
Quand on s’entraine toute l’année sur un même circuit de quelques kilomètres, on peut avoir envie d’aller voir ailleurs. Et pourquoi ne pas en profiter pour tenter un chrono ? Bonne idée, non ? Et, tant qu’à faire autant choisir une destination exotique, inconnue et lointaine. Ah, voilà qui est tout de suite plus amusant ! Mais avant de monter dans un avion avec votre paire de baskets sous le bras, voici les conseils de nos journalistes et experts, tous « globe-runners », pour vous aider à organiser votre périple. Et en profiter au maximum.
La première étape est de savoir comment choisir votre destination. Que choisir en premier : le voyage ou la course ? Selon votre objectif, sachez vous adapter.
Vous voulez faire une performance
Choisir un événement à l’autre bout du monde avec un chrono à l’esprit implique des variables, comme le décalage horaire, qui peuvent compromettre vos performances. Courir près de chez soi ou dans le même fuseau horaire permet de minimiser ces variables. Si vous voulez malgré tout changer et mettre quelques milliers de kilomètres entre votre quotidien et votre destination, accordez-vous beaucoup de temps pour vous adapter. Essayez d’arriver au moins trois ou quatre jours avant la course, cela vous permettra de retrouver vos jambes, de vous adapter au décalage horaire et de vous préparer physiquement et psychologiquement à la course sans le stress supplémentaire que peuvent générer un retard d’avion, la perte de bagages ou le « choc » des chaussettes fétiches oubliées. Mais attention à ne pas dépasser ces trois ou quatre jours avant l’événement, car, si vous arrivez plus tôt, vous serez tenté de vous déplacer pour jouer les touristes et risquez de beaucoup marcher, ce qui gâcherait tout l’entraînement que vous vous êtes soigneusement attaché à réaliser. Notre conseil : prévoyez un jour complet de repos tous les deux fuseaux horaires traversés. Le manque de sommeil a un effet dévastateur sur la performance en course à pied.
Vous voulez faire la course de vos rêves
Qu’il s’agisse des marathons de New York ou de Tokyo, voire un gros ultra en Inde ou un petit 10 kilomètres made in Italy dans la campagne toscane, vous êtes contraint de faire avec les impératifs de l’événement, comme la date de l’événement bien sûr, mais également les tarifs aériens et hôteliers correspondants. Le marathon de New York est un rêve, on vous l’accorde, mais c’est aussi une période où les hôtels sont très chers, ne l’oubliez pas. Étant donné que votre seul objectif est de passer un bon moment, prévoyez la course en début ou en fin de séjour, peu importe. L’important est d’être en phase avec vous-même, votre rythme, vos envies. Faites-vous plaisir, soyez sans limites ! C’est assez rare dans la vie…
Vous voulez combiner course et vacances en famille
Une idée qui vaut ce qu’elle vaut, voire un conseil : laissez votre femme choisir la destination. Et adaptez votre organisation de running en fonction de ses désirs et de ceux du reste de la famille, et non l’inverse. Souvent, les coureurs ne se rendent pas compte à quel point ils peuvent être égoïstes tant la course à pied est quelque chose d’obsessionnel chez eux. Là encore, c’est à vous de voir si vous voulez faire votre course au début ou à la fin des vacances. Mais, si vous optez pour la fin de celles-ci, il y a de grandes chances pour que vous empoisonniez tout le monde avec votre satanée course pendant toute la durée du séjour. Si vous avez décidé de faire un gros ultra au milieu de nulle part, réservez un hôtel sympa à votre famille et louez-lui une voiture afin qu’elle puisse venir vous voir courir sans pour autant avoir à attendre 36 heures sous le soleil ou dans la neige, selon votre destination. Et puis, une idée, comme ça : pourquoi ne pas arriver avant votre famille ? Vous aurez du temps pour vous préparer, et votre famille n’aura pas à subir votre humeur avant la course.