
Certaines études ont montré que le cerveau percevait différemment la distance et la durée. Imaginez par exemple la fin d’un 10 kilomètres. Vous êtes épuisé, mais l’arrivée est en vue, votre cerveau analyse la distance qu’il reste à parcourir jusqu’à la ligne d’arrivée. Résultat : malgré la fatigue, vous parvenez à accélérer dans les derniers mètres. Cela s’appelle le retour visuel. Lorsque vous courez en fonction d’un temps, les choses sont différentes, vous n’avez pas de retour visuel de votre objectif, sauf à garder les yeux rivés sur le chrono. Conclusion de ces études : nous pouvons courir plus vite lorsque nous visualisons la distance. En revanche, nous sommes capables de soutenir un effort plus régulier et plus long en se basant sur une durée. En fait, les deux approches ont leurs avantages. Tout dépend de votre objectif.
COURIR AU CHRONOMÈTRE
APPRENEZ À SOUTENIR L’EFFORT… Certains entraîneurs demandent à leurs athlètes des séances de fractionné basées sur la durée, plus particulièrement en hiver. Les coureurs peuvent ainsi apprivoiser leur allure de course, un vrai plus pour la compétition. Ces séances, au seuil, sont un bon moyen de contrôler sa progression. Une fois par mois environ, programmez une séance basée sur la durée, puis analysez ensuite la vitesse et la distance grâce à un GPS.
… EN GARDANT LA MOTIVATION
Lors d’un retour de blessure ou lorsque vous n’êtes pas très en forme, les séances basées sur la durée peuvent vous démotiver et vous amener à en faire trop, et trop vite. Dans ce cas, préférez une séance de fartlek en nature. La structure de l’entraînement est la même, mais vous éviterez de courir les yeux fixés sur le chrono.
COURIR SELON LA DISTANCE
TROUVER LE BON RYTHME… À mesure que le début de saison approche, les coureurs intègrent progressivement une séance hebdomadaire de fartlek et de piste. Objectif : transposer avant l’été toutes les séances de qualité sur piste. Ce changement oblige les coureurs à se concentrer sur leurs allures de course (et si nécessaire de les revoir à la hausse, ou à la baisse). Les virages et les lignes de la piste d’athlétisme donnent des repères visuels sur la distance parcourue, vous permettant d’accélérer régulièrement.
… POUR ALLER PLUS VITE Appuyer sur l’accélérateur dans la dernière ligne droite est malheureusement un piège assez répandu. La bonne méthode, plutôt que d’accélérer par à-coups, est d’en garder sous le pied pour le tour suivant. Effet garanti et résultat nettement plus profitable.