L’asthme peut toucher tout le monde, et à n’importe quel âge. Il se manifeste sous différentes formes (il peut être chronique, allergique ou dit « du sportif »), mais, dans tous les cas, il handicape celui ou celle qui en souffre. Dans trois quarts des cas, l’asthme, qui est une inflammation des bronches, est d’origine allergique (plus encore chez les enfants). Ce qui ne veut pas dire que toutes les allergies respiratoires sont à classer dans la catégorie des maladies asthmatiques. Les acariens, les pollens, les poils d’animaux et l’ensemble des pollutions atmosphériques font partie des allergènes courants qui rendent la vie des asthmatiques plus compliquée. Mais il en existe une multitude et il est impératif dans tous les cas de rechercher les responsables de l’allergie respiratoire, qu’elle soit asthmatique ou pas, et de poser un diagnostic.

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S’il est d’origine allergique, l’asthme sera plutôt considéré comme « intermittent », notamment si les crises sont espacées. Dans le cas d’un asthme chronique (on parle d’« asthme persistant »), la prise en charge inclut un traitement de fond à suivre même en dehors de toute crise. Mais, dans tous les cas, il est préférable de pouvoir identifier ce qui va déclencher la crise d’asthme : un allergène, un environnement atmosphérique particulier (pic de pollution, par exemple), un médicament ou même un aliment. Le stress peut parfois être avancé comme élément favorisant. Ce qui est certain, c’est que la crise d’asthme en elle-même est souvent vécue comme un moment stressant voire angoissant : on se sent oppressé, on a du mal à respirer, on se met à avoir des quintes de toux irrépressibles… L’asthme quel qu’il soit n’est pas une maladie anodine, et il demande une prise en charge sérieuse. Au moindre doute, il faut consulter son médecin traitant qui orientera le cas échéant vers un pneumologue.

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Gérer son asthme

Faire du sport quand on est asthmatique ? Il y a encore quelques années, cela aurait été une hérésie ! Aujourd’hui, on sait que course et asthme ne sont pas incompatibles. Au contraire, même. Une pratique sportive bien conduite permet, chez les asthmatiques comme chez tous les autres pratiquants, de rester en bonne santé. Les bénéfices du sport ne sont pas à négliger, y compris chez les asthmatiques. Par ailleurs, certains sportifs de haut niveau doivent eux-mêmes composer avec une forme d’asthme, ce qui ne les empêche pas d’avoir des résultats. De nombreux nageurs médaillés olympiques ou ayant eu une grande carrière ont ainsi déclaré être asthmatiques (Dawn Fraser ou Mark Spitz, par exemple, mais aussi Franck Esposito côté français). La natation, voie sportive rêvée pour les asthmatiques ? La natation fait en effet partie de ces sports qui sont le plus souvent conseillés aux asthmatiques, car l’environnement chaud et humide diminue l’inflammation.

Mais, à part la plongée sous-marine, interdite aux asthmatiques, il n’existe pas vraiment de sport contre-indiqué. La course à pied peut donc tout à fait être poursuivie ou même démarrée en cas d’asthme, même si la pratique en extérieur induit des risques qu’il faut prendre en compte (par rapport aux pollutions atmosphériques, notamment). Dans tous les cas, toute pratique sportive (running compris) doit être parfaitement encadrée; il faut évidemment prendre sérieusement le traitement prescrit par son médecin et suivre impérativement les recommandations d’usage : ne pas s’entraîner quand l’air est froid et sec, ou en cas de pic de pollution, bien s’échauffer, bien s’hydrater… et, surtout, rester à l’écoute de son corps et ne pas faire plus que ce que l’on peut. Le mieux est de rester dans une zone de confort, qui permet de concilier sport et asthme, sans risquer la crise. Et si cela ne va pas, vous ne devez pas hésiter à en reparler au spécialiste.

Une crise, et alors ?

Quand Stéphane a commencé à ressentir une gêne après ses entraînements, il n’a pas tout d’abord fait le lien avec l’asthme. Sportif depuis son plus jeune âge, et coureur régulier depuis des années (il court aujourd’hui de 3 à 4 fois par semaine), il n’avait jamais eu de troubles jusqu’à récemment. Mais quand les symptômes sont devenus plus réguliers, il s’est inquiété : « Après chaque sortie un peu rythmée, lors de mes étirements, j’étais pris d’une quinte de toux assez désagréable et qui durait environ une demi-heure. J’avais l’impression d’avoir fumé trois paquets de cigarettes alors que je suis non fumeur ! D’autre part, lors de certains entraînements, je sentais mon souffle un peu court et ma respiration siffloter. Ça ressemblait à tous les symptômes de l’asthme du sportif. » L’asthme du sportif (ou asthme d’effort) ?

On appelle ainsi ce type d’asthme parce qu’il est consécutif à un effort physique important. Il est plutôt facilement identifiable, la crise ayant toujours lieu juste après un entraînement sportif. Les mécanismes de cet asthme n’ont pas encore révélé tous leurs secrets, mais une chose est certaine, l’asthme du sportif, comme les autres formes d’asthme, n’est pas incompatible avec le sport. Après visite chez un pneumologue, Stéphane s’est vu attribuer un traitement qui lui permet de continuer à courir : « Un quart d’heure avant chaque sortie, mon pneumologue m’a prescrit une bouffée de ventoline. Ça permet de diminuer l’inflammation et de ne pas être handicapé par une quinte de toux ou un problème respiratoire. » Ce qui, comme pour toutes les autres formes d’asthme, doit impérativement s’accompagner de précautions et de bons gestes en cas de temps sec, de pollution, etc…

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