
VOUS COUREZ LES JOURS OÙ RIEN NE VA
Vous courez quand vous avez besoin d’évacuer le stress, vous courez quand vous êtes en colère ? Très bien. La course est un excellent moyen d’évacuer et de décompresser. Mieux, elle vous rend heureux. Mais si elle peut faire office de parfait exutoire, c’est un peu dommage de la réduire à cela. Et si on prenait le problème à l’envers ? Si on vous disait que non seulement courir est tout bénef’ pour votre moral, mais aussi qu’être heureux vous permet de mieux courir…
Intéressant, non ? Jean-Paul Pes, auteur du Bonheur de courir : se réaliser par la course à pied (éditions Jouvence), rappelle que « la route et l’état d’esprit dans lequel on la parcourt sont plus importants que le but ; qu’il faut courir, comme dans la vie, émerveillé ». Comment ? En cultivant une certaine approche du bonheur par la course, mais aussi dans la vie de tous les jours. Essayez de suivre ces quelques pistes et vous verrez que vos entraînements n’en seront que plus profitables.
BIEN MANGER
Bien manger est important pour bien courir. Mais les aliments ont aussi une incidence sur notre moral. Le docteur David Servan-Schreiber, chercheur en neurosciences cognitives et auteur de Guérir le stress, l’anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse (éditions Pocket), rappelle ainsi que les oméga-3 n’ont pas leur pareil pour réguler l’humeur et l’équilibre émotionnel. De même que les aliments riches en fer, en magnésium, en vitamines B12 ou D. Au menu des coureurs heureux ? Cerises, huîtres, champignons, chocolat noir, épinards…
DORMIR
Difficile de se sentir bien pendant l’entraînement si on est exténué ! Même si les besoins en sommeil (7 à 8 h chez la majorité des gens) varient d’un individu à l’autre, un manque de sommeil peut avoir des répercussions directes sur le moral. Une étude publiée dans la revue Cognitive Therapy and Research établit un lien direct entre l’heure du coucher, le temps de sommeil et le moral.
RESPIRER PAR LE VENTRE
Pratiquée par les adeptes du yoga, la respiration abdominale est connue pour calmer et libérer l’esprit autant que le corps. Comment faire ? Posez une main sur le ventre, inspirez lentement puis expirez tout aussi lentement en creusant le ventre.
ÉCOUTER DE LA MUSIQUE
C’est bien connu, la musique adoucit les mœurs. Mais pas seulement. Plusieurs études ont montré que les coureurs qui écoutaient de la musique pendant l’effort ressentaient moins la douleur, se sentaient moins fatigués et étaient du coup plus performants que ceux
qui n’en écoutaient pas.
SE RÉPÉTER DES MANTRAS
C’est un peu le pouvoir de la pensée positive. Si vous éliminez les pensées négatives (« je n’en vois pas le bout, je vais m’arrêter, je m’ennuie… ») au profit de pensées positives (« j’ai déjà fait du chemin, je suis fier de moi, je vais y arriver… »), vous mettrez immédiatement votre esprit (et donc votre corps) dans de meilleures dispositions. Trouvez vos mantras (« je suis fort, c’est cool, je gère… ») et répétez-les dès le début de la course.
DISCUTER AVEC LES AUTRES COUREURS
Vous aimez courir ? Dites-le ! Notamment aux autres coureurs ! Avant une course, par exemple, cela permet de ne pas se focaliser sur soi et son propre stress, et donc de se sentir mieux. Par ailleurs, si les encouragements reçus sont de bons moyens de garder le moral, les études ont montré qu’encourager les autres était aussi une bonne source de satisfaction… De quoi avoir envie de sourire !
SE RÉCOMPENSER
Attention, il ne s’agit pas nécessairement de récompenses matérielles. Au contraire. Il s’agirait plutôt de trouver des sources de plaisir supplémentaires, liées à la pratique de la course à pied. Car le plaisir joue indiscutablement sur le sentiment de bien-être et sur le moral. Des exemples ? Une sortie entre amis juste pour le fun, un bon massage après un entraînement difficile…
(RE)DÉCOUVRIR LA NATURE
La nature a un effet bénéfique sur le moral, car c’est un environnement apaisant, qui libère des tensions. Une étude menée par l’université Rutgers, aux États-Unis, a montré que les personnes qui recevaient des fleurs avaient un meilleur moral dans les 3 jours qui suivaient. Une autre étude a montré que le simple fait de contempler de l’eau avait un effet calmant. Prendre le soleil (avec protection) est aussi excellent pour le moral. Conclusion ? Vous oubliez le tapis de course et vous vous mettez au trail !