisez un appareil doté d’une fonction de sécurité, comme l’Apple Watch, et soyez toujours attentif à ce qui se passe autour de vous.
Gardez les yeux sur le sentier
Il peut être tentant de contempler la nature qui vous entoure, mais cela peut rapidement vous faire trébucher et tomber. Si vous voulez profiter de la vue, sortez du sentier ou arrêtez-vous ; sinon, concentrez-vous sur le fait de regarder à trois ou quatre pieds devant vous pour créer une ligne de déplacement, ou sur l’endroit où vous allez marcher pour les prochaines foulées.
Cela vous permettra de rester concentré et de vivre le moment présent, ce qui est l’un des véritables avantages de la course sur sentier. Il s’agit d’un casse-tête autant physique que mental. Vous commencerez à savoir instinctivement où se trouve cette ligne au fur et à mesure que vous vous sentirez plus à l’aise sur les sentiers.
Ralentissez et sentez les roses
Courir sur les sentiers peut être beaucoup plus exigeant que sur les routes, surtout s’il s’agit d’un sentier singletrack technique avec des racines, des rochers et d’autres obstacles amusants. Ne comparez pas votre rythme sur route à votre rythme sur sentier, car vous serez plus lent que votre rythme normal de course sur route. Développez plutôt une cadence de course sur sentier.
Courez en fonction de votre niveau d’effort, de votre fréquence cardiaque et de votre corps. Pour les nouveaux coureurs de trail, cela peut signifier marcher dans les collines et courir dans les descentes et les plats. Il n’y a pas de honte à cela. Allez-y doucement et vous éviterez les blessures et l’épuisement en cours de route.
Soyez attentif à votre temps
Les sentiers étant plus exigeants, il est judicieux de courir d’abord en fonction du temps afin d’avoir une idée de votre rythme sur les sentiers, plutôt que de vous lancer dans un six-milles qui pourrait vous prendre 40 minutes de plus que prévu. Courir un parcours aller-retour est un excellent moyen d’apprendre à connaître votre rythme et de développer votre confiance en vous. À partir de là, vous pouvez créer des boucles et des itinéraires adaptés à vos besoins.
Changez de vitesse
Ajustez votre rythme en fonction du terrain et maintenez un niveau d’effort constant lorsque vous montez une côte. En cas de doute, marchez. Courir sur des arbres abattus ou dans la boue et le sable demande un peu de temps pour s’y habituer, et il est préférable de progresser lentement. Le franchissement des obstacles deviendra plus facile à mesure que votre corps se renforcera et deviendra plus aguerri sur les sentiers.
Portez les bonnes chaussures
Si vous avez l’intention d’intégrer le trail running à votre vie, il est judicieux d’investir dans une paire de chaussures de trail running. Elles diffèrent des chaussures de course sur route en ce sens qu’elles sont souvent plus robustes pour affronter les terrains accidentés, mais aussi plus basses (plus près du sol), ce qui réduit les risques d’enroulement de la cheville avec un talon haut. La semelle robuste offre une meilleure traction sur les sentiers boueux et humides. Les chaussures doivent être bien ajustées au niveau du talon et avoir de l’espace au niveau des orteils.
Une fois que vous les avez, prenez-en soin. Après une course humide ou boueuse, enlevez les semelles intérieures, lavez la boue et faites-les sécher sur du papier journal ou des serviettes en papier.
Ajoutez des accessoires appropriés
Bien que de nombreux sentiers proposent des parcours ombragés, il est toujours judicieux de porter de la crème solaire. Des lunettes de soleil, foncées ou claires, protégeront vos yeux des branches d’arbres et des buissons. Le port d’un chapeau et d’un insecticide vous aidera à prévenir les piqûres d’insectes et à éloigner les tiques. Des guêtres empêcheront la saleté de pénétrer dans vos chaussures.
Emportez des liquides
Il est indispensable d’emporter de quoi s’hydrater lors d’une course sur sentier, car vous ne savez jamais combien de temps il vous faudra pour terminer l’entraînement, ni quel type de conditions vous pourriez rencontrer. Il y a trois façons de transporter des liquides pendant la course: à la main, avec une ceinture de plusieurs bouteilles et avec un sac d’hydratation. Trouvez ce qui vous convient le mieux, puis prenez-le et partez.
Faites de la randonnée avec des bâtons
Pour les sentiers escarpés, vallonnés ou montagneux, envisagez d’utiliser des bâtons de randonnée afin d’améliorer votre équilibre, de réduire l’usure de votre corps (quatre jambes valent mieux que deux) et d’augmenter votre force pour grimper les collines. L’utilisation de bâtons réduit l’impact total sur les genoux et les hanches, et vous aide même à brûler plus de calories. De plus, vous pouvez placer des pièces en caoutchouc sur les bâtons et les utiliser également sur les routes.
Ne faites qu’un avec la colline
Faites des pas courts et rapides lorsque vous montez des collines et utilisez vos bras. Certaines collines sont faites pour être parcourues, en particulier sur les sentiers techniques. Dites à votre ego que la plupart des coureurs d’ultra-marathon marchent dans les collines et courent dans les descentes et les plats – c’est une question de sentier, et il n’y a pas de mal à marcher (promis) ! Pour les descentes graduelles sur des sentiers damés, penchez-vous dans la descente, ouvrez votre foulée et laissez la colline vous tirer vers le bas.
Pour les descentes techniques ou les collines abruptes, il est préférable d’utiliser un mouvement de marche d’escalier ; faites un mouvement similaire à celui que vous feriez en descendant une volée de marches, en gardant votre torse droit et en laissant vos jambes faire tout le travail.
Utilisez vos bras
Gardez vos bras (coudes) un peu plus écartés pour améliorer votre équilibre sur les sentiers plus techniques avec des racines d’arbres et des rochers. Votre foulée est un peu différente de celle que vous avez sur les routes, car vous devrez franchir les rochers et les racines et soulever vos pieds un peu plus haut que le sol. Vous devrez peut-être aussi sauter à gauche ou à droite pour contourner des éléments du sentier, comme des branches d’arbre, alors pompez avec vos bras pendant que vous vous déplacez pour conserver votre élan.
Entraînez-vous à la pratique du trail
Tout comme les intervalles de course améliorent votre vitesse, les répétitions d’obstacles sur le sentier contribuent à créer de nouvelles voies neurologiques dans votre cerveau et à renforcer vos compétences techniques en matière de course sur sentier.
Par exemple, échauffez-vous pendant 10 à 15 minutes, puis trouvez un tronçon technique du sentier et courez des répétitions, en vous concentrant sur la forme et la recherche de votre ligne. Incluez une récupération optimale comme vous le feriez avec un intervalle de vitesse, commencez par des segments de sentier plus courts (20 à 60 secondes), puis augmentez les longueurs (1 à 3 minutes).
Développez votre force et votre équilibre
Une autre façon d’améliorer vos performances en trail running est d’inclure des exercices de force et d’équilibre dans votre régime deux à trois fois par semaine, notamment : des fentes, des squats sur une jambe, des ponts, des pompes et des dips, des deadlifts, des élévations de mollets, et l’utilisation d’une planche oscillante ou d’un BOSU pour développer la force et la stabilité du pied et de la cheville.
Veillez à une bonne récupération
Il peut être tentant de courir fréquemment sur les sentiers au début, mais il est sage de prévoir une récupération adéquate, car la course sur sentiers – en particulier les parcours vallonnés et techniques – sollicitera votre corps plus que vous ne le pensez. Lorsque vous courez fort ou longtemps sur la route, vous le sentez, mais lorsque vous courez fort sur les sentiers, vous ne le sentez pas, car le terrain est plus tolérant. Veillez à intégrer des courses sur sentier une fois par semaine au début, puis progressez lentement en ajoutant une course sur sentier par semaine toutes les deux ou trois semaines.
Préparez-vous à la course
Si vous envisagez de participer à une course sur sentier, essayez de courir au moins deux fois par semaine sur sentier (50 % de vos courses) et le reste sur route. L’équilibre entre les deux vous permettra de vous adapter aux nouvelles exigences du trail tout en conservant la capacité de courir sur des surfaces plus dures sans ressentir de douleurs. Commencez par vous entraîner sur des sentiers damés, puis passez aux sentiers accidentés une fois que vous aurez parcouru plus de kilomètres en tout-terrain.
Trouvez des sentiers près de chez vous
Il existe différents moyens de trouver des sentiers près de chez vous et lors de vos déplacements. Il existe plusieurs applications, comme AllTrails, qui vous indiqueront les sentiers proches parcourus par d’autres athlètes.
Vous pouvez également vous adresser aux magasins de course à pied locaux, aux réserves forestières et aux parcs nationaux pour vous renseigner sur les itinéraires les plus couramment empruntés. Pendant que vous y êtes, n’oubliez pas de vous renseigner sur la nature spécifique du sentier, notamment sur les animaux sauvages, les dangers, les salles de bain, les serpents, les araignées, les plantes vénéneuses et tout ce que vous devez savoir lorsque vous courez dans une nouvelle région.