
L’engouement pour les boissons énergisantes ne fait pas de doute : en douze mois, il s’est vendu en France près de 30 millions de litres de ces boissons, commercialisées sous des marques au marketing bien aiguisé. Pourtant, ces boissons à base de caféine, de taurine ou de guarana font l’objet d’une surveillance accrue de la part de l’Agence nationale de la sécurité de l’alimentation (Anses) depuis leur arrivée sur le marché français. En juin dernier, l’organisme signalait dans un rapport une trentaine de cas de consommateurs ayant fait l’expérience d’effets indésirables (crises cardiaques, épilepsie, insuffisance rénale aiguë). Et rappelait que « ces boissons sont réservées à l’adulte, déconseillées aux femmes enceintes, qu’elles doivent être consommées avec modération et que, contrairement aux boissons énergétiques, la consommation de boissons énergisantes n’est pas adaptée à la pratique d’une activité physique intense ». Or, selon une enquête de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), la première à dresser un état des lieux sur la consommation de ces boissons énergisantes sur le Vieux Continent, 52 % des adultes et 41 % des adolescents (qui sont les principaux consommateurs) en boivent dans le cadre de leur activité sportive. La faute à une trop grande confusion, entretenue par les firmes fabriquant ces « boissons énergisantes », qui investissent parfois massivement dans l’univers du sport. Alors, faites bien la différence.
La boisson énergétique, adaptée aux besoins du sportif, est aussi appelée « boisson diététique glucidique de l’effort ». Elle fournit de l’énergie et lutte contre la déshydratation grâce aux sels minéraux et aux vitamines qu’elle contient.
La boisson énergisante, ou « energy drink », n’a rien à voir avec cela. Elle contient de fortes doses de caféine et/ou de taurine, une substance suspectée d’avoir un effet néfaste sur le muscle cardiaque, et contient beaucoup trop de sucres, de 4 à 14 cuillères à café par contenant.