
A quelques semaines du jour J, vous entrez dans la dernière ligne droite de votre préparation d’automne, votre entraînement marathon a atteint son pic et vous allez aborder la phase d’affûtage. « C’est une période assez critique où le volume et l’intensité de l’entrainement vont nécessairement diminuer« , prévient Gilles Rocca, entraîneur de courses hors stade 3e degré, à Reims, « mais le coureur ne doit pas pour autant arrêter complètement la préparation. L’objectif est de maintenir une certaine sollicitation musculaire et cardio-vasculaire, mais sans accumuler de la fatigue. Toute la difficulté est de maintenir et de faire fructifier ses acquis, tout en permettant à l’organisme de récupérer de la préparation« .
Un juste équilibre à trouver selon chaque coureur, pour arriver sur la ligne de départ en étant physiologiquement prêt à affronter 42,195 kilomètres sans que l’organisme ne soit à nouveau obligé de se réadapter durant les premiers kilomètres. Suivez les conseils de Runner’s World France pour s’affûter avant un marathon.
Deux semaines avant le marathon
« On allège la préparation d’environ 40% au niveau du kilométrage, tout en maintenant des séances de qualité un peu moins longues, mais pas forcément moins intenses car il faut continuer à solliciter le haut de la filière aérobie. En période d’affûtage, on ne coupe pas complètement avec la vitesse ou le seuil, on conserve un certain travail, indispensable pour que l’organisme soit prêt à répondre immédiatement dès les premières foulées du marathon. »
Pour aider le coureur à s’affûter pour un marathon, voici un exemple de cycle hebdomadaire deux semaines avant la course (pour un coureur valant 3h30).
Une semaine avant le marathon
« A sept jours du marathon, on allège encore le kilométrage de 60%, tout en maintenant toujours un minimum de volume et d’intensité. L’affûtage devient encore plus fin. Avec deux séances de qualité pour solliciter encore un peu le haut de la filière aérobie. Les trois derniers jours sont plus consacrés au repos, c’est à ce moment que l’on doit se concentrer sur la diététique, en commençant le plein de glucides bien avant la veille de la course. »
Exemple d’un cycle hebdomadaire une semaine avant la course, pour un coureur valant 3h30.
De cette façon, la période d’affûtage amorce naturellement l’entrée dans la course, sans coupures. Entre la fin de la préparation spécifique et la phase d’affûtage, toutes les séances s’enchaînent naturellement. Cela évite aussi au coureur de trop gamberger, car diminuer brusquement l’entraînement après une préparation longue est toujours un exercice assez difficile à gérer psychologiquement.