Guillaume Arthus, un jeune français de 23 ans a réalisé ce que personne n’avait encore réalisé avant lui : une course de 47 jours à travers les plus grands parcs nationaux américains, muni de sa seule caméra. Passionné de Trail running et cinéaste amateur, Guillaume a souhaité faire partager sa passion de la course hors des sentiers battus. En un mois et demi, il aura traversé près de 16 000 km de territoire, et en aura couru 800. Soit, près d’un semi-marathon par jour.

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Des plus beaux instants de son périple, Guillaume Arthus en aura fait un court-métrage de 22 minutes, unique en son genre, accessible sur Youtube. Il l’a intitulé « Journey ».

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Une aire de jeu absolue pour les coureurs

« Le parc où j’ai préféré courir ? Pinnacles, sans aucun doute. La faune et la flore, la forêt, les grottes, la montagne… tout est là » se rappelle Guillaume avec nostalgie.

Comme beaucoup des grands parcs, Pinnacles n’est pas qu’un circuit de Trail : c’est une aire de jeu fabuleuse pour les coureurs. Les immenses blocs de granit, posés sur leur séant, ont donné naissance à une multitude de cavités ; des marches taillées dans la roche, en haut d’une montagne ; un labyrinthe, plongé dans la semi-pénombre, et que Guillaumeavisité, armédesalampefrontale…avantdedébouchertoutausommet.« J’ai levé la tête, et, juste au dessus de moi, trois condors décrivaient un ballet aérien sous un soleil radieux. En contrebas, les autres sommets disparaissaient encore sous des bancs de brume. C’était un instant magique ».

Sur Mars ou bien au temps des dinosaures

La diversité des paysages au sein des parcs offre aux amoureux de la nature et du Trail d’innombrables raisons d’entreprendre un tel voyage.

Dans le parc de Redwood, certains arbres sont âgés de 2 000 ans. Le plus grand d’entre eux, baptisé Hyperion, mesure 115,5 mètres. Dans cette forêt primaire, les séquoias géants côtoient les fougères dantesques. « Les limaces y sont jaune banane, se souvient Guillaume. On s’attend presque à ce qu’un tigre à dents de sabre surgisse de derrière un souche ! ». Un incroyable retour en arrière, comme au temps du Jurassique.

Les arbres géants du parc de Redwood

A Bryce Canyon, les roches colorées de rouge et d’orange agrémentent un paysage dentelé, craquelé. Une géologie martienne, où les lacets serpentent dans les gorges rouges de canyons au tracé alambiqué, et où les épaules des coureurs frottent, entre deux parois rocheuses. Dans les grands amphithéâtres naturels, les cheminées de fées, ces piliers légendaires, se dressent sous un soleil de plomb, à l’assaut du ciel azuréen.

Et le plus beau souvenir ?

« C’était au sein du parc de Badlands, répondit Guillaume après une hésitation. C’est vrai que les Arches ou le Grand Canyon offrent des paysages à couper le souffle, mais Badlands… c’était quelque chose. Et puis, c’était aussi l’émotion du dernier parc, avant de rentrer à la maison ».

Badlands, un paysage érodé, des prairies luxuriantes qui tranchent avec la noirceur des falaises et du ciel, des chemins précaires au bord de gouffres noirs. Une explosion colorielle et, pour les nantis, un plongeon fantastique au sein des paysages du Mordor, la sombre contrée imaginée par le Seigneur des Anneaux, de Tolkien.

Retrouvez la vidéo complète de « Journey » 

Raphaëlle Gayon Rédactrice web & print freelance

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