
Quand il s’agit d’imprimantes ou de vidéoprojecteurs, Epson possède une légitimité incontestée, mais en matière de montres, le fabricant japonais n’est pas vraiment une référence. Pourtant, à l’automne dernier, Epson a dévoilé sa gamme de montres connectées pour le running. Parmi elles, la Epson Runsense SF-810 a particulièrement attiré notre attention de part ses fonctions GPS mais surtout, son capteur cardiaque au poignet.
Fonctions
- Montre
- GPS
- Altimétrie GPS
- Fréquence cardiaque au poignet (lecteur optique)
- Exercices programmables sur la montre
- Analyse de foulée
- Vibrations
- Autonomie = 20h (GPS+ fréquence cardiaque) ou 30 h (GPS seul)
- Etanche à 5 bars
Contenu de la boîte
A l’ouverture de la boîte on retrouve la Epson Runsense SF-810, son manuel d’utilisation et un socle qui fait office de chargeur par broche via un câble USB.
Look et Confort
L’Epson Runsense est sobre avec ses teintes de noir (sur le dessus) et de violet (sur le dessous). Elle est plutôt petite pour une montre GPS+cardio. Le capteur cardiaque optique situé sous la montre est discret. Au poignet son bracelet est très agréable et permet un serrage réglable parfait. A noter qu’il faut serrer la montre parfaitement pour avoir des données cardiaques fiables, mais pas d’inconfort à dénoter malgré tout.
Look + confort : 4/4
Précision des données GPS
Dehors, le signal GPS est très vite capturé, plus rapidement qu’une V800 de chez Polar par exemple. Epson l’a annoncé, le gros du travail a été axé sur la fiabilité et la performance des données GPS. Sur le trajet, rien à redire. Les données ont été comparées à des distances mesurées, à d’autres données GPS de montres et aux distances Google Maps. On a une variation de ± 1%. L’altimétrie se fait par GPS également. En milieu urbain sa précision est assez bonne, nous n’avons pas testé la montre en montagne avec de grosses variations de dénivelé, nous posons donc une réserve sur ce point.
Précision des données GPS : 3,5/4
Capteur Cardiaque
C’est le gros point fort de cette montre. Elle propose la lecture de la fréquence cardiaque au poignet grâce à un lecteur optique présenté par Mio sur son Alpha. La lecture de la fréquence cardiaque se fait grâce à la mesure optique du flux sanguin au niveau du poignet. Cette technologie, déjà présente sur les montres Tomtom, souffre d’un manque de précision et de perturbations dues à la poussière ou à la transpiration. Sur cette Epson Runsense, la mesure est assez fiable. Là encore, Epson affirme avoir réalisé un travail important pour améliorer la précisions des données. Sur le terrain, il est vrai que la fréquence cardiaque est beaucoup plus constante que sur une Tomtom. Cependant, on peut parfois perdre le signal, même si la montre est bien positionnée. Il faudra encore attendre un peu avant de se débarrasser définitivement de ses ceintures.
Capteur cardiaque : 3/4
Programmation des exercices
Lors du test avec Epson, on nous affirmait qu’il était possible de programmer la montre sur la plateforme Run connect. Or nous avons cherché, cherché encore, et encore, et rien. Si l’on souhaite programmer ses exercices il faut le faire à la main sur la montre. Elle offre la possibilité de créer quelques exercices même si, pour le moment, les possibilités ne sont pas infinies contrairement à une Garmin ou à une Polar par exemple. Les écrans sont programmables et offrent une large possibilité de configurations différentes.
Autonomie
Le travail réalisé par Epson sur les données GPS ne s’arrête pas à la précision des données mais également aux ressources nécessaires pour faire tourner la puce. C’est pourquoi, malgré une montre assez fine, il est possible de courir 20 heures d’affilée avec son Epson Runsense SF-810 et on peut même espérer 30 heures si l’on désactive le capteur cardiaque. On comprend par ailleurs très vite que cette autonomie est due à une absence d’appétit de la montre en course, car, en mode veille quotidien, la montre se décharge très vite. Impossible de tenir une semaine sans avoir à la recharger. Dommage !
Autonomie : 3,5/4
Plateforme
Epson mise sur un portail Runsense View pour vous permettre d’analyser vos séances. Le téléchargement des données depuis la montre se fait à travers l’application Run Connect. Pour le moment, il s’agit du gros point noir de la Epson Runsense. L’application testée sur iPad ou iPhone est très lente, elle ne réagit pas toujours et souffre de quelques bugs. Le portail quand à lui permet d’analyser les données mais n’offre pas un grand choix d’outils. Les graphiques ne sont pas complètement personnalisables, limitant alors l’utilisateur dans son analyse. Il est impossible de rogner une partie de son entraînement. Cela est embêtant, par exemple, lorsque l’on réalise une course de 10 km et que l’on ne coupe pas l’activité de la montre immédiatement après la ligne d’arrivée. Il n’y a pas de possibilités d’analyser de manière automatique, sa course kilomètre par kilomètre si l’option n’a pas été au préalable activée sur la montre. L’analyse des tours est également très pauvre.
Soyons cependant indulgent. Epson est tout nouveau dans le milieu du running. Tous ces défauts de programmation son facilement modifiables. Nous avons fait remonter notre analyse auprès des responsables de la marque. Espérons qu’une mise à jour soit disponible très rapidement.
Plateforme : 1/4
Conclusion
La Epson Runsense SF-810 est une très bonne montre de running qui, en plus d’un GPS très précis, permet une analyse de la fréquence cardiaque au poignet. Son prix est également un argument de poids face à ses concurrentes directes (Garmin Forerunner 620 ou Polar V800). Pour devenir un véritable best-seller, Epson devra travailler sur sa plateforme qui pour le moment est bien loin de Garmin Connect ou de Polar Flow.
Epson Runsense SF-810
Prix public conseillé : 349,99€
Note Runner’s World France : 15/20