
Vous courrez sur plusieurs distances. Pourriez-vous revenir sur l’entraînement type de votre semaine ?
Tout dépend de mon programme car j’alterne des semaines d’entrainement intense, des semaines de récupération sans oublier les semaines de compétition. Cela varie beaucoup. Pendant les semaines de charge à peu près normales, je dois faire trois – quatre footings de récupération, et trois séances de fractionnés. Et je rajoute deux – trois séances de musculation.
Sur les séances de récupération, vous réalisez quels types d’exercices ?
Les footings de récupération varient de 12 à 15 km. Ce sont essentiellement des footings que je fais le soir après les séances pour faire tourner les jambes. Je fais une séance de fractionné le matin et puis le soir, six ou sept heures après, je pars faire 10 ou 12 km tranquillement. Ou alors la veille ou le lendemain de grosses sessions, je fais aussi ce type de footing suivi de lignes droites pour essayer d’activer les muscles.
La nouvelle Nike Joyride a été spécialement conçue pour ces courses de récupération. Que vous a-t-elle apporté ?
Je suis une grande fan des Pegasus Turbo. Les Nike Joyride sont un peu moins moelleuses mais elles tiennent mieux le pied. Le but de ses chaussures n’est pas de vous aider à aller plus vite mais par contre, pour les footings de récupération, elles sont parfaites. Les petites billes font vraiment leur travail d’amortissement. Il y a un petit temps d’adaptation mais au bout de quelques foulées, les chaussures deviennent très agréables à porter.
Le pied est bien protégé grâce à la soquette intérieure. C’est une double protection que j’apprécie beaucoup tout comme le système de laçage ultra confortable.
Sur la partie récupération et alimentation, quelques astuces que vous aimez utiliser ?
Oui, bien sûr ! Après les grosses séances, j’essaie de manger dans les quinze minutes qui suivent la fin de l’entraînement. Un recovery shake, de yaourt, du cottage cheese, bref quelque chose qui donne de bonnes protéines aux muscles dans cette fenêtre de tir de quinze minutes. J’ai souvent l’habitude de m’entraîner vers 10 heures, donc généralement je finis à 12h. Après avoir mangé mon recovery shake ou mon yaourt, je rentre chez moi et je mange. Je vis seule donc j’aime bien tout préparer le matin. Comme ça, quand je rentre, j’ai un plat complet qui m’attend. Le timing est important pour que les muscle se reconstruisent au mieux. J’essaie aussi de varier les sources protéines que cela soit des sources végétales ou du poisson et de la viande. Sans oublier l’hydratation qui est essentielle !
Pour récupérer mentalement , quelles sont les activités que vous pratiquez ?
Je ne fais malheureusement pas de yoga ni de méditation. Même si j’aimerais bien essayer la méditation (rires) ! J’essaie aussi de relativiser beaucoup. Cela fait quelques mois que ma pratique du sport gagne en intensité. Avant, j’avais les études qui me permettaient de changer mon focus. J’avais un peu l’appréhension d’être top à fond dans l’athlétisme. Mais je pense que j’ai trouvé un bon équilibre d’autant plus que cela reste une passion avant tout. Ce n’est que du sport. Bref que le résultat d’une compétition soit bon ou mauvais, il faut toujours aller de l’avant. Cela permet aussi de ne pas trop se mettre la pression.
Tôt ou tard, les efforts finiront par payer.
Comme dans la vie, il y a des hauts et des bas, il y a des blessures qui sont le cauchemar de tout athlète. Mais justement, il faut savoir tirer des moments plus bas, de la hargne. C’est le mental qui fait la différence et qui permet de rebondir.
Il faut savoir aussi déconnecter quand il le faut, car ce n’est pas possible d’être à fond 24 heures sur 24, 365 jours par an. C’est aussi quelque chose qu’il faut apprendre. Là par exemple, je reviens de deux semaines de vacances, pendant lesquelles, je n’ai pas mis de chaussures de running et c’était très difficile de décrocher. Mais je sais aussi que les 12 mois qui viennent vont être très intenses, et il faut absolument garder de la fraîcheur.
Vous avez vécu une superbe expérience cette année au Kenya où vous êtes allée vous entraîner… Avec les Jeux Olympiques l’année prochaine, y-a-t-il des choses spéciales de prévues ?
Oui, justement, je vais essayer de repartir en altitude deux fois. Peut-être au Kenya à la mi octobre pour les championnats d’Europe de cross car ça c’est l’objectif de l’automne. Et puis ensuite un autre stage en avril pour préparer le 10000 mètres. Au Kenya, cela m’a beaucoup apporté sur le plan mental et humain. Sur le plan mental, en ne regardant plus seulement la montre, mais en faisant attention aux kilomètres, à la fréquence cardiaque. Là-bas, c’est beaucoup plus basé sur le ressenti. Les parcours sont tellement difficiles, l’altitude tellement éprouvante que vous ne pouvez pas passer votre temps à regarder la montre.