Pour les coureurs expérimentés, un effort important (comme le fractionné) peut déclencher la libération des fameuses «hormones du plaisir», mais une sortie longue en endurance peut aussi bien produire les mêmes effets. Mais pour arriver à cet état de bien-être, «il faut d’abord ne pas y penser», explique Makis Chamadilis, psychologue du sport, en charge de nombreux champions. Voici 3 conseils qui vous permettront de courir heureux.

1. Ne pas rechercher à tout prix le bien-être immédiat

«On ne peut pas à chaque séance obtenir un bien-être et un plaisir immédiat. Certains jours nous pouvons êtres fatigués ou tout simplement pas en forme. Le coureur doit accepter que le plaisir ne vienne pas immédiatement. Chacun fonctionne différemment et doit donc apprendre à se connaître, à identifier ce qui peut provoquer le déclic».   

2. Évitez de trop penser

« Si le coureur attend d’atteindre un état de détente et de bien-être à chaque sortie, il y a peu de chance que cela arrive. Il est difficile de convoquer voire de commander un état de bien-être. Plus on cherche à l’obtenir plus on y pense, et finalement moins il y a de chance que l’on y parvienne. Savoir être patient, revenir aux fondamentaux, à toutes les chances d’être plus efficace. Il faut apprendre, dans le sport aussi, d’accepter les choses telles qu’elles sont et s’adapter à l’image du muscle qui compense un genou fragile»

3. Se concentrer sur l’instant présent

«Se recentrer sur des choses simples comme la foulée ou la respiration, peut nous aider à mieux courir. On a tout intérêt à se concentrer sur ce que l’on est en train de faire, sur l’instant présent, et ne pas vouloir extrapoler : je m’occupe de bien faire les petites choses qui dépendent de moi sans calculer et je ferai l’addition à la fin».