
Lorsque vous êtes essoufflé, ce que vous ressentez est le résultat d’un déséquilibre temporaire entre la quantité d’oxygène nécessaire à vos jambes et celle que peuvent délivrer le cœur et les poumons.
QUE SE PASSE-T-IL ?
Quand vous commencez à courir, le besoin en oxygène de vos muscles augmente immédiatement et fortement. Mais le temps nécessaire au reste du corps pour réagir dépend de la cinétique de l’oxygène (ou temps de réponse). Ce manque d’oxygène déclenche alors des signaux qui provoquent une hausse de votre fréquence respiratoire et de votre fréquence cardiaque, dilatent les vaisseaux sanguins et activent les enzymes responsables de la transformation de l’oxygène dans les muscles. Au bout de 2 à 3 min, vos muscles reçoivent alors la quantité nécessaire d’oxygène.
QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES ?
Ce manque d’oxygène temporaire a des répercussions durables. Pour compenser le déficit énergétique, vos muscles vont puiser dans leurs précieuses réserves d’énergie anaérobie (sans apport d’oxygène). Cela entraîne la production de sous-produits métaboliques responsables de la fatigue musculaire et une baisse d’énergie pour votre sprint anaérobie final : « Vos muscles ne seront jamais réapprovisionnés en oxygène pour compenser celui que vous brûlez dans les premières minutes, à moins que vous ne ralentissiez juste après », précise Andrew Jones, docteur en physiologie de l’exercice à l’université d’Exeter en Angleterre.
COURIR SANS ÊTRE ESSOUFFLÉ : ÉCHAUFFEZ-VOUS AVEC UNE COURSE INTENSIVE
Pour lutter contre ce manque d’oxygène, ce dernier et d’autres chercheurs étudient une approche nommée « effet d’amorçage », qui élimine la fatigue de cette fameuse première répétition avant la course. 10 à 20 min avant le départ, intégrez quelques secondes ou minutes de course intensive dans votre échauffement, par exemple 45 à 60 secondes à allure 5 km. Cette course d’amorce activera les enzymes et dilatera les vaisseaux sanguins, tout en vous permettant de récupérer avant le départ.