
Le syndrome rotulien peut porter plusieurs noms : syndrome femoro-patellaire ou fémoro-rotulien. Il décrit un dysfonctionnement et une inflammation à proximité de la rotule. Près de la moitié des syndromes du genou décrivent en fait un syndrome rotulien. Comment l’identifier, le soigner et recommencer à courir en toute tranquillité? Runner’s World France vous dit tout.
Les symptômes du syndrome rotulien
Les douleurs apparaissent pendant ou après de longues sorties, après de longs moments en position assise ou lorsque l’on descend des escaliers ou des pentes. On peut ressentir des élancements en début de course qui disparaissent une fois que le corps est chaud mais réapparaissent au repos ou lorsque l’on reste trop longtemps assis. Dans des cas extrêmes une douleur aiguë peut apparaitre dès le réveil au niveau de la rotule et des côtés du genou, une douleur qui ne diminuera pas dans la journée.
Quels facteurs peuvent favoriser un syndrome rotulien ?
Les facteurs aggravants d’un syndrome rotulien sont :
- des pieds plats en pronation,
- des genoux vers l’intérieur,
- un renforcement musculaire du membre inférieur trop faible ou déséquilibré (trop de tension unidirectionnelle sur la rotule),
- un problème d’alignement des membres inférieurs.
Comment traiter le syndrome rotulien ?
Comme pour toute douleur inflammatoire la glace est un bon allié. Glacez autant que faire se peut. Ensuite, il faudra être patient et attendre que la douleur disparaisse complètement même après une position assise prolongée. Il faudra également vous rapprocher d’un kiné qui vous aidera dans votre récupération et votre ré-athlétisation (phase importante qui permettra de reprendre progressivement la course sans bruler les étapes). Vous pourrez, à ce moment, effectuer des mouvements de renforcements. Vous pourrez également porter une genouillère qui permettra d’éviter les mouvements de trop grande amplitude du genou.
Peut-on quand même courir avec un syndrome rotulien ?
Nous vous le déconseillons. Cependant, si la douleur reste minime, cela est envisageable. Il vous faudra être raisonnable et diminuer votre volume d’entrainement. La douleur doit rester votre critère d’arrêt ou vous courrez à la catastrophe. Pourquoi ne pas essayer des disciplines annexes telles que la natation ou le vélo ?
Ne pas rechuter
L’angle formé par le genou est le responsable direct du syndrome rotulien. Le port d’une genouillère aidera à limiter les tensions, cependant, on conseille également de raccourcir les foulées en cas de syndrome rotulien. Comptabilisez le nombre de foulées que vous faites en une minute et diminuez votre amplitude de sorte à en faire 5 à 10% de plus. Votre performance en pâtira surement mais la légère flexion imposée à votre genou permettra de soulager les contraintes au niveau de la rotule. N’oubliez pas également de travailler régulièrement et de manière équilibrée le renforcement de l’ensemble des muscles de vos membres inférieurs, et de bien vous étirer après la course.