
Certains aliments peuvent paraitre intéressants d’un point de vue nutritionnel. Pourtant, ils peuvent être contreproductifs et nuire à vos performances. Voici neuf aliments qu’il faut éviter.
LES YAOURTS AROMATISÉS
Les yaourts sont une bonne source de protéines, calcium et potassium, des nutriments indispensables au squelette et aux muscles. Mais les yaourts aromatisés sont très riches en sucre. Jusqu’à 20 g par portion (5 g apportés par le lactose et 15 g de sucre ajouté).
La bonne option : Les yaourts nature, qui ne contiennent aucun sucre ajouté. Agrémentez de fruits, fruits secs, compote sans sucre.
LE PAIN AUX CÉRÉALES
Sur le papier, le pain aux céréales (ou multigrains) a tout pour plaire. En réalité, sans être un « mauvais » aliment, il peut véhiculer une image erronée. Réalisé à base de farine raffinée, il peut être plus riche en sucre et calories que la version sans graines, surtout s’il est fabriqué industriellement. Et il n’a pas plus de nutriments que le pain blanc.
La bonne option : Le pain complet fabriqué avec des farines complètes, enrichi ou non avec des graines.
LES GRAISSES HYDROGÉNÉES
Les graisses hydrogénées sont le résultat d’un processus industriel (hydrogénation) qui rend les graisses plus stables à la chaleur. Le problème ? Ce procédé augmente aussi le nombre d’acides gras saturés (ou trans), délétères. Les graisses saturées jouent un rôle sur l’augmentation du « mauvais » cholestérol (le LDD). Comme elles sont aussi plus difficiles à transformer en énergie par l’organisme, elles pourraient également réduire les capacités physiques.
La bonne option : Traquer les graisses hydrogénées dans les étiquettes et les éliminer de l’alimentation.
LA BIÈRE
Un demi pour se détendre après un entraînement difficile ? Pourquoi pas. Mais attention, la bière n’est certainement pas la meilleure boisson pour récupérer. « Même si la bière contient un peu de glucides – 2 à 3 g pour 100 ml –, ce n’est pas une boisson indiquée pour récupérer », explique Gilles Dreux. L’alcool est un diurétique et nuit à la bonne réhydratation.
La bonne option : Si vous voulez mincir, c’est zéro alcool.
LES BOISSONS DE L’EFFORT
Rien à redire sur le produit lui-même, intéressant (voire indispensable) pour les efforts prolongés (1 h ou plus). En revanche, totalement inadapté pour les efforts de courte durée (moins de 45 min). « Attention, les boissons dites sportives contiennent du sucre et beaucoup de calories », prévient notre expert.
La bonne option : Réserver uniquement aux entraînements intensifs.
LES BOISSONS ÉNERGISANTES
À ne pas confondre avec les boissons énergétiques (de l’effort). Beaucoup de coureurs sont accros à ces canettes qui donnent un regain d’énergie. Pour autant, si vous voulez un coup de pouce grâce à la caféine, préférez le café. Une étude publiée dans le British Journal of Nutrition a montré que les athlètes qui consommaient des boissons énergisantes augmentaient un peu leur vitesse et leur endurance mais souffraient plus d’insomnies et de nervosité.
LES BARRES PROTÉINÉES
Beaucoup de coureurs prennent l’habitude de consommer des barres protéinées juste après l’entraînement. Pourtant, mieux vaut éventuellement consommer un vrai snack et augmenter les portions de protéines au cours de la journée si elles ne sont pas suffisantes. « C’est la meilleure façon pour que l’organisme refasse les stocks », explique notre expert.
La bonne option : Si votre alimentation est variée et équilibrée (poisson, viande, produits laitiers, légumineuses…), vous n’avez pas besoin d’apports en protéines supplémentaires.
LES SODAS
Vous le savez, les sodas ont mauvaise réputation car ils sont très chargés en sucre. Beaucoup de coureurs les remplacent donc par des versions sans sucre. Malheureusement, une étude publiée l’année dernière dans la revue Nature tend à montrer que ces sucres artificiels seraient responsables de l’altération de la flore intestinale, augmenteraient les intolérances au glucose ainsi que le risque de développer un diabète. Bien sûr, d’autres études doivent venir corroborer ces premiers résultats. L’aspartame pourrait, en outre, amplifier les problèmes de transit chez les coureurs.
La bonne option : Mieux vaut s’abstenir ou se contenter d’une petite cannette de temps en temps.
LES ALIMENTS DITS « ALLÉGÉS »
Si vous faites partie de ces coureurs qui veulent perdre du poids, la tentation est grande de substituer des produits de régime à des produits traditionnels. Pourtant, une étude irlandaise a montré que les gens avaient tendance à consommer les produits dits « allégés » en quantités plus importantes que s’il s’agissait de produits traditionnels. Par ailleurs, attention aux mentions qui induisent des idées fausses. Faible en gras ne veut pas dire faible en sucre et en calories. Et inversement.